Actes
du colloque « 700 ans de franchises à Mons :
les privilèges de Jean d'Avesnes (1295) ».
Mons, 14 octobre 1995. Mons,
Cercle Archéologique de Mons, 1997. In-8° broché,
XXX, 235 p., illustrations hors texte dont certaine en couleurs,
bel exemplaire.
Ce volume constitue le tome 77 - 1996
des Annales du Cercle Archéologique de Mons.
Table des matières :
- Jean d'Avesnes, Mons et l'histoire,
par Jean-Marie Cauchies, 4 p.
- Jean d'Avesnes (1280-1304) et le
Hainaut : les traits forts d'un principat houleux, par Jean-Marie
Cauchies, 6 p.
- Jean d'Avesnes, comte de Hainaut
(1280-1304), législateur en son temps, par Jean-Marie
Cauchies, 14 p.
- Jean d'Avesnes et la ville de Mons
à la fin du XIIIe siècle, par Walter De
Keyzer, 114 p. (avec l'édition de 15 documents).
- Un instantané de la population
montoise à la fin du XIIIe siècle : les rôles
de perception de 1295, par Walter De Keyzer, 30 p.,
illustrations.
- Jean d'Avesnes, comte de Hollande
(1299-1304), par Antheun Janse, 20 p. (traduction
par Jean-Marie Cauchies).
- La langue des privilèges montois,
par Reine Mantou, 16 p.
- Mons, ville forte depuis la fin du
XIIIe siècle, par Christiane Piérard,
16 p., illustrations hors texte en noir et en couleurs.
- Sept cents ans de vie urbaine à
Mons, par Walter Prevenier, 17 p.
24 euros (code de commande
: 17171).
Annales
de l'Académie Royale d'Archéologie de Belgique.
LXXVI. 7e série. Tome
VI. Fascicule unique. Anvers,
V. Resseler, 1929. In-8° broché, 147 p., bon exemplaire.
Ce volume
est exclusivement consacré à l'étude de
E. Van Overloop : La camisia.
Table des matières :
- Avant-propos.
I. La Camisia. Introduction à une histoire
de la chemise.
II. La Camisia.
III. La Camisia cléricale.
IV. La Camisia du IXe au XIIIe siècle.
Post-scriptum.
10 euros (code de commande
: 22654).
Les
Annales de Saint-Bertin et de Saint Vaast. Suivies de Fragments d'une chronique inédite.
Publiées avec des annotations et les variantes des manuscrits
pour la Société de l'Histoire de France, par l'abbé
C. Dehaisnes, Archiviste du Nord.
Paris, Renouard, 1871. [A
Paris / Chez Mme Ve Jules Renouard / Libraire de la Société
de l'Histoire de France / Rue de Tournon, N° 6 / M DCCC
LXXI.] In-8° broché,
[3 (faux-titre, mention d'imprimeur, titre)], [1 bl.], [1 (extrait
du réglement)], [1 bl.], XVIII, 472 p., table, texte
latin seul avec les notes historiques et philologiques en français,
rousseurs.
Extrait de la préface
:
L'utilité
d'une nouvelle édition des Annales de Saint-Bertin et
des Annales de Saint-Vaast peut se démontrer facilement.
Ces Annales présentent le récit contemporain le
plus exact et le moins incomplet, pour la période importante
et peu connue qui s'étend de 830 à 899. Duchesne
dit que les Annales de Saint-Bertin sont excellentes ; Muratori
les publie parce qu'il les trouve préférables à
tout autre récit ; les auteurs de l'Histoire littéraire
de la France rappellent que de toutes les Annales que le
VIIIe et le IXe siècle virent éclore, il n'en est
point au-dessus du mérite des Annales de Saint-Bertin
et de Saint-Vaast ; pour M. Guizot, les Annales de Saint-Bertin
offrent la Chronique la plus détaillée et la plus
exacte qui nous reste sur le IXe siècle ; l'abbé
Le Beuf, dom Bouquet et Pertz, par le soin avec lequel ils ont
publié les Annales de Saint-Bertin et de Saint-Vaast,
ont montré l'importance qu'elles ont à leurs yeux.
Cette importance exige qu'elles soient éditées
avec soin. Il n'en avait pas été ainsi jusqu'aujourd'hui.
50 euros (code de commande
: 21986).
Aux
origines de la Lorraine rurale. De
6000 avant notre ère à l'an mil. Metz, Service Régional de l'Archéologie
de Lorraine - Serpenoise, 1993. In-4° collé, 79 p.,
illustrations en noir et en couleurs, couverture plastifiée.
En quatrième
de couverture :
Depuis
une dizaine d'années, les fouilles entreprises en Lorraine,
à l'occasion des travaux d'aménagement du territoire,
ont livré une moisson de données qui contribuent
à la connaissance du monde rural. Infrastructures routières,
carrières, zones d'activité, lotissements... tout
concourt à dévoiler le passé des campagnes
lorraines depuis leurs origines. La présence vigilante
des archéologues conserve la mémoire du sol avant
qu'il ne connaisse des bouleversements irrémédiables
et que des pans entiers de l'histoire de l'humanité disparaissent.
Qu'il s'agisse d'indices fugaces, comme les labours fossiles
de Liéhon ou l'empreinte d'un bovidé du Néolithique
final, ou encore d'ensembles structurés révélés
par les décapages en grande surface, tels ces plans d'habitation
avec leurs structures annexes (greniers, silos, puits...) du
Bronze moyen ou du Haut Moyen Âge. Des découvertes
inédites sont ainsi mises à la disposition du grand
public, comme des spécialistes. Elles contribuent ici
à retracer l'émergence et l'évolution de
l'agriculture et des sociétés rurales du 6ème
millénaire avant notre ère à l'an Mil. dans
le détail de la vie quotidienne, de l'artisanat et des
pratiques funéraires.
20 euros (code de commande
: 19956).
BAUCHOND
(Maurice) La
justice criminelle du Magistrat de Valenciennes au Moyen Âge.
Paris, Picard, 1904. In-8° broché, 314 p.,
index, couverture défraîchie et dos renforcé
avec de l'adhésif.
Préface :
« Dans
l'énumération des juridictions au Moyen Âge,
écrivait Ad. Tardif en 1885, on omet presque toujours
les juridictions municipales. Une étude comparative de
ces juridictions offrirait cependant un grand intérêt.
On ne saurait avoir la pensée d'essayer présentement
de combler cette lacune regrettable dans l'histoire de nos institutions :
un travail aussi considérable devrait d'ailleurs être
précédé ou accompagné d'une sorte
de corpus de nos chartes de communes, de bourgeoisie et autres
qui ont constitué en France la vie municipale. Les coutumes
et coutumiers, qui jusqu'à présent ont servi d'une
manière beaucoup trop exclusive à faire l'histoire
de notre droit, ne fournissent qu'un petit nombre de renseignements
sur ces juridictions peu sympathiques aux officiers ou jurisconsultes
royaux ou seigneuriaux. Il faut donc chercher les règles
de leur organisation dans les titres mêmes des villes où
elles siégeaient et malgré les travaux considérables
qui ont été faits depuis un demi-siècle,
ce n'est pas uvre facile. »
Depuis l'apparition du livre d'Ad. Tardif,
beaucoup de savants travaux ont paru sur les institutions communales
du Moyen Âge et plusieurs villes ont rencontré d'excellents
historiens ; mais la juridiction municipale a souvent été
envisagée plutôt d'après les pièces
officielles que d'après les documents de pratique, et
pourtant, eux seuls permettent de se rendre compte de la valeur
objective des chartes.
Aussi nous a-t-il paru intéressant d'envisager
dans la pratique elle-même et d'après les sources
originales la justice criminelle d'une ville au Moyen Âge.
Nous avons choisi Valenciennes et peut-être était-il
difficile de faire un meilleur choix : sans parler de l'importance
de l'histoire municipale de la ville et du caractère énergique
de ses institutions, nous nous trouvions en présence de
précieux documents de pratique judiciaire et surtout,
d'une part, des registres des choses communes remontant
à 1360, d'autre part, des comptes du massard dont
les premiers datent de 1347.
Nous avons essayé de faire connaître
le fonctionnement même de la justice du prévôt
et des échevins en étudiant dans une première
partie, l'organisation judiciaire et la procédure ;
dans une seconde, les pénalités réservées
aux différents crimes. Limitant nos recherches à
la période médiévale, nous nous arrêtons
aux premières années du XVIe siècle. Dès
cette époque, la juridiction municipale et surtout son
système pénal changent de caractère :
l'abattis de maison et le duel judiciaire ont déjà
disparu ; le bannissement qui constituait la peine la plus
fréquemment employée, car elle s'accordait le mieux
avec les murs communales du Moyen Âge, s'accompagne
de peines accessoires et surtout de peines infamantes, comme
si, l'attachement à la communauté étant
moins grand et ne présentant plus les mêmes avantages
qu'autrefois, il ne suffisait plus alors à réprimer
le crime.
Le développement du sujet nous a paru
présenter plusieurs intérêts. Le premier
intérêt réside dans sa nouveauté même :
il n'existe, eu effet, à notre connaissance de monographie
consacrée au droit criminel pour aucune ville de France
ou de Belgique. C'est ensuite l'intérêt qui s'attache
à toute institution médiévale étudiée
en elle-même et telle qu'elle s'est réellement présentée.
Il en est des institutions, comme de la peinture, de la sculpture
ou de l'architecture : au Moyen Âge seulement, le
caractère véritablement national apparaît :
dès la renaissance, l'influence étrangère,
trop souvent en contradiction avec nos murs, imprègne
les coutumes juridiques comme elle imprègne les uvres
d'art.
Le droit vraiment original, le droit qui naît
de la nature des choses et évolue surtout avec les éléments
du pays auquel il s'applique, c'est dans ces tentatives d'un
peuple vers l'état de nation que nous le rencontrons.
Nous ne devons pas oublier le rôle immense joué
au point de vue social, par les villes et particulièrement
par les villes du Nord, qui, fortes de la puissance qu'elles
s'étaient acquise, surent résister aux pouvoirs
féodaux et arracher à leurs seigneurs des droits
parfois exorbitants. Elles parvinrent à se créer
une juridiction parfaitement adéquate à leurs murs
et au caractère de leurs habitants ; enfin, par leurs
communautés très unies, par la solidarité
intime de leurs membres, par l'énergie et la force de
résistance de leurs bourgeois, elles formèrent
les premières bases et peut-être les plus solides
de l'unité nationale du pays.
Le droit valenciennois notamment, présente
un caractère novateur et original très prononcé :
il n'accepta l'influence germanique que lorsqu'elle s'accordait
avec les murs du pays. C'est ainsi que deux principes germaniques
essentiels, la peine du talion et la vengeance privée
étaient déjà réprimés à
Valenciennes, alors qu'en Hainaut on n'avait pas encore songé
à les combattre.
En troisième lieu, les documents de
pratique que nous avons examinés nous font connaître
la vie intime du bourgeois au Moyen Âge : les faits
naïvement racontés, les détails pittoresques
des récits, donnent sur les murs du XIVe et du XVe
siècle des renseignements aussi précieux qu'intéressants.
Enfin, les condamnations rapportées
dans un style habituellement très pur et renfermant de
nombreuses expressions populaires si précieuses pour l'histoire
de la langue, constituent souvent des morceaux d'une réelle
valeur littéraire. Comme l'a écrit H. Caffiaux,
« nos clercs et greffiers de cette époque,
Nicole de Dury, Jacques Barret, Simon Dère, Jehan de la
Motte et maint autre jusqu'à Jehan Coquiau, étaient
tous gens instruits et parlaient le plus pur langage de Valenciennes.
Ils avaient même un talent de plume fort remarquable et
dans l'exposé des motifs et circonstances des différents
arrêts du Magistrat, il est certains récits qui
sont de vrais modèles de rédaction substantielle,
nette et précise. Ces morceaux, contemporains de Froissart
ne sont pas trop indignes de lui. »
Les institutions que nous allons étudier
pourront être diversement appréciées et jugées,
mais il serait, il nous semble, injuste de méconnaître
le rôle social immense joué par les tribunaux des
villes. Ces dispositions légales d'une grande logique,
parfaitement adéquates aux murs et aux circonstances,
ces jugements empreints de beaucoup d'équité et
de beaucoup de mesure, nous font souvenir de cette pensée
que li livres de jostice et de plet livrait déjà
à la méditation des juges du Moyen Âge « Cil
juige qui martyrent aulcuns à tort, li martyre de celui
qui est livrez à martyre est tost passiez, mès
li martyre de celui qui le martyre dure tosjors. »
50 euros (code de commande
: 29499).
BOENFANT-FEYTMANS
(Anne-Marie) Les organisations hospitalières
vues par Jacques de Vitry (1225). [Bruxelles],
Société Belge d'Histoire des Hôpitaux, 1980.
In-8° agrafé, [30] p., envoi de l'auteur au professeur
Jean-Jacques Hoebanx.
Extrait
du tome XVIII des Annales de la Société Belge
d'Histoire des Hôpitaux, pp. 17-45.
Extrait :
Par les nombreux pays qu'il eut à
parcourir, par les milieux très divers dans lesquels il
pénétra, par les personnalités éminentes
qu'il a fréquentées, Jacques de Vitry est, pour
le XIIIe siècle, un témoin qui possède une
information particulièrement étendue. Au cours
de ses déplacements, il lui a été donné
de franchir le seuil d'hôtelleries monastiques et certainement
aussi d'hôpitaux qui, en ce temps, n'accueillaient pas
seulement les malades mais offraient des gîtes d'étape
aux voyageurs, aux pèlerins et aux ecclésiastiques.
Les informations qu'il a consignées sur les hôpitaux
dans son Historia Occidentalis font partie, en quelque
sorte, de ses souvenirs de voyage. Homme d'Église, il
a été frappé par la diversité du
fonctionnement de ces « hospices », même
et surtout au point de vue de leur organisation religieuse.
Bien plus tard, ce même aspect a retenu
tout autant ceux qui se sont occupés d'histoire hospitalière.
En 1901, Léon Le Grand, après diverses études
préalables, publiait un recueil des Statuts d'Hôtels-Dieu
et de Léproseries, véritable classique en la
matière. La plus ancienne règle qu'on y trouve
est celle donnée entre 1125 et 1153 à l'hôpital
Saint-Jean de Jérusalem par Raymond du Puy. Les pages
suivantes présentent vingt-cinq textes qui, tous, relèvent
du droit canonique. À une exception près :
un extrait de l'Historia Occidentalis de Jacques de Vitry,
retenu par Léon Le Grand pour diverses raisons. D'abord
parce qu'il « donne une vue d'ensemble sur l'organisation
intérieure des hôpitaux au Moyen Âge ».
Ensuite parce qu'il révèle « le jugement
qu'un contemporain portait aux institutions ». Enfin,
parce qu'il y est affirmé « formellement que
les religieux hospitaliers du Moyen Âge vivaient selon
la règle de saint Augustin ». Ces opinions
tant celles de Jacques de Vitry que celles de Léon
Le Grand sont-elles bien exactes ? C'est ce
que nous nous proposons d'examiner ici.
10 euros (code de commande
: 30428).
BOSSUAT
(Robert) Manuel bibliographique de la littérature
française du Moyen Âge. Melun,
Librairie d'Argences, 1951. In-8° sous reliure toilée
d'éditeur, XXXIV, 638 p., (collection « Bibliothèque
Elzévirienne - Nouvelle série : Études et
Documents »), cachet ex-libris du professeur M. A.
Arnould à la page de garde, bel exemplaire.
Extrait de l'introduction
:
La littérature française du Moyen
Âge tend à prendre aujourd'hui une place sans cesse
accrue dans les programmes universitaires et dans la curiosité
des milieux cultivés. Mais pour avoir été
plus tardivement entreprise, son étude est loin d'être
aussi avancée que celle des littératures anciennes.
Les instruments de travail, déjà nombreux, sont
encore insuffisants. Après avoir consacré dans
son Histoire de la littérature française
de substantiels chapitres au Moyen Âge, Gustave Lanson
n'a fait commencer son précieux Manuel bibliographique
qu'au XVIe siècle, laissant délibérément
de côté cinq siècles d'une production littéraire
dont il ne méconnaissait pas d'ailleurs l'importance.
C'est évidemment que ses propres travaux, axés
sur la littérature moderne, ne lui avaient pas fourni
l'occasion d'accumuler les matériaux nécessaires
et que, d'autre part, cette période historique n'intéressait
qu'accessoirement et dans une infime proportion les étudiants
de littérature française. Aussi le moment paraît-il
venu de combler cette lacune et de mettre à la disposition
des travailleurs un répertoire aussi complet que possible,
capable de les guider dans leurs recherches et de leur suggérer,
à l'occasion, de nouveaux sujets d'études.
En entreprenant son ouvrage, G. Lanson posait
en principe qu'il devait d'une part enregistrer les ouvrages
essentiels qui permettraient de retrouver aisément ceux
qu'il négligeait et, d'autre part, réunir un ensemble
d'informations correspondant à la culture et aux besoins
de la moyenne des étudiants. Nous n'avons pas cru pouvoir
nous en tenir à cette conception limitée et n'envisager
que l'intérêt d'une seule catégorie de travailleurs.
L'étude du Moyen Âge, moins avancée que celle
des autres siècles, met en uvre des connaissances
très diverses et qui ne sont pas exclusivement d'ordre
littéraire, mais relèvent aussi bien de l'histoire
et de ses sciences auxiliaires, de la philologie et de la linguistique
sous tous leurs aspects. Elle implique au surplus, pour les chercheurs,
l'obligation de ne pas se contenter de disserter sur les faits
acquis, mais de poursuivre la solution des problèmes que
posent et poseront longtemps encore les textes du Moyen Âge,
dont la tradition manuscrite est souvent précaire, la
langue primitive incertaine, l'origine obscure, la date imprécise.
Avant d'aboutir à de larges synthèses, la tâche
primordiale des médiévistes consiste toujours à
procurer de bonnes éditions, à multiplier les monographies
spéciales et les travaux d'exégèse.
Le premier objet d'une bibliographie doit être
avant tout de fournir à celui qui l'utilise une base de
départ, en lui révélant ce qui a été
écrit d'essentiel sur le sujet qui l'intéresse,
afin de lui éviter toute démarche inutile. Les
travaux relatifs à la littérature du Moyen Âge
sont extrêmement dispersés dans le temps et dans
l'espace. Il s'en faut de beaucoup que la majeure partie ait
été publiée en France. L'enseignement de
Frédéric Diez provoqua en Allemagne, dès
le début du XIXe siècle, un véritable engouement
pour les vestiges de l'ancienne littérature française,
que l'école romantique avait mise à la mode sans
toutefois se soucier d'en organiser l'étude. Ce fut le
grand mérite de Gaston Paris et de Paul Meyer d'introduire
en France les rigoureuses méthodes d'outre-Rhin en les
adaptant au tempérament national, et celui de leurs disciples
d'en perfectionner l'emploi. Bientôt, non seulement en
France, mais dans toute l'Europe et aux États-Unis, grâce
à l'action de maîtres éprouvés dont
la plupart avaient suivi les leçons de Gaston Paris, l'étude
de la littérature médiévale fut poursuivie
dans une féconde émulation et les résultats
d'innombrables recherches consignés pour la plupart dans
des revues spéciales où il n'est pas toujours aisé
de les découvrir. Si tous les périodiques étaient
pourvus de tables analytiques détaillées, la difficulté
serait résolue. Encore faudrait-il rassembler les éléments
épars de la documentation. En nous attachant à
ce double objet de regroupement et d'analyse nous espérons
satisfaire à la fois les besoins des chercheurs, ceux
des étudiants non spécialistes, désireux
seulement de connaître les éditions et les travaux
critiques indispensables à la préparation d'un
examen, ceux enfin du public lettré, curieux d'acquérir
des notions précises sur la littérature du Moyen
Âge.
C'est donc en ayant en vue ces trois catégories
de lecteurs éventuels que nous avons conçu et rédigé
le présent ouvrage et par là se justifie le choix
des matériaux qui le composent et les rubriques sous lesquelles
ils ont été répartis. Peut-être eût-il
été plus économique d'indiquer pour chaque
texte l'édition la plus récente et les dernières
études qui renvoient en principe ou devraient renvoyer
aux travaux antérieurs. Mais nous avons pensé que
les éditions successives de textes médiévaux
ne marquent pas toujours un progrès de l'une à
l'autre et que, dans plus d'un cas, il n'est point inutile de
recourir à d'anciennes publications qui offrent parfois
l'avantage de reproduire correctement un manuscrit négligé
par la suite. De même, les travaux critiques et même
les études d'ensemble ne fournissent pas toujours un exposé
complet et une bibliographie suffisante des questions qu'ils
abordent, de sorte qu'ils ne dispensent pas de consulter les
travaux qu'ils se proposent de compléter ou d'annuler.
Il est souvent nécessaire de suivre à travers une
série d'articles dont la publication s'échelonne
sur plusieurs dizaines d'années le développement
progressif des théories et des systèmes. Un guide
bibliographique, en traitant des chansons de geste, par exemple,
ne saurait se limiter aux Légendes épiques
de Joseph Bédier, sous prétexte qu'elles ont renouvelé
l'étude de ce genre littéraire, en négligeant
à la fois les hypothèses plus anciennes de Gaston
Paris, de Léon Gautier et de Pio Rajna ou celles, plus
récentes, de Maurice Wilmotte et d'Albert Pauphilet, de
MM. Ferdinand Lot et Robert Fawtier. Comme l'a justement écrit
M. J. Calmette, la bibliographie doit permettre « de
réunir sur un point donné les éléments
épars qui le concernent dans la production intellectuelle.
Elle seule fournit la possibilité de répondre aux
inévitables questions qui obsèdent, dès
l'abord, quiconque s'attelle à un labeur historique :
qu'a écrit tel auteur ? qu'a-t-on écrit à
son sujet ? »
II va de soi qu'un manuel bibliographique de
la littérature française du Moyen Âge, si
étendu qu'il soit, ne saurait répondre à
toutes ces questions. Destiné à fournir aux travailleurs
les premiers éléments d'une recherche, il ne peut
contenir qu'un nombre limité de références
arbitrairement choisies par son auteur. Il ne dispense pas de
recourir à des répertoires, vieux parfois de plusieurs
siècles, où se trouvent pourtant contenues de précieuses
indications.
40 euros (code de commande
: 15208).
CACHEUX
(Albert) Le bailliage royal d'Avesnes. Avesnes-sur-Helpe, L'Observateur, 1954. In-8°
broché, 149 p., un feuillet volant d'errata, bel
exemplaire.
Table des matières
:
Introduction.
Première partie. Création
du Bailliage Royal.
Chapitre I. Le problème
de l'intégration à la France des territoires conquis
par le Traité des Pyrénées du 7 novembre
1659.
Chapitre II. L'Édit
Royal de Novembre 1601.
Chapitre III. Modifications
apportées à l'Édit de 1661 en ce qui concerne
notamment le rattachement du Bailliage Royal d'Avesnes aux Présidiaux
et Parlements.
Deuxième partie. Étude du
Bailliage Royal d'Avesnes en Hainaut.
Chapitre I. La composition
du Bailliage royal.
Section
I. Personnel formant la juridiction proprement dite - Rôle
des officiers - Prix des offices et traitements - Avantages et
incompatibilités attachés aux officiers - Jugement
sur les officiers de justice.
Section
II. Les auxiliaires de la Justice.
Chapitre II. La compétence
du Bailliage Royal.
Section
I. Compétence du Bailliage envisagé sous l'angle
de sa juridiction en première instance - « Ratione
personne et loci » - « Ratione materiae »
au contentieux - En matière gracieuse.
Section
II. Compétence du Bailliage royal comme juge d'appel.
Chapitre III. La procédure
suivie en matière civile devant le Bailliage Royal.
Section
I. Procédure en première instance devant le Bailliage
royal (1° Introduction de l'instance - 2° Instruction
de la cause - 3° Les incidents - 4° Règles relatives
à la preuve - 5° Procédure sommaire - 6°
Procédure par défaut).
Section
II. La sentence et son exécution (A. Saisies mobilières
- B. Saisie immobilière - C. Contraintes par corps).
Section
III. Les voies de recours et la procédure d'appel et d'opposition
(I. L'opposition - II. L'appel - III. Les voies de recours extraordinaires).
Chapitre IV. La procédure
pénale devant le Bailliage.
Section
I. Comment est saisie la juridiction en matière pénale.
Section
II. Les grandes lignes de la procédure pénale.
Les diverses sortes de procédures.
Section
III. La sentence et les peines.
Chapitre V. L'activité
du Bailliage royal.
Troisième partie. Le Bailliage royal
et ses rapports avec les autorités et juridictions du
ressort.
Chapitre I. Le Bailliage
royal et les juridictions supérieures.
Chapitre II. Le Bailliage
et les juridictions inférieures.
Section
I. Le Bailliage et les prévôtés de Philippeville
et Mariembourg.
Section
II. Le Bailliage dans ses rapports avec la cour féodale
et les justices seigneuriales (I. La cour féodale - II.
L'office de Prévosté de la Terre et Pairie d'Avesnes
- III Les justices seigneuriales).
Section
III. Les juridictions échevinales et le Bailliage royal.
Chapitre III. Le Bailliage
et les diverses autorités.
Section
I. Rapports du Bailliage royal avec l'armée, la maréchaussée
et l'autorité ecclésiastique.
Section
II. Le Bailliage royal et l'intendant.
Conclusion.
Bibliographie et sources.
30 euros (code de commande
: 20137).
[CAHIER (Ch.)
et MARTIN (Arth.)]. Nouveaux mélanges d'archéologie,
d'histoire et de littérature sur le Moyen Âge.
Tomes I, II, III et IV (complet).
Paris, Firmin Didot Frères,
Fils et Cie, 1874-1877.
Bel ensemble de
ce complément aux Mélanges d'archéologie,
d'histoire et de littérature parus de 1848 à
1859.
[CHARLEMAGNE].
BAKE R (G.-P.) Charlemagne créateur
d'empire. Traduit de l'anglais par A. Lageix. Paris,
Payot, 1936. In-8° broché, 308 p., (collection «
Bibliothèque Historique »).
15 euros (code de commande
: 138/66).
[CHARLEMAGNE]. MABILLE DE PONCHEVILLE.
(A.) Charlemagne européen. Paris, Mercure
de France, 1943. In-12 broché, 153 p., signature sur la
couverture.
7,50 euros (code de commande
: 2307).
CHEVALIER (Ulysse) Répertoire des sources historiques
du Moyen Âge. Bio-bibliographie. Premier
volume : A-I. Deuxième volume : J-Z. Paris,
Picard et Fils, 1905-1907. Deux forts volumes in-8° brochés,
[2416 p], texte sur deux colonnes.
Les deux volumes : 300
euros (code de commande : 142/66).
Clavis
mediaevalis. Kleines
Wörterbuch der Mittelalterforschung.
In Gemeinschaft mit Renate Klauser, herausgegeben von
Otto Meyer. Wiesbaden, Harrassowitz, 1962. Petit in-8°
sous cartonnage et jaquette d'éditeur, 311 p., quelques
illustrations dans le texte et VIII planches hors texte, bon
exemplaire.
En quatrième
de couverture :
Sciences
auxiliaires de l'histoire ? On pourrait discuter du bien-fondé
de cette dénomination. On l'applique, un peu à
la légère parfois, à un ensemble de disciplines
pourtant essentielles, qui, en réalité, mériteraient
plutôt l'appellation de « sciences de base »,
ainsi que le propose O. Meyer. Sans leur concours indispensable,
aucun de ces travaux de synthèse, tant prisés à
l'heure actuelle, ne pourrait se bâtir dans des conditions
satisfaisantes.
C'est précisément dans le dessein
de mettre à la disposition du médiéviste,
dans une forme condensée et sous un format maniable et
réduit, les notions fondamentales les plus utilisées
de ces disciplines, que les auteurs ont mis en chantier cet aide-mémoire
utile, pratique et bien fait. Il s'agit là, on s'en rend
compte, d'une véritable gageure qu'ils ont réussie
à tenir avec succès. Quelques notes sur l'économie
de ce petit dictionnaire suffiront à en faire saisir l'intérêt.
Rangées dans l'ordre alphabétique de mots-vedettes
choisis avec soin, les notices sont empruntées aux domaines
suivants : paléographie, archives et bibliothèques,
diplomatique, sigillographie, héraldique et chronologie,
à l'exclusion de toute référence à
l'histoire du droit ou des institutions. Chaque notice contient
soit une définition très claire, soit un historique
sommaire, soit encore un résumé concis de la question
envisagée, c'est-à-dire une des notions importantes
empruntées aux disciplines énumérées
ci-dessus. À la suite, on trouve en outre des indications
bibliographiques élémentaires, renvoyant de préférence
aux traités généraux ; elles sont de
nature à orienter facilement des recherches plus poussées.
Certains de ces exposés qui traitent aussi
bien des abréviations que du filigrane en passant par
les figures de l'héraldique, les styles, le nom des jours,
la prose rimée, la notitia, les capitulaires et
bien d'autres points constituent des tours de force
en leur genre, si l'on songe à l'ampleur de maint sujet
abordé. On mesure d'autant mieux la richesse extraordinaire
du contenu de ce petit livre ; un index rerum très
détaillé reprenant les aspects secondaires évoqués
dans les notices l'accroît encore dans de notables proportions.
Quelques sondages effectués ici et là au hasard
du dictionnaire révèlent que les soins les plus
diligents et la plus grande acribie ont présidé
à son élaboration. Huit planches d'illustration
en hors-texte fournissent un support adéquat au texte
proprement dit, de même que de nombreux croquis répartis
à l'intérieur du volume.
En bref, ce petit dictionnaire répond
parfaitement au titre que lui ont choisi ses auteurs : il
fournit indubitablement une clef bien ajustée et facile
à manier donnant accès à des domaines de
l'histoire médiévale qui se spécialisent
de plus en plus.
Bibliographie :
- Joris (A.), Clavis medievalis,
dans Le Moyen Âge, t. 71, pp. 663-664.
10 euros (code de commande
: 27770).
COHEN (Gustave) Histoire
de la mise en scène dans le théâtre religieux
français du Moyen Âge. Nouvelle
édition, revue et augmentée. Paris, Champion, 1951.
In-8° broché, LVI + 354 p., illustrations hors texte,
rousseurs à la couverture.
30 euros (code de commande
: 165/63).
Collection
Histoire générale
publiée sous la direction de Gustave Glotz
Cette grande série
a été publiée aux Presses Universitaires
de France dans les années trente. Les titres proposés
ici sont de format in-8° demi-reliure de percaline beige
à coins, les dos sont lisses et ornés d'un fleuron,
du titre et tomaison dorés. Les couvertures sont conservées.
Ils sont en très bon état.
Histoire du
Moyen Âge. Tome
III. Le Monde oriental de 395 à 1081 par
Charles Diehl et Georges Marçais. 1936. XXIII + 627 p. 25 euros (code de commande
: 223/61).
Histoire du
Moyen Âge. Tome
VII. Deuxième partie. Les premières grandes
puissances par Joseph Calmette et Eugène Déprez.
1939. 646 p.
25 euros (code de commande : 228/61). |
COULET (Noël) Les visites pastorales.
Turnhout, Brepols, 1977.
In-8° collé, 86 p., (collection « Université
Catholique de Louvain - Institut d'Études Médiévales
- Typologie des Sources du Moyen Âge Occidental »,
fasc. 23), ex-libris manuscrit au crayon du professeur Jean-Jacques
Hoebanx.
Extrait de l'avant-propos
:
« L'intérêt
des visites pastorales n'est plus à démontrer ».
L'évidence sur laquelle Marc Venard et Dominique Julia
s'appuyaient, en 1968, dans la phrase liminaire de leur article
- programme Pour un répertoire des visites pastorales,
est, en fait, une conquête récente de la recherche.
Ce n'est qu'au milieu du XIXe siècle que l'attention des
historiens s'est portée sur ce type de source. C'est alors
que les érudits français découvrirent le
« livre des visites » d'Eudes Rigaud, tandis
que commençait en Grande-Bretagne la publication de l'abondante
série des registres épiscopaux qui recèlent
de nombreux actes relatifs à la visite canonique.
Le mouvement ainsi déclenché
fut lent à porter ses fruits. En 1935, C. R. Cheney dressait
un bilan encore peu optimiste : il déplorait le silence
qui avait accueilli en France la publication, en 1874, des Visites
pastorales et ordinations des évêques de Grenoble
par U. Chevalier, et constatait que l'important labeur effectué
en Angleterre pour l'édition des registres épiscopaux
était encore très en avance sur la « digestion »
de ce matériel documentaire.
La place aujourd'hui reconnue aux visites pastorales
parmi les sources d'une histoire totale doit beaucoup aux perspectives
d'une sociologie historique du christianisme qu'ont ouvertes
les travaux de G. Le Bras, notamment ce « discours
de la méthode de la sociologie de la pratique »
qu'est l'Introduction à l'étude de l'histoire
de la pratique religieuse en France. Le projet d'enquête
que ce grand savant ébaucha en 1949 est tout près
d'aboutir avec la prochaine parution d'un « Répertoire
des visites pastorales françaises ». Le renouveau
des études sur le Concile de Trente et la Réforme
catholique a, dans le même temps, donné aux recherches
sur les visites pastorales une nouvelle impulsion dont les médiévistes
sont bénéficiaires.
La visite pastorale n'est pas, à proprement
parler, un genre de source. Elle est un devoir de l'évêque,
ou de ses auxiliaires, et un acte par lequel s'exerce dans l'Église
le ministère de l'unité. Il a donc paru nécessaire
de présenter le fait de la visite avant d'examiner les
documents divers qui en procèdent et en gardent la mémoire.
Le terme de « visite pastorale »
dans le titre de cette notice correspond à l'anglais Visitation
documents ou à l'allemand Visitationsakten, pour
lesquels n'existe aucun équivalent français. En
effet, sans prétendre couvrir un champ aussi vaste que
le précieux répertoire de Zeeden et Molitor et
présenter, comme eux, tous les actes en relation avec
le projet, la réalisation et l'exploitation de la visite,
il convient, au moins, d'aborder les programmes et questionnaires
préalables, les procès-verbaux et les ordonnances
après visite, autant de documents qui peuvent exister
séparément ou être rassemblés dans
l'unité d'une même forme.
La diversité de ce matériel documentaire
se laisse malaisément réduire à l'unité
d'une typologie, d'autant que les sources disponibles sont très
inégalement réparties dans le temps et, plus encore,
dans l'espace. De surcroît, les visites pastorales publiées,
à l'exception de l'Angleterre, sont encore en petit nombre
et le recensement des documents de ce type actuellement conservés
dans les fonds d'archives est, à l'exception de la France,
fort loin d'avoir été effectué. C'est sans
doute à cet état de l'information qu'il faut attribuer
l'absence d'une bonne étude d'ensemble de la visite pastorale
dans l'Occident médiéval. La plupart des travaux
consacrés aux procès-verbaux de visite ou inspirés
par eux ont été conduits dans un cadre diocésain
ou, au mieux, national, sans perspective comparatiste. Les remarques
que formulait tout récemment L. Binz à propos de
la pratique du contrôle canonique : « l'histoire
de cette institution n'est pas faite et les études disparates
qui existent ne permettent que quelques remarques isolées »,
s'appliquent tout autant aux documents de visite et incitent
à la même prudence dans leur traitement.
Cet état présent de la recherche
nous a conduit à étoffer la bibliographie sélective
initiale et, comme dans le fascicule précédemment
consacré aux statuts synodaux, à adjoindre
au chapitre Éditions une rubrique Répertoires.
De la même manière, nous avons été
amené à des répétitions dans les
citations d'ouvrages ou d'articles dans la mesure où de
nombreuses études consacrées aux visites pastorales
s'accompagnent de publications fragmentaires ou intégrales
des sources utilisées.
Ce fascicule traite le lecteur
voudra bien en tenir compte exclusivement des visites
épiscopales et archidiaconales. Un autre sera consacré
aux autres formes de visite canonique, en particulier, aux visites
des monastères et couvents par les légats pontificaux
ou les délégués des chapitres généraux.
10 euros (code de commande
: 16538).
[DESCARTES
(René)]. Descartes et le Moyen Âge. Actes du colloque organisé à la
Sorbonne du 4 au 7 juin 1996 par le Centre d'histoire des sciences
et des philosophies arabes et médiévales (URA 1085,
CNRS / ÉPHÉ) à l'occasion du quatrième
centenaire de la naissance de Descartes.
Édités par Joël Biard et Roshdi
Rashed. Paris, Vrin, 1997. In-8° broché, 378 p.,
(collection « Études Philosophie Médiévale »,
n° LXXV), exemplaire en parfait état.
En quatrième
de couverture :
Faire
le point, à la lumière des connaissances actuelles
de l'histoire des sciences et de la philosophie médiévales,
sur les rapports de Descartes et du Moyen Âge, tel était
l'objet du colloque organisé à Paris du 6 au 9
juin 1997, auquel cet ouvrage fait suite. Les innovations et
mutations conceptuelles de Descartes font l'objet de mises en
perspective et de comparaisons, dans des contributions qui couvrent
la plupart des aspects de la pensée cartésienne.
L'originalité de Descartes n'en est pas atténuée,
mais reçoit de nouveaux éclairages, en suivant
les transformations de concepts et de problèmes, par-delà
les séparations habituelles entre le Moyen Âge,
la Renaissance et l'Âge classique.
Table des matières :
- Préface, par Roshdi Rashed.
- Géométrie, algèbre.
- La Géométrie
de Descartes et la distinction entre courbes géométriques
et courbes mécaniques, par Roshdi Rashed.
- Descartes et les
courbes transcendantes, par Christian Houzel.
- Descartes as a
Reformer of the Mathematical Disciplines, par Chikara
Sasaki.
- Descartes et la
tradition algébrique (XVe-XVIe siècles), par
Giovanna Cifoletti.
- Sur le développement
de la géométrie pratique avant Descartes, par
Eberhard Knobloch.
- Nature, lois, causalité.
- Création
et contingence selon Descartes et Duns Scot, par Michio
Kobayashi.
- L'efficience en
cause : Suarez, Descartes et la question de la causalité,
par Gilles Olivio.
- La théorie
cartésienne de la vision, réponse à Kepler
et rupture avec la problématique médiévale,
par Gérard Simon.
- Descartes et les
sciences curieuses : le raisonnement ex suppositione et
le Moyen Âge, par Graziella Federici Vescovini.
- Intuition, perception.
- Descartes, critique
de la théorie médiévale des species,
par Dominik Perler.
- Intuition, jugement
et évidence chez Ockham et Descartes, par Lilli
Alanen et Mikko Yrjönsuuri.
- Les sens : inventaires
médiévaux et théorie cartésienne,
par Jean-Robert Armogathe.
- Théorie de la connaissance.
- L'épistémologie
de Descartes dans les Regulae et celle d'Avicenne,
par Jean Jolivet.
- Descartes et les
théories médiévales de l'abstraction. Quelques
points de repères, par Laurence Renault.
- Substance et distinctions
chez Descartes, Suarez et leurs prédécesseurs médiévaux,
par Kim-Sang Ong-Van-Cung.
- Dialectiques et
regulae : lieux et concepts, par André Robinet.
- Morale et liberté.
- Le libre arbitre
selon Bernard de Clairvaux et Descartes, par Christian
Trottmann.
- Morale par provision
et probabilité, par Vincent Carraud.
- Dieu et l'ego.
- La conscience de
soi chez Avicenne et Descartes, par Ahmad Hasnawi.
- Descartes et Saint
Anselme : du Proslogion à la Meditatio tertia,
par Alain Galonnier.
- Substance, attributs, modes.
- Ipséité
ou subjectivité, par Pierre Magnard.
- L'immatérialité
de l'âme : Suarez et Descartes, par Dennis Des Chene.
- Descartes et les
discussions médiévales sur le temps, par Jean-Luc
Solère.
- La conception cartésienne
de l'étendue et les débats médiévaux
sur la quantité, par Joël Biard.
- Index nominum.
- Index rerum.
30 euros (code de commande
: 23624).
DES MAREZ (Guillaume) Note sur la
ministérialité en Belgique. Rapport sur le mémoire de M. Ganshof :
Étude sur les ministériales en Flandre et en Lotharingie. In-8° agrafé, 33 p., envoi
de l'auteur à Hubert Van Houtte, couverture fragile.
Extrait
du Bulletin de l'Académie royale de Belgique, (Classe
des Lettres, séance du 7 avril 1924).
Extrait :
Le mémoire qui est soumis à
l'examen de la Classe a pour titre : Étude sur
les « Ministeriales » en Flandre et en
Lotharingie. Les ministeriales sont des serfs, des
demi-libres, que les princes ont appelés autour d'eux
pour remplir certaines fonctions domestiques à la cour
(ministérialité domestique ou aulique), ou bien
des gens armés qui devaient prester le service militaire
à cheval (ministérialité militaire), ou
bien encore des fonctionnaires chargés d'administrer les
domaines comtaux (ministérialité domaniale). Grâce
aux fonctions qu'ils occupent, ces serfs s'élèvent
socialement, puis juridiquement, et finissent par fusionner avec
la noblesse d'origine libre.
C'est là la théorie classique
de la ministérialité. Elle fut formulée
par von Fürth, en 1836, et reste toujours debout, en dépit
des tentatives de Caro, de Wittich, d'Oppermann, de Heck et d'autres,
qui ont voulu y apporter des tempéraments ou bien même
y substituer des théories nouvelles. S'appliquait-elle
à la Belgique ? Jusqu'ici on l'ignorait. L'auteur
du mémoire prétend que oui. Ses conclusions rencontrent
celles du fondateur de la doctrine : en Flandre comme en
Lotharingie, là-bas un peu plus tôt, ici un peu
plus tard, les ministeriales, d'origine servile, se sont
élevés dans l'échelle sociale et ont fini
par se confondre avec la noblesse. La ministérialité
n'est donc pas en Belgique un phénomène d'exception ;
au contraire, elle y est déterminée par les mêmes
lois d'évolution qu'en France et en Allemagne. On voit
aussi s'y refléter les influences française et
germanique. La Flandre, entraînée dans le sillon
français, vassale, d'ailleurs, de la couronne de France,
a vu s'éteindre de bonne heure la ministérialité,
dès le début du XIIe siècle.
10 euros (code de commande
: 29113).
DOWELL
(Stephen) A History
of Taxation and Taxes in England from the earliest times to the
year 1885. Vol. I : Taxation, from the earliest
times to the Civil War. Second edition, revised and altered.
London, Longmans, Green, and Co, 1888. In-8° sous cartonnage
d'éditeur, XXIX, 244, 24 p. (catalogue de l'éditeur).
Table des matières
:
Book
I. Befor the Norman conquest.
Book II. From the Norman conquest to the settlement
of the fiftheenth and tenth. 1066-1334.
Chapter I. The revenue from
demesne.
Chapter II. The revenue from
the incidents and casualties of the feudal tenures.
Chapter III. The Court of
th Exchequer.
Chapter IV. The Exchequer
of the Jews.
Chapter V. Danegeld and carucage
1084-1224.
Chapter VI. The land tax
on the knight's fee, termed scutage 1159-1306.
Chapter VII. Tallage - The
taxation of royal demesne.
Chapter VIII. The taxation
of moveables 1188-1334.
Chapter IX. The duties at
the ports.
Book III. From the settlement of the fiftheenth
and tenth in 1334 to the civil war, 1642.
Chapter I. Direct taxattion.
Part I.
Direct taxation during the Hundred Year's war and the war of
the Roses.
Part II.
Direct taxation under the Tudors.
Part III.
Direct taxation under the Stuarts.
Chapter II. The duties at
the ports.
Part I.
The duties at the ports during the Hundred Year's war and the
war of the Roses.
Part II.
The duties at the ports under the Tudors.
Part III.
The duties at the ports under the Stuarts.
Chapter III. Exactions by
way of benevolence and by means of monopolies. The tariff of
honors.
Chapter IV. The ship writs
1634-1641.
Appendices.
30 euros (code de commande
: 21420).
DUBY
(Georges) Le temps
des cathédrales. L'art et la société
980-1420. Préface de Laurent Theis. Paris,
Frane Loisirs, 1991. In-8° sous cartonnage et jaquette d'éditeur,
445 p., illustrations en noir hors texte, petit cachet humide
ex-libris sur la page de titre, très bon exemplaire.
Sur la jaquette :
Le
temps des cathédrales a été publié
en 1976. Ce livre est, de tous ceux de Georges Duby, celui qui
explore le mieux l'alphabet de la culture chrétienne de
l'Occident. De l'enluminure à la parure, du vitrail à
la sculpture, du monastère à la théologie,
il analyse, avec une intuition sans égale, tout ce qui
a constitué la mémoire de notre société.
Il serait impossible désormais, d'entrer dans le Moyen
Âge sans passer sous ce porche...
15 euros (code de commande
: 28272).
D'une
déposition à un couronnement 476-800 (Rupture ou
continuité dans la naissance de l'Occident médiéval).
Colloque organisé
par l'Institut des Hautes Études de Belgique les 4 et
5 juin 1975. Bruxelles, Institut
des Hautes Études de Belgique, 1975. In-8° broché,
163 p., une planche hors texte.
Table des matières
:
- Présentation du thème.
- Allocution du recteur Foriers.
- Introduction, par Jacques Pohl.
- Continuité romaine et réveil
évangélique aux origines de la chrétienté
médiévale, par François Masai.
- Les inscriptions latines païennes
et chrétiennes symbiose ou métabolisme ?,
par Gabriel Sanders.
- Latin mérovingien, latin carolingie
et rustica romana lingua : continuité ou discontinuité ?,
par Marc Van Uytfanghe.
- Quelques remarques à propos
des corvées de colons à l'époque du Bas-Empire
et du Haut Moyen Âge, par Adriaan Verhulst.
- Romanen und Franken am Niederrhein
die Kontinuitätsfrage im Spiegel der Grabfunde von
Krefeld-Gellep, par Renate Pirling.
- La trace du droit romain dans les
actes privés du Haut Moyen Âge, par Jacques-Henri
Michel.
- La nécropole mérovingienne
de Lavoye (Meuse), par René Joffroy.
- Le superstrat francique le
peuplement franc, par Max Pfister.
- Le rôle des Celtes dans l'Europe
du Haut Moyen Âge, par Léon Fleuriot.
- Épilogue, par Georges Despy.
20 euros (code de commande
: 15862).
FAVIER
(Jean) Lhistoire administrative et financière
du Moyen Âge occidental depuis dix ans. Paris,
1969. In-8° agrafé, [77] p., envoi de lauteur.
Extrait du t. CXXVI, 1968 de la Bibliothèque
de lÉcole des chartes, pp. 427-503 (Bibliogrtaphie).
Avant-propos :
« L'histoire est une, et tout cloisonnement
a ses défauts. Mais l'auteur d'un bulletin bibliographique
ne saurait tout embrasser, et force lui est de tracer des limites
en espérant qu'on les lui pardonnera, pour peu qu'elles
soient nettement définies. Avant de passer en revue les
principales publications qui nous sont parvenues depuis une dizaine
d'années, pour les domaines conjoints de l'histoire administrative
et de l'histoire financière médiévales,
nous préciserons donc les limites de notre entreprise.
Il s'agit ici, avant tout, de l'Europe occidentale.
Nous n'avons fait état, pour l'Europe centrale et orientale,
que de quelques publications ayant attiré notre attention.
Quant à Byzance et à l'Islam, nous les avons délibérément
exclus. Nous avons également restreint l'extension de
ce bulletin en laissant de côté les travaux touchant
à la nature de l'État, aux structures féodales
et au pouvoir monarchique, pour lesquels on se reportera aux
récentes mises au point publiées dans la Revue
historique, et ceux qui ressortissent à la numismatique,
pour lesquels on se reportera aux revues spécialisées.
Ont de même été omises les études
relatives au droit médiéval et à la justice,
malgré les connexions humaines et institutionnelles qui
existent entre les cours de justice et les administrations non
judiciaires.
En sens contraire, nous avons fait place à
l'histoire des institutions représentatives et de conseil,
bien que cette histoire soit notablement politique. Il nous a
semblé que l'on ne pouvait disjoindre des études
consacrées à l'impôt celles qui portent sur
les conditions de son octroi. »
La bibliographie est répartie en trois
: Les Sources ; Histoire de l'administration ;
Les finances publiques.
12 euros (code de commande
: 11749).
FAVIER
(Jean) Histoire de France. Tome II :
Le temps des principautés de l'an mil à 1515.
Paris, Fayard, 1991. In-8°
broché, 499 p.
En quatrième
de couverture :
De
l'an mil aux débuts de la Renaissance, c'est l'histoire
de cinq siècles aux couleurs bien diverses. C'est le temps
des dynamismes que manifestent les défrichements, le réveil
des villes, l'élargissement des horizons politiques, la
floraison des ordres monastiques, la naissance des universités
et l'ampleur nouvelle des grandes cathédrales. C'est aussi
le temps des épreuves et des maturations, des crises et
des épidémies, des guerres et des luttes civiles.
La France passe de l'anarchie féodale à l'absolutisme
monarchique, à travers la construction politique des grandes
principautés. Et l'on va, dans ce même temps, des
chansons de geste aux premiers fruits de l'humanisme en passant
par l'aristotélisme de Thomas d'Aquin et l'universalisme
encyclopédique du Roman de la Rose.
12 euros (code de commande
: 16674).
FLACH
(Jacques) Les origines de l'ancienne France. Xe et
XIe siècles. Tome
III : La renaissance de l'État. La royauté
et le principat. Paris, Librairie de la Société
du Recueil Général des Lois & des Arrêts,
1904. In-8° broché, VIII, 580 p.
Après
l'introduction et la bibliographie, ce volume contient :
Première partie : Les bases et les éléments
constitutifs de l'État.
1. Les bases de l'État.
1. Que la base essentielle de l'État
est la foi lige naturelle.
2. Le rôle du bénéfice
dans l'État (la largesse et l'honneur ; la lente
formation de l'État féodal).
3. Que les progrès de l'organisation
féodale de l'État sont en raison directe de l'homogénéité
politique et de la force du pouvoir.
Appendice : le fief languedocien
de 900 à 1071.
2. Les éléments constitutifs de l'État.
1. Que le groupement territorial est
clairsemé et secondaire.
2. La seigneurie personnelle.
3. Les groupements fondamentaux (les
groupements ethnique, familial, domanial, religieux).
Deuxième partie : Les organes gouvernementaux.
1. Le gouvernement laïque.
1. Aspect général.
2. La théorie historique
léguée par les feudistes.
3. Qu'aux quatre groupements fondamentaux
de l'État correspondent quatre caractères distincts
de la royauté et du principat.
2. La royauté.
1. Les destinées du droit royal
de Louis de Débonnaire à Hugues Capet.
2. Les quatre faces de la royauté.
3. L'indépendance de la couronne.
4. Les prérogatives et les attributs
de la royauté.
5. Les « compagnons en la
majesté royale ».
6. Les organes et les moyens d'action
de la royauté.
3. Le principat.
La genèse historique des grandes
principautés et leurs rapports avec la royauté.
La Francie (les principautés laïques ;
les principautés ecclésiastiques).
20 euros (code de commande
: 11500).
 FÖRSTEMANN
(Ernst) Altdeutsches namenbuch. Erster Band : Personennamen. Zweite, völlig umgearbeitete auflage.
Zweiter band : Orts- und sonstige geographische namen.
(Völker-, länder-, siedlung-, gewässer-,
gebirgs-, berg-, wald-, flurnamen u. dgl.). Erste hälfte
: A-K. Zweite hälfte : L-Z und Register. Dritte, völlig
neu bearbeitete, um 100 jahre (1100-1200) erweiterte auflage,
herausgegeben von Hermann Jellinghaus. Bonn,
Hanstein, 1900 - 1913 - 1916. Deux tomes en trois volumes in-4°
plein simili moderne, tome I : XII p., 1700 col.,
tome II (première partie) : XXVIII p.,
1766 col., tome II (deuxième partie) : VI p.,
1942 col., bel exemplaire de ce rare ouvrage.
Introduction :
Dies
buch hat schon seine geschiehte ; und dass ich auf diese
noch selbst zurückblicken kann, erfüllt mich mit innigem
dankgefühl. Vierundfunfzig jähre sind dahin geflossen,
seit Jacob Grimm durch die Berliner academie ein altdeutsches
uamenbuch forderte und ich dazu die feder ansetzte ; drei
jähre
später sprach die academie ihr urteil über meinen,
den einzigen ihr vorliegenden entwurf. Aber auf die gunst des
Schicksals folgte unmittelbar die Ungunst, die sich zum teil
schon ehe nur ein bogen des Werkes erschienen war, an einige
ihm vorausgeschickte kleine aufsätze von mir heftete. Es
waren nämlich zwei männer schon längere zeit mit
den Sammlungen zu einem namenbuche beschäftigt gewesen,
beide aber an der fortsetzung ihrer arbeit gehindert worden durch
die unruhigen politischen ereignisse jener zeit, die grade in
ihren beiden Wohnorten besonders hinderlich auftraten. So war
ich ihnen, ohne von ihrem vorhaben zu wissen, in den weg getreten.
Mit wildem grimme, der bei einem ersten versuche leicht nahrung
fand, fielen sie über mein werk her und haben in diesem
grimme verharrt bis au ihr ende, der eine von ihnen ein drittel
Jahrhundert lang. Mit welchen mittein sie kämpften, widerstrebt
mir zu enthüllen, obgleich ich hier sehr auffallendes berichten
könnte. Ich habe auf ihre Schmähungen nicht geantwortet
und gedenke auch künftig, sollten solche von neuem auftreten,
bei meiner art zu bleiben. Ich arbeitete statt dessen mhig weiter,
zunächst fünf jähre lang (1849-1854) nach dem
urteil der academie. Endlich, namentlich auf Grimms fortgesetztes
mündliches und schriftliches mahnen, entschloss ich mich,
den druck im jähre 1854 beginnen zu lassen, wol wissend,
dass von einem wirklichen abschluss damals (wie noch heute) nicht
die rede sein konnte ; galt es doch zunächst nur die
bahn zu brechen und fast aus dem nichts heraus etwas neues zu
schaffen. Im jähre 1856 erschien der erste band und fand
sofort neben der übelwollenden auch wolwoLLende aufnähme
und über erwarten starken absatz. Namentlich aber zeigte
schon damals, wie noch heute, die überaus rege benutzung
meiner arbeit, dass sie ihren zweck erfüllt hatte. So konnte
denn Grimm am 3. juni 1858 (s. dessen kleine Schriften III 349)
die Berliner academie deshalb lebhaft beglückwünschen
und zwar mit einem urteil, dessen zu grosse nachsieht sich nur
durch die freude erklärt, welche ihm die erfüllung
eines seit dreissig jähren gehegten wunsches einflösste.
1859 kam der zweite band heraus, schon weit
höher stehend als der erste und damit der Verbreitung wie
der benutzung neuen antrieb gebend. Unablässig arbeitete
ich auf dem mir lieb gewordenen felde weiter; aber gewiss unerwartet
kam es, dass dieser zweite band nach zehn jähren völlig
erschöpft war. So begann der druck der zweiten völlig
neuen bearbeitung, die 1872 ans licht trat und damit den dritten
starken quartanten des werkes lieferte. Diese zweite bearbeitung
hat Grimm nicht mehr erlebt ; er starb 1863 zu derselben
zeit, als ich in meinem kleineren buche (die deutschen Ortsnamen)
neben das lexicalische werk ein systematisches setzte. Am 7.
sept. hatte er mir seinen letzten brief geschrieben und seinen
letzten aufsatz geschickt, am 20. sehloss er sein äuge.
Einen Verleger zum namenbnehe habe ich nie
gesucht ; mein vetter Ferdinand in Nordhausen erbot sich
dasselbe zu übernehmen. So ist es aus einem bescheidenen
geschäfte ohne weit klingenden namen hervorgegangen, und
zwar mit verzieht auf alle sonst üblichen trompetenstösse ;
es hat sich seinen
weg allein gebahnt.
Nun aber kam neues übel über meine
wissenschaftliche thätigkeit durch den tod Ferdinands im
jähre 1876. Seine erben verkauften ohne mein wissen seinen
ganzen verlag antiquarisch für ein geringes an einen mann,
mit dem ich, wie sich bald zeigte, durchaus in keine Verbindung
treten konnte.
Aber trotz dieses Unglücks Hess ich meine
band nicht vom namenbuche ab. Der erste band in seiner einzigen
aufläge ärgerte mich durch seine grosse unvollkommenheit,
die ich inzwischen schon durch tausende von nachtragen und Verbesserungen
handschriftlich nach möglichkeit verwischt hatte ;
im jähre 1882 brachte ich auch von ihm eine völlige
neubearbeitung zu stände. Diese ist aber nie erschienen,
da grade damals erhebliche bereicherungen des materiales in aussieht
standen. Ich erinnere nur an die 1884 von Piper herausgegebenen
libri confraternitatum.
Vielmehr trat damals ein umstand ein, der mich
veranlasste meine band für anderthalb Jahrzehnte ganz von
dem namenbuche und den germanistischen dingen abzuziehn. Als
vorstand der königlichen bibliothek zu Dresden war ich auch
bewahrer jener merkwürdigen sogenannten mexicanischen hieroglyphenhandschrift,
die einst Fleischer 1821 in seinem catalogus codicum msc. orientalium
bibliothecae regiae Dresdensis einen « codex, qui
Oedipum suum exspectat » genannt hatte. Es waren aber
um das jähr 1880 auf americanistischem gebiete Studien geglückt,
durch die sich ergeben hatte, dass nicht die mexicanischen Azteken,
sondern die Mayavölker auf dem gipfel indianischer cultur
gestanden hatten und dass die Dresdner handschrift die wichtigste
der Mayahatidschriften, also so zu sagen das höchststehende
geisteswerk der westliehen erdhalbkugel sei. Da fühlte ich
mich nun durch mein amt mehr verpflichtet als sonst irgend jemand,
der entzifferung dieser handschrift und damit der Mayie, wie
wir wenigen Forseher auf diesem gebiete scherzweise dieses Studium
nannten, näher zu treten. Was für erfolge meine arbeiten
auf diesem gebiete gehabt haben, gehört nicht hieher ;
es gentigt die bemerkung, dass ich die handschrift selbst zweimal
mit verschiedenen vorreden, ferner eine grössere schrift
und einige zwanzig kleinere abhandlungen zur Mayaforschung herausgegeben
habe. Mit dem jähre 1898 trat hierin ein gewisser abschluss
ein ; ich erwarte nun neue funde an Inschriften oder handschriftenso
wie den jetzt in America vorgenommenen druck der englischen Übersetzung
meiner dahin gehörigen aufsätze. So konnte ich mich
wieder dem namenbuche zuwenden ; was hier vorliegt, ist
nicht mehr die neue bearbeitung der ersten ausgäbe, sondern
die meiner ungedruckten Umgestaltung von 1882, also fast als
dritte ausgäbe anzusehn.
Dies führt nich auf die bemerkung, dass
jetzt auch mein zweiter band in der zweiten aufläge fast
ganz vergriifen ist. Eine dritte stufe wäre ihm um so mehr
zu wünschen, als damit zugleich die gegenwäi'tige grosse
Verschiedenheit in der anordnung beider bände ausgeglichen
werden könnte. Ich muss bei meinem alter die band davon
ablassen ; wer aber an dies werk geht, den versichere ich
meiner vollen Unterstützung, so weit meine kraft reicht.
Zu seiner jetzigen gestalt ist das werk gelangt
durch bedeutende Vermehrung, passendere Ordnung und erhebliche
Verkürzung ; auf diesen drei wegen suche ich den künftigen
vorwürfen der unvoUständigkeit, Unordnung und Überladung
zu begegnen.
Die Vermehrung tritt schon bei flüchtigem
augenschein hervor, mag man sehen auf das verzeichniss der abkürzungen,
die aber lange nicht alle benutzten quellen enthalten, oder auf
die unter je einem bestimmten grundworte vereinigten register,
oder auf die jeder einzelnen gruppe vorausgeschickten bemerkungen,
oder auf den umfang der verschiedenen gruppen selbst. Von Vollständigkeit
zu reden fehlt mir der dazu nötige hochmut. Der Vorwurf
der unvollständigkeit hat aber verschiedene grade der berechtigung.
Am schwersten wiegt das fehlen ganzer namen; wer dergleichen
beibringt, erwirbt sich ein entschiedenes verdienst und kann
meines dankes sicher sein. Weit weniger wiegt das auflinden neuer
formen bekannter namen; diese neuen formen haben nur dadurch
wert, dass sie die lautlichen Vorgänge schärfer beleuchten,
als es bisher geschehen ist, oder dass sie richtige statt verderbter
lesarten einführen. Für fast ganz wertlos muss ich
dagegen das citiren von namenformen erklären, die bereits
hinreichend mit citaten belegt sind, so dass sie nichts neues
mehr zur erkenntniss mundartlicher Vorgänge beitragen. Hierin
nach Vollständigkeit zu streben ist geradezu lächerlich,
und man hat sich in der that hierin mir gegenüber schon
reichlich vergangen. Ebenso trifft nicht ins schwarze, wer mir
etwa die nichtbenutzung einer quelle vorwirft, ohne nachzuweisen,
was dadurch dem buche entgangen ist.
Die Ordnung konnte bei dem ersten bahnbrechenden
versuche keine befriedigende sein; der ungeahnte reichtum an
gebilden, die noch kein mensch besprochen hatte, stellte sich
als ein geradezu unglaublicher dar. Es überfiel mich in
der that eine furcht vor neuen entdeckungen, die sich nachher
nicht bestätigen würden. Die folge dieser furcht war,
dass man mir recht reichlicli und bitter das zusammenwerfen verschiedener
stamme in einen vorgeworfen hat, ohne doch je ein durchgeführtes
beispiel aufzustellen, wie die Scheidung zu machen sei. Erst
auf dem einmal im rohbau gelegten gründe konnten die einzelnen
gruppen feiner herausgearbeitet und schärfer umgrenzt werden.
Dass ich in der scheidung jetzt bedeutende fortschritte gemacht
habe, zeigt ein flüchtiger blick in diese neubearbeitung;
das A hatte in der ersten aufläge 47 stamme, in der
zweiten sind es 58, das B enthält dort 54, hier 68
u. s. w. Ich hebe als beispiel aus dem buchstaben G die
beiden mächtigen stamme GAR und GOD der ersten
aufläge heraus, während in dieser der erste in GAIRU
und GARVA, der zweite in GODA (gôda) und
GUDA zerlegt ist. Doch ist eine vollständig saubere
scheidung der stamme für alle zeit eine Unmöglichkeit ;
man
möge auch bedenken, dass die personennamen Privateigentum
sind, mit dem man freier schaltete als mit dem öfl'enthchen
der übrigen spräche, ferner dass das herrschen der
lautgesetze sich nicht ungestört zeigen kann, wo es keine
schriftgesetze giebt; die wilde Orthographie derjenigen, welche
die namen niederschrieben, tritt einer feinen sonderung als mächtiges
hinderniss entgegen. Dazu kommt der mangel an nachrichten über
die herkunft der einzelnen personen, am meisten in den necrologien,
die deshalb weniger wertvoll sind als die übrigen quellen.
P^erner die oft unglaubliche Sorglosigkeit und unkenntniss der
herausgeber. Und endlich wurden solche mischungen geradezu durch
die spräche selbst veranlasst, das heisst durch das von
den lautlichen Vorgängen irre geleitete Sprachgefühl.
Zu der veränderten Ordnung haben auch
die Umwälzungen und entdeckungen beigetragen, welche in
der Sprachwissenschaft seit dem auftreten der lautphysiologie
vorgefallen sind. Ich habe sie vielfach benutzt, doch mit vorsieht,
denn das schwere geschütz der grossen werke darf den leichten
aufklärungstruppen, das sind die meistens in Zeitschriften
erscheinenden kleineren aufsätze, nicht in zu grosser nähe
folgen. Auf die durch die lautphysiologen eingeführten neuen
lettern und diakritischen zeichen konnte ich glücklicherweise
verziehten, eben so wie bei einzelnen namen auf die selbstverständlichen
längezeichen und akute.
Aber auch verkürzt ist mein buch ganz
bedeutend. Vor riesen werken empfinde ich ein grauen ; sie
gehn über die kraft des einzelnen arbeiters, und das zusammentreten
mehrerer ist ein übelstand ; sie gehn über die
kauf kraft des marktes, beschränken sich daher wesentlich
auf die grossen bibliotheken und nützen dort dem einzelnen
weniger als im Privatbesitz ; sie nehmen leicht die gestalt
von missgeburten an, bei denen ein körperteil nicht zum
andern passt ; nahe liegende beispiele davon anzui'ühren
unterlasse ich.
Die Verkürzung habe ich in verschiedener
weise eintreten lassen. Der druck spart mehr den räum, und
ich habe mich mehr eines knappen ausdrucks befleissigt. Die lautlichen
benierkungen am anfange jedes buchstaben, die mehr in eine namengrammatik
als in ein Wörterbuch gehören, sind fortgefallen. Das
nennen hervorragender besitzer einzelner namen beschränke
ich auf die zeit bis zum jähre 800 herab, wo noch der name
mehr auf den volksstamm schliessen lässt, dem dessen träger
angehörte. Schon in der ersten aufläge habe ich bei
den allerhäufigsten formen alle citate ausgelassen mit der
bemerkung, dass die form überall begegnet. Auf diesem wege
bin ich nun weiter fortgeschritten, ja bei einigen ganz alltäglichen
zusammengesetzten namen habe ich nicht einmal die häufigen
und regelmässigen formen des ganzen namens^ sondern nur
die seiner beiden teile mitgeteilt, die sich in den verschiedensten
Verbindungen zusammenfügen. Auffallendes und besonders lehiTeiches
wird natürlich stets erwähnt, bei seltneren namen kein
mir zugängliches citat verschwiegen.
Diese fortlassung tausender von citaten wird
sich nur sehr selten als ein wirklicher mangel erweisen. Und
die erste aufläge liefert noch massenhaft solche citate.
Uebrigens sind für mimdartliche arbeiten die personennamen
eine weit weniger wichtige quelle als die an bestimmten örtern
haftenden Ortsnamen. Endlich tritt nun das zur erkenntniss des
ganzen namensystems wichtige näher zusammen und tibersichtlicher
hervor, wenn es nicht zemssen wird durch dinge, die für
die wichtigsten forschungen nur leere spreu sind.
Alle hier erwähnten änderungen beziehen
sich auf einzelheiten ; die allgemeinen grundsätze
der anläge sind dieselben geblieben ; sie sind mir
auch nie vorgeworfen worden, denn sowol anständiger tadel
als niedrige Schmähung blieb stets am einzelnen haften.
So findet man hier noch immer die verschiedenartige
form, die ich den an die spitze der gruppen gestellten stammen
gegeben habe. Mein buch umfasst sehr verschiedene mundarten,
und ich mochte nicht den festen boden des überlieferten
Stoffes verlassen. Manche stamme treten in urgermanischer, manche
in gotischer, manche in althochdeutscher, viele in derjenigen
gestalt auf, die ich einst auf grund der Stammbaum theorie als
neuurdeutsche bezeichnete, während sie jetzt in folge der
wellentheorie westgermanisch genannt wird, tibrigens ein ziemhch
misslicher ausdruck. Auch diese bearbeitung zeigt noch oft dieses
schwanken, namentlich drängt der laut z in stammen wie suflßxen
noch häufig zur benutzung der hochdeutschen form. Doch bin
ich jetzt, so weit es die wirklich überlieferten formen
gestatten, dem urgermanischen näher getreten, schon durch
die häufige anfügung des auslautenden themavocals in
nominalen Stämmen, dann aber auch in andern dingen ;
ich erwähne nur die absetzung des gotischen iu und
seine Vertretung durch eu, wodurch oft die ganze anordnung
sich bedeutend ändert ; mit dem urgermanischen e
bin ich schüchterner verfahren, schon wegen seiner häufigen
rückbildung aus i.
Auch darin wiederholt sich die anläge
der ersten ausgäbe in der zweiten, dass jeder name zweimal
erscheint, einmal wegen des ersten teiles, das andere mal wegen
des zweiten oder des sultixes, und dass zuweilen beide stellen
nicht genau in der form, in der Stellung xmd in der Zeitangabe
stimmen ; das liegt in dem fortschreiten meiner mühsamen
arbeit und war unvermeidlich. Das vollkommenste wäre allerdings,
dass zwei namenbücher beständen, das meine, nach dem
ersten, und ein anderes, nach dem zweiten teile geordnet. Aber
wer darf darauf hoffen ?
Noch durch manche andere mängel weist
mein werk auf die aufgaben hin, welche der zukunft harren. So
hätte ich z. h. gern, wie ich es bei den Ortsnamen gethan,
durch griechische buchstaben bezeichnet, welche person mit einer
bestimmten namenform gemeint ist, doch auch hier musste ich mir
sagen longa est ars, brevis est vita. Auch darin ist noch viel
nachzubessern, dass ich bei denjenigen grundwörtern, die
zwischen beiden gcschlechtern schwanken, namentlich -möd,
-räd, -sind, -wig und -wih, nicht immer notirt habe, ob
der Zusammenhang des textes sie als masc. oder fem. oder als
unbestimmt erweist.
Auch durch die beschränkung auf die continentalen
Germanenstämme und auf die zeit vor 1100, wie sie durch
Grimm sehr weise in die aufgäbe der Berliner academie aufgenommen
war, sind schon zukunftsaufgaben von selbst gegeben. Man hat
mir in der that einen Vorwurf auch daraus ersonnen, dass ich
beim jähre 1100 streng halt gemacht und nicht ein zweites
menschenleben an die neuere zeit drangesetzt habe. Durch die
herbeiziehung unserer heutigen familiennamen ist die kluft, aus
welcher noch manches licht über die alte zeit aufsteigen
kann, nicht überbrückt, nur übersprungen. Wenigstens
sind dadurch jene dilettantischen namenbtichlein, die einst,
sogar aus der feder von sonst hochgeachteten forschem, üppig
emporwucherten, jetzt fast immöglich gemacht.
Von den beiden Germanenzweigen, die ausserhalb
der eigentlichen aufgäbe des buches stehn, ist der angelsächsische
uns der nähere, und von ihm haben wir noch manches hebt
zu erwarten. Ich habe einem westgermanischen oder neuurdeutschen
namenschatze jetzt etwas vorgeai'beitet, indem ich die ags. formen
viel mehr herbeiziehe als in der ersten aufläge; dazu hat
mir besonders Searle durch sein onomasticon Anglo-Saxonicum (1897),
obwol sonst ein wunderliches werk, willkommenen stoff geliefert.
Ferner steht uns der nordische zweig. Für
ihn bin ich bei der dürftigen herbeiziehung von namen stebn
geblieben, die sich ungesucht darboten. Aber hier ist noch sehr
viel zu thun, und ich habe es mit freude begrüsst, dass
die fürstlich Jablonowskische gesellschaft zu Leipzig für
das jähr 1901 eine Sammlung westnordischer personennamen
bis zum jähre 1300 herab verlangt.
Weiter drängt sich der wansch nach einem
keltischen namenbuche lebhaft auf. Was Holder in seinem altceltischen
Sprachschatz geleistet hat, dem einst von Glück und Arbois
de Jubainville wacker vorgearbeitet wurde, ist höchst verdienstvoll,
geht aber nicht über das achte Jahrhundert herab und zeigt
deutlich, wie schwer die grenze zwischen Keltischem und Germanischem
einerseits, Italischem anderseits zu ziehn ist, von Ligurischem
und Iberischem ganz zu schweigen. Die westfränkischen namen
geben nach dieser seite viel zu denken, während die langobardischen
auf italischem boden sich viel reiner erhalten.
Grade um die zeit, als ich für die deutschen
namen ans werk ging, machte Miklosich sich an die s1avischen.
Ich habe es im dränge anderer arbeiten nicht überblicken
können, was auf diesem uns auch so nahe angehenden gebiete
geleistet wurde, bin aber überzeugt, dass hier noch harte
arbeit nötig und reiche frucht in aussieht ist. Was Grimm
in seiner geschieh te der deutschen spräche als « aller
meiner forschungen ergebniss » bezeichnete und was
ich in einer mehr geordneten weise in meinem entsprechenden buche
zu spät festzuhalten suchte, muss doch endlich einmal zu
einem festen gewinn der Wissenschaft ausschlagen.
Ja selbst das italische gebiet beginnt jetzt
sich immer mehr als wichtig auch für den germanischen namenschatz
zu erweisen.
Ich schliesse
diese bemerkungen mit demselben satze, mit dem auch die vorrede
zur ersten aufläge dieses bandes schloss, und der seitdem
auch in dem artikel namenbuch des Grimmschen Wörterbuches
aufgenommen ist: Mein Vorgänger war Graff. Möge das
nächste altdeutsche namenbuch seinem werte nach weiter von
dem meinigen abstehn, als dieses sich von Graffs namensammlungen
unterscheidet.
L'ensemble : 400 euros
(code de commande : 18408).
FOSSIER
(Robert) Polyptyques et censiers. Turnhout, Brepols, 1978. In-8° collé,
70 p., un tableau hors texte à déplier, (collection
« Université Catholique de Louvain - Institut
d'Études Médiévales - Typologie des Sources
du Moyen Âge Occidental », fasc. 28).
Introduction :
Censier,
terrier, Urbar, polyptyque, ces types documentaires, quand même
il faudrait discuter de leur réel contenu, sont familiers
aux médiévistes ; ils évoquent des
choses essentielles et simples : la terre, les hommes, les
rapports seigneuriaux ; il y a longtemps que les érudits
en usent et ce genre ne sera pas présenté dans
la Typologie, au contraire de bien d'autres, comme une terra
incognita. Qu'on ne s'attende donc ici qu'à une présentation
de tradition.
Cependant ce n'est pas sans soulever divers
problèmes ; de définition tout d'abord parce
que les documents de ce type sont désignés, au
Moyen Âge, par une grande variété de termes
et qui nécessitent explication ; d'évolution
ensuite puisque, conservant le souvenir d'une situation économique
ou sociale donnée, ils ont, en mille ans, connu autant
d'avatars qu'il y eut d'états successifs de production
ou de rapports sociaux. C'est pourquoi, tout en offrant peut-être
autant de questions critiques que d'autres sources, ils exigent
en outre du chercheur une observation ou une enquête qui
leur soient propres. Enfin l'historien d'aujourd'hui, s'il veut
les interroger à nouveau sans se borner à répéter
ses devanciers, peut espérer les soumettre à une
ordination de données à laquelle leur structure
et leur destination paraissent les rendre particulièrement
aptes.
La démarche de l'historien se trouve,
de surcroît, facilitée par une série non
négligeable d'études théoriques sur la nature
et la valeur de ces documents : on verra, au travers de
la bibliographie qui suit, que, depuis cent ans et plus, les
guides ne manquent pas au chercheur ; les exemples non plus,
car on peut, certes, ici comme en d'autres domaines, déplorer
rituellement l'insuffisance ou le retard des éditions
savantes : mais en réalité nous disposons,
de Benjamin Guérard à nos jours, d'un éventail
de près de deux cents documents fort divers, convenablement
présentés au public, et c'est pure coquetterie
que de s'estimer mal informé.
Table des matières :
Introduction.
Bibliographie.
Chapitre I : Définition du genre.
1. L'aire documentaire.
2. Les « livres
fonciers ».
3. Les termes en
usage au Moyen Âge.
Chapitre II : Évolution du
genre.
1. L'origine des
« livres fonciers » médiévaux.
2. Les polyptyques
carolingiens.
3. Les « livres
fonciers » seigneuriaux.
4. Les « terriers
» de la fin du Moyen Âge.
Chapitre III : Règles de critique.
1. Sincérité
(a. Origine - b. Structure).
2. Tradition.
3. Portée
(a. Limites spatiales, temporelles, logiques - b. Vraisemblance
historique).
Chapitre IV : Domaines concernés.
1. Apport historique des
« livres fonciers ».
2. Leur exploitation.
Appendice.
15 euros (code de commande
: 16553).
[FRÉDÉRIC
II]. BENOIST-MÉCHIN (Jacques) Frédéric
de Hohenstaufen ou Le rêve excommunié (1194-1250).
Paris, Perrin, 1980. In-8°
sous reliure, jaquette et Rhodoïd (jauni) d'éditeur,
719 p., illustrations, (collection « Le Rêve
le Plus Long de l'Histoire », n° IV).
Note de l'éditeur
à l'occasion d'une réimpression :
La
destinée de Frédéric II de Hohenstaufen
(1194-1250) a inspiré deux maîtres livres :
l'exceptionnel ouvrage d'Ernst Kantorowicz et cette biographie,
vite devenue un classique. Comme si Jacques Benoist-Méchin,
grand connaisseur de l'Islam et de l'Allemagne, avait trouvé
le héros qui incarnait ses rêves d'historien. Voilà
un empereur couronné à Rome qui déteste
le pape, s'intéresse à l'Islam et n'envisage de
croisade que pacifique et diplomatique. Voilà aussi un
souverain d'une immense culture, parlant plusieurs langues, réunissant
à Palerme, sa résidence favorite, des savants juifs,
musulmans et chrétiens, favorisant les arts et les sciences.
Au fond, un homme trop grand pour son temps, deux fois excommunié
par Grégoire IX, surnommé par ses contemporains
l'Antéchrist et condamné à l'oubli après
sa mort, tant le Saint-Siège ne cessa de vouloir effacer
son uvre et son nom.
13 euros (code de commande
: 27779).
GRABAR
(André) et NORDENFALK (Carl) La peinture romane
du onzième au treizième siècle. Lausanne, Skira, 1958. In-4° sous reliure
et jaquette (défraîchie) d'éditeur,
229 p., nombreuses illustrations contrecollées en
couleurs, (collection « Les Grands Siècles
de la Peinture »).
Sur la jaquette :
Notre précédent volume consacré
à la peinture du haut Moyen Âge retraçait
à travers les mosaïques, les fresques et les enluminures
de manuscrits antérieures à l'an mil la lente maturation
d'un art nouveau succédant à la vision antique.
De ce cheminement complexe traversé d'influences multiples
est née la peinture romane qui s'épanouit en Europe
du XIe au XIIIe siècle avec une incontestable unité
sous ses riches variations. Le présent ouvrage, qui en
étudie le style et la technique, le programme iconographique,
la fonction religieuse et sociale, permet de suivre son prodigieux
développement dans ses deux branches majeures : la
composition murale et la peinture de manuscrits. Non moins révélatrice
est la confrontation des uvres romanes de tous les pays
d'Occident qui constitue la nouveauté décisive
de ce livre. Jamais encore, en effet, la peinture romane n'avait
été présentée dans sa double manifestation
et surtout dans la totalité de son expansion géographique.
Il a fallu vaincre les difficultés dues à la dispersion
des uvres et au manque de coordination critique. Mais ce
vaste effort de synthèse rend désormais sensible
tout ce qui a fait de l'esthétique romane la première
expérience commune à l'ensemble de l'Occident en
différenciant mieux encore par contre-coup l'originalité
des versions nationales et régionales. Nullement inférieure
à l'architecture et à la sculpture de son temps,
la peinture romane est aussi l'expression complète d'une
admirable civilisation, dont elle nous fait pénétrer
à la fois la grandeur et l'intimité. Nous sommes
bouleversés par la monumentalité si moderne des
compositions murales, fascinés par la verve et l'invention
formelle des enluminures de manuscrits. Les auteurs encore inconnus
de ces chefs-d'uvre révèlent de mieux en
mieux leur individualité. Sur les miniatures des livres
à l'inaltérable fraîcheur, ils se représentent
souvent au travail et dans leur cadre familier. Ainsi s'offre
à nous cette haute époque dans l'intense ferveur
de sa pensée comme dans le charme ingénu de sa
vie quotidienne.
30 euros (code de commande
: 15991).
GANSHOF
(François-L.) Qu'est-ce que la féodalité ?
Quatrième édition
revue et augmentée. Bruxelles, Presses Universitaires
de Bruxelles, 1968. In-8° broché, 169 p., une
planche en couleurs en frontispice, couverture plastifiée,
ex-libris manuscrit du professeur Jean-Jacques Hoebanx à
la page de garde.
En quatrième
de couverture :
Le
propos de l'auteur n'a pas été ici de considérer
la féodalité sous son aspect politique et social,
mais d'étudier le système des institutions féodo-vassaliques
du point de vue juridique, depuis les origines, à l'époque
mérovingienne, jusqu'au déclin, à la fin
du XIIIe siècle ; en d'autres termes, de définir
la notion de féodalité en son principe même,
avec toutes celles qui s'y rattachent ; de suivre l'évolution
de ce principe et des rapports de droit qu'il suscite ;
de déterminer enfin l'action directe du mécanisme
féodal sur la structure de l'État et de la société,
et inversement.
Spécialiste éprouvé d'histoire
du droit et d'histoire médiévale, M. F. L. Ganshof
était tout désigné pour traiter ce sujet
difficile avec la maîtrise et la concision nécessaires.
Son ouvrage, nourri d'exemples probants et caractéristiques,
outre qu'il débrouille un des problèmes les plus
complexes de l'histoire du Moyen Âge, offre une contribution
importante à l'histoire du droit et à celle de
la civilisation.
15 euros (code de commande
: 28250).
[GUILLAUME
LE CLERC DE NORMANDIE]. RUELLE (Pierre) Le Besant de
Dieu de Guillaume le Clerc de Normandie. Bruxelles, Éditions de lUniversité
de Bruxelles, 1973. In-8° broché, 287 p., (collection
«
Faculté de Philosophie et Lettres », n° LIV),
envoi de lauteur.
En quatrième
de couverture :
« Guillaume, Normand émigré
en Angleterre, Clerc marié, besogneux, lucide et véhément,
contemple la société de son temps (1226-1227) et
la juge sans indulgence. Le Besant de Dieu, pourtant,
dépasse les banalités des « états
du monde ». C'est que Guillaume essaie d'expliquer
les événements politiques, qu'il distribue aux
grands de ce monde, nommément désignés,
le blâme plus que la louange, qu'il fustige les hommes
en des vers sans grâce mais non sans force, où il
a déversé une érudition étonnante.
Le Besant est un musée où voisinent en grand
nombre, parmi les allusions bibliques, les thèmes de la
littérature morale du Moyen Âge : les trois
ennemis, le château des vertus, les filles d'Orgueil, l'homme
riche qui jette son or à la mer, l'ermite dans l'île,
les deux amants, les uvres de miséricorde, etc.
Cette disparate donne à l'uvre de Guillaume un étrange
relief. L'éditeur a multiplié les notes, s'efforçant
d'éclairer le lecteur sur toutes les difficultés
d'ordre linguistique, historique et psychologique de ce poème
rugueux et attachant. »
13 euros (code de commande
: 11811).
HEERINGA
(K.) De rekeningen en andere stukken in 1607 uit de
Hollandsche rekenkamer naar de Zeeuwsche overgebracht. Het Henegouwsch-Beiersche
tijdvak. 1319-1432. 'S-Gravenhage,
Nijhoff, 1913. In-8° broché, 106 p., (collection
« Rijks Archief-Depôt in de Provincie Zeeland »).
Table des matières
:
- Inleiding.
- Inventaris.
- Eerste gedeelte :
Rekeningen van de r entmeesters van Zeeland, van Bewesten en
van Beoosten Schelde. Met bijlagen.
I. Rekeningen
van den rentmeester van Zeeland.
II. Rekeningen
van de rentmeesters van Bewesten en van Beoosten Schelde. 1330-1390.
III. Rekeningen
van den rentmeester van Bewesteu Schelde. 1390-1431.
IV. Rekeningen
van den rentmeester van Beoosten Schelde. 1390-1431.
- Tweede gedeelte :
Andere rekeningen met bijlagen.
I. Rekening
van den ontvanger der jaarbede in Walcheren.
II. Rekeningen
van den ontvanger der beden in Beoosten Schelde.
III. Rekeningen
van den rentmeester der goederen in Beoosten Schelde, den graaf
toegevallen door den dood van graaf Gwy van Bloys.
IV. Rekening
van den baljuw van Reimerswaal.
V. Rekening
van den baljuw van Zierikzee.
VI. Rekeningen
van den pachter van den tol te Yersekeroord.
- Regestelijst.
- Bijlagen.
I. Lijst van de in 1607 uit
de Hollandsche rekenkamer overgebrachte stukken met aanwijzing
der nummers, waaronder zij thans beschreven zijn.
II. Overzicht van de beden,
in Zeeland opgebracht in het Henegouwsch-Beiersch tijdvak, voor
zoover uit de bewaarde rekeningen kan worden opgemaakt.
- Alphabetische indices.
A. Index der persoonsnamen
(Voornamen - Bij- en familienamen - Ambten en waardigheden).
B. Index der plaatsnamen.
- Bijvoegsel en verbeteringen.
20 euros (code de commande
: 19175).
HJORTH
(Arne) La partie cambrésienne du polyptyque
dit « Terrier L'Évêque » de
Cambrai. Tome I. Le
manuscrit et la langue. Tome II. Le texte. Édition
publiée avec introduction, principes d'édition,
commentaires, planches et index complet des mots. Stockholm,
Acta Universitatis Gothoburgensis, 1971-1978. Deux volumes in-8°
collés, 221 et 198 p., (collection « Romanica
Gothoburgensia », n° XII et XVI), peu courant.
Extrait de l'article
de Jacques Chaurand :
Deux
volumes, dont le premier est une thèse soutenue à
l'Université de Göteborg, ont été consacrés
par A. Hjorth à la partie cambrésienne du Terrier
l'Évêque, document élaboré de 1255.
à 1276.
Dans le premier volume sont posées quelques
questions capitales relatives à la correspondance entre
graphèmes et phonèmes d'après le texte picard
étudié.
Un lexique raisonné rassemble dans le
premier volume des notes explicatives touchant les mots que l'auteur
a jugés insuffisamment élucidés jusqu'ici.
Le deuxième tome nous fournit, avec
l'édition du texte correspondant, des planches, des plans
et de multiples tables de mots : glossaire, tables de surnoms,
noms de baptême, des noms de lieux et de lieux-dits, des
noms d'église, des noms de rues, des noms de ponts, des
noms divers. Une édition ainsi conçue et présentée
facilite beaucoup des recherches onomastiques et nous ne manquerons
pas d'en savoir gré à l'auteur. Les planches nous
aident à nous représenter les realia de
l'époque : moulins, aubettes des changeurs, pilori,
maisiel (« boucherie ») etc.
Bibliographie :
- Chaurand (Jacques), Arne Hjorth,
La partie cambrésienne du Polyptyque dit «Terrier
l'Évêque » de Cambrai, dans Nouvelle
revue d'onomastique, Année 1984, fasc. 3-4, pp. 184-186.
Les deux volumes : 80
euros (code de commande : 27799).
HUIZINGA (J.)
Le déclin du Moyen Âge.
Traduit du
hollandais par J. Bastin. Préface de Gabriel Hanotaux.
Paris, Club du Meilleur Livre, 1958. In-8° sous reliure de
soie bleue un peu passée et Rhodoïd d'éditeur,
386 p., illustrations hors texte, (collection « Historia
», n° XIV).
15
euros (code de commande : 225/68).
LEVRON
(Jacques) Le château fort et la vie au Moyen
Âge. Paris, Fayard,
1963. In-8° carré broché, 214 p., illustrations
en noir, (collection « Résurrection du Passé »),
couverture un peu défraîchie, ex-libris manuscrit
sur la page de titre.
En quatrième
de couverture :
Quel attrait exercent sur le public tous ces
châteaux dont les architectures intactes ou les ruines
romantiques se hérissent à travers la France entière !
Ils sont inséparables du décor de notre pays, mais
aussi de son histoire, car ils ont été, à
côté de l'église, le cur et l'âme
du Moyen Âge.
Jacques Levron n'a pas voulu, par ce livre,
faire un simple traité des châteaux, de leurs formes,
de leurs plans et de leur évolution. Grand spécialiste
de l'histoire médiévale, il a animé ces
pierres mortes, et à l'aide des textes, des chansons de
geste et des récits des chroniqueurs, il leur a redonné
la vie une vie singulièrement colorée
et attachante. L'existence de tous les jours dans les châteaux,
leur rôle social et politique, sont évoqués
avec maîtrise par l'auteur et illustrés d'une iconographie
abondante, empruntée à toutes les époques.
Ce livre constitue un vaste panorama portant
sur de longs siècles. Il répond à toutes
les questions qu'on peut se poser devant les impressionnantes
citadelles, remplies d'histoire comme de légendes, où
se côtoient grands seigneurs et humbles paysans.
12 euros (code de commande
: 22081).
LOMBARD
(Maurice) La route de la Meuse et les relations lointaines
des pays mosans entre le VIIIe et le XIe siècle. Paris, Bibliothèque Générale
de l'École Pratique des Hautes Études, 1953. In-8°
agrafé, [20] p., une carte hors texte à déplier,
envoi de l'auteur.
Extrait
de L'Art mosan, pp. 9-28.
Introduction :
Ces quelques notes qui sont
plus des interrogations lancées par l'historien à
l'archéologue que des mises au point qui se voudraient
définitives permettront, peut-être,
de lier quelques problèmes d'histoire de l'art mosan par
le commun dénominateur de la route : route commerciale,
guerrière, religieuse où, en même temps que
les hommes, les marchandises, les monnaies, ont passé
les idées, les techniques, les formules architectoniques,
les répertoires décoratifs.
Comment, en effet, sans une étude géographique,
chronologique, économique des routes, poser correctement
la question des origines de l'art mosan, de l'autonomie, de l'antériorité
des uvres sorties des ateliers de la Meuse par rapport
aux régions voisines de la Moselle et du Rhin qui forment,
avec la région mosane elle-même, ce qu'on pourrait
appeler le complexe historique, économique et artistique
lotharingien ? Comment faire la part des traditions locales et
des influences extérieures, proches ou lointaines, qui
ont donné à l'art mosan sa sensibilité particulière,
sans situer la Meuse dans le réseau de relations générales
qui la lie et combien fortement ! nous le verrons
au reste du monde médiéval ? Sans préciser
la valeur de position qui donne aux Pays de la Meuse leur vertu
de réceptivité et leur force de rayonnement : entre,
à l'Ouest, la Francia occidentalis, Reims et Saint-Denis,
et, à l'est, les Pays rhénans, les confins germano-slaves
et, plus loin dans cette direction, par-dessus le liseré
germanique et l'immensité du monde slave, aux terminus
des pistes forestières de l'Europe centrale et orientale,
les puissantes civilisations de Byzance et de l'Orient musulman
; entre, au nord, l'ouverture du delta rhéno-mosan sur
la Mer du Nord, les Iles Britanniques et les voies maritimes
ou fluviales qui aboutissent, elles aussi, à l'Empire
byzantin et au monde musulman, et, au sud, l'éventail
des routes vers la France du Midi, l'Espagne, l'Italie et, enfin,
la Méditerranée byzantine et musulmane ?
Conservation des traditions antiques, romaines
et gauloises par delà la Gaule romaine ; apports barbares
dans le travail du bois et du métal ; arrivée d'influences
lointaines procédés techniques et parti-pris
décoratifs issues de l'Orient byzantin et
du monde musulman ; puis diffusion des formes particulières
ainsi élaborées vers l'Angleterre, vers les ateliers
dionysiens et limousins, vers la Bohème et la Pologne...
Réception, puis rayonnement : à l'un et à
l'autre moment, les routes sont les mêmes, inscrites dans
la nature et dans l'histoire. Mais les courants qui les suivent
sont plus ou moins intenses, leur débit gens,
choses et idées se gonfle ou s'amenuise suivant
le déplacement des centres moteurs de l'économie
et de la civilisation.
Or, la période qui s'étend entre
le VIIIe et le XIe siècle et correspond à la formation,
aux premiers chefs-d'uvre et au début de l'expansion
de l'art mosan, représente pour l'Occident un moment capital,
celui de l'éveil : éveil économique et urbain,
renouveau de la civilisation matérielle et de la civilisation
tout court. Sous l'influence de l'appel parti des riches métropoles
du monde musulman en plein développement, le commerce
extérieur de l'Occident barbare a changé de sens
et d'acteurs : d'importateur il est devenu exportateur et, de
passif, actif. L'or qui fuyait vers l'Orient pour payer les marchandises
précieuses, soieries, ivoires, épices... qu'importaient
les marchands levantins, les « Syri », afflue maintenant
en Occident pour acheter les esclaves, les armes, les fourrures...
que les marchands occidentaux et nordiques, les Juifs de l'Empire
carolingien, les Italiens, les Anglo-Saxons, les Scandinaves
exportent vers le monde musulman.
Cette reprise commerciale, cette profonde transformation
dans la structure des échanges se sont traduites par une
activité plus grande des relations à longue distance
et l'organisation d'un vaste réseau de routes où
ont largement circulé les influences les plus diverses,
carolingiennes, byzantines, musulmanes, qui devaient aboutir
à « l'internationalisme » du premier art roman.
Et il n'est pas indifférent de remarquer, d'entrée,
que toutes ces routes routes de commerce et de civilisation
viennent confluer dans la région mosane.
5 euros (code de commande
: 17683).
LOT (Ferdinand) La France
des origines à la Guerre de Cent ans. 8e édition. Paris, Gallimard, 1941.
In-8° broché, 277 p., ex dono.
13 euros (code de commande
: 229/63).
[LOUP
DE FERRIÈRES]. Lettres de Servat Loup abbé de
Ferrières. Texte,
notes & introduction par G. Desdevises du Dezert.
Paris, Vieweg, 1888. In-8° broché, 236 p., (collection
« Bibliothèque de l'École des Hautes Études
publiée sous les auspices du Ministère de l'Instruction
publique - Sciences Philologiques & Historiques » 77e
fascicule).
Extrait de l'article
d'Achille Le Vavasseur :
M.
G-. Desdevises du Dézert a youIu établir un classement
chronologique des lettres de Loup, abbé de Ferrières,
en prenant pour base de son travail la vie même de cet
abbé, dont les principales circonstances sont, dit-il,
suffisamment connues. Dater d'une manière à peu
près certaine cent trente lettres, dont la plupart ne
portent aucune indication de nature à limiter les recherches,
est une tâche extrêmement délicate, surtout
si l'on considère que ces lettres remontent au IXe siècle.
Pour l'entreprendre, il fallait une louable persévérance
et une sagacité dont M. Desdevises du Dézert donne
maintes preuves, bien qu'il se soit parfois heurté, presque
fatalement, à des difficultés insurmontables. [...]
Le travail de M. Desdevises du Dézert
[...] met à la portée de tous les travailleurs
des textes qui jettent quelque lumière sur les études
favorites des moines du IXe siècle et sur la vie monastique
en général. Loup de Ferrières a été
en relations avec plusieurs des principaux personnages de son
temps, Einhard, Raban Maur, Hincmar, et s'est trouvé mêlé
à quelques événements importants dont on
retrouve la trace dans ses lettres. M. Desdevises du Dézert
a pris soin, de nous renseigner sur les correspondants de Loup
de Ferrières et de faciliter ainsi l'intelligence des
Lettres éditées par lui.
Bibliographie :
- Le Vavasseur (Achille), Lettres
de Servat Loup, abbé de Ferrières, dans Bibliothèque
de l'école des chartes, Année 1889 - Volume
50 - N° 1 pp. 97-101.
25 euros (code de commande
: 26183).
LUXEMBOURG
(Jean de) Le triomphe et les gestes de Mgr Anne de
Montmorency Connétable Grand Maître et Premier Baron
de France. Poème
de Jean de Luxembourg publié d'après le manuscrit
original de l'ancienne librairie de Chantilly appartenant à
M. le marquis de Lévis.
Préface par L. Delisle. Paris, Imprimerie Nationale,
1904. In-4° sous plein simili d'éditeur, XXVI, 65 p.,
une grande planche hors texte.
Table des matières
:
- Préface.
I. Le Triomphe d'honneur
du Connétable de Montmorency : poème de Jean
de Luxembourg.
II. Notes sur la vie de Jean
de Luxembourg.
III. uvres de Jean
de Luxembourg. Traduction des Verrines de Cicéron.
IV. Épître en
vers sur la beauté de l'âme et du corps.
V. Traduction du Phédon
de Platon.
VI. La Remontrance d'Anne
de Clèves, indûment appelée Marie de Clèves.
VII. Les impressions datées
de Larrivour. L'Institution du Prince, de Guillaume Budé.
VIII. Oraison funèbre
datée de 1547.
IX. Deux romans attribués
à Jean de Luxembourg.
- Texte du Triomphe et les gestes...
80 euros (code de commande
: 28782).
[MADINAT
SALTIS]. Madinat Saltis. Une
ville islamique dans les marécages de l'Odiel (Huelva,
Andalousie) du IXe au XIIIe siècle.
Sous la direction d'André Bazzana. Namur, Institut
du Patrimoine Wallon, 2011. In-4° broché, 423 p.,
nombreuses illustrations en noir et en couleurs, (collection
« Études et Documents », série
« Archéologie » n° 14),
exemplaire en très bon état, épuisé.
En quatrième
de couverture :
L'île
de Saltés est un espace sableux, situé au milieu
des marécages de l'estuaire de l'Odiel et du Rio Tinto,
dans le sud-ouest de l'Espagne, en Andalousie. Les indices d'une
occupation protohistorique rappellent que son emplacement a souvent
été associé à la mythique Tartessos.
Totalement inhabitée aujourd'hui, l'île fut, au
Moyen Âge, le lieu où s'établit la ville
musulmane de Madïnat Saltis, riche et active en
particulier comme centre de production métallurgique
entre le IXe siècle et le milieu du XIIIe siècle.
Cet ouvrage propose une synthèse des résultats
des travaux archéologiques, réalisés entre
1988 et 2002, dans le cadre-programme de recherches pluridisciplinaires,
qui n'ont été possibles que grâce à
une collaboration internationale entre les Services archéologiques
d'Espagne (Junta de Andalucia, Musée de Huelva), de France
(Centre national de la recherche scientifique à Lyon,
Casa de Velazquez à Madrid) et de Belgique (Service public
de Wallonie, Institut du Patrimoine wallon, Université
de Gand).
L'ambition des dix-sept auteurs, dont les contributions
ont été réunies ici, est de fournir des
pistes de lecture et de compréhension des particularités
et de l'importance historique d'un habitat original, actif dans
les domaines de la pêche et du traitement des métaux
polymétalliques du belt minier de la Sierra de Huelva,
et très lié de ce fait aux routes maritimes de
l'Atlantique et de la Méditerranée. Les chapitres
1 et 2 replacent la cité musulmane dans le contexte de
l'histoire d'al-Andalus et soulignent sa vocation industrielle
et commerciale, ce que confirme l'examen détaillé
des textes arabes médiévaux (chapitre 3). La géologie
et la géographie locales jouent un rôle fondamental
dans l'histoire de Saltés, de sorte qu'une place importante
a été laissée à l'analyse des données
géologiques et à l'étude d'une séquence
stratigraphique remontant au VIIIe siècle avant notre
ère (chapitre 5 à 7). Alors que les sondages profonds
attestent une présence humaine dès le IIe siècle
de l'Hégire et l'on sait que les Normands
s'en sont emparés en 844 , une approche en
archéologie extensive fut rendue plus aisée, dans
la mesure où la cité médiévale a
été définitivement abandonnée dès
le milieu du xme siècle, sans réoccupation postérieure.
Les travaux effectués permettent une description précise
de l'urbanisme saltésien et des maisons des XIIe et XIIIe
siècles (chapitres 8-9). Les indices repérés
dans la fouille nous informent sur la vie quotidienne de la cité :
activités domestiques (chapitre 10), alimentation des
populations (chapitre 11) et activités économiques
essentielles que sont la pêche (chapitre 11) et l'industrie
métallurgique (chapitre 12).
Au-delà de l'aspect original concernant
une petite ville andalouse des IXe-XIIIe siècles, les
fouilles de Madïnat Saltïs éclairent, sur un
exemple précis facilement transposable à d'autres
situations historiques ou géographiques, les conditions
d'existence des sociétés médiévales.
Table des matières :
- Avant-propos, par Pierre Guichard.
- Introduction, par André Bazzana
et Juane Bedia Garcia.
Première partie. Saltés dans
l'histoire d'al-Andalus.
Chapitre 1. Le 'amal
de Saltès-Huelva, du Xe au XIIIe siècle. Histoire
d'un district frondeur et indépendant, par Vincent
Lagardère.
Chapitre 2. Saltés
et l'Atlantique. Le rôle maritime de la ville dans l'essor
de la navigation musulmane aux Xe-XIIIe siècles, par
Christophe Picard.
Chapitre 3. Las fuentes
arabes medievales (Les sources arabes médiévales),
par Fatima Roldan Castro.
Chapitre 4. En époque
chrétienne, l'abandon de Saltés, par André
Bazzana.
Deuxième partie. De « l'île
du jour d'avant » à la Saltis médiévale.
- Introduction, par
André Bazzana.
Chapitre 5. The situation
of Saltés, a deserted mediaeval town, in the Holocene
depositional history of the Odiel-Tinto estuary. (La situation
de Saltés, ville désertée médiévale,
dans l'histoire des dépôts holocènes de l'estuaire
Odiel-Tinto), par Cécile Baeteman.
Chapitre 6. Les «
siècles obscurs, par Juana Bedia Garcia, Anton
Ervynck, An Lentacker et Marc Van Strydonck.
Chapitre 7. Une île
dans les marais, par André Bazzana, Juana
Bedia Garcia et Norbert Trauth.
Troisième partie. De la rue à
la maison. Axes de circulation, matériaux constructifs,
espaces et volumes de la maison.
- Introduction, par
André Bazzana, Juana Bedia Garcia.
Chapitre 8. Distribution,
construction et organisation spatiale des maisons, par André
Bazzana, Maryelle Bertrand, Johnny De Meulemeester
et Marie-Christine Delaigue.
Chapitre 9. Le fonctionnement
de la maison almohade à Saltés, par André
Bazzana, Juana Bedia Garcia et Marie-Christine
Delaigue.
Quatrième partie. Éléments
de la vie quotidienne.
- Introduction, par
André Bazzana, Juana Bedia Garcia.
Chapitre 10. Les mobiliers
archéologiques, par André Bazzana et
Yves Montmessin.
Chapitre 11. The animal
and humain remains (Les vestiges animaux et humains), par
An Lentacker et Anton Ervynck.
Chapitre 12. Vestiges
métallurgiques et éléments de minéro-métallurgie,
par André Bazzana et Norbert Trauth.
- Conclusions, par andré Bazzana.
- Bibliographie.
50 euros (code de commande
: 29034).
MEERBERGEN
(J.) Sint Albertus
van Leuven. Antwerpen, Vlaamsche Boekcentrale, 1935.
In-8° broché, XVI, 165 p.
Introduction :
« In de glorievolle rij van onze nationale heiligen staat
Albertus van Leuven op een voorrang :
als bisschop, prins der Kerk, en als kamper en martelaar voor
het heilig recht der Kerk ;
als hooggeboren prins van zijn land, telg van het hertogelijk
hof van Brabant, wiens roemrijk geslacht voortleeft in het hoogvereerde
koningshuis van België ;
als patroon van den onvergetelijken Koning-Soldaat, en van Z.
K. H. Albert, prins van Luik, en van vele duizende landgenooten.
Geen vlekje in België of zijn naam wordt er gedragen.
In zake Albertusbiografieën zijn onze waalsche landgenooten
milder toebedeeld. Er komt maar één in 't nederlandsch
gestelde levensbeschrijving vóór, deze van kanunnik
Dr J. David, hoogleeraar te Leuven, en nog dateert ze van vóór
'n eeuw terug.
Moge deze bijdrage, die vooral gelijktijdige oorkonden, op de
eerste plaats « Vita Alberti episcopi Leodiensis »
(einde XIIe eeuw) verwerkt, tot glorie dienen van God, en tot
meer verheerlijking van een onzer groote nationale heiligen.
Heilige Albertus van Leuven, zegen den koning, de koningin-moeder,
onze prinsen, in hun zware beproevingen.
Zegen ons volk, uw volk, en bewaar het in houwe trouw aan God
en Kerk. »
13 euros (code de commande
: 23849).
Le
Moyen Âge. Revue
d'Histoire et de Philologie. Tome
LXII (4e série - tome XI). N° 1-2. 1956. Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1956. In-8°
broché, 248 p.
Articles
:
- Note sur l'origine du préambule dans les diplômes
médiévaux,
par H. Fichtenau.
- Une lettre inédite d'Arnold
II, archevêque élu de Cologne à Henri de
Leez, évêque de Liège, par J. Stiennon.
- Le sens du merveilleux à l'époque
féodale, par P. Rousset.
- L'enregistrement à la chancellerie
royale française, par G. Tessier.
- La population de la région
parisienne aux environs de 1328, par G. Fourquin.
- Jean Castel et le « Mirouer
des dames », par G.A. Brunelli.
- Le Grand Duc du Ponant, par A.
Grunzweig.
Bibliographie :
- La Société aux XIe
et XIIe siècles dans la région mâconnaise,
par J.-F. Lemarignier.
Comptes rendus :
- W. Ullmann, The growth of popal government
in the Middle Ages, par R. Folz.
- C. Vogel, La discipline pénitentielle
en Gaule des origines à la fin du VIIe siècle,
par C. de Clercq.
- H. Appelt, Das Diplom Kaiser Heinrichs
II für Göss vom 1 Mai 1020. Eine diplomatisch-verfassungsgeschichtliche
Untersuchung, par G. Despy.
- R.L. Graeme Ritchie, The Normans
in Scotland, par M. de Boüard.
- S. Bernardo et Mélanges Saint
Bernard, par H. Platelle.
- Fr. Kempf, S.J. Papsttum und Kaisertum
bei Innocent III. Die geistigen und rechtlichen Grundlagen seiner
Thronstreitpolitik, par Marcel Pacaud.
- E.A. O'Malley, Tello and Theotonio,
thé twelfth century Founders of the Monastery of Santa
Cruz in Coimbra, par L. Bourdon.
- Averrois Cordubensis, Coinmentarium
Magnum in Aristotelis de anima libres, recensuit F. Stuart Crawford,
par F. Masai.
- R.H.C. Davis, The Kalender of Abbot
Samson of Bury St Edmunds and related documents, par L.
Genicot.
- J. Anglade, Anthologie des troubadours,
par P. Remy.
- El Fuero de Teruel, publicado por
M. Gorosch, par G. Gougenheim.
- A. Sinués Ruiz, El Merino,
par J. Gautier-Dalché.
- Oorkondenboek van het Sticht Utrecht.
IV. 1267-1283, par P. Gorissen.
- Recueils de la Société
Jean Bodin. V. La Foire, par M. Mollat.
- Ch. Em. Dufourcq, Les activités
politiques et économiques des Catalans en Tunisie et en
Algérie orientale de 1262 à 1377. Les Espagnols
et le royaume de Tlemcen aux XIIIe et XIVe siècles. La
couronne d'Aragon et les Harsides au XIIIe siècle. Documents
inédits sur la politique ifrikiyenne de la couronne d'Aragon,
par Ed. R. Labande.
- Li Fatti di Spagna, edito da R.M.
Ruggieri, t. I, par J. Horrent.
- R. Limouzin-Lamothe, Le diocèse
de Limoges, des origines à la fin du Moyen Âge,
par Ed. R. Labande.
- J.H.A. Beuken, De Hanze en Vlaanderen,
par C. Wyffels.
- K.B. Lindgren, Die Apokope des mhd
= e in seinen verschiedenen Funktionen, par J.
Warland.
- Die Matrikel der Universität
Wien. I. 1377-1450, par J. Le Goff.
- Bruxelles au XVe siècle,
par A. Libois.
- J.F. Niermeyer, Mediae Latinitatis Lexicon
Minus, fasc. I-II, par M. Hélin.
- E. Poumon, Abbayes de Belgique,
par Ch. Lays.
- H. Jenkinson, Guide to Seals in the
Public Record Office, par J. Bolsée.
8 euros (code de commande
: 20607).
PACAUT
(Marcel) Guide de l'étudiant en histoire médiévale.
Paris, Presses Universitaires
de France, 1968. In-8° broché, 169 p., couverture
plastifiée.
Avant-propos :
Ce
Guide, destiné à conduire les étudiants
d'histoire sur les voies qui, au cours de leurs études,
permettent de connaître le Moyen Âge, n'a d'autre
prétention que de leur être utile.
Citant des livres, j'ai dû parfois établir
des comparaisons et, indirectement, porter des jugements. Je
l'ai fait en toute indépendance et sans animosité.
Ce Guide ne critique rien ; il indique. Il donne
des listes d'ouvrages que je considère personnellement
pratiques et bons. Mais il en est beaucoup d'autres que j'estime
aussi pratiques et bons et que, faute de place, je n'ai pu noter.
Bien plus, il en est sans doute d'excellents que, quant à
moi, je tiens pour moins formateurs, sans qu'il soit obligatoire
de partager mon opinion. Que les auteurs non nommés ne
voient, dans ces lacunes et ces oublis, aucune malveillance.
Je me suis inspiré, pour rédiger
ce petit livre, des travaux étrangers de même type.
J'ai aussi été aidé par les bibliographies
qu'apportent les deux volumes de la collection « Clio »
consacrés au Moyen Âge, ainsi que par l'ouvrage
de L. Halphen, destiné à initier à l'érudition
historique sur la période et justement intitulé :
Initiation aux études d'histoire du Moyen Âge.
J'ai eu souvent la chance, lorsqu'il s'agissait de dresser des
séries bibliographiques, particulièrement pour
les éditions de textes, d'y trouver des classements remarquablement
établis, comportant parfois des remarques fort pertinentes
auxquelles j'ai adhéré pleinement.
Cependant, ce Guide procède d'une
conception tout à fait différente, puisqu'il renferme
d'abord des conseils de méthode et des avis pédagogiques
dont le but est d'apprendre à l'étudiant à
travailler et à passer les examens.
10 euros (code de commande
: 23683).
PATAULT
(Anne-Marie) Hommes et Femmes de Corps en Champagne
Méridionale à la fin du Moyen Âge. Préface par Pierre-Clément
Timbal. Nancy, Université de Nancy, 1978. In-8°
broché, 312 p., (collection « Annales de l'Est -
Mémoires », n° 58).
Préface :
Le
servage médiéval est vraiment, pour reprendre une
expression des romanistes, un crux juris : comment
réussir à en donner une vue d'ensemble alors que
tous les historiens s'accordent à reconnaître la
pluralité d'origine des serfs, à constater la diversité
de leur statut, à discuter de l'ampleur de l'asservissement
médiéval et même à déplorer
l'incertitude du vocabulaire le concernant ? Marc Bloch
et Léo Verriest s'y sont efforcés et leurs recherches
méritoires ont éclairé utilement de nombreux
aspects de l'institution, sans pour autant que leurs vues d'ensemble,
concurrentes, aient emporté l'adhésion générale.
Mon maître Pierre Petot, qui s'est toujours intéressé
à la question du servage et lui a consacré de nombreuses
études, a préféré, à la réflexion,
s'abstenir du grand ouvrage qu'il avait longtemps médité.
Anne-Marie Patault, encouragée par Georges
Chevrier, a eu le courage de s'attaquer à cette redoutable
institution, mais elle a eu la sagesse de limiter son propos
sur deux plans. Sa recherche aboutit à une monographie
consacrée à la Champagne méridionale et
abondamment nourrie par les actes de la pratique, notamment ceux
qui concernent le chapitre cathédral de Saint-Pierre de
Troyes ; mais comment imaginer que ses conclusions pour
la Champagne soient sans valeur pour les « pays »
voisins ? Elle a, d'autre part, donné à son
ouvrage un titre qui peut tromper : on discutera toujours
au sujet des limites du Moyen Âge, mais on pourrait penser
qu'en retenant « la fin du Moyen Âge »
elle a écarté, sinon esquivé, le problème
des origines du servage ; la période retenue par
elle est celle qui va du XIIIe siècle au XVIe siècle,
mais elle n'aurait pas pu mener utilement son étude sans
remonter plus haut dans le temps, ce qui est pour elle l'occasion
d'une synthèse, certes nourrie des travaux de ses devanciers,
mais parfaitement originale.
Elle nous montre que, dès le XIIIe siècle,
les charges qui pèsent sur tous les dépendants
tendent à devenir uniformes et que, la vague d'affranchissements
aidant, on tend à ne retenir que deux états, la
liberté et la servitude ; les distinctions anciennes
concernant les non-libres s'estompent et tous sont désormais
qualifiés indifféremment serfs ou hommes de corps.
Leur statut présente, en Champagne,
des particularités notables. Il n'est pas rare que plusieurs
seigneurs se partagent les droits auxquels les serfs sont soumis.
Certains serfs continuent de devoir le chevage ; mais nous
apprenons que ce sont paradoxalement les plus favorisés
parce qu'ils sont exempts de taille ou, au moins, abonnés
comme les hommes libres. Si le droit de poursuite existe, il
se concilie avec le droit pour le serf d'abandonner la seigneurie
et ainsi ne joue qu'à retardement puisqu'il n'est mis
en uvre que pour permettre l'exercice des droits de formariage
et de mainmorte. En définitive, le statut des serfs est
très voisin de celui des hommes libres, mais pauvres,
et il arrive que le chapitre de Saint-Pierre choisisse ses maires
dans leurs rangs. On comprend ainsi la portée générale
de toute la partie de l'ouvrage qui est consacrée aux
questions économiques : les tableaux de revenus et
leur comparaison avec le mouvement des prix sont valables pour
tous les ruraux champenois.
L'étude de la condition servile dans
la Champagne médiévale resterait quelque peu théorique
s'il n'était pas possible d'évaluer, au moins approximativement,
le nombre des serfs. La réponse à cette question
n'est certes pas aisée et implique nécessairement
l'examen de la présomption de servitude mentionnée
par l'article 36 de l'Ancien coutumier de Champagne. Anne-Marie
Patault n'hésite pas, sur ce point, à s'opposer
à Pierre Petot et son interprétation paraît
tout à fait pertinente ; la diffusion de la bourgeoisie
du roi connaît, en Champagne, une telle ampleur que l'on
présume serfs, non pas tous les ruraux, mais ceux qui
sont encore soumis à la justice seigneuriale. C'est là,
sans nul doute, une des conclusions maîtresses de cet ouvrage,
qui fait comprendre pourquoi le servage, jusqu'ici considéré
comme l'état commun dans la Champagne médiévale,
n'atteint pas, en réalité, dès le XlVe siècle,
plus du tiers de la population rurale.
20 euros (code de commande
: 26184).
PERNOUD
(Régine) À la découverte du Moyen
Âge. Illustrations
de Louis Bordier. Paris, Éditions Ouvrières,
1946. In-8° broché, 223 p., (collection « À
la Découverte de... »).
Table des matières
:
- Introduction.
- Le domaine médiéval.
- La naissance des villes.
- Les habitations.
- L'alimentation.
- Le vêtement.
- Le travail.
- Les loisirs.
- Les sciences, les lettres et les arts.
- Les grandes découvertes médiévales.
- La chrétienté.
10 euros (code de commande
: 25052).
RICHARDSON
(H. G.) et SAYLES (G. O.) The Irish Parliament in the
Middle Ages. Philadelphia,
University of Pennsylvania Press, 1952. In-8° sous reliure
et jaquette (un peu défraîchie) d'éditeur,
X, 395 p., (collection « Études présentées
à la Commission internationale pour l'Histoire des Assemblées
d'États », n° X), bon exemplaire.
En quatrième
de couverture :
Giving
here the first comprehensive account ever to be made of the Irish
Parliament in the Middle Ages, the authors contribute a monumental
achievement to the world's store of major reference works.
Based largely on manuscript material, the book
shows that early Irish parliaments cannot be identified either
in form or function with modern parliaments and consequently
demonstrates that the concept of governmental democracy had a
much slower, more gradual development than historians have heretofore
believed.
The study begins by tracing, during the early
years of the Conquest, the origin of the principal elements in
the Irish Parliament, and the administrative organization within
which Parliament was designed to function: the « common
council », the most ancient of the components of Parliament ;
the secretum consilium, or Privy Council ; and the
development of taxation.
The history of the Irish Parliaments proper
begins with that held at Castledermot in mid-June 1264. During
the reign of Edward II and the early years of Edward III
significant changes took place-changes, the authors point out,
similar to those taking place in the development of the English
Parliament, though there were important differences.
The study continues with a description of the
Irish Parliament in the middle years of Edward IlI's reign...
and concludes with an account of the parliament at Drogheda held
in 1494, when the passing of Poyning's Law brought the period
of medieval parliaments to a close.
The appendices include an almost complete list
of the meetings convened between 1264 and 1494 - as well as copies
of documents which, the authors say, are the only means whereby
a close glimpse may be had of the personnel and deliberations
of the Privy Council.
The Irish Parliament in the Middle Ages
is the only work of authority on this subject. All students of
early constitutional history, of the growth of representative
institutions, and of medieval history generally will find it
an invaluable book.
12 euros (code de commande
: 18893).
RICHER
Histoire de France (888-995). Deuxième tirage. Tomes I et II (complet).
Éditée et traduite par Robert Latouche.
Paris, Les Belles Lettres, 1967-1964. Deux volumes in-8°
brochés, XVII, 303 et 389 p., édition bilingue
(latin - français), (collection « Les Classiques
de l'Histoire de France au Moyen Âge », volumes 12
et 17), exemplaire non coupé et à l'état
de neuf.
Notice de L. Royer
:
L'Histoire de Richer
est restée inconnue jusqu'en 1833, où le seul manuscrit
existant en fut découvert par Pertz dans la Bibliothèque
publique de Bamberg. Comme l'a fort bien noté M. Latouche,
dans la brève et précise introduction qui précède
son édition, le témoignage du moine de Reims n'est
pas aussi direct que nous serions en droit de l'exiger. Sa composition
est constamment influencée par les modèles latins
et sa prétention est d'égaler Salluste. Pour le
fonds, il s'est contenté le plus souvent de mettre en
belle rhétorique les sèches Annales de Flodoard.
Mais, disciple enthousiaste de Gerbert, il fournit en de nombreux
passages des renseignements curieux sur la culture scientifique
de son temps, particulièrement sur la médecine
qu'il avait cultivée, à vrai dire plus dans les
livres que dans la vie. La nouvelle édition de M. Latouche
établie avec soin d'après le manuscrit original,
est accompagnée d'une élégante traduction
et de notes historiques et critiques sur les faits et les personnages
cités.
Bibliographie :
- Royer (L.), Richer. Histoire de France
(888-995), dans Revue d'histoire de l'Église de France,
t. 80, p. 395.
Les deux volumes : 40
euros (code de commande : 30546
Prix neuf : 90 ).
ROMEIN
(Jan) Geschiedenis van de Noord-Nederlandsche geschiedschrijving
in de Middeleeuwen. Haarlem, Tjeenk Willink & Zn,
1932. In-8° sous cartonnage déditeur, XXXI,
248 p.
Table des matières
:
Hoofdstuk I : De Utrechtsche School
ca. 800-1350.
Hoofdstuk II : De Egmondsche Kring
ca. 1125-1325.
Hoofdstuk III : De Friesche Kring ca
1200-1300.
Hoofdstuk IV : De Hollandsch-Utrechtsche
Kring ca. 1350-1480.
Hoofdstuk V : Hollandsche Geschiedschrijving
in de late Middeleeuwen ca. 1350-1490.
Hoofdstuk VI : De Geldersche Kring
ca. 1420-1515.
Hoofdstuk VII : Friesche Geschiedschriiving
in de late Middeleeuwen ca. 1400-1517.
Hoofdstuk VIII : De Kring der moderne
devotie ca. 1440-1517.
Hoofdstuk IX : Adelskronieken.
Hoofdstuk X : Stadskronieken.
25 euros (code de commande
: 11742).
ROSKELL (J.S.) The Commons
in the Parliament of 1422.
English Society and Parliamentary Representation under the Lancastrians. Manchester, Manchester University Press, 1954.
In-8° sous reliure et jaquette d'éditeur, VIII + 266
p., jaquette un peu salie.
12 euros (code de commande
: 258/63).
RUELLE
(Pierre) L'Ornement des dames (Ornatus Mulierum). Le plus ancien recueil en français de
recettes médicales pour les soins du visage, publié
avec une introduction, une traduction, des notes et un glossaire. Bruxelles, Presses Universitaires de Bruxelles,
1967. In-8° sous reliure toilée d'éditeur,
112 p., (collection « Université Libre
de Bruxelles - Travaux de la Faculté de Philosophie et
Lettres », tome XXXVI), rare.
Extrait de l'introduction
:
Le
sujet traité est de ceux qui n'intéressent pas
seulement les philologues. Pour les lecteurs et les
lectrices qu'eût rebutés une simple
édition critique du texte médiéval, nous
avons cru bon de fournir une traduction en français moderne.
Celle-ci ne pouvait avoir de prétentions littéraires.
Au contraire, pour respecter son modèle, elle en a gardé
la gaucherie dans toute la mesure compatible avec la clarté.
L'édition d'un texte consacré
aux « soins de beauté », quand ce
texte est du XIIIe siècle, n'est pas une occupation futile.
L'ancêtre de nos modernes « esthéticiennes »
choisissait lui-même les ingrédients d'étranges
préparations dont certaines, sans nul doute, devaient
être redoutables pour l'épiderme de ses clientes.
Son art, c'est l'art du médecin s'exerçant dans
un domaine particulier. L'Ornatus mulierum anglo-normand
importe donc également à l'histoire de la médecine
et à l'histoire des murs.
Il apporte aussi une contribution non négligeable
à l'histoire du vocabulaire. Des mots qui y figurent ne
nous étaient connus jusqu'à présent, du
moins dans un sens donné, que par des textes postérieurs :
dragant (XVIe s.), medecine (XIVe s.), semence
(1418). D'autres constituent des hapax : berbelettes,
dia castoree, furfurasches. Une troisième
série comprend des mots pris dans un sens qu'on ne retrouve
pas ailleurs : cler, curs, frire, nueus,
teste. D'autres mots enfin n'étaient connus, en
ancien français, que par un seul témoignage : unguend,
vert de Grèce.
35 euros (code de commande
: 30509).
[SAVONAROLE (Girolamo)].
RIDOLFI (Roberto) Savonarole. Vita di Girolamo
Savonarola.
Traduit de l'italien par Fernand Hayward. Paris, Fayard, 1957.
In-8 broché, 320 p., (collection « Les Temps et
les Destins »), exemplaire non coupé et à
l'état de neuf.
9 euros (code de commande
: 7453).
SCHOONJANS (Jean) LInquisition. Bruxelles, Éditions de la Cité
Chrétienne, 1932. In-12 broché, 171 p., exemplaire
non coupé.
10 euros (code de commande
: 209).
Le
Servage. Société
Jean Bodin. Réunions des 16, 17 et 18 octobre 1936. Bruxelles.
Bruxelles, Falk Fils, 1937.
In-8° broché, 332 p.
@ Ce volume
publié à l'initiative de l'Institut de Sociologie
Solvay, à l'Université Libre de Bruxelles, contient
: Le servage dans l'Égypte ancienne sous les XXIe-XXVe
dynasties, par Jacques Pirenne ; Les modalités
de l'attache à la glèbe dans l'Égypte grecque
et romaine, par Claire Préaux ; Le type dorien
du servage, par Werner Kamps ; Le colonat dans l'Empire
romain, par Paul Collinet ; Paysannerie et grands domaines
dans l'Empire byzantin, par Ernest Stein ; L'aspect iranien
du servage, par Nicolas Adontz ; L'évolution du
servage dans la France coutumière du XIe au XIVe siècle,
par Pierre Petot ; La condition des populations rurales dans
l'Espagne médiévale, par Charles Verlinden
; Le vilainage anglais et le servage réel et personnel
dans la période 1066-1485, par F. Jouon des Longrais
; L'asservissement du paysan russe, par Alexandre Eck
; Les régimes fonciers en Chine, par Henri Maspero
; Le servage dans l'Empire du Japon, par André
Gonthier et La notion du servage à la lumière
de la méthode comparative, par Alexandre Eck.
30 euros (code de commande
: 11046).
STIENNON
(Jacques) et DECKERS (Joseph) Exposition Wibald, abbé
de Stavelot-Malmédy et de Corvey (1130-1158). [Bruxelles], Ministère de la Communauté
Française, 1982. In-4° collé, 109 p.,
illustrations en noir et quelques-unes en couleurs, cachet humide
ex-libris à la p. 6.
Ouvrage
publié à l'occasion de l'exposition éponyme
organisée au Musée de l'ancienne Abbaye, à
Stavelot, du 2 juillet au 26 septembre 1982.
Plan du catalogue :
- La personnalité de Wibald
de Stavelot et de Corvey. Une problématique
I. Le cadre géographique et historique.
A. Les voyages de Wibald
en Occident et à Byzance.
B. L'itinéraire de
Conrad III (1138-1152).
C. Les souverains germaniques
(Lothaire III, Conrad III, Frédéric Ier Barberousse).
D. L'évêque
de Liège Henri de Leez.
E. Les abbayes de Saint-Laurent
de Liège, Waulsort-Hastière, Stavelot-Malmédy,
Mont-Cassin et Corvey.
II. Wibald scribe, rédacteur et inspirateur
de chartes
A. L'écriture de Wibald,
scribe.
B. Les diplômes royaux
et impériaux.
C. L'action de Wibald en
faveur de Stavelot.
III. Wibald et sa correspondance.
IV. Wibald, les lettres classiques et les sciences
de la nature.
V. Le mécénat artistique de Wibald
à Stavelot et à Corvey.
VI. L'action de Wibald à Logne.
VII. Souvenirs et documents de l'abbaye de
Stavelot.
- Annexes :
1. Les fouilles dans l'ancienne
église abbatiale. Rapport provisoire.
2. Reconstitution d'un jardin
monastique.
3. Publications diverses
relatives à Wibald.
15 euros (code de commande
: 28563).
[TAMERLAN]. BRION (Marcel)
Tamerlan. Paris, Club
des Libraires de France, 1963. In-8° sous reliure et Rhodoïd
d'éditeur, 378 p., illustrations, (« Mémorial
des Siècles, 14e siècle - Les Hommes »).
13 euros (code de commande
: 7064).
VAN
CAENEGEM (R.C.) Guide to the sources of medieval history.
With the collaboration of
F. L. Ganshof. Amsterdam - New York - Oxford, North-Holland
Publishing Company, 1978. In-8° sous reliure d'éditeur,
XV, 428 p., (collection « Europe in the Middle
Ages Selected Studies », volume 2), couverture
soigneusement plastifiée, exemplaire provenant de la bibliothèque
du professeur Jean-Jacques Hoebanx.
Avis de l'éditeur
:
The Guide to the sources of medieval history
is emphatically not a translation of its 1964 predecessor the
Kurze Quellenkunde des westeuropäischen Mittelalters,
still less of the author's original Encyclopedie van de Geschiedenis
der Middeleeuwen. It is a new up-to-date work aimed at providing
students and teachers of medieval history everywhere with ail
the bibliographical and other information they need to pursue
their interests as effectively as possible. As Professor of Medieval
History in Ghent the author was directly preceded by Professors
Ganshof and Pirenne, and his book is firmly based on the generations
of expertise in medieval history which has made this University
justly famous. In compiling it, Professer van Caenegem has been
ably assisted by other scholars and by his English wife, herself
an author of historical works.
Extrait de la préface :
When, in 1955, in the University of Ghent,
I started giving an annual course of lectures called « Encyclopaedia
of the Middle Ages » and conceived as an Introduction
to the written sources of medieval history and related auxiliary
sciences, I was greatly helped by the abundant material which
my predecessor, F. L. Ganshof, put at my disposal. After a few
years of teaching, I published a text-book, with Ganshof's collaboration,
which students and others interested in direct contact with medieval
chronicles and charters found useful. Shortly afterwards a German
version appeared, brought up to date and containing some additional
German material.
The desirability of an English version was
suggested from several quarters, not only to help scholars and
students in Anglo-Saxon countries but also elsewhere in the world,
where a knowledge of English is widespread and curiosity about
Europe's medieval past considerable. It is with pleasure, therefore,
that I put before the English reading public the present Guide
to the sources of medieval history, in an up to date version,
including publications up to 1975 (but always excluding mere
reprints), and enriched with chapters on historical metrology
and the use of computers in medieval studies.
13 euros (code de commande
: 28688).
VAN
HOUTTE (Jan A.) Essays on Medieval and Early Modern
Economy and Society. Leuven,
Leuven University Press, 1977. In-8° sous reliure d'éditeur,
VIII, 309 p., (collection « Symbolae »,
Série A - Vol. 5), exemplaire en très bel état.
Extrait du bulletin
de souscription :
Le
Professeur Jan A. van Houtte a accédé cette année
à l'éméritat à l'Université
Catholique de Louvain. À cette occasion une réédition
de quelques-uns de ses articles lui est offert en hommage à
ses quarante ans d'enseignement supérieur, de recherche
scientifique, d'orientation et d'amitié.
Dans le choix de ses Essays on Médieval
and Early Modem Economy and Society la préférence
a été donnée aux thèmes Bruges et
Anvers, la signification des villes et de quelques fonctions
commerciales et activités artisanales moins connues dans
l'économie et 'la société des Pays-Bas et
de il'Europe Occidentale au moyen âge et aux premiers siècles
de l'époque moderne.
Table :
- Aan Kollega J. A. van Houtte, par
Willem Lourdaux.
- Prof. em. dr. Jan A. van Houtte en de
socio-economische geschiedenis der Nederlanden van de late middeleeuwen
tot de vroege moderne tijden, par Charles Verlinden.
- Bibliografie Professer dr. J.A. van
Houtte.
1. Les courtiers au Moyen Âge, dans Revue
historique de droit français et étranger, 1936,
pp. 105-141.
2. Ambernijverheid en paternostermakers te
Brugge gedurende de XIVe en XVe eeuw , dans Handelingen van
het Genootschap « Société d'Émulation
» te Brugge, 82 (1939), pp. 149-184.
3. Les foires dans la Belgique ancienne, dans
La foire, Recueils de la Société Jean Bodin,
5 (Bruxelles, 1953), pp. 175-207.
4. Onze zeventiende eeuw, « ongelukseeuw
» ?, dans Mededelingen van de Koninklijke Vlaamse Academie
voor Wetenschappen, Letteren en Schone Kunsten van België,
klasse der Letteren, 15, n° 8 (Brussel, 1953), 32 p.
5. Anvers aux XVe et XVIe siècles. Expansion
et apogée, dans Annales. Économies, sociétés,
civilisations, n° 16 (1961), pp. 248-278.
6. Déclin et survivance d'Anvers (1550-1700),
dans Studi in onore di Amintore Fanfani, 5 (Milano, Dott.
A. Giuffrè, 1962), pp. 705-726.
7. Die Städte der Niederlan.de im Ùbergang
vom Mittelalter zur Neuzeit, dans Rheinische Vierteljahrsblätter,
27 (1962), pp. 50-68.
8. Gesellschaftliche Schichten in den Städten
der Niederlande, dans Untersuchungen zur gesellschaftlichen
Struktur der mittelalterlichen Städte in Europa. Vorträge
und Forschungen, XI. Herausgegeben vom Konstanzer Arbeitskreis
fur mittelalterliche Geschichte (Konstanz & Stuttgart,
Jan Thorbecke Verlag, 1966), pp. 259-276.
9. The Rise and Decline of the Market of Bruges,
dans The Economic History Review, Second Séries,
19 (1966), pp. 29-47.
10. Stadt und Land in der Geschichte des flandrischen
Gewerbes im Spätmittelalter und in der Neuzeit, dans Forschungen
zur Sozial- und Wirtschaftsgeschichte, X. Wirtschaftliche und
soziale Probleme der gewerblicheii Ehtwicklung im 15.-16. und
19. Jahr-hundert (Stuttgart, Gustav Fischer Verlag, 1968),
pp. 90-101.
11. De Draperie van Leidse Lakens in Brugge,
1503-1516. Eén vroëge pbging tôt ihplanting
van nieuwe nijverheden, dans Album Antoon Viaene (Brugge,
1970), pp. 331-339.
15 euros (code de commande
: 18896).
VAUTHIER
(Maurice) Le gouvernement local de l'Angleterre. Paris, Arthur Rousseau, 1895. In-8° demi-toile
grise, XII, 446 p., rousseurs, rare.
Table des matières
:
Préface.
Chapitre I. Le comté (les origines).
Chapitre II. Le comté (les juges de
paix).
Chapitre III. Le comté (le conseil de
comté).
Chapitre IV. Le bourg.
Chapitre V. La paroisse (l'assistance publique
et la loi des pauvres).
Chapitre VI. La paroisse (le conseil de paroisse
et le « parish meeting »).
Chapitre VII. La santé publique et les
conseils de district.
Chapitre VIII. Les voies de communication.
Chapitre IX. L'enseignement primaire.
Chapitre X. La métropole.
50 euros (code de commande
: 21419).
[VERHULST
(Adriaan)]. Peasants & Townsmen in Medieval Europe. Studia
in honorem Adriaan Verhulst.
Edited by Jean-Marie Duvosquel and Erik Thoen.
Gent, Snoeck-Ducaju & Zoon, 1995. In-8° broché,
787 p., illustrations, pli à la couverture.
Table des matières
:
- Foreword - Avant-propos - Woord vooraf.
I. The Research of Adriaan Verhulst.
- The scholarly career
of Adriaan Verhulst, par Walter Prevenier et Erik
Thoen.
- A Bibliography
of Adriaan Verhulst, établie par Georges Declercq.
II. Towns and Commercial Activity.
- Juifs et Syriens.
À propos de la géographie économique de
la Gaule au haut Moyen Âge, par Jean-Pierre Devroey.
- L'Emporium
proto-médiéval de Walcheren-Domburg : une mise
en perspective, par Stéphane Lebecq.
- De Oude Leien te
Gent, par Maurits Gysseling.
- The Origins of
Towns in Médieval Ireland. The European Context, par
Anngret Simms.
- Les origines et
l'histoire ancienne de Bruges : l'état de la question
et quelques données nouvelles, par Marc Ryckaert.
- Le développement
urbanistique oriental de Bologne (Xe-XIIe siècle),
par Francesca Bocchi.
- Le règlement
de Philippe d'Alsace concernant les droits respectifs des «
Quatre Seigneurs » sur le ton-lieu de la ville d'Amiens.
Notes préparatoires à une étude critique,
par Thérèse De Hemptinne et Lieve De
Mey.
- How Urbanized was
Médieval England ?, par Christopher Dyer.
- Les ordonnances
des autorités urbaines au Moyen Âge. Leur apport
à la technique législative, par Philippe
Godding.
- De ontwikkeling
van vollerslonen in enkele laat-middeleeuwse textielcentra in
de Nederlanden. Een poging tot reconstructie, par Hanno
Brand et Peter Stabel.
- Small Towns and
the Metropolis : the Experience of Medieval England, par
Derek Keene.
- Finances communales
et dette publique. Le cas de Bruges à la fin du XIIIe
siècle, par Jean-Pierre Sosson.
- Stages of Economie
Decline : Late Medieval Bruges, par Raymond Van Uytven.
- Industry in Medieval
Towns : the Archeological Problem. An Essay, par Frans
Verhaeghe.
III. The Countryside.
- Mehring ein Prümer
Winzerdorf um 900, par Franz Irsigler.
- De « Capitula
adhuc conferenda » van Lodewijk de Vrome en de domeinen
van de Gentse Sint-Baafsabdij in Noord-Frankrijk, par Georges
Declercq.
- « In
ebdomada operatur, quicquit precipitur ei » (Le polyptyque
de Prüm, X) : service arbitraire ou service hebdomadaire
? Une contribution à l'étude de la corvée
au haut Moyen Âge, par Yoshiki Morimoto.
- Quelques réflexions
sur l'abbaye de Saint-Trond à la fin du IXe et au Xe siècle,
par Alain Dierkens.
- Saint-Bavon en
Zélande, par Cornelis Dekker.
- La villa de Deûlémont
partagée par Baudouin de Flandre entre le chapitre de
Lille et l'abbaye de Messines en 1066. Cartographie d'un domaine
comtal, par Jean-Marie Duvosquel.
- Un défrichement
en Bretagne à la fin du XIe siècle : histoire économique
et géographie féodale, par André
Chédeville.
- Du manse à
la censive : Picardie, IXe-XIIIe siècle, par Robert
Fossier. 445
- Châteaux
et paysage dans le Hainaut médiéval, par Michel
de Waha.
- La gestion domaniale
d'une gande abbaye périurbaine : Forest à la fin
du Moyen Âge, par Claire Billen.
- Frühe Gezeitenmühlen
besonders im flandrischen Amt Hulst, par Dietrich Lohrmann.
- À l'origine
du bail à ferme dans le nord de la France : le rôle
des chanoines séculiers (fin du XIIe-début du XIIIe
siècle), par Bernard Delmaire.
- Progressiveness
and Backwardness in Thirteenth-and Early Fourteenth-Century English
Agriculture : the Verdict of Recent Research, par Bruce
M.S. Campbell.
- La conjoncture
cambrésienne au XIVe siècle, par Alain Derville.
- Historical Demography
in Late Medieval Rural Flanders : Recent Results and Hypotheses,
par Erik Thoen.
- « Mon dit Seigneur
y a bien peu du sien » : revenus domaniaux et relations
sociales à travers les enquêtes concernant la gestion
des « moeres » ducaux dans les Quatre-Métiers
(1424-1425), par Marc Boone.
IV. Rural-Urban Relations and Social History
of the Middle Ages.
- « Quae
ad profectum et utilitatem pertinent. » Normen und
Maximen zur « Innen- und Aussenpolitik »
in der divisio regnorum von 806, par Dicter Hagermann.
- Notes on Galbert
of Bruges and his Translators, par Raoul C. Van Caenegem.
- Franchises urbaines
et rurales : les ducs de Brabant et l'ancien comté de
Brugeron aux XIIe et XIIIe siècles, par Georges
Despy.
- Topsy-turvy Morality
: Obedience as a Regulator of Social Behavior, par Ludo
Milis.
- Aspekte der Stadt-Land-Beziehungen
im spâtmittelalter-lichen Deutschland, par Werner
Rösener.
- Mandatory Celibacy
and Priestly Ministry in the Diocese of Tournai at the End of
the Middle Ages, par Monique Vleeschouwers-Van Melkbeek.
- The Dividends from
War in the Low Countries (1338-1340), par Bryce Lyon.
- Privaat en openbaar
domein. Hollandse ambtenaren voor de rechter onder de Bourgondiërs,
par Wim Blockmans.
- La sécularisation
de l'enseignement aux anciens Pays-Bas au Moyen Âge et
à la Renaissance, par Hilde De Ridder-Symoens.
- Première
attaque de la peste en Lorraine du nord : de la ville à
la campagne ?, par René Noël.
- Ville et campagne
dans l'industrie linière à Alost et dans ses environs
(fin du Moyen Âge -Temps modernes), par Herman Van
Der Wee et Peter d'Haeseleer.
- Histoire et archéologie
médiévales : quelques considérations actuelles,
par Pierre Toubert.
40 euros (code de commande
: 17914).
VERRIEST
(Léo) Institutions médiévales.
Tome I : Introduction au Corpus des Records de coutumes et
des Lois de chefs-lieux de l'ancien comté de Hainaut.
Mons
et Frameries, Union des Imprimeries, 1946. In-8° broché,
278 p.
Avant-propos
:
Les « records de coutumes »
et les « lois de chefs-lieux » que nous
avons colligés et à l'édition desquels la
présente étude sert d'Introduction, sont des documents
qui se situent dans le cadre de la vie paysanne et du système
seigneurial des derniers siècles du Moyen Âge et
du début des Temps modernes. Ils appartiennent donc à
une époque où les seigneuries rurales étaient
sensiblement différentes, à divers égards,
de ce qu'elles avaient été antérieurement ;
si, en effet, la comparaison d'une seigneurie, du 13e siècle
par exemple, avec un domaine de l'époque franque, atteste
l'existence, de part et d'autre, d'éléments composants
de même nature, il est néanmoins évident
qu'entre-temps bien des choses avaient changé : des
modifications diverses avaient affecté les domaines en
leur consistance matérielle et quant à l'utilisation
de leur tréfonds, et les relations entre seigneurs et
dépendants, la condition des tenures, le statut des personnes,
etc., avaient évolué : d'où étaient
résultées d'adéquates adaptations du système
institutionnel. Il apparaît donc nécessaire, si
l'on veut déterminer la place exacte, la signification
et la portée de nos textes (les records surtout)
dans l'évolution historique générale, et
s'expliquer leur apparition fort tardive en vérité ,
de jeter un coup d'il rétrospectif sur divers aspects
des institutions du haut Moyen Âge, de se demander quels
phénomènes ont peu à peu façonné
le milieu juridique, social et économique au sein duquel
est née et s'est développée la pratique
des records. C'est à ces fins que tend la présente
Introduction.
Nous ne nous dissimulons pas les difficultés
de la tâche. Parmi elles se trouve notamment, dès
le point de départ, celle de concevoir un plan logique,
un plan tel que le lecteur aperçoive, comme nous le voyons
nous-même, l'enchaînement des points de vue d'où
nous nous sommes successivement placé en face des institutions
médiévales ; car, parmi les faits ou phénomènes
qui retiendront ci-après notre attention, il en est qui,
de prime abord, pourraient paraître n'avoir entre eux que
des rapports très éloignés ou même
nuls ; force nous est donc de commencer par justifier le
raisonnement qui a déterminé la trame générale
de l'étude que nous entreprenons.
Ce raisonnement, le voici : les records
de coutumes, définissant un certain nombre d'essentielles
relations entre seigneurs et sujets, ont eu pour objet primordial
d'assurer la conservation des droits respectifs des uns et des
autres et l'observance d'usages locaux ; ils concernent
donc directement la vie interne des seigneuries médiévales.
Mais qu'était-ce qu'une « seigneurie »
et d'où provenaient les droits exercés par leurs
maîtres, les « domini » ?
On ne peut le savoir qu'à condition d'analyser les éléments
qui ont servi à constituer la seigneurie et à procurer
l'assise ou le développement des droits dont les seigneurs
étaient investis. L'un de ces éléments,
et le principal, était évidemment le sol ;
mais il ne suffisait point, au Moyen Âge ou plus tard,
d'être pleinement maître d'un terroir (étendu
ou restreint, peu importe) pour être un « seigneur » :
une discrimination doit donc être faite et justifiée.
Par contre, tout détenteur d'un domaine foncier
fut, pendant de nombreux siècles, astreint, comme tel,
à des obligations de caractère public, parmi lesquelles
celle de participer, personnellement, à l'exercice de
la justice d'État. On est ainsi amené à
rechercher ce qu'a été celle-ci, à voir
comment elle était administrée et à qui,
et quelles étaient ses attributions fondamentales. Étude
difficile, mais d'autant plus nécessaire que, d'un côté,
une partie de certaines de ces attributions a pu (dans des conditions
à rechercher) passer à certains « seigneurs »
et s'additionner ainsi, entre leurs mains, à une compétence
judiciaire inhérente (pour des raisons à déterminer
aussi) à la « seigneurie » même,
et que, d'autre part, le fonctionnement des tribunaux
d'État a, à certains égards, fourni le prototype
de celui des tribunaux seigneuriaux. Précisons
tout de suite que nous faisons ici allusion aux « Plaits
généraux » des tribunaux publics
régionaux et au scabinat carolingiens :
les uns ont, comme nous le montrerons, procuré le modèle
sans plus des « Plaits
généraux » locaux des seigneuries,
ces assises judiciaires auxquelles fut intimement liée
la pratique des records ; l'autre a été transposé
semblablement du plan régional au plan local,
sans qu'aucune filiation puisse être admise entre
les deux institutions, lesquelles, comme on le verra, ont fonctionné
côte à côte pendant un certain temps.
Mais il y a lieu de déceler les raisons
d'être de ce double phénomène de transposition
d'ordre institutionnel. Pour à quoi parvenir, c'est encore
à l'étude attentive des éléments
composants de la seigneurie médiévale qu'il faut
avoir recours : car l'explication gît dans les modifications
qui ont affecté à la fois l'élément
foncier et l'élément humain des seigneuries
et ce à partir d'une certaine époque : ainsi est-on
amené, d'une part à s'occuper de la nature et des
charges des antiques tenures seigneuriales (s'agissant
là des parcelles de sol tenues par des individus à
l'intérieur des domaines fonciers), à observer
les transformations qui en ont modifié la consistance,
et à dégager les circonstances qui ont suscité
l'apparition et le développement phénomènes
aux très considérables conséquences
de tenures d'un type nouveau ; d'autre part, à
envisager les faits qui ont rendu cette création possible,
nécessaire et profitable.
Or, parmi ces faits s'est rangée l'évolution
de la condition juridique des personnes, d'où l'opportunité
de s'arrêter à la très importante question
de la liberté et du servage, c'est-à-dire
à la nette opposition que fit constamment le Moyen
Âge entre libres et non-libres ; catégories
juridiques dont, seule, la première a été,
en principe, la bénéficiaire des « chartes
lois » seigneuriales (appelées aussi
chartes de franchise), documents qui ont généralement
précédé chronologiquement les « records
» et ont, tout au moins partiellement, servi de fondement
à ceux-ci, tandis que la seconde catégorie a peu
à peu disparu grâce notamment aux chartes d'affranchissement.
Deux espèces de documents qu'il est essentiel de ne jamais
confondre, car elles ont été absolument différentes
par leur nature et par leur portée.
Une fois qu'ayant franchi les successives étapes
des recherches indiquées ci-dessus, nous serons parvenu
à avoir sous les yeux le tableau exact du contenu matériel
et humain de la « seigneurie » du temps des records,
nous n'aurons plus qu'à décrire le fonctionnement
des tribunaux seigneuriaux, à y observer surtout l'organisation,
si curieuse, des « plaits généraux »
locaux, et à assister à l'énoncé
périodique, qui se faisait au cours de ces assises judiciaires,
des « bonnes coustumes » inscrites dans les records.
Le lecteur est maintenant éclairé
quant à la trame générale et aux objets
essentiels de nos investigations. Nous lui demandons de nous
excuser si, de ci de là, se produisent des chevauchements
(difficiles à éviter) et si des répétitions
se constatent. L'essentiel est qu'en définitive on aboutisse
à des observations ou conclusions s'appuyant sur des données
sérieuses. Qu'on veuille bien aussi nous absoudre si,
parfois, l'une ou l'autre digression s'introduit dans notre exposé :
c'est que nous avons voulu, ça et là, esquisser
en attendant mieux quelque thèse
se rattachant, fût-ce seulement indirectement, à
la présente étude.
Au cours de celle-ci, nous nous permettrons
de rappeler et de préciser au besoin
quelques opinions précédemment formulées
par nous dans divers travaux ; opinions que nous persisterons
à considérer comme solidement étayées
jusqu'au moment où elles seraient victorieusement contestées
par quelque historien.
Nous irons d'ailleurs par continuation
en certains cas nettement à l'encontre d'idées
généralement reçues : reçues quelquefois,
sans un suffisant contrôle, parce qu'elles se réclament
de l'autorité de grands noms de l'historiographie. Or,
il nous est avis que, plus brillante est la réputation
d'un savant, plus il est nécessaire de passer ses affirmations
au crible de la critique, car si on les tient a priori pour Évangiles
alors même qu'elles sont entachées d'erreurs, ces
affirmations deviennent dangereusement génératrices
d'erreurs nouvelles et servent de point d'appui à des
thèses qui, du même coup, courent grand risque de
se trouver complètement aberrantes. Nous pensons surtout
ici, d'une part à Henri Sée, dont l'important
ouvrage (Les classes rurales et le régime domanial
en France au Moyen Âge) est généralement
considéré comme en quelque sorte classique, d'autre
part à Marc Bloch : appartenant au haut enseignement
français, riche d'une érudition extraordinaire
et écrivain de grand talent avide de synthèse,
il a consacré ses principaux travaux, dès 1911
mais surtout de 1920 à 1933, à l'étude du
servage et des classes rurales médiévales,
c'est-à-dire à des questions dont nous avons nous-même
amplement traité, en 1910 et 1917 notamment. Or, nous
avons toujours eu la conviction, qui s'est renforcée au
cours des dernières années, que Bloch s'est engagé
d'emblée (à la suite de nombre d'historiens et,
précisément, de Sée lui-même) dans
quelques erreurs fondamentales ; et, sauf sur un ou deux
points, il y a persévéré. Dans l'intérêt
donc de la science historique, nous aurons à nous occuper
plus d'une fois de ses opinions au cours de la présente
étude, laquelle, certes, n'est pas exhaustive ni ne se
croit à l'abri de la controverse, mais tend seulement
à découvrir la vérité, à donner
à penser, et à rappeler l'attention sérieuse
des savants sur quelques problèmes importants de l'histoire
des institutions médiévales d'Occident.
Ajoutons que si nous sommes bien d'accord pour
estimer que l'effort de l'historiographie doit avoir pour finalité
la synthèse, et qu'il est bon que celle-ci soit
tentée, ça et là, par des historiens d'élite,
il faut se garder de vouloir « atteler la charrue devant
les bufs » ; car, ce faisant, on risque
d'aboutir à pure et simple faillite, comme ce fut le cas,
à notre sens, d'un épais volume que nous aurons
l'occasion de citer. En matière d'institutions médiévales,
de nombreuses monographies doivent être écrites
on est loin de compte sur le plan régional,
avant qu'on puisse espérer atteindre à des résultats
généraux décisif ; entre-temps, il
faut s'efforcer, pour rédiger ces monographies, de ne
point partir du mauvais pied : nous souhaitons que ce qui
sera exposé ci-après ouvre des yeux et soit quelque
peu utile à l'orientation du travail historique.
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