[ALMANACH].
GALART DE MONTJOIE (Christophe Félix Louis Ventre de La
Touloubre, dit)] Almanach des gens de bien pour l'année
1795, (vieux style.)],
contenant des anecdotes peu connues, pour servir à l'histoire
des événemens de ces derniers tems ; l'arrivée
de Carrier aux enfers ; des observations sur le même ;
son épitaphe ; deux dialogues des morts, un entre
J.-J. Rousseau et Malesherbes, l'autre entre Favras et Bailli ;
les médecins, histoire véritable ; des prédictions
pour tous les mois de l'année, &c. &c. Paris, Pichard, [1795]. [A Paris, / Chez Pichard,
Libraire, rue de / Thionville, vis-à-vis la rue Christine.]
In-12 sous son brochage d'époque, 216 p., une gravure
en frontispice, la dernière page (table) est collée
à la couverture, peu courant.
Epitre aux Gens de
bien :
Salut
aux Gens de bien ; c'est à eux que je présente
ces étrennes ; c'est d'eux seuls que j'ambitionne
les suffrages.
Sous le règne du tyran Robespierre,
les Gens de bien étoient dans l'oppression ; ils
pleuroient sur leur patrie ; ils n'osoient fixer leurs yeux
sur l'avenir. Qu'ils reprennent aujourd'hui courage, qu'ils sèchent
leurs pleurs, qu'ils ouvrent leurs curs à l'espérance :
le tigre n'est plus, tout va changer de face.
Le jour a reparu :
rien n'est long-temps extrême.
Que d'idées affligeantes va réveiller
la lecture des anecdotes que je présente ici aux Gens
de bien ! Mais l'amertume qu'elles verseront dans leur ame,
sera adoucie par la certitude que les dangers auxquels ils ont
échappé, n'arriveront plus. Leur esprit fatigué
par le souvenir de tant de calamités, se reposera agréablement
sur le consolant avenir que promettent à la France les
heureuses prédictions qui terminent cet écrit.
Sans doute toutes les plaies faites aux Gens
de bien, ne sont pas encore fermées ; mais si l'empire
de la justice et de la vérité s'affermit lentement,
il est aussi plus durable. Le règne des méchans
est un torrent ; il s'écoule rapidement ; les
campagnes qu'il a désolées, reprennent insensiblement
leur première fertitlité, pour ne la plus perdre,
parce que des barrières sont élevées, qui
les préservent à jamais ru retour du même
fléau.
Sans doute aussi, il est parmi les Gens de
bien, des hommes, et le nombre en est malheureusement considérable,
il en est, dis-je, parmi eux, qui sont condamnés à
un deuil perpétuel ; il en est qui ont à pleurer
des pertes irréparables. Que de veuves ! que d'orphelins !..
Ah ! j'en conviens : il est des douleurs sans remèdes ;
cependant, et les Gens de bien ne me démentiront pas,
le bonheur de la patrie offre un adoucissement aux malheurs domestiques.
Enfin, quel nouveau sujet d'allarmes pourroit-il
rester aux Gens de bien ? craindroient-ils les menées
secrettes des partisans qu'a pu laisser après lui le hideux
monstre que la Convention Nationale a étouffé ?
Eh ! que craindre de leurs mystérieux complots ?
Quand c'est la justice qui règne,
La noirceur masque en
vain les poisons qu'elle verse,
Tout se sait, tôt ou
tard, et la vérité perce.
Les espérances que je donne ici à
ces véritables amis de la Patrie, ne sauroient donc être
mieux données, puisque ceux qui sont les arbitres de nos
destinées, disent avec moi :
Salut aux Gens de bien.
Extrait de la notice des Almanachs français
:
On trouve dans cet almanach le précis
des événements du 9 thermidor au 23 fructidor An
III, des sujets de méditations, philosophiques et politiques,
des apologues et diverses anecdotes dont une sur le mariage de
Camille Desmoulins.
Avec le calendrier romain et le calendrier
républicain pour l'An III et IV. Croyant devoir expliquer
les raisons qui lui ont fait donner un calendrier pour l'an de
grâce 1795, l'éditeur dit : « Le
calendrier romain est reçu dans toute l'Europe ;
les voyageurs, les personnes même qui ont des relations
commerciales avec les étrangers, ne peuvent se dispenser
de le connoître ; il est également nécessaire
pour l'étude de la chronologie, pour la lecture de l'histoire
et des livres qui ont paru jusqu'à ce jour. »
Bibliographie :
- Grand-Carteret (John), Les almanachs
français, n° 1209.
80 euros (code de commande
: 30050).
BARÈRE
DE VIEUZAC (Bertrand) La liberté des mers ou
Le gouvernement anglais dévoilé. Par Bertrand Barère.
Tomes I, II et III (complet).
S.l., s.n., [1798]. [Imprimé
en France. / Ventôse, an VI de la république.] Trois volumes petits in-4° plein veau d'époque,
dos lisses (reliure frottées, manques aux coiffes des
tomes I et II, coins émoussés), t. I :
LXIII, [1 bl.], 314, [10 (table)] p., une grande carte à
déplier, t. II : 319, [1 bl.], [7 (table)],
[1 bl.] p., t. III : 408, [1], [1 bl.], [9 (table)],
[1 bl.] p., rare.
Avertissement de l'auteur
:
Je
m'honore d'avoir attaqué en France, avec une constante
vigueur, la politique et les crimes du gouvernement Anglais.
Le premier, je l'ai dénoncé du
haut de la tribune nationale, à la république,
dont il troubloit par systême la paix et la sûreté ;
à l'Europe, dont il violoit avec impunité la loi
générale ; à l'humanité, dont
il attaquoit avec barbarie tous les droits ; aux gouvernemens,
dont-il corrompoit la morale par la vénalité ;
à tous les peuples, dont il détruisoit par la force
et l'adresse, les libertés civile et politique, et dont
il usurpoit toutes les facultés maritimes, commerciales
et industrielles.
Que m'importe d'avoir été assassiné
moralement et politiquement par les écrivains et les agens
stipendiés au milieu de nous, par cet atroce gouvernement
Anglais ? Ils ne manqueront pas sans doute de continuer
leurs intrigues, leurs manuvres, leur corruption, leurs
calomnies, auprès de l'autorité nationale, autour
de l'opinion publique, en irritant contre moi les passions les
plus viles du cur de l'homme, en rappelant les funestes
époques de ma proscription, en renouvellant en France
le même systême de persécution et d'assassinat,
contre les amis courageux de la liberté. Cette affreuse
tactique est connue.
Mais l'amour de la patrie m'élève
au-dessus de toute crainte personnelle. Je redouterais bien plus
de laisser échaper une occasion si belle de défendre
la république en déroulant l'horrible tableau des
forfaits inouïs du gouvernement britannique.
A ce souvenir, j'ai repris la plume avec laquelle
j'avois buriné, l'an deux, les premiers crimes de ce gouvernement
contre la France et la liberté. J'ai cru, au moment où
l'immortel Bonaparte va se mettre à la tête de l'armée
d'Angleterre, et comme un nouveau Scipion, soumettre une autre
Carthage, devoir concourir avec les écrivains patriotes,
avec les représentans du peuple et les premiers magistrats
de la république, à nationaliser de plus fort l'indignation
et la haine contre ce gouvernement corrupteur et perfide. Puissent
mes faibles efforts faire passer, dans nos bataillons vainqueurs,
cette aversion vigoureuse de la tyrannie, anglaise, qui enflamme
les courages et présage les succès ! Le gouvernement
de Londres est mille fois plus coupable encore que le gouvernement
de Venise, que ces braves républicains ont anéanti.
Le plan de cet ouvrage est simple.
J'y développe d'abord quelques idées
sur la puissance maritime en général, pour démontrer
ensuite avec plus de force tous les dangers de la puissance maritime
insulaire ; ce qui forme la matière des deux premiers
livres.
Je cherche à prouver, dans le troisième
livre, que le gouvernement anglais, dans ses rapports extérieurs,
est une puissance contre nature, colossale et toute artificielle.
Je n'ai pas besoin de parler des vices de sa constitution intérieure ;
l'opinion sage des hommes libres de l'Angleterre l'a jugée ;
il faut respecter les tombeaux.
Quoiqu'on parle peu en Europe du droit naturel,
relativement à l'état actuel des choses humaines
et des gouvernemens, la république française qui
a rétabli ce droit, base de sa constitution, m'impose
l'obligation de prouver, dans le quatrième livre, que
le gouvernement Anglais est destructif du droit naturel et du
droit des gens.
Le cinquième, est destiné à
démontrer que ce gouvernement est incompatible avec l'intérêt,
la sûreté et la paix des autres nations.
Dans le sixième, je dirai qu'il ne peut
s'accorder avec l'état des lumières, de civilisation,
de philosophie et de révolution politique qu'à
subi l'Europe.
Il ne sera pas difficile de soutenir, dans
le septième livre, que le gouvernement anglais ne peut
co-exister avec la république française.
Je développerai en finissant, la nécessité
d'affranchir les mers, de proclamer une déclaration du
droit des gens et des droits maritimes de toutes les nations.
Les résultats de ce grand Acte de
navigation générale sont faciles à saisir.
Je ne ferai pas l'injure à mes lecteurs de les développer.
À propos de la publication de cet ouvrage :
Il n'est pas question ici de revenir sur la
riche carrière politique de Barère ; notons
seulement que, le 1er septembre 1794, il fut appelé, lors
de son renouvellement, à siéger au Comité
de salut public. Le 22 mars 1795, la Convention qui avait ouvert
une série d'enquêtes visant à établir
les responsabilités de la Terreur, mit Barère en
accusation qui, au terme d'un procès tumultueux, fut condamné
à la déportation à Cayenne. Il y échappa
en s'évadant et en se cachant à Bordeaux. Exclu
de l'amnistie prononcée en 1795 à l'occasion de
la transition entre la Convention et le Directoire, il publia,
trois ans plus tard et à ses frais et en devant
se résigner à vendre une propriété
dans les environs de Tarbes pour honorer la facture de l'imprimeur
l'ouvrage présenté ici dans lequel il soutenait
l'option d'un blocus continental de l'Angleterre. C'est seulement
à la fin de l'année 1799 qu'il fut amnistié
par Bonaparte.
En avril 1839, Bertrand Barère confia
le manuscrit de son ouvrage à la bibliothèque de
la ville de Tarbes. La notice descriptive précise qu'au
recto du feuillet de garde initial, on lit : [...] «
Je composai cet ouvrage pendant que, m'étant soustrait
à la déportation arbitrairement prononcée
contre moi, le 12 germinal an III (avril 1795), par les
tyrans thermidoriens, d'après le conseil de Syez, j'étais
caché à Bordeaux, chez M. Jacques Forcade, négotiant,
qui me donna courageusement, pendant cinq années l'hospitalité
gratuite chez lui, à ses périls et risques, dans
cette époque de réaction, portée jusqu'à
la férocité. J'étais obligé d'écrire
le jour mes pensées sur des feuilles volantes et de les
cacher chaque soir, crainte d'être surpris par la police
du Directoire exécutif. C'est sur ces feuilles éparses
que la Liberté des mers fut imprimée à Bordeaux.
Et j'ai conservé et fait relier ces feuilles, pour attester
à l'avenir combien il est difficile de s'occuper du bien
de son pays. (Signé) B. Barère de Vieuzac. »
Les trois volumes : 450
euros (code de commande : 25850).
[CAMBRONNE
(Pierre)]. HUARD (Albert) Connaissez-vous Cambronne.
Préface par Henry
Lachouque. Paris, Bloud & Gay, 1959. In-8° sous reliure
d'éditeur, 158 p., illustrations hors texte, (collection
« Connaissez-vous ? »).
Préface :
Albert
Huard, mon « Ancien » à Saint-Cyr
et mon ami, historien de l'empire, chercheur opiniâtre,
précis, enthousiaste et un brin caustique, n'aime pas
les défaites et s'intéresse particulièrement
aux périodes glorieuses de l'Épopée. Il
a réuni sur Iéna, Goethe, Eriedland, Tilsit, le
Vol de l'Aigle, une exceptionnelle collection de documents et
d'objets dont il fait généreusement profiter les
grandes expositions et ses amis.
Au cours de conversations interminables à
la manière des soldats de Napoléon réunis
autour dun feu de bivouac pour astiquer fourniment et gibernes,
nous avons giberné »... Giberné
sur lîle d'Elbe, sur le départ de Napoléon
et les événements étranges qui l'ont précédé,
sur la marche foudroyante vers Grenoble ; giberné
sur Cambronne, commandant de l'avant-garde de lEmpereur ;
nous évoquions le Nantais, le capitaine du Grenadier La
Tour d'Auvergne, le colonel de la Jeune Garde, Waterloo... Huard,
causeur aimable, amusant, humoriste, célébrait
l'extraordinaire courage militaire du célèbre grognard,
tentait de dénombrer ses blessures, louait sa fidélité
à lEmpereur... pendant lEmpire, déplorait
ses platitudes ultérieures ; puis, devenant rapidement
réaliste, il se mit à camper une silhouette précise
de lhomme, à détailler, projecteur en main,
plusieurs circonstances de sa vie, éclairant dune
vive lumière ses faits et gestes, fouillant les détails
de son caractère, montrant, avec une sagace pénétration
et une absence totale de conformisme, qualités et défauts
dun Cambronne sensible et emporté, explosif et généreux,
modeste et glorieux, mal élevé et courtois, détestant
les Anglais et marié à une Anglaise !...
Cambronne, dit Huard, est lhomme des
contrastes ; grognard impénitent, bohémien
épique, habitué à coucher dehors, il a terminé
douillettement sa vie, apprécié le confort, soigné
par sa femme ; après avoir donné de grands
coups de sabre, il tirait l'aiguille et brodait des tapisseries
au petit point !
« L'homme des contrastes »,
insista-t-il, même à propos du « mot »
dit, bien à tort, de Cambronne ! Grâce au « mot »,
il est entré dans la légende et... il ne l'a certainement
pas lancé à la tête des Anglais... du moins
en cette fin de bataille du 18 juin, à l'endroit où
se dresse aujourd'hui, prés de Belle-Alliance, l'aigle
blessé de Gérôme. Personne, en effet, ne
lui a demandé de se rendre et, grièvement blessé,
il avait perdu le sentiment !....
Cette manière de considérer l'histoire
étant exactement dans lesprit de la collection « Connaissez-vous ? »,
jai demandé à mon ami Albert Huard d'écrire
pour nos fidèles lecteurs sa belle histoire vivante, attrayante
et vraie.
La voici.
15 euros (code de commande
: 31481).
Une rare grande
carte de France du Ier Empire
Carte de la France et du
Royaume d'Italie divisés en Départemens.
Indiquant
1°. les Chefs-lieux des Départemens, Arrondissemens
Communaux, Justices de Paix et autres etablissemens Civils et
Militaires.
2°. les Routes de diverses Classes.
3°. les Fleuves, Rivieres et Canaux.
Par E. Mentelle, Membre de l'Institut National, et Secretaire
ordinaire de S.A.I. le Prince Louis. P.G. Chanlaire, l'un des
Auteurs de l'Atlas National de France.
A Paris, chez les Auteurs P.G. Chanlaire, Rue Geoffroy-Langevin
n° 7. Et E. Mentelle, Rue Mazarine n° 52.
Carte dressée en 1812, au 1 : 1 500 000, gravée
sur neuf feuilles, entoilée et pliée, aux limites
politiques et administratives aquarellées, dont la dimension
totale est de 1306 ´ 1068 mm. (pliée : 190 ´ 275 mm.).
@ Cette belle et rare carte fut réalisée
par Edme Mentelle (1730-1815) et Pierre-Grégoire Chanlaire.
Edme Mentelle (Paris, 1730-1815) obtint un poste de professeur
de géographie et d'histoire à l'École militaire
deux années après la publication remarquée
de ses Éléments de géographie, en
1758. En 1792, il ouvrit des cours privés puis fut chargé
de cours à l'École centrale et à l'École
normale. Jouissant des faveurs de la Convention, il fut nommé
membre de l'Institut dès sa création. Il publia
de très nombreux ouvrages parmi lesquels une importante
Géographie comparée, en 1778, un Précis
de l'histoire universelle (dans lequel il traite Jésus-Christ
d'imposteur...), la Géographie universelle, en
collaboration avec Malte-Brun, etc.
Pierre-Grégoire Chanlaire (Wassy, 1758 - Paris, 1817)
était un géographe attaché au bureau topographique
du cadastre, on lui doit de nombreuses et importantes études
géographiques et statistiques : l'Atlas de la partie
méridionale de l'Europe, en 1801, le Nouvel atlas
de la France divisée par départements, arrondissements
et cantons, en 1802, l'Atlas général de
la France conformément au traité de Paris,
publié un an après sa mort, la Description topographique
et statistique de France, en 1810-1811, etc.
& BNF
: CPL Ge CC 2331.
850 euros (code de commande
: 11118). |
[CATALOGUE DEXPOSITION]. Les
femmes au temps de la Révolution française.
Bruxelles, Banque Bruxelles-Lambert,
1989. In-4° broché, 232 p., illustrations en noir
et en couleurs, édition bilingue français-néerlandais
@ Lexposition
a été organisée à la Galerie de la
Banque Bruxelles-Lambert, à Bruxelles, du 31 mars au 15
mai 1989..
25
euros (code de commande : 149/60).
[CONCORDAT].
Suite du Coup-d'il, ou Lettre au sujet de la Loi du
18 Germinal an X. Deuxième
édition. S.l.,
s.n., 1803. [M. DCCC.
III.] In-8° broché (sans
couverture), 47, [1 bl.)] p.
Avertissement :
Beaucoup
de personnes sont souvent dans le cas d'entendre parler des articles
organiques, mais peu savent ce qu'ils sont, sur quels principes
ils sont fondés, quelle doctrine ils contiennent, &
à quelle fin ils butent. Plusîeurs même ignorent
par quelle autorité ils ont été faits &
joints au Concordat, ou à la convention passée
entre le Pape régnant Pie VII & le gouvernement
français. Tout le monde voit assez qu'il s'opère,
dans l'Eglise catholique, un renversement total de sa discipline ;
mais la plus grande partie en demeure la, sans s'inquiéter
si ce bouleversement se fait par une autorité légitime
& compétente.
Il est cependant du plus grand intérêt
de tout vrai catholique qui veut s'assurer dans la voie du salut,
d'être instruit sur ces points ; ce sont là
des choses qui touchent de bien près à l'intégrité
de la foi & à la conservation de la véritable
doctrine chrétienne : cette connoissance intéresse
d'autant plus, que le gouvernement, secondé par la plupart
des évêques de la nouvelle création, prend
toutes les mesures possibles, & se sert de toutes les ruses
imaginables, pour mettre ces articles en exécution, &
même pour obtenir du clergé secondaire un assentiment
ou approbation, au moins indirecte & implicite, desdits articles.
Les articles organiques ayant été
fabriqués par la seule puissance civile qui, en vertu
de sa souveraineté temporelle, prétend avoir le
droit d'organiser le culte catholique, & d'arranger la discipline
de l'Eglise à la mode, il s'agit de savoir,1° si ce
droit lui compete réellement. 2° Si cette usurpation
ne tend pas directement à la destruction de l'Eglise catholique
hors laquelle il n'y a pas de salut, ou n'opère pas même
cette destruction. 3° Quels sont, en particulier, les effets
que doit naturellement produire l'ensemble des articles organiques,
ou chaque de ces articles séparément, dans le cas
que le clergé reconnoisse directement ou indirectement,
explicitement ou implicitement, ce pouvoir dans la puissance
civile, & qu'il concoure, coopère ou connive d'une
manière ou de l'autre, à leur mise en exécution.
Ces questions n'intéressent pas seulement
les ministres de l'Eglise qui, par leur état, sont plus
spécialement chargés de conserver le dépôt
de la foi, de la véritable doctrine chrétienne,
& de soutenir les droits & prérogatives que l'Eglise
catholique a reçus de son divin fondateur, & sans
lesquels elle ne peut subsister ; mais généralement
tous les fideles, qui doivent savoir que personne ne peut être
sauvé sans la foi, & qu'il n'y a de vraie foi &
de moyens de salut que dans l'Eglise catholique : d'ailleurs
il leur est bien important de connoître leurs ministres,
à quelle doctrine ils tiennent, & quelle est celle
par conséquent qu'ils sont dans le cas de professer &
d'enseigner ; car notre Seigneur Jésus-Christ dit
dans l'Evangile, que si un aveugle en conduit un autre, ils tomberont
tous deux dans la fosse : Ccus autem si cco
ducatum praeset, ambo in foveam cadunt, Matth. 15. 14. D'après
cela, quelle confiance pourront avoir les fideles dans des ministres,
qui se sont fournis, d'une manière quelconque, à
des lois qui détruisent son Eglise ?
Un ami particulier m'adressa il y a quelque
temps, une lettre qui jette un grand jour sur cet objet. Si elle
n'épuise pas la matière par la profondeur de ses
raisonnemens, si elle ne tire pas toutes les conséquences
qu'on pourroit tirer, si elle ne dit pas tout ce qu'on pourroit
dire ; elle a du moins cet avantage, qu'elle est courte,
facile à comprendre, & qu'elle rassemble une quantité
de faits propres à développer le venin des articles
organiques, & par conséquent à en inspirer
une juste horreur & aversion : or, comme un grand nombre
de personnes, surtout dans la classe commune des fidèles,
n'aiment pas les longues discussions, & sont plus faciles
à persuader par des faits que par de profonds raisonnemens,
j'ai jugé que cette lettre pourroit être d'une grande
utilité dans les circonstances présentes :
c'est à cette fin que je me suis empressé de la
faire imprimer & distribuer, comme le moyen le plus prompt
pour les prémunir contre une erreur qui fait, de jour
en jour, les plus grands progrès, & que même
beaucoup d'ecclésiastiques, soit car crainte, soit par
cupidité, ou par une lâche condescendance, ne cherchent
que trop à accréditer.
50 euros (code de commande
: 30086).
Constitution
de la République française. [Bruxelles], [Tutot], [1799]. In-8° sous
une couverture factice, 16 p., cachet ex-libris du professeur
Maurice-A. Arnould à la couverture.
En quatrième
de couverture :
La
loi du 23 frimaire an VIII (imprimée à la suite
de la Constitution présentée ici) définissait
la procédure du vote sur l'acceptation de la nouvelle
Constitution proclamée la veille. Cet exemplaire de la
Constitution de la République française
était destiné à informer la population du
département de la Dyle qui devait se prononcer à
ce sujet à l'occasion du plébiscite de l'an VIII.
Le vote fut organisé du 1er au 9 nivôse ; deux
registres devaient être ouverts dans chaque commune et
au chef-lieu des cantons afin d'y recueillir les acceptations
ou les refus. Jacques Logie écrit que « dans
certains cantons du département de la Dyle, le plébiscite
eut lieu dans un climat tendu. Les troubles de l'an VII,
qui avaient été réprimés en quelques
semaines l'année précédente, s'étaient
néanmoins prolongés par une agitation endémique
provoquée par les opérations de la conscription. »
Bibliographie :
- Jacques Logie, Les plébiscites
consulaires dans le département de la Dyle, dans La
plume et le sabre: volume d'hommages offerts à Jean-Paul
Bertaud, pp. 499-500.
50 euros (code de commande
: 17308).
[ÉMIGRATION].
Déclaration du comte Franz Georg Karl von Metternich-Winneburg,
ministre plénipotentiaire des Pays-Bas autrichiens relative
aux émigrés français fuyant la Révolution. Mons, Wilmet, [1793]. [A Mons, chez M. J. Wilmet, Imprim. de la Noble /
& Souveraine Cour à Mons, sur la grand'Place.] In-folio (212 x 310 mm.), 4 p. dont les deux
dernières blanches, une mention manuscrite de 7 lignes,
un pli horizontal (soigneusement renforcé avec de l'adhésif)
et un pli vertical, rare.
La mention manuscrite précise :
« Edit de S.M. du 5 avril 1793, / concernant les réfugiés
français / et tous autres étrangers aux / Pays-Bas,
lesquels doivent / sortir du pays à moins de / justifier
de tous moyens d'exis- / tence. »
La publication de cette déclaration
du comte von Metternich, au nom de l'archiduc d'Autriche François Ier,
en sept articles fut ordonnée par « les Grand-Bailli,
Président et Conseillers en la Noble & Souveraine
Cour à Mons », le 10 avril 1793.
Cette édition est rare : elle ne figure
ni dans la Bibliographie montoise d'Hippolyte Rouselle,
ni dans Quatre siècles d'imprimerie à Mons
de Bertrand Federinov.
Marie-Joseph Wilmet était la fille de
Mathieu dont elle reprit la succession de l'activité d'imprimeur
qu'elle exerça jusqu'en 1794.
Bibliographie :
- Rousselle (Hippolyte), Bibliographie
montoise, p. 512.
30 euros (code de commande
: 31900).
FAIPOULT
(Guillaume-Charles) Mémoire statistique du département
de l'Escaut [adressé au Ministre de l'Intérieur,
d'après ses instructions,] par M. Faipoult, préfet
de ce département. Ingeleid
door Paul Deprez. Gent, Oostvlaams Verbond van de Kringen
voor Geschiedenis, 1960. In-8° broché, IX, 205 p.,
une grande carte hors texte à déplier et un feuillet
volant de notes, (collection « Documenten »,
n° 3), dos renforcé avec de l'adhésif,
ex-libris manuscrit du professeur Jean-Jacques Hoebanx.
Cet ouvrage est la réédition
du Mémoire publié à Paris, par l'Imprimerie
Nationale, en l'An XIII.
Table des matières :
Chapitre I : Topographie.
Chapitre II : Population.
Chapitre III : État des citoyens.
Chapitre IV : Agriculture.
Chapitre V : Industrie, arts et commerce.
15 euros (code de commande
: 16209).
Les
femmes au temps de la Révolution française. Bruxelles,
Banque Bruxelles-Lambert, 1989. In-4° broché, 232
p., illustrations en noir et en couleurs, édition bilingue
français-néerlandais.
Catalogue
réalisé à l'occasion de lexposition
organisée à la Galerie de la Banque Bruxelles-Lambert,
à Bruxelles, du 31 mars au 15 mai 1989.
Table des matières :
- Avant-propos, par Daniel Cardon
de Lichtbuer.
- La Révolution et les femmes,
par Élisabeth Badinter.
- Les femmes et la Révolution,
par Éliane Gubin.
- Catalogue :
1. Les femmes participent
activement à la vie politique. La Révolution,
la politique et les femmes, par Bernard de Montgolfier.
2. Les droits de la femme.
L'autre Démocratie dans la Révolution, par
Françoise Collin.
3. La vie quotidienne
et la mode. Femmes, chiffons et Révolution, par Nicole
Pellegrin.
4. Les métiers
féminins. Les métiers féminins, par
Magali Humann.
5. Visages de femmes.
Visages de femmes, par Linda Kelly.
6. Regard contemporain
sur la Révolution française, par Zuka, par
Renilde Hammacher-van den Brande.
- Bibliographie.
25
euros (code de commande : 22134).
 HIRN
(François-Joseph) Lettre pastorale de M. l'Évêque
de Tournay, Ordonnant
une Messe solemnelle et des Prières publiques en actions
de graces de l'heureux avénement de Napoléon Bonaparte
au Trône Impérial des Français, et pour implorer
les lumières et les bénédictions du ciel
sur Sa Majesté, sur son Auguste Famille, et sur les Peuples
confiés à ses soins. Mons,
Monjot, 1804. [A Mons,
/ Chez Monjot, Imprimeur-Libraire, rue de la Clef, n°. 9.
/ Prairial an XII, (Juin 1804.)]
In-8° broché, 15, [1 bl.], 20 (texte du Sénatus-Consulte
organique du 28 Floréal an XII) p.
Texte de la lettre
de Napoléon à l'évêque de Tournai
:
Monsieur
l'Évêque, le bonheur des Français a toujours
été l'objet de mes plus chères pensées,
et leur gloire celui de tous mes travaux. Appellé par
la Divine Providence et par les Constitutions de la République,
à la Puissance Impériale, je ne vois dans ce nouvel
ordre de choses que de plus grands moyens d'assurer au-dedans
et au-dehors la dignité et la prospérité
nationale. Je me repose avec confiance dans les secours puissans
du Très-Haut. Il inspirera à ses Ministres le désir
de me seconder de tous les moyens qui sont en leur pouvoir. Ils
éclaireront les Peuples par de sages instructions, en
leur prêchant l'amour des devoirs, l'obéissance
aux lois et la pratique de toutes les vertus chrétiennes
et civiles. Ils appelleront les bénédictions du
Ciel sur la Nation et sur le Chef suprême de l'État.
Je vous fais donc cette lettre pour vous dire,
qu'aussitôt vous l'aurez reçue, vous fassiez chanter
le Veni Creator et le Te Deum dans toutes les Églises
de votre Diocèse ; que vous ayez à convier
aux prières qui se feront dans votre Église, les
Autorités qui ont accoutumé d'assister à
ces sortes de cérémonies,, et que vous ayez à
ordonner la lecture au Prône, dans toutes les Églises
fie votre Diocèse, du Sénatus-Consulte organique
du 28 floréal dernier ; et m'assurant que vous exciterez
par votre exemple le zèle et la piété de
tous les Fidèles de votre Diocèse, je prie Dieu
qu'il vous ait, Monsieur l'Éveque de Tournay, en sa sainte
garde.
Écrit à St.
Cloud, le 1er. Prairial an XII.
Bibliographie :
- Rousselle (Hippolyte), Bibliographie
montoise, n° 1144.
75 euros (code de commande
: 31649).
L'idée de nation et l'idée de
citoyenneté en France et dans les pays de langue allemande
sous la Révolution. Actes
du colloque international de Belfort (octobre 1988). Belfort, Institut de Recherches et d'Éducation
Permanente du Territoire de Belfort, 1989. In-8° sous cartonnage
d'éditeur, 393 p.
Sommaire :
Préambule
: Organisation du Colloque.
Ouverture du colloque :
- Allocution d'ouverture
de Jean-Noël Jeanneney.
- Nation, Citoyenneté,
Europe : de 1789 à 1989, par Jean-Pierre Chevènement.
Thème I : Pré-Révolution
: Aufkalrung et Lumières.
- Rapport Général,
par Marita Gilli.
- L'Image du citoyen dans
la philosophie allemande des Lumières, par Rudolf
Vierhaus.
- Aux origines du nationalisme,
de l'Aufklärung à la Révolution française
Particularisme, cosmopolitisme et idée de mission germanique,
par Jean Nurdin.
- Perception contemporaine
des Lumières, par Gérard Bauer.
- Europe des Nations,
Europe des Citoyens, par Rudolf von Thadden.
Thème II : Révolution :
Action et Images.
- Rapport Général,
par Maurice Gresset.
- Rheingrenze oder Rheinstrom
/ Le Rhin-frontière ou le Rhin voie d'eau ? (1792-1800),
par Jean-René Suratteau.
- Cosmopolitisme et sentiment
national chez les révolutionnaires rhénans 1792-1800,
par Marita Gilli.
- L'image allemande
de la Révolution française, par Hans Koschnick.
Thème III : Post-Révolution
: effets et contre-effets.
- Rapport Général,
par Yvette Baradel.
- Nation, Citoyenneté,
Laïcité dans une république frontière
: le cas helvétique au XIXe siècle, par Pierre-Philippe
Bugnard.
- Les valeurs de la Révolution
dans l'Allemagne d'aujourd'hui, par Hermann Weinreis.
- L'héritage de
la Révolution française, par Freimut Duve.
Clôture du Colloque :
- Révolution, Liberté,
Europe, par Michel Vovelle.
- Allocution de clôture,
par Christian Proust.
Annexes : Contributions complémentaires
aux travaux du Colloque.
- L'idéologie
révolutionnaire à Belfort, 1789-1848, par Yvette
Baradel.
- Des louables cantons
helvétiques à la nation suisse : l'apport du service
militaire étranger, par Alain-Jacques Czouz-Tornare.
- Lumières
et Nation chez Robespierre, par Béatrice Didier.
- Saint-Just, pédagogue
de la citoyenneté, par Jean-François Dominé.
- Du droit naturel
à la citoyenneté universelle et au droit cosmopolitique
: Locke - Robespierre - Kant, par Florence Gauthier.
- Nation et citoyenneté
post-thermidoriennes chez Mme de Staël, par Gérard
Gengembre.
- Identité
provinciale et conscience nationale, par Maurice Gresset.
- Reflets helvétiques
de la Révolution française avant 1798, par
Manfred Gsteiger.
- Langue des sujets
et langue des citoyens - Le débat sur la « glottopolitique »
en Alsace pendant la Révolution française,
par Frédéric Hartweg.
- Le rôle et
l'activité de l'envoyé de France en Pologne Marie-Louis
Descorches dans la dernière année de la Grande
Diète (1792), par Henryk Kocoj.
- Les exclus de la
citoyenneté dans les débats de la première
Constituante (1798-1791), par Olivier Le Cour Grandmaison.
- L'opposition de
la maçonnerie du Grand Orient de France à l'introduction
du rite écossais rectifié, par Daniel Ligou.
- Cosmopolitisme
et identité nationale, ou quelques réflexions sur
les Allemands et la Révolution, par Jean Nurdin.
- L'idée d'Europe
en Allemagne sous la Restauration, par Jean Nurdin.
- Nation et contre-révolution,
par Michel Peronnet.
- La Révolution
française et la philosophie allemande, par Marianne
Schaub.
- L'image de la Révolution
française dans l'historiographie et dans l'enseignement
historique de la République de Weimar, par Heinz
Sproll.
- L'idée de
citoyenneté dans le cadre des Lumières autrichiennes,
par Ernst Wangermann.
25 euros (code de commande
: 17777).
JOMINI
(Antoine-Henri de) Atlas pour servir à l'intelligence
de l'histoire critique et militaire des guerres de la Révolution,
par le lieutenant général Jomini Aide de Camp général de S.M. l'empereur
de Russie, Grand Croix de plusieurs ordres. Gravé sous
la direction de J. B. Bielaerts.
Bruxelles, Petit, 1839. In-f° (425 x 665 mm.) sous une demi-reliure
de l'époque (dos et mors frottés, mors partiellement
fendus, pièce de titre en losange sur le premier plat,
[1 (titre lithographié orné d'une vignette)], [2
bl.], [1 (table des cartes et plans)], 58, [1], [1 bl.] p.,
exemplaire bien complet des 37 planches citées dans la
table des cartes et des deux planches complémentaires
(voir détail ci-dessous) dont la plupart partiellement
rehaussées à l'aquarelle, quelques mouillures et
rousseurs.
Table des cartes et
plans (et leurs dimensions au trait carré) :
1. Croquis
du nord de la France, de la Belgique et partie de la Hollande
(485 x 380 mm.).
2. Carte de la Vendée (555 x 345 mm.).
2bis. Carte des Pyrénées occidentales
(640 x 473 mm.).
3. Carte des Pyrénées orientales
(455 x 310 mm.).
4. Cours du Rhin depuis Rheinfels et Saint-Goar
jusqu'à Strasbourg (430 x 570 mm.).
5. Croquis de la contrée entre la Sieg
et la Lahn (600 x 385 mm.).
6. Plan de la bataille de Jemmapes (217 x 150
mm.).
7. Plan de la bataille de Neerwinden (250 x
195 mm.).
8. Carte des environs de Lille, Tournay et
Courtray, pour servir particulièrement à l'intelligence
des batailles de Turcoing et de Pontachin (475 x 570 mm.).
9. Carte du centre de la frontière du
nord, contenant les environs de Cambray, Douay, Guise, Valenciennes,
Landrecies et Avesnes (443 x 380 mm.).
10. Cours de la Sambre depuis Maubeuge jusqu'à
Charleroi (625 x 503 mm.).
11. Plan de la bataille de Fleurus (362 x 277
mm.).
12. Carte du Pays entre la Meuse et le Rhin,
depuis Liège usqu'à Cologne, pour servir particulièrement
aux batailles de l'Ourthe et de la Roër (446 x 357 mm.).
13. Plan de Mayence et des environs, où
l'on a tracé particulièrement l'affaire des lignes
qui eut lieu en 1795, et qui pourra néanmoins servir à
l'intelligence du siège de cette ville (473 x 365 mm.).
14. Carte spéciale de la vallée
du Rhin pour l'intelligence des affaires de Rastadt et d'Ettlingen
(358 x 252 mm.).
15. Croquis de la bataille de Neresheim livrée
par l'Archiduc Charles au Général Moreau en 1796
(256 x 412 mm.).
16.
Plan de la bataille de Wurzbourg gagnée par l'Archiduc
Charles, le 3 septembre (413 x 475 mm.).
17. Plan pour l'intelligence des deux batailles
de Biberach gagnées par le Général Moreau
en 1796 et 1800 (403 x 372 mm.).
18. Carte des environs de Fribourg pour la
retraite de l'armée du Rhin en 1796 ; et notamment
les combats sur l'Elz (400 x 266 mm.).
19. Combat de Schliengen (190 x 234 mm.).
20. Plan de Kehl pour servir au siège
de ce fort, et aux différents passages du Rhin qui ont
eu lieu aux environs (545 x 345 mm.).
21. Carte de la rivière de Gênes,
pour l'intelligence des opérations qui ont eu lieu dans
les campagnes de 1795, 1796, 1799 et 1800 (590 x 517 mm.).
22. Plan de la bataille de Castiglione, gangée
par le général Bonaparte les 3 e 4 août 1796
(424 x 312 mm.).
23. Carte du cours de l'Adige depuis Legnago
jusqu'à Trente, pour l'intelligence des affaires de Castiglione,
Gavardo, Roveredo, de la Brenta et de Bassano en 1796, de même
que pour toutes les opérations qui ont eu lieu autour
de Mantoue (470 x 560 mm.).
24. Plan de Mantoue et des batailles de St
Georges ou de la favorite (488 x 490 mm.).
25. Plan de la bataille d'Arcole (460 x 365
mm.) et son supplément (190 x 175 mm.).
26. Plan de la bataille mémorable de
Rivoli (575 x 540 mm.).
27. Carte du cours du Tagliamento, pour l'intelligence
des opérations de Bonaparte contre l'Archiduc Charles,
en 1797 (668 x 590 mm.).
28. Plan de la bataille de Stockach, gagnée
par l'Archiduc Charles, le 25 mars 1799, servant également
aux batailles d'Engen et de Möstkirch, gagnées par
le général Moreau en 1800 (535 x 427 mm.) et ses
4 petites cartes supplémentaires gravées sur une
feuille.
29. Attaque de l'Archiduc Charles sur Zurich,
le 4 juin 1799, et plan de la bataille de Zurich, gagnée
par Masséna, le 25 et 26 septembre 1799 (470 x 286 mm.).
30. Plan de la bataille de Trebbia, gagnée
par le maréchal Suwaroff, les 18, 19 et 20 juin 1799 (585
x 435 mm.).
31. Plan de la bataille de Novi, gagnée
par le même le 15 août 1799 (420 x 530 mm.).
32. Plan de la bataille de Marengo, ganée
par le premier consul Bonaparte, le 14 juin 1800 (384 x 255 mm.).
33. Plan de la bataille de Hohenlinden, gagnée
par le général Moreau sur l'Archiduc Jean, le 3
décembre 1800 (423 x 290 mm.).
34. Carte générale de l'Egypte,
pour l'intelligence de l'expédition des Français
(400 535 mm.).
35. Carte de la Syrie, pour l'intelligence
de l'expédition des Français (225 x 335 mm.).
36. Croquis de la partie française de
l'île de saint Domingue (350 x 378 mm.).
37. Carte de l'Allemagne pour servir à
l'intelligence des opérations militaires (720 x 625 mm.).

10. Cours de la Sambre depuis Maubeuge jusqu'à Charleroi
(625 x 503 mm.).

20. Plan de Kehl pour servir au siège de ce fort, et aux
différents passages du Rhin qui ont eu lieu aux environs
(545 x 345 mm.).
1800 euros (code de commande
: 29000).
LACHOUQUE
(Henry) Vagabonds de la gloire. Première
série. Illustrations
de Guy Arnoux. Paris, Éditions du Panache, 1946.
In-8° broché, VIII, 262 p., illustrations hors
texte, exemplaire non coupé.
Avant-propos :
Voici
six soldats qui, au cours de leur existence, n'ont point songé
à l'immortalité.
Ce ne sont pas des modèles de vertu,
mais, selon le mot du maréchal de Villars, « il
faut des hommes dans les guerres importantes » et
puis, la vertu n'a jamais été le péché
mignon des Français.
Emportés dans la grande tourmente de
leur caractère, de leurs passions et des événements,
mais guidés par l'amour de la Patrie et l'idée
de servir la France, ils ont accompli leur destin dans l'ombre,
peu connus des hommes de leur génération, ignorés
de la postérité.
Il est nécessaire de mettre en lumière
ces nouveaux venus au Panthéon de la gloire, parce qu'il
est juste d'honorer la mémoire des hommes de cur,
mais aussi parce que la vie de chacun d'eux, souvent dramatique
et toujours pittoresque est une épopée, un exemple,
un réconfort et un espoir.
La France, vaincue sur les champs de bataille
et foulée aux pieds par le vainqueur, a recouvré
son indépendance grâce à ses Alliés
et à tous les Français.
Ceux d'entre eux qui ont pu se battre au grand
soleil ont connu les glorieuses chevauchées ; les
autres ont lutté dans l'ombre ; beaucoup y sont morts
et les rescapés, revenus par miracle à l'aveuglante
clarté de la victoire, reprennent en chancelant contact
avec la vie et ses réalités.
Les enfants sont rentrés au bercail,
mais la famille n'a pas encore retrouvé son équilibre,
ni son unité.
La route qui conduit aux sommets paraîtra
d'autant plus courte et d'autant moins rude que tous y marcheront
bon pas, bras dessus, bras dessous, d'un même élan
et d'un même cur, les vaillants épaulant les
faibles, les jeunes entraînant les vieux.
Nos glorieux ancêtres, quels qu'aient
été leurs drapeaux, sont à l'avant-garde.
Suivons-les.
Table des matières :
- Le Bigorne, Caoral et Roi.
- Madec.
- Leclerc, dit Milfort.
- Monsieur Boutin, Colonel du Génie.
- Jean-Baptiste Sourd.
- Le Colonel Du Pin.
8 euros (code de commande
: 31744).
LACHOUQUE
(Henry) Waterloo. La
fin d'un monde. 15, 16, 17 et 18 juin 1815. Deuxième tirage. Gembloux, Duculot, 1972.
In-8° broché, 56 p., illustrations hors texte,
(collection « Wallonie, Art et Histoire »,
n° 13).
En quatrième
de couverture :
Introduction.
I. La guerre.
1. Les forces.
2. Les plans.
3. 15-16 juin. « Coup
d'éclat » manqué. - Victoire partielle.
4. 17 juin. Succès
sans lendemain.
II. La décision.
5. 18 juin à l'aube.
6. Contacts et inquiétudes.
7. Attaques de l'infanterie
française.
8. Cuirassiers de l'Empereur.
IVe corps prussien.
9. Plan de la bataille le
18 juin au soir. Wellington en détresse. La garde au feu.
10. Du Barail, Müffling,
Zieten.
11. La défaite.
12. Sauvetage de l'aile droite.
12 euros (code de commande
: 17884).
[LAMOTHE-LANGON
(Étienne-Léon, baron de)]. Mémoires et
souvenirs d'une femme de qualité sur le Consulat et l'Empire.
Édition présentée
et annotée par Ghislain de Diesbach. Paris, Mercure
de France, 1966. In-8° broché sous couverture à
rabats, 394 p., (collection « Le Temps Retrouvé »,
n° X), un peu usagé sinon bon exemplaire.
En quatrième
de couverture :
Pour
être femme de qualité, on n'en est pas moins
femme : l'auteur de ces mémoires a beau garder l'anonymat,
elle ne peut s'empêcher de nous laisser entendre qu'elle
est à la fois l'une et l'autre : élégante,
jeune, jolie et désirable. D'excellente maison, comme
on disait alors. Ancienne exilée de surcroît, ce
qui lui confère les prestiges du malheur et du droit,
dont elle use, de parler sans ménagements de tout et de
tous. Il ne lui manque qu'une qualité : l'existence.
Qu'importe : ces conventions commodes permettent à
un auteur devenu aujourd'hui, injustement, fort obscur, de dessiner
un portrait féroce de cette cour de parvenus qu'est pour
lui l'entourage de Bonaparte. Il est partial, indiscret, et raconte
dans le détail cette cour et cet univers auxquels s'est
ralliée son héroïne imaginaire, qui l'irritent
et qui le fascinent. Il est donc fort bien informé, ce
qui, grâces lui en soient rendues, nous permet de l'être
après lui.
13 euros (code de commande
: 31070).
LE
COUR GRANDMAISON (Olivier) Les citoyennetés
en révolution (1789-1794). Paris,
Presses Universitaires de France, 1992. In-8° broché,
313 p., (collection « Recherches Politiques »),
couverture légèrement insolée, ouvrage épuisé
au catalogue de l'éditeur.
En quatrième
de couverture :
Qui
doit être membre de la communauté civique ? De quels
droits doivent jouir ceux qui sont déclarés citoyens
? Quelles sont les conditions nécessaires à l'exercice
effectif et autonome de ces droits ?
Éducation, instruction, liberté,
égalité. Rapport aux minorités, aux Noirs,
aux juifs, aux femmes dont la citoyenneté fut longtemps
débattue.
Cette liste dit bien l'actualité de
ce retour qui ne nous entraîne pas vers un passé
mort, sans signification, sans pertinence pour nous, mais vers
une sorte de passé présent dans la mesure où
les problèmes soulevés et discutés en 1789
et 1793 restent nôtres.
Comment l'homme sort-il de sa minorité
pour devenir son propre maître ? Comment les citoyens peuvent-ils
devenir les agents actifs et conscients de leur propre destin
? Comment enfin une collectivité s'émancipe-t-elle
pour se donner à elle-même des lois ?
20 euros (code de commande
: 17784).
LÉVI (Camille) Histoire du 4e du Nord, devenu 49e de
Bataille puis 13e de Ligne. Paris, Tallandier, 1914. In-8° broché,
433 p., tableaux, bel exemplaire non coupé.
Publication de
La Société dunkerquoise pour l'encouragement des
Sciences, des Lettres et des Arts.
Plan général de l'ouvrage :
Première partie : 4e du Nord.
I. Formation 25 août - 11 septembre 1792
II. Administration
III. États nominatifs
IV. Situation d'effectifs
V. Pertes relevées.
VI. Divers 4es du Nord
VII. Marches et opérations du 4e du Nord
VIII. Rousbrugge 5 novembre 1792
IX. Campagne de Hollande février-mard 1793
X. Camp de Cassel avril-juillet 1793
XIBergues et Hondschoote 6,7 et 8 septembre 1793
XII. Camp de Guiseoctobre 1793- février 1794
XIII. Sous Maubeuge février - avril 1794
XIV. Passages de la Sambre mai-juin 1794
XV. De la Sambre à la Meuse juillet-août 1794.
Deuxième partie : 49e de Bataille
XVI. Formation 18 août 1794
XVII. Siège de Maastricht fin 1794
XVIII. Blocus de Luxembourg n17965
XIX. Sur les côtes de Cherbourg 1796
Troisième partie : 13e de Ligne
XX. Formation 21 novembre 1796
XXI. Armée d'Italie 1797-1798
XXII. Armée d'Égypte 1798-1801
XXIII. Armée d'Italie 1805-1813
XXIV. Campagne d'Allemagne 1813
XXV. Défense de Mayence 1814
XXVI. Armé du Var 1815
Quatrième partie : Pièces d'archives
Etats de service et certificats divers.
35
euros (code de commande : Nord/008).
 [LOUIS XVI].
Recueil de pièces sur la vie et la mort de Louis XVI.
In-8° plein veau d'époque,
dos à 5 nerfs orné de fers dorés, pièce
de titre bordeaux intitulée « Révolution
en France », tranches rouges, ex-libris, [666] p.,
contenant :
I. [LA HUPROYE (Antoine-Edme de) ?]
Une fleur sur le tombeau de Louis XVI ; Ou Tableau véridique de son règne,
de sa vie privée et de sa mort édifiante ;
où se trouvent beaucoup d'anecdotes, de portraits caractéristiques
des principaux personnages qui ont figuré dans la révolution,
et qui en dévoile les causes politiques. Par un Ami de
la Justice et de l'Humanité. Troisième Édition,
revue et corrigée. Berlin,
Cavelier, 1793. [A Berlin,
/ Et se trouve à Maestricht, / Chez Cavelier, Libraire,
sur la Place d'Armes, et chez / les principaux Libraires des
autres Villes de l'Europe. / 1793.]
[1 (faux-titre)], [1 bl.], 104 p., un frontispice gravé.
Certaines
éditions de ce texte sont signées, in fine,
du pseudonyme « Fortis, ami des Loix ».
C'est ce même pseudonyme qui fut utilisé par le
magistrat troyen Antoine-Edme de La Huproye (Troyes, 1765
- Charmont, 1839) pour la publication, en 1793, d'un opuscule
de 8 pages intitulé Appel au Peuple et qui lui
valut un exil qui le mena de Suisse en Angleterre en passant
par l'Allemagne, Anvers et Berg-op-Zoom. De là à
en déduire qu'Une fleur sur le tombeau de Louis XVI
soit son uvre, c'est une autre histoire...
Avant-propos :
Louis XVI n'est plus !.... Déjà
la tombe renferme les reste du plus malheureux des Rois. François,
législateurs, oserez-vous dire qu'il en fut le plus coupable ?....
Dans les égaremens du patriotisme le plus exalté,
ou de la fureur la plus aveugle, oserez-vous avancer que la mort
de Louis XVI étoit nécessaire au maintien
de votre liberté, à votre salut ?.... Quoi !
les monstres, qui se sont abreuvés de ce sang après
lequel ils ont tant soupiré ; les monstres, à
qui le massacre de tant de citoyens et les excès les plus
coupables n'ont rien coûté pour arriver à
leur but ; ces êtres à jamais exécrables
joindront encore l'hypocrisie à tous les vices qui infectent
leur cur ; ils oseront se couvrir du manteau du patriotisme
pour justifier les effets de leur rage ?.... Qu'ils tremblent,
les scélérats !.... le masque ne tardera pas à
leur être arraché. L'Europe juste et impartiale
ne verra bientôt dans la mort de Louis, que le complément
d'une vengeance profonde, méditée depuis long-tems
par le plus grand des criminels. Elle ne verra dans la nation
Françoise qu'une tourbe aveugle, livrée aux insinuations
de la faction dominante, ballottée en tous sens par ses
intrigues, et croyant marcher à la liberté, au
bonheur, tandis qu'elle se précipite vers sa ruine.
Et toi, Monarque infortuné ! toi,
dont la mémoire sera à jamais révérée
de tous les bons François, permets à un admirateur
de tes vertus de jetter la première Fleur sur ton Tombeau.
Permets que devançant le jugement de la postérité,
j'expose aux yeux de l'univers le sort affreux qui te fut réservé.
Le sentiment conduira ma plume ; il suppléera à
l'insuffisance de mes talens ; et si, par ce tableau fidèle
de ta conduite et des crimes de tes ennemis, je parviens à
dessiller les yeux de quelques-uns de mes compatriotes, à
les rappeller au respect dû aux loix, à l'amour
pour leur souverain ; ce succès sera ma plus douce
récompense et la seule gloire que j'ai ambitionnée.
Bibliographie :
- Schweitzer (Jacques), Antoine-Edme
de La Huproye, dans Les Aubois célèbres
sur le site Troyes d'hier à aujourd'hui.
- Rouvray (René de), Vie d'Antoine-Edme
de la Huproye.
II.
[HOCHKIRCH (François)] La mort de Louis XVI,
Roi de France et de Navarre, Drame historique en trois
actes, Traduit de l'allemand par le Ch[evali]er de B. de Montjay.
Liège, Lemarié, 1793. [A Liege, / Chez Lemarié, Imprimeur et Libraire
de Son Altesse, / et chez les principaux Libraires des autres
Villes de l'Europe. / 1793.] 7,
[1 (personnages)], 50, [2 bl.] p., vignette gravée
sur la page de titre.
Notice de Maurice Tourneux
:
Sur le titre, une gravure dont rl'explication
se trouve en regard, au verso du faux-titre. Elle représente
une médaille a frappée à Berlin « par
ordre du Roi » et qui s'y vendait chez Looz, « médailliste
de la cour ». Son prix était de « un
écu en argent et seize ècus en or de ducats ».
Face : Buste de Louis XVI, couronné
de cyprès, avec cette légende : Louis XVI,
roi de Fr., immolé par les factieux.
Revers : « La France éplorée
est assise et appuyée sur l'urne de Louis XVI ;
elle montre un faisceau romain délié, simbole du
lien social rompu, et les attributs de la royauté, le
livre de la loi, renversés au pied de l'urne. D'une nuée,
la foudre éclate, se dirige vers le glaive de Bellone,
déesse de la guerre et en allume le flambeau. On lit au
milieu de l'urne : Louis XVI. La légende : Pleurez
et vengez-le. Au-dessous est la date de sa mort : Le 21 janvier
1793. ».
Avant-propos du traducteur :
Beaucoup ont écrit avant et depuis le
funeste évènement qui est le sujet de cet Ouvrage,
et avec infiniment d'intérêt et de sensibilité :
sur-tout M. de Limon dans son ouvrage intitulé :
la Vie et le Martyre de Louis XVI. Beaucoup d'écrivains
nous ont donné avec précision et véracité,
une exacte connoissance de tous les faits relatifs à ce
monstre de révolution françoise ; mais personne
encore n'avoit entrepris de réunir en un seul point tous
ceux qui ont rapport à la mort de ce malheureux Prince,
en les mettant en action, et offrant ainsi au public le tableau
rapide de cette scène d'horreurs. C'est ce qu'a fait,
en Allemand, M. François Hochkirch dans un drame intitulé :
la Mort de Louis XVI. Pensant que tout ce qui tient
à la cause de notre malheureux Monarque doit être,
pour tout bon François, d'un intérêt sensible,
et un objet d'éternel souvenir, j'ai risqué de
le traduite dans notre langue, pour en faire hommage à
mes frères d'armes.
Si, dans le but que je me proposois, j'ai su
réussir ; si je puis mériter les suffrages
de toutes les ames tendres et sensibles que j'ai à cur
d'intéresser, tous mes vux sont remplis.
Bibliographie :
- Tourneux (Maurice), Bibliographie
de Paris pendant la Révolution française, n° 20932.
III.
[SAINT-ROMAN (Alexis1-Jacques de Serre, comte de)]. Louis XVI.
Tragédie, en vers et en cinq actes. Francfort, Le
Francq, 1793. [A Francfort,
/ Et se trouve à Bruxelles, / Chez Benoit Le Francq, Imprimeur-Libraire,
/ rue de la Magdelaine. / 1793.]
118, [1 (note)], [1 bl.] p., une vignette gravée
à la page de titre.
Maurice
Tourneux cite une édition de 110 p., « En Allemagne,
mars 1793 », qui ne comporte pas le feuillet de note.
Les quatre renvois (pp. 109-118) sont destinés
« aux lecteurs qui desireroient connoître en
entier l'interrogatoire du Roi et le plaidoyer de Desèze. »
Avant-propos :
A tous les Souverains de l'Europe, à
tous les Princes & Princesses de l'auguste maison de Bourbon,
& à Messieurs les émigrés du royaume
de France.
J'ai consacré, pendant une vie trop
prolongée, ce que la divine bonté daigna m'accorder
de connoissances politiques & militaires, à soutenir
la cause de ma religion sainte & celle des Souverains, soit
à la Cour des Rois, soit dans la société
de leurs sujets vertueux. Aujourd'hui, qu'un bras guidé
par de nombreux boureaux, a porté le poignard sur un saint
Monarque, fils aîné de l'Eglise, & vraiment
pere de son peuple, j'en sens la pointe acérée,
qui frappe mon cur d'un coup mortel ; & je mets
à vos pieds l'hommage des derniers accens de ma douleur.
L'auteur précise dans le feuillet de note :
Je dis une vérité dont la preuse
seroit facile, en affirmant que, l'ame pénétrée
d'une affliction profonde, j'ai mis, je n'ai pu mettre que vingt-huit
jours à composer cette Tragédie. Aussi mon premier
vu a-t-il été de laisser aux temps à
venir un monument purement historique.
Le second, seulement de rétracer utilement
à la génération présente, à
l'aide des moyens de la poésie, le plus grand crime qui
ait souillé les annales de la nation. J'eusse donc cru
commettre une faute très-grave, en ne rendant point avec
exactitude l'interrogatoire de Louis XVI, & le plaidoyer
de son défenseur. Cependant c'étoit une Tragédie
que j'avois entrepris : il falloit me plier à ses
regles, ne pas trop en refroidir la marche par les détails :
mais ce que j'ai cru pouvoir omettre dans le cours du Drame,
soit de l'interrogatoire, soit du plaidoyer, je l'ai également
vérifié en entier, pour le renvoyer à la
fin de l'ouvrage.
Bibliographie :
- Barbier (Antoine Alexandre), Dictionnaire
des ouvrages anonymes, t. II, col. 1346.
- Tourneux (Maurice), Bibliographie
de Paris pendant la Révolution française, n° 20931.
IV.
BIGOT DE SAINTE-CROIX (Louis Claude) Histoire de la
Conspiration du 10 aout 1792. Par L. C. Bigot de Sainte-Croix,
Ministre des Affaires étrangères de S. M. T. C.
Louis XVI, le 10 Août 1792. Londres, s.n., 1793.
[Londres. / 1793.] VIII, 102, [2 bl.] p.
Avertissement :
Les principaux faits contenus dans cet Ouvrage,
ont été envoyés en France dans le moment
où il importoit le plus de les faire connoître,
& adreffés aux personnes qu'il étoit le plus
utile d'éclairer.
Le jugement de la Nation étoit attendu
par tous ceux que frappe encore un rayon de justice & de
vérité. C'est pour ceux-là que l'Ouvrage
entier étoit destiné. Il étoit livré
à l'impression, lorsque la crainte de manquer l'assassinat
a repoussé l'idée de l'Appel au Peuple.
L'accomplissement du crime n'est pas un motif
de supprimer l'écrit qui en dévoile la trame &
les auteurs.
25 Janvier 1793.
Avant-propos :
Sans un changement de Dynastie point de Révolution :
Telle fut la doctrine des conspirateurs, & le plus modéré
de leurs discours.
Il a été facile de reconnoître,
dans leur conduite & dans leurs écrits, les conséquences
& les progrès de cette profession du Régicide.
Ils en cacherent peu l'intention, en renouvellerent
souvent la tentative, &, trompés dans l'espoir de
l'obtenir de la chance multipliée des insurrections, ils
résolurent enfin de le commettre eux-mêmes, en le
couvrant de l'apparence sacrilege des formes juridiques.
La Convention ne fut imaginée que comme
un supplément infaillible au complot d'un meurtre probable.
Destinée à être le corps de réserve
des assassins du 10 Août, elle est devenue l'asyle de ceux
du 2 Septembre, & le tribunal complet du 20 janvier.
La pluralité de cinq voix a fait la
sentence contre le vu de neuf dixiemes & demi de la
Nation.
V.
LIMON (Jérôme Joseph Geoffroy de) La Vie
et le Martyre de Louis-Seize, Roi de France et de
Navarre, Immolé le 21 Janvier 1793 ; Avec des Notes,
et un Examen du Décret Régicide. Quatrième
Edition, revue, corrigée, augmentée du Testament
du Roi. Par M. de Limon. Ratisbonne, Lemarié, 1793.
[A Ratisbonne, / Et se
trouve à Liege, / Chez Lemarié, Imprimeur et Libraire
de Son / Altesse, sous le Tour. / 1793.]
96, 16 p.
Le marquis
de Limon (1746-1799) frère de Jean-Baptiste, vicaire-général
de Metz , fut le « principal rédacteur
du menaçant et impolitique manifeste du duc de Brunswick
du 25 juillet 1792 [...] qui précipita la prise des Tuileries
le 10 août 1792 et porte également une responsabilité
indirecte dans les massacres de septembre.
L'ouvrage présenté dans ce recueil
connut un succès considérable : Pierre Ladoué
précise que « dans l'Avertissement qui figure
eu tête des exemplaires de l'édition de Maestricht,
l'auteur assure que plus de trente éditions se sont succédé
en trois mois à Ratisbonne, Cologne, Augsbourg, Dusseldorf,
Maestricht, Bruxelles, Liège, et qu'il y en a eu sept
dans la seule ville de Bruxelles. En outre, des traductions en
néerlandais, allemand et italien furent également
éditées.
Avis de l'auteur :
Cet Ecrit, lu à Vienne dans les assemblées
nombreuses, le 19, le 21, le 23 et le 24 Février 1793,
n'étoit pas destiné à l'impression ;
mais on m'en a demandé la publication par des raisons
que je n'ai pas pu combattre, et j'y ai consenti.
Bibliographie :
- Boutry (Philippe), « Le
roi martyr ». La cause de Louis XVI devant le
Cour de Rome (1820), dans Revue d'histoire de l'Église
de France, t. 76, n° 20931.
- Ladoué (Pierre), Les panégyristes
de Louis XVI et de Marie-Antoinette, 1793-1912 : essai de
bibliographie raisonnée, n° 5.
VI.
[FERRAND (Antoine-François-Claude)] Le Rétablissement
de la Monarchie françoise. Par M.*******, Avocat
au Parlement. Seconde Édition. Liège, Lemarié,
1794. [A Liege, / De l'Imprimerie
de F. Lemarié, Libraire et Imprimeur / de Son Altesse,
sous la Tout. / 1794.] 136 p.
En guise d'introduction :
La révolution la plus terrible a dévasté
le plus beau royaume de l'Europe ; tous les crimes se sont
unis pour abattre le monarque et la monarchie. Le monarque, après
un supplice de plus de trois ans, est entièrement perdu
pour nous, et ne peut plus être que l'éternel sujet
de nos larmes et de nos regrets. La monarchie, cruellement déchirée,
peut encore échapper à sa destruction, et doit
être aujourd'hui le grand, l'unique objet de nos méditations
et de nos travaux. Louis XVI, en mourant, a laissé
des sujets rebelles à un fils malheureux. C'est en ramenant
ses sujets à l'obéissance la plus parfaite, c'est
en rendant à son fils l'héritage de ses peres dans
toute son intégrité, que nous vengerons la mort,
que nous honorerons la mémoire du meilleur des Rois ;
et le premier hommage que notre religieuse vénération
puisse offrir à ce monarque martyr, c'est la réunion
de tous les efforts pour l'entier rétablissement
de la monarchie.
En marchant vers ce but, nous remplirons nos
devoirs et ses intentions. Combien de fois, lorsque sa belle
ame gémissoit en secret des maux publics, n'a-t-il pas
dit aux fideles serviteurs qui lui offroient leur sang et leurs
bras : Ne vous occupez pas tant de moi, c'est l'Etat,
c'est l'Etat sur-tout qu'il faut sauver !
Ce royal abandon de soi-même, ce sublime
élan d'un cur pur, ce vu magnanime d'un roi
profondément pénétré de l'amour de
son peuple, est enfin écouté ; et il nous
est permis de croire que nous commençons à en ressentir
les effets. Fiere de ses succès, riche de tous ses crimes,
et des crimes de toutes les factions qu'elle a écrasées,
l'effroyable secte connue sous le nom de Jacobins, a trouvé
au milieu de ses atrocités le terme de ses triomphes.
Poursuivie par tous les potentats, dont elle-même, dans
son aveuglement, a provoqué la vengeance, mais poursuivie
sur-tout par ce bras invisible et tout-puissant dont elle a tant
de fois blasphémé l'inévitable justice,
elle voit son anéantissement commencer par la discorde
de ceux que, dans son sein, elle avoit formés à
la scélératesse ; et déjà dans
les convulsions impuissantes d'une rage désespérée,
elle se déchire et se dévore elle-même.
Elle périra sans doute, cette secte
impie : tous les trônes ont juré sa perte.
Il tombera, ce colosse de corruption et de perversité :
mais les cadavéreuses exhalaisons de sa putridité
seront-elles moins à craindre que lui-même ?
Par-tout où il en circulera quelque particule, ne doit-on
pas croire qu'il y aura un germe pestiféré, qui
ne peut manquer de se développer un jour ? Et si
ce germe infectoit, au moment de la restauration, jusqu'au gouvernement
lui-même, si ceux qui le portent secrètement au
fond de leur cur, qui les premiers l'ont nourri et fomenté,
avoient même, en paroissant effrayés de ses progrès,
l'art cruel de le faire entrer jusques dans la composition du
régime qui doit assurer notre convalescence, et l'établir
notre vie politique, notre état ne seroit-il pas d'autant
plus terrible, que, sous une fausse apparrence de guérison,
nous porterions au-dedans de nous une cause prochaine de mort ?
Il existe cependant une classe d'hommes (ils
se disent François), qui, depuis long-tems occupés
de ce projet, ont aujourd'hui moins que jamais perdu l'espérance
de l'exécuter. Ceux dont l'ambition, l'ingratitude, les
intrigues, les complots, les crimes, ont donné naissance
aux Jacobins, se flattent de profiter de la chute de ceux-ci,
et déjà se partagent leurs dépouilles. Après
avoir tout détruit, ils voudroient tout rebâtir
à leur guise ; c'est à dire, ils voudroient
composer un nouvel édifice, dont les matériaux
rassemblés sans proportions et sans rapports, n'auroient
entr'eux d'autre union que celle qui les entraîneroit immanquablement
dans une nouvelle chute.
C'est contr'eux sur-tout que cet écrit
est destiné ; c'est cette erreur, ou plutôt
ce piège, que je veux faire connoitre ; c'est cet
écueil que je veux signaler, parce que, si le vaisseau
de l'Etat y touchoit une seconde fois, il seroit perdu.
VII.
[JARRY (Pierre FrançoisThéophile)] Instruction
aux Catholiques, Sur les Causes de la Révolution,
et les moyens d'en arrêter les Progrès. Suivie du
Discours sur la Délivrance de la Ville de Maestricht.
Quatrieme Edition. Maestricht, Lekens, 1793. [A Maestricht, / De l'Imprimerie de
P. L. Lekens. / Et se trouve chez les principaux Libraires des
Pays-Bas. / M. DCCC. XCIII.] [1
(titre)], [1 bl.], XVI, 55, [1 bl.] p.
Extrait de la Notice sur l'abbé Jarry :
Né à Saint-Pierre-sur-Dive, en
1764, Pierre-François-Théophile Jarry commença
ses études en province et alla les achever à Paris,
mais il n'eut point le temps de faire sa licence en Sorbonne,
la révolution ayant fermé cette école célèbre.
Retiré à Jersey, il y publia, sous le pseudonyme
d'abbé de Valméron, quelques brochures contre l'abbé
Fauchet.
L'état de la France étant devenu
plus affligeant, en 1792, et ôtant aux exilés l'espoir
d'y rentrer prochainement, l'abbé Jarry quitta Jersey,
et passa en Angleterre, d'où il se rendit en Allemagne.
Nous croyons qu'il séjourna quelque temps à Liège,
ou du moins auprès du prince évêque de Liège,
et qu'il rédigea pour ce prélat une Instruction
pastorale aux catholiques sur les causes de la révolution
et sur les moyens d'en arrêter les progrès.
Nous avons eu celle Instruction entre les mains et nous
l'avons trouvée pleine de force et de vérité.
M. l'abbé Jarry s'étoit proposé, dans les
derniers temps, de la faire réimprimer ; mais il
n'a pas réalisé ce projet. Il paroît qu'il
se trouva enfermé à Maëstricht, avec beaucoup
d'autres ecclésiastiques et émigrés, lors
du siège de cette ville par les François, et il
publia un Discours sur la délivrance de Maastricht,
1793, que nous ne connoissons point [ce Discours est
décrit ci-dessous].
Rentré en France à la Restauration,
il mourut en 1820.
Bibliographie :
- Notice sur M. l'abbé Jarry,
dans L'Ami de la religion et du roi: journal ecclésiastique,
politique et littéraire, t. XXV - 1820, p. 338.
- Cavelier (François), Journal
historique et littéraire. 1793, t. I, pp. 418-425.
VIII.
[JARRY (Pierre FrançoisThéophile)] Discours
sur la Délivrance de la Ville de Maestricht.
2de Edition, revue, corrigée & augmentée de
notes. Maestricht, Lekens, 1793. [A Maestricht, / De l'Imprimerie de P. L. Lekens.
/ Et se trouve chez les principaux Libraires des Pays-Bas. /
M. DCCC. XCIII.] 45, [1 bl.] p.
Notice du Journal
historique et littéraire à propos de ce Discours
et de l'Instruction aux Catholiques :
Cette
nouvelle édition d'un ouvrage justement recherché
[l'Instruction aux Catholiques], est précédée
d'un discours très bien raisonné sur l'influence
que les huguenots & les Jansénistes ont eu dans les
forfaits de la révolution de France ; l'auteur montre
la distance qu'il faut mettre entre ces factieux & les loyaux
protestans des autres pays qui tenant aux principes généraux
du Christianisme, détestent comme les catholiques, les
atrocités des hypocrites & des athées. Il fait
voir encore que l'édit de Tolérance, ouvrage d'Ignominie
Loménie, n'est pas un édit de liberté de
conscience accordée aux huguenots, liberté dont
ils ont toujours joui, mais un édit d'indifférentisme
absolu qui s'étend jusqu'aux non chrétiens.
« Idolatres mahométans, déistes, athées
personne, n'est excepté dans ce systême d'indifférence
générale ; & sous le masque de cette indifférence
même on découvre l'esprit de prédilection
pour l'erreur qui l'a dicté. »
Le Discours sur la délivrance de
la ville de Maestricht, qui se trouve aussi réimprimé
ici, est accompagné de nouvelles notes intéressantes.
Nous en citerons quelques-unes, d'autant plus volontiers que
nous pouvons personnellement en garantir la vérité.
« On a pu observer, depuis le commencement
de cette guerre, une espece d'alternative, assez réguliere,
d'intrépidité & de terreur panique, du côté
des François rebelles. Le courage étonnant qu'ils
ont montré en plufieurs occasions, les succès qu'ils
ont eus, malgré la confusion & l'indiscipline qui
regnent parmi eux, ne permettent pas d'attribuer aux seules forces
humaines les derniers avantages des Alliés. Ils conviennent
eux mêmes que les patriotes ne sont point des lâches.
D'un autre côté, la frayeur qui
s'est quelquefois emparée de ceux-ci, nous prouve qu'ils
ne doivent point rapporter leurs conquêtes aux seuls efforts
de leur fanatisme. La Providence, qui leur ôte ou leur
donne le courage, a ses desseins qu'ils exécutent sans
le savoir. Ils fuient, ou se battent bravement, selon qu'elle
veut que leur lâcheté ou leur bravoure serve à
châtier, à éprouver, ou à sauver les
peuples & les villes. Tandis que les Impériaux ont
fait des progrès si rapides dans les Pays-Bas, & que
les Espagnols ont pénétré en France, il
est remarquable que les autres armées n'ont point encore
pu, quelle qu'en soit la raison, chasser les patriotes de Mayence,
de la Savoie, ni du comté de Nice. »
Bibliographie :
- Cavelier (François), Journal
historique et littéraire. 1793, t. II, pp. 501-504.
600 euros (code de commande
: 29374).
MANCERON
(Claude) Les hommes de la liberté. Tome I.
Les vingt ans du Roi.
De la mort de Louis XV à celle de Rousseau. 1774-1778.
Paris, Laffont, 1976. In-8°
sous reliure et jaquette d'éditeur (au dos, porte la mention
Club français du Livre), 687 p., bon exemplaire.
Sur la jaquette :
Voici
le premier des cinq volets d'une fresque biographique géante
sur la Révolution française et son temps. Les vingt
ans de Louis XVI sont aussi ceux de la plupart des futurs acteurs
de 1789 et 1793. Cette jeunesse des révolutionnaires,
c'est la Genèse de la Révolution. La tentative
de Turgot, aidé par Condorcet, marque en France le temps
de l'espérance, puis de la déception. Mais rien
n'est encore joué : Necker accède aux Finances.
En Amérique, la guerre de l'Indépendance va commencer.
La Fayette part aider Washington, tandis que Mirabeau va d'une
prison à l'autre. Marat rôde entre l'Angleterre
et la France. Robespierre et Danton sont au collège ;
Talleyrand au séminaire ; Brissot tente fortune à
Paris, où Roland a rencontré Manon Phlipon. Lavoisier
découvre l'oxygène.
Cent autres personnages vont revivre ici, dans
leur vérité quotidienne, ces quatre années
où se joue le destin d'un règne. Ils entraîneront
le lecteur dans le monde entier du XVIIIe siècle, à
Vienne et à Londres avec Beaumarchais, à Trianon,
où Joseph II résoud l'énigme du mariage
stérile de Marie-Antoinette, à Philadelphie avec
Washington et Franklin, en Belgique avec Fabre d'Églantine,
à Lisbonne reconstruite par Pombal, à Rome où
Pie VI succède à Clément XIV,
dans l'Espagne de l'Inquisition et la Russie de Pougatchev.
Mais la guerre des farines marque aussi l'apparition,
à Versailles et à Paris, d'un acteur qui fera reparler
de lui : le peuple des campagnes et des villes. Témoins
éloignés : le vieux Voltaire, l'enfant Chateaubriand.
Rousseau se calfeutre. Diderot se survit. Tout le monde parle
d'une révolution : celle de Gluck, qui rénove
l'Opéra...
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: 18862).
[MARIE-LOUISE
D'AUTRICHE]. Marie-Louise et Napoléon 1813-1814. Lettres inédites de l'Impératrice
avec les réponses déjà connues de Napoléon
de la même époque. Suivie en annexes de documents
inédits tirés des Archives Bernadotte. Réunies et commentées par C.
F. Palmstierna. Notes biographiques de Jean Savant.
Paris, Stock, 1955. In-8° broché, 312 p.,
quelques illustrations hors texte, exemplaire bien complet du
feuillet volant d'errata.
Extrait de l'introduction
:
Napoléon
et Marie-Louise ne se séparèrent guère au
cours des vingt-sept premiers mois de leur union. En 1812, l'Empereur
quitta sa jeune femme pour aller se mettre à la tête
de la Grande Armée et ne la revit que sept mois après,
vaincu par l'hiver de Russie. Il dut s'éloigner de Paris
en 1813 pour n'y revenir, battu à Leipzig, que le 9 novembre.
Le 25 janvier 1814, il s'arrachait aux siens pour courir arrêter
l'invasion en Champagne ; il ne devait pas rencontrer sa
femme au cours des trois mois qui séparèrent le
jour de son départ de celui où, déchu du
trône, il s'embarquait pour l'île d'Elbe en
fait, ils ne devaient plus jamais se revoir.
Au cours de ces séparations les époux
s'écrivirent presque quotidiennement des lettres intimes
et familières dont huit seulement de Napoléon et
une ou deux de Marie-Louise étaient connues, lorsque,
en 1934, on apprit que le prince Ferdinand Montenuovo en Autriche
avait en sa possession toutes les lettres de Napoléon,
écrites au cours des années 1810-1814.
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[MOULIÈRES]. Petite biographie conventionnelle...
Paris, Alexis Eymery,
1815.
Rare
édition originale de cet ouvrage de Raup de Baptestein de Moulières.
NAPOLÉON
Ier
BAINVILLE (Jacques)
Napoléon. Paris, Arthème Fayard,
1946. In-12 sous reliure et jaquette d'éditeur, 592 p.,
(collection « Les Grandes Études Historiques »).
9
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[NAPOLÉON
Ier]. BONARDI (Pierre)
Accusé Napoléon ... levez-vous ! Paris,
Aux Dépens de l'Auteur, 1961. In-8° broché,
102 p.
Préambule :
Nous
ne nous flattons pas, hélas ! d'être « l'historien »
qu'espérait l'Empereur. Et d'ailleurs, il y en a eu d'autres
et de plus qualifiés, mais nous confessons que notre essai
nest qu'un essai de journaliste. Cest une interview
multiple où nous avons souvent laissé la parole
aux détracteurs de Napoléon. Nous avons simplifié
à l'extrême les griefs ce sont ici les
questions et les réfutations ce
sont ici les réponses. L'important est de montrer que
même les contempteurs les plus acharnés n'ont pu
se défendre d'admirer l'Empereur, au moins une fois (l'unanimité
étant indiscutée sur Bonaparte)... et que chacun
d'eux apportant son adhésion à un moment, à
un événement, à un acte, la somme de ces
adhésions compose un tout assez surprenant et qui rend
plus éclatante encore la gloire napoléonienne.
Nous reconnaissons donc, dès les premières
lignes, quil ne s'agit que dun travail de compilation
tiré de nombreuses lectures mais passionnantes. Nous souhaitons
que nos lecteurs prennent, à trouver ou à retrouver
les extraits d'ouvrages connus et les opinions d'auteurs célèbres,
autant d'intérêt et de plaisir que nous avons éprouvé
à les découvrir et assembler.
10 euros (code de commande
: 31518).
LACHOUQUE
(Henry) Connaissez-vous Napoléon ? [Paris], Bloud & Gay, [1957]. In-8°
broché, 159 p., illustrations hors texte, (collection
« Connaissez-vous ? »), couverture
un peu défraîchie.
Avis au lecteur :
« L'Histoire
de Napoléon est certainement la plus ignorée de
toutes les histoires », écrit Léon Bloy.
« Les livres qui prétendent la raconter sont
innombrables et les documents de toute nature vont à l'infini.
En réalité, Napoléon nous est peut-être
moins connu qu'Alexandre ou Sennachérib... »
N'exagérons rien. Les conquêtes
et les avatars du roi d'Assyrie qui assiégea le pieux
Ézéchias, roi de Juda, dans Jérusalem en
l'an 707 avant Jésus-Christ, et auquel l'ange exterminateur
tua, en une nuit, 185.000 hommes, ne sont connus, je le crains,
que d'une faible partie de nos contemporains, tandis que le nom
prodigieux de Napoléon est célèbre chez
les peuples les moins évolués.
Cependant, plus on l'étudie, plus on
s'aperçoit qu'il est l'homme « à qui
nul ne ressemble ».
Sans prétendre raconter son histoire,
on a voulu éclairer quelques épisodes de sa vie
et plusieurs éléments de son uvre, choisis
parmi ceux qui méritent d'être mis en lumière,
parce qu'ils sont parfois déformés par la légende
et les passions.
On a groupé en six séquences
réunies par un « montage », l'enfance
et la jeunesse de Napoléon, les événements
d'Italie, qui ont décidé de son avenir, la
paix et l'union données aux Français par le
Premier Consul, le sacre et les couronnements de Paris et
de Milan, le blocus continental et la politique économique
de l'Empereur, l'esprit de Tilsitt, Erfurt, la
question de Rome, l'effondrement.
Enfin, dans une septième et dernière
séquence, on a tenté, en étudiant les conversations,
les correspondances, les victoires et les désastres, de
préciser le caractère de l'homme, et, en écoutant
sa voix à Sainte-Hélène, d'apercevoir les
buts qu'il a voulu atteindre, au cours d'une galopade de quinze
ans sous le fouet du Destin.
Si l'on néglige l'enthousiasme romanesque
de quelques exaltés des deux sexes, les couplets des sociologues
de café-concert abominant la guerre ou célébrant
la gloire, les Démosthènes de chef-lieu de canton
lançant des tirades vengeresses ou des dithyrambes défraîchis,
on en revient à Chateaubriand :
« Vivant, il a manqué le monde ; mort,
il le possède. »
10 euros (code de commande
: 24841).
VILLEFOSSE (Louis de) et BOUISSOUNOUSE
(Janine) L'opposition à Napoléon.
Paris, Flammarion, 1969. In-8°
sous cartonnage et jaquette d'éditeur, 418 p., (collection
« L'Histoire en Liberté »), exemplaire à
l'état de neuf.
15 euros (code
de commande : RE/17). |
[PLACARD]. État sommaire
des arrêts définitifs portant condamnation rendus
par la Cour de Justice criminelle du Département des Forêts,
tant en matière criminelle que sur appel des Jugemens
de Police correctionnelle, pendant le mois d'Avril 1809. Luxembourg, Brück, 1809. [A Luxembourg, chez Pierre Brück,
fils, rue de la Constitution, N°. 38.]
In-plano, 445 x 570 mm., en bel état.
Ce placard,
signé par Clément, Procueur général
impérial en la Cour de Justice criminelle, le 2 mai 1809,
indique la date des arrêts, les noms des condamnés,
la nature et leiux des délits, les peines prononcées,
etc.
Les condamnés figurant sur ce placard
sont Henry-Joseph Bourgeois (boucher et cordonnier à Neufchâteau) ;
Michel Mergen (domicilé à Outscheidt) ; Jean
Sinner, Pierre Grégoire et Jean Koch (de la commune de
Hessingen) ; Pierre Streff (domicilé à Neuheusgen).
30 euros (code de commande
: 21611).
TILLY
(Charles) La Vendée. Révolution et contre-révolution.
[Titre original : The
Vendee.] Traduit de l'anglais par Pierre Martory. Paris,
Fayard, 1970. In-8° broché sous couverture à
rabats, 393 p., (collection « L'Histoire sans
Frontières »), dos ridé.
En quatrième
de couverture :
Le
livre de Charles Tilly renouvelle un des grands problèmes
de l'histoire de la Révolution française :
les causes de l'insurrection de la Vendée en 1793. L'originalité
du travail tient à ce que l'étude est fondée
sur la sociologie dune société paysanne à
la fin du XVIIIe siècle.
Charles Tilly met en relief le contraste entre
deux zones, l'une fidèle à la République,
l'autre, foyer de l'insurrection royaliste: dun côté
le Val de Loire, campagne anciennement urbanisée, irriguée
par de nombreux contacts économiques et humains dans les
villes, pays des petits propriétaires vignerons ;
de l'autre, le plateau de Mauges, région d'agriculture
retardataire, dominée par le lien seigneurial et dont
l'urbanisation par le développement de l'industrie textile
est à la fois un phénomène brutal et un
acquis très récent à la fin du XVIIIe siècle.
Cest dans les déséquilibres nés de
cette urbanisation que Charles Tilly voit une des causes essentielles
de la crise de ce monde rural.
15 euros (code de commande
: 31519).
VERDUN (Jean) Brumaire. [An VIII.] Paris,
Club des Éditeurs, 1961. In-8° sous reliure et Rhodoïd
d'éditeur, 284 p., illustrations hors texte, (collection
« Hommes et Faits de l'Histoire », 54), exemplaire
numéroté.
10
euros (code de commande : 256/65). |