La bataille de Jemappes
s'inscrit dans le cadre de la campagne menée par les armées
de la jeune République française pour exporter
le modèle révolutionnaire. L'armée du Nord
était commandée par Dumouriez qui, par diverses
manuvres de diversions, avait réussi à fixer
les troupes autrichiennes sur un front s'étendant des
Flandres aux Ardennes. Pour la confrontation de Jemappes, il
put ainsi rassembler des forces deux à trois fois plus
importantes que celles des Autrichiens. Rassemblées à Valenciennes, les troupes de Dumouriez enlevèrent le moulin de Boussu les 3 et 4 novembre 1792. Le lendemain, les armées françaises et autrichiennes se faisaient face. N'ayant pas profité de la faiblesse du flanc gauche adverse, Dumouriez prévit une attaque générale le 6 novembre au cours de laquelle il pensait pouvoir d'abord encercler les Autrichiens et en terminer par une action au centre. Les événements ne correspondirent cependant pas à ses plans puisqu'à droite, les duels d'artillerie ne débouchèrent pas sur une offensive de l'infanterie et qu'à gauche, l'attaque du général Ferrand n'aboutit pas. Quant au centre, sous le commandement Thouvenot (l'aide de camp de Dumouriez), il fut repoussé par la cavalerie autrichienne. La situation ne semblait donc pas très brillante, comme au début de la bataille de Valmy, et il fallut même s'opposer au reflux de fuyards. Finalement, on réussit à regrouper ces troupes en bataillon carré le « bataillon de Jemappes » dont les efforts combinés à ceux de l'aile droite commandée par Dumouriez eurent raison de la défense autrichienne. |
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6 Novemb. 1792 Eau-forte et burin de Pierre-Eugène
Aubert d'après un dessin de Léopold Massard
reproduisant le tableau de Vernet par diagraphe et pantographe. @ Jean-Marie-Raphaël-Léopold Massard
(1812-1889) était le fils du graveur Jean-Baptiste
Massard. Il fit ses débuts au Salon de 1845 et, parmi
ses nombreuses uvres, on trouve La Bataille d'Isly
et La Prise de la Smala d'après Horace Vernet. On utilisa assez souvent la complémentarité des procédés diagraphiques et pantographiques pour reproduire des tableaux. Le diagraphe est un instrument d'optique utilisant le principe de la chambre claire (ou camera lucida) mis au point par Wollaston en 1804 et perfectionné par l'éditeur Jacques Gavard. Quant au pantographe, il est de conception bien plus ancienne puisqu'il fut utilisé à la fin du XVIe siècle par le peintre Georges de Dillingen ; constitué de règles de dimensions variables articulées sur des points fixes, le pantographe permettait de reproduire des figures en grandeur égale ou en les agrandissant ou en les diminuant. Outre la Galerie historique de Versailles (publiée en livraisons de 1837 à 1847), Gavard en édita le Supplément (de 1843 à 1847), la Galerie Napoléon, etc... Vendu. |
6 Novembre 1792. (Dumouriez Général en chef) Lithographie de Bellangé
(datée de 1832) imprimée par Gihaut frères. @ Joseph-Louis-Hippolyte Bellangé
(1800-1866) fut l'élève de Gros et l'émule
et ami du lithographe Charlet. Sa production fut considérable
et essentiellement vouée à la représentation
des victoires de la Révolution et de la République.
Il « partagea avec Horace Vernet et Charlet la popularité
que de pareils sujets ne pouvaient manquer d'obtenir, à
une époque où, comme l'a dit Gustave Planche, la
foule croyait trouver dans ces tableaux de la gloire française
la satire d'un trône rapporté dans les bagages d'une
armée étrangère. » Il participa
à presque tous les salons qui se tinrent à Paris
de 1822 (où il exposa sa Bataille de la Moskowa)
à 1866. Son uvre lithographique est également
très importante (plus de 600 pièces). Il fut nommé
chevalier, puis officier de la Légion d'honneur et, de
1837 à 1854, il fut conservateur du musée de Rouen. & Béraldi, Les graveurs du XIXe siècle, guide de l'amateur d'estampes modernes. Tome II. Bellangé - Bovinet, pp. 5-24. Vendu. |
le 6 Novembre 1792, ou 15 Brumaire An 1er de la République Gravure à l'eau-forte et au burin
de [C. N. Malapeau (datée de 1796 sur une gravure
d'état que nous avons vendue) et] Pierre-Gabriel Berthault,
d'après le dessin de Swebach-Desfontaines. @ Le peintre Jacques-François-Joseph
Swebach, dit Swebach-Desfontaines (1769-1823) fut
l'élève de son père, François-Louis.
Il se spécialisa dans la représentation de scènes
militaires et de paysages. Il est notamment l'auteur du Passage
du Danube par l'empereur le matin du 5 juillet. Le graveur Claude-Nicolas Malapeau (1755-1803) fut l'élève de Moitte. Il produisit essentiellement des sujets religieux et des portraits. Pierre-Gabriel Berthault (1737-1831) était spécialisé dans la gravure à l'eau-forte et au burin et, outre son importante collaboration à la série des Tableaux historiques de la Révolution française, il fournit des planches pour le Voyage en Syrie, de Cassas, pour le Voyage de Naples et de Sicile, de Saint-Non, pour la Salle de spectacle de Bordeaux, de Louis, etc... Vendu. |
op den 6den van Slagtmaand 1792 Gravure à l'eau-forte et au burin
de Reinier Vinkeles et Daniel Vrijdag, d'après
le dessin de Swebach-Desfontaines. @ Cette gravure est la reproduction réduite
de la précédente (voir description ci-dessus).
Elle fut exécutée en 1801 par R. Vinkeles (1741-1816)
et D. Vrydag et publiée dans les Tafereelen van de
Staatsomwenteling in Frankrijk (recueil publié en
livraisons à Amsterdam de 1792 à 1805). 50 euros (code de commande : Jemappes - Swebach - vendu). |
Dumouriez, Valence, le duc de Chartres. - 6 Novembre, 1792. Eau-forte et burin gravée par
[F. Aze et] A. Massard d'après un dessin
de Martinet. @ Planche extraite du Temple de la gloire,
ou les Fastes militaires de la France depuis Louis XIV jusqu'à
nos jours (Paris, [1821], tome II, p. 87), ouvrage qui contient
37 planches publié en 14 livraisons, de 1819 à
1821) par le général Jubé. Pierre Martinet naquit en 1781, il était peintre et dessinateur et fut l'élève de Swebach. Il participa au Salon de 1808 à 1812. Jacques-Firmin Aze naquit à Rennes en 1788. Il était peintre et graveur, il fut l'élève du graveur Adam. Il travailla à Paris jusque 1835. Son père était imprimeur en taille douce à la rue Saint-Jacques. Alexandre Massard est issu d'une grande famille de graveurs : il était le fils de Jean (1740-1822), le frère de Jean-Baptiste-Louis (mort en 1810), de Jean-Baptiste-Raphaël-Urbain (mort en 1846) et de Félix et le père de Léopold (1812-1889) qui fut lui-même le père de deux graveurs : Jules (né en 1848) et Horace (né en 1854). Vendu. |
Page de la section "Gravures" proposée par la librairie L'Oiseau-Lire |
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CONDITIONS DE VENTE
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