BALTHAZAR
(André) La
concordance des temps. Bruxelles, Labor, 1984. In-8°
broché, 231 p., illustrations, déchirure (sans
perte) au premier feuillet de la couverture qui est un peu jaunie,
peu courant.
En quatrième
de couverture :
Je
ne suis pas bien vieux mais depuis bien longtemps j'attends,
au bord de mon calendrier des postes qui n'a jamais voyagé.
Je contrôle mon temps. J'écoute, à perdre
haleine, le sifflement léger de la feuille qu'on tourne
et qui tombe en faisant dans le vide un cumulet éteint,
une grimace adulte. J'attends de me vieillir.
J'écoute le poids du temps et tâte
ses grains de sable, caresse ses soupirs, aspire ses silences,
pourléche ses désirs. Je patiente et fermente au
soleil de ma cave. J'ai peur de m'arrêter.
Je vole entre deux âges. Je précède
ma vie. Je peux, d'un coup de gomme, effacer mes empreintes.
Je suis un arbre amer dont les racines fleurissent. J'ai la tête
à l'envers. Mes boutonnières frémissent.
Je ne sais qui je suis. Secouerais-je mes puces
?
20 euros (code de commande
: 18709).
 BÉCHET
(Achille) et BÉCHET (Christine) Surréalistes
wallons. Bruxelles, Labor,
1987. In-4° sous reliure et jaquette d'éditeur, 238
p., nombreuses illustrations en noir et en couleurs, dédicacé
par les auteurs, bon exemplaire.
Sur la jaquette :
Faire une synthèse, mais surtout évoquer,
confronter, suggérer ; donner à voir »
telle est la pensée sous-jacente à la conception
d'un ouvrage qui tente de faire le point sur ce que la Wallonie
a engendré dans le sillage du Surréalisme. L'adhésion
à la réflexion d'Eluard entraîne un ton qui,
loin du confort historique, implique des choix nécessairement
subjectifs.
Dans cet esprit, les auteurs rappellent le
contexte historique, social et politique dans lequel ont éclos
les activités surréalistes. Ils précisent
l'histoire des groupes ; leur spécificité,
leur rayonnement, les liens qui les unissent aux amis parfois
ennemis de Bruxelles, Paris, ou ailleurs. Ils évoquent
des créateurs exilés, paradoxalement nés
wallons. Et surtout ils proposent, pour la première fois,
une carte de la situation après 1950 alors que la société
a récupéré, neutralisé des images
désormais banalisées pour les utiliser à
son profit.
Le propos s'est volontairement attaché
à diverses formes d'expression : écriture,
peinture, dessin, photographie, cinéma, musique. Il aborde
le problème délicat du rôle de la femme dans
la création surréaliste, évoque quelques
personnalités de créatrices ou compagnes de route.
Travail de découverte. Cheminement à
travers l'univers apatride du Surréalisme avec pour postulat
la recherche des Wallons qui se sont approchés du mouvement,
l'ont alimenté, s'y sont nourris, l'ont prolongé,
parfois renié. L'ouvrage rassemble de nombreux documents
peu connus, tant sur le plan biographique que pictural ou poétique.
Le défi relevé dans Surréalistes
wallons qui ne se prétend nullement exhaustif
tient de l'utopie. Le résultat séduira par la révélation
de l'étonnante vitalité, l'extraordinaire diversité,
la surprenante pérennité, que continuent à
générer les Manifestes de Breton.
45 euros (code de commande
: 27487).
[CANON
(Luc)]. PALMIER (Jean-Michel) Canon. Fabulous drawings.
Sherman Oaks - Marina del Rey, Laney, 1982. Grand in-8° broché
sous couverture à rabats, 240 p., très nombreuses
illustrations en noir et en couleurs, rare.
En quatrième
de couverture :
Canon
is a solitary artist who finds his brothers only among the greatest.
His designs come close to the unconscious elements
in surrealism dreams, nightmares, anguish, sexuality
that saturate every line.
From Paul Klee, he inherited formal purity,
geometric forms, the unfurling of a single line which discloses
infinity. He renews with the atmosphere of revolt, pessimism
and apocalypse of Expressionnism. You have to dream before his
images of war, his crucified like petrified trees, his girls
devoured by the roots, to measure the fantastic emotional potential
inscribed in his heart, that every one of his drawings bears.
Lastly from Picasso and Cubism, he inherited
the passion for distortion, the hesitation between spatio-temporal
dimensions.
However the formal analogies that one can reveal
between his work and the « avant-gardes »
of the 20's don't go any further, because Canon's universe is
essentially his own, his phantasms, his imaginary, his passion
for life and his despair.
I don't know any contemporary artist whose
work attains such diversity, whose every sketch upsets, summons
with as such violence. The only one with whom one can compare
him is the Austrian Expressionnist Egon Schiele, who died just
after the war of 1914, and who, without having influenced him,
developed a sensibility just as tormented.
There is no doubt that the discovery of Canon's
work constitutes one of the artistic events of today.
30 euros (code de commande
: 29265).
COLINET
(Paul) uvres. [Tome
IV.] Textes divers. Peinture. Bruxelles, Lebeer Hossmann,
1989. In-8° broché, 245 p., exemplaire en très
bel état.
En quatrième
de couverture :
Ces petits textes ne sont ni des poèmes
ni des groupes de mots assemblés par quelque industrie
de la volonté, du hasard. Et si l'on consent à
les parcourir, il vaut mieux qu'on les prenne pour ce qu'ils
sont : des bâtons trouvés dans des roues.
Ainsi l'on pourra, de bâton en bâton,
découvrir les roues elles-mêmes.
Elles brillent encore au profond des nuits.
25 euros (code de commande
: 31458).
[COLINET
(Paul) et KINDS (Edmond)]. MONTAGNET ET DESGOSSES (Docteurs)
Dictionnaire de médecine amusante précédé d'un portrait-souvenir
de Paul Colinet par Edmond Kinds. Couverture de
Robert Willems. Bruxelles, De Rache, 1971. Grand in-8°
broché, 60 p., exemplaire numéroté
sur bouffant Da Costa (n° 070), en bel état.
Extrait du portrait-souvenir
par Edmond Kinds :
À
propos de ce Dictionnaire, je comptais m'en tenir à
quelques souvenirs sur notre épisodique collaboration,
quelques notes sur la propension ludique de l'esprit de Colinet.
Mais je m'aperçois que parler de son drolatisme retenons
plutôt ce mot qui était le sien c'était
l'évoquer lui-même dans toute sa grâce d'enfance
originelle, sa fraîche et ingénieuse bonté
de concevoir la vie, sa prédestination à une inéluctable
gaieté faveurs du sort subsistant intactes
dans son uvre, d'une authenticité si dénonciatrice.
Un simple divertissement, certes, ce Dictionnaire, mais
où se retrouvent pour moi, en tout cas
quelques-uns de ses traits, de ses mots entre guillemets, de
ses circonlocutions longuement conspirées. Nous voulions
faire quelque chose d'une impénitente pédanterie.
Et peut-être ceux qui furent ses intimes, et, comme on
disait dans les préfaces d'autrefois, ses « amis
lecteurs » ils ne sont pas légion
mais lui sont fidèles reconnaîtront-ils
quelque chose de son monde privilégié, en ce précis
de thérapeutique où aucune maladie n'est mortelle
ni même douloureuse. Une des dernières lettres qu'il
m'adressa portant la date du 28 juin 1957, quelques
semaines après la mort de son ami Havrenne ,
d'une écriture grande mais aux tracés légèrement
ondulés, alors qu'il était entré en clinique,
à peu près paralysé des jambes, semble poursuivre
ce jeu précieux, de maladies à traiter par le sourire :
« Je vous écris sur le dos, sous un perroquet
dont, en le désignant ainsi, on a exagérément
remplumé la pilule, car, en fait, il ne s'agit que d'un
perchoir. Soit.
...Si vous aviez le temps de passer une seconde
ici, à titre documentaire, avant jeudi prochain, j'aurais
l'occasion de vous expliquer, de vive voix, pourquoi je suis,
temporairement et pour des motifs plausibles, un allongé
(par impossibilité de tenir debout). »
Il garda son espoir jusqu'à la fin.
« Ma guérison est fatale », me dit-il ;
une rémission, inexplicable, s'était produite dans
son état, mais elle fut brève. Peut-être,
comme le petit maître d'école, encore, allait-il
connaître une dernière vision d'enfance, à
ce moment qu'il avait évoqué, en des termes dignes
de Maria Wutz, par la voix de son Amédée-Providentiel
Lerebond, ultime coïncidence malgré la
parodie inconnue : « Quand je dirai adieu au
divin séjour de mes amours terrestres ; ... quand
mes yeux, aveuglés à la longue par les spectacles
inoubliables que j'ai accumulés sur mes pas, auront besoin,
pour distinguer quelque chose, du secours d'appareils coûteux... »
Cher Dr. Montagnet « Cher
Paul Colinet », comme Eluard libellait votre adresse
sur ses enveloppes je vous ai un peu retrouvé
vous-même en achevant seul notre « Dictionnaire
de Médecine amusante », attentif à ne
pas trahir vos desseins, me demandant si vous auriez acquiescé
à tel ou tel jeu de mots.
De votre nom, Colinet, petite colline, vous
aviez fait Dr. Montagnet. De mon nom, où se trouve la
racine des langues germaniques signifiant enfant, vous aviez
fait Desgosses. Je signe donc ce souvenir
Dr. Desgosses
alias Edmond
Kinds.
18 euros (code de commande
: 25885).
CORNET
(Luc) La Légende de l'Ignoble. Verviers, Temps Mêlés, 1972. In-12
agrafé, 18 p., (collection « Temps Mêlés »,
n° 115).
Table :
- Vie
et mort de l'Ignoble.
- Enterrement de l'Ignoble à La
Nouvelle Orléans.
- Enterrement de l'Ignoble à Santa
Maraviglia.
- Apothéose de l'Ignoble.
10 euros (code de commande
: 23979).
[DALI
(Salvador)]. Dali. Introduction
de Michel Tapié. [Paris], Éditions du Chêne,
1957. In-4° broché sous couverture rempliée,
[50] p., nombreuses illustrations dont 16 planches en couleurs
contrecollées, bel exemplaire, peu courant.
Extrait :
Les antinomies daliniennes n'ont pas fini de
nous mener aux limites extrêmes de l'actuelle confusion
: mais jamais confusion n'avait été comme maintenant
témoignage d'une immense et vivace richesse. L'absence
de cette sécurité que constitue le fil traditionnel
(d'une quelconque tradition) donne pleine chance aux individus
dignes de ce nom, et, parmi le nombre rassurant de ceux qui vivent
le devenir de l'actuelle aventure, Salvador Dali réalise
ce paradoxe étonnant d'être l'artiste le plus prestigieusement
connu et celui que l'on discute avec le plus d'âpreté
comme si son nom était chargé de très dangereux
effluves nécessitant un sérieux contrôle
d'autodéfense. Et en fait, inconsciemment ou en toute
lucidité, tout dans l'uvre ou le comportement de
Dali, dans ses moyens comme dans le rayonnement de son message,
est ambiguïté, paradoxe, contre-courant, sous les
apparences de techniques traditionnellement conformistes, et
à travers une vie et une uvre dans lesquelles l'extrême
complexité baroque étaye la plus lucide et la plus
rigoureusement implacable continuité.
Dans ses fantômes surréalistes
de 1928 aux Assomptions corpusculaires spectrales de 1956, Dali
pose avec un maximum de non-conformisme face aux avant-gardes
du moment la question du contenu de l'uvre d'art
avec l'appareil lucide d'exploration qu'est sa méthode
paranoïaque-critique, alors que tous les articles
de maintenant tournent le dos à cette face essentielle
de l'uvre d'art pour explorer les possibilités structurales
de techniques automatiques où la magie graphique de gestes,
où la vitesse force la puissance créative,
auquel cas il pourrait se déceler la présence d'un
contenu latent lui-même à une nouvelle puissance ;
à ce degré qui est celui de l'actuel comportement
conforme, il est évident que le nom de Dali est sujet
de scandale pour certains, et déclenche chez d'autres
des réactions de mauvaise conscience. Ce qui n'est déjà
pas si mal à une époque où l'accoutumance
à une surenchère dans la vitesse de communication
émousse, presque aussitôt créés, tous
nouveaux pouvoirs d'efficacité.
25 euros (code de commande
: 28117).
DESNOS
(Robert) Chantefables et Chantefleurs à chanter sur n'importe quel air. Illustrations de Ludmila Jirincova.
Introduction par Pierre-André Touttain. Quatrième
édition. Paris, Gründ, 1977. Petit in-4° sous
cartonnage illustré d'éditeur, 62 p., illustrations
en couleurs.
Extrait de l'introduction
:
Un
autre aspect du talent poétique de Robert Desnos se doit
d'être rappelé ici : les délicieux et
inimitables poèmes qu'il composa pour les enfants. Pour
le fils et la fille de Lise Deharme, il écrivit :
la Ménagerie de Tristan et le Parterre d'Hyacinthe,
puis quelques autres pour Daniel Milhaud (le fils du grand compositeur) ;
il illustra lui-même ses poèmes. En 1944, l'année
de son arrestation, il porta à l'éditeur Michel
Gründ un manuscrit de trente Chantefables à chanter
sur n'importe quel air : ces textes furent acceptés
avec enthousiasme par l'éditeur, mais hélas !
le poète ne vit jamais ses textes imprimés. En
1952, le même éditeur publia les Chantefleurs
précédées des Chantefables :
soixante poèmes au total, présentés dans
une édition illustrée à tirage limité.
Enfin, en 1955, parut l'édition définitive
des Chantefables et Chantefleurs, augmentée de
vingt « chantefleurs » retrouvées.
Le succès de ces poésies ne s'est jamais démenti :
tous les enfants de France ont appris à l'école,
puis pour leur plaisir, ces textes dans lesquels ils « entrent »
immédiatement et qui appartiennent désormais à
leur univers merveilleux et inviolable. Mais les adultes ont
réservé le même accueil enthousiaste et émerveillé
à ces poèmes, et plusieurs compositeurs les ont
mis en musique.
Cette nouvelle édition, illustrée
de fraîches et poétiques compositions de Ludmila
Jirincova, nous prouve, une fois encore, que ces poésies
séduisent toujours les artistes sensibles et imaginatifs :
plus que des illustrations, ce sont des variations graphiques
et poétiques que cette illustratrice nous propose ici.
8 euros (code de commande
: 28131).
DULIÈRE
(W.L.) Notes d'archéologie future et autres
surréalismes (Loyales
cogitations d'un simple).
Bruxelles, Éditions de
la Librairie Encyclopédique, 1968. Fort in-8° broché,
II, 483 p., on joint le bulletin de souscription.
Texte du bulletin de
souscription :
Un
médecin biochimiste, jadis Fellow de la Fondation Rockefeller,
qui a publié durant des années des études
sur le sang humain, et qui, un peu paradoxalement, a beaucoup
publié dans le domaine de l'exégèse biblique,
s'est parfois délassé, au cours de quatre décades,
à écrire des contes philosophiques traitant du
passé comme du futur entrevu. Il en a réuni une
sélection, où se multiplient et se différencient
les réactions d'un méditatif sur des problèmes
humains de toute nature, avec le luxe de franchise que peut se
permettre une pensée idéaliste qui se veut libre.
Depuis le passé reculé jusqu'à l'ère
géologique qui succédera à la nôtre.
L'idée directrice qui préside
à la rédaction de ces contes est de traiter sur
un ton qui se veut distrayant de très graves problèmes
éternels, par exemple :
- la critique de la valeur de nos perceptions
sensorielles,
- le touffu brassage de chromosomes hérités
d'innombrables ancêtres qui font de chacun de nous l'individu
éphémère, mais toujours moins foncièrement
différent qu'il le croit des frères de sa race,
ses contemporains (Fraternités et Incestes).
L'auteur, qui imagine les intérêts
des archéologues des temps futurs, y prépare par
des transitions qui reprennent des thèmes de notre archéologie
actuelle, mais revus dans la perspective de préjugés
futurs. (Il y a un conte d'archéologie égyptienne,
une visite à l'Athènes de Périclès,
de nouvelles opinions sur Dante et sur les plis mentaux de l'âge
de Descartes...)
Quand on s'avance dans le Futur, la Société
est trouvée profondément remaniée dans « La
Machine ». Des bêtes jadis aussi utiles et familières
que le Cheval ne survivent que dans les récits pour enfants.
Le prestige de l'or a été tué, à
la suite d'un accident chimique qui a rendu sa transmutation
trop facile. Le Canal de Suez n'a plus de raison d'être
à l'époque des puissants aéronefs. L'humanité
a malheureusement aussi contracté une maladie plus grave
que le cancer, le revers de la médaille dans de si brillantes
évolutions. Cette douloureuse donnée fait la matière
de la « Régression ».
La seconde partie de l'ouvrage contient des
anticipations plus imprévues, et qu'on ne pourrait qualifier
de timides. Un quatrième canal semi-circulaire, parfois
découvert dans certaines oreilles, nous a ouvert la porte
d'un monde insoupçonné. La circulation interplanétaire
rapide est assurée par les trajets rapides à travers
les tunnels percés dans notre globe (Le Métro
des Antipodes).
Une anticipation d'un État particulièrement
évolué dans le style totalitaire, nous fait revivre
ses perfections et quelques angoisses. (Les Radars contrôleurs
de l'État-Dieu.)
Après quoi suit tout un jeu d'imaginations
qui ramène le problème de la critique fondamentale
de nos perceptions sensorielles. Des suppositions très
variées, des questions nouvelles qu'on pourrait se poser
sur ce que représente vraiment pour nous la notion de
Temps (neuf contes différents).
L'auteur va si loin dans le futur qu'il va
jusqu'à vivre des jours allongés mais moins nombreux
dans l'année, avec nos descendants de l'ère qu'il
n'hésite pas à appeler quinquennaire, n'admettant
nullement que tout est clôturé dans du figé
avec l'âge dit quaternaire par nos présents géologues.
Il entrevoit notre ciel encombré de
trop de satellites artificiels, sans cesse lancés et dont
on devrait en partie déblayer le firmament, et il compare
cette situation aux anneaux de Saturne.
Bien plus près de nous, il entrevoit
dans les puits de gaz naturel de la Drenthe une future catastrophe
sensationnelle insoupçonnée, mais que la logique
suggère.
Et pourquoi, si nous greffons déjà
des curs, n'allons-nous pas aussi greffer un jour des cerveaux,
ou des têtes entières, ce qui serait tout d'abord
moins ardu. Il est montré que les conséquences
en seraient incalculables et bouleversantes.
L'auteur espère que, dans ce monde de
l'avenir, nos descendants, brassant toujours nos chromosomes
hérités, voudront bien nous traiter avec autant
de bienveillante condescendance que celle que nous témoignons
à nos vénérés grands-parents de Cro-Magnon,
ceux-là avec qui naquit la pensée humaine véritable,
mais que seraient, eux aussi, tellement dépaysés
dans nos organisations actuelles.
25 euros (code de commande
: 24293).
[ELIAS (Etienne)]. Elias. Antwerpen, Lens Fine Art, 1974. In-12 carré
broché, [48] p., illustrations en noir et en couleurs,
on joint le carton d'invitation au vernissage et le prospectus
de vente d'une sérigraphie.
@ Catalogue de l'exposition, texte
de Jasia Reichardt.
12 euros (code de commande
: 11824).
FOURNERIE (Claude-Henri) Timbres
patagons. [Rilly-la-Montagne],
[Cymbalum Pataphysicum], [1996]. Carnet agrafé (65 x 200
mm.) contenant 9 timbres du royaume d'Araucanie-Patagonie en
trois feuilles.

Couverture
et premier feuillet de trois timbres à l'effigie d'Orélie-Antoine
Ier.
20 euros (code de commande
: 19663*).
FRANÇOIS (Georges)
Des première[s] vapeurs Voodoo au zéro pour
Glauzen. S.l., Temps Mêlés,
s.d. In-8° agrafé, [56] p., bel exemplaire.
10 euros (code de commande
: 14772).
[FREDDIE
(Wilhelm)]. JAGUER (Edouard)
Wilhelm Freddie. Introduction de Marcel
Fleiss. Biographie et bibliographie de Birger Raben-Skov.
Filmographie de Robert Benayoun. Paris, Filipacchi, 1990.
In-4° sous cartonnage et jaquette d'éditeur, 93 p.,
nombreuses illustrations en noir et en couleurs.
En quatrième
de couverture :
Karl-Otto
Götz a écrit un jour : « Celui qui
regarde attentivement un tableau de Freddie sent derrière
lui l'il de la Loi. » En effet, Freddie, entre
tous les peintres du mouvement surréaliste dont
il a été le pionnier en Scandinavie
est certainement celui qui a eu le plus à souffrir de
la répression policière en raison du caractère
subversif de son uvre, sous le prétexte à
chaque fois invoqué de « pornographie ».
Certes, ceci se passait dans les années 30, et un tel
prétexte ne pourrait plus être allégué
aujourd'hui...
À propos de l'auteur :
Édouard Jaguer est né en 1924
à Paris. En 1937, découvre simultanément
le surréalisme et la peinture non figurative. 1939, premiers
dessins, premiers poèmes. Rejoint en 1943 le groupe de
« La Main à plume », participe ensuite
à diverses activités collectives pendant les années
1945-50, où il est un des premiers à encourager
les peintres de l'abstraction lyrique. Rédacteur français
de Cobra (1948-51), co-fondateur de Rixes, puis
fondateur de la revue et du mouvement Phases (1952), il
participe aussi aux activités surréalistes aux
côtés d'André Breton à partir de 1959
et contribue à l'organisation de plusieurs expositions
de ce mouvement. Il collabore en même temps aux plus importantes
revues d'art en France et à l'étranger et publie
plusieurs recueils de poèmes et des essais sur l'art actuel,
notamment Poétique de la Sculpture, (1960), Les
Mystères de la Chambre noire (le surréalisme
et la photographie, 1982), Das Surrealistiche Gedicht
(le poème surréaliste, anthologie internationale
en langue allemande, 1985) et des monographies consacrées
à Enrico Baj, Wilhelm Freddie, Gallizioli, Alberto Gironella,
Asger Jorn, Margonari, Perahim, Pozzati, Remedios Varo (Éd.
Filipacchi, La Septième Face du dé) et Revilla.
Entre 1952 et 1989, il a en outre présenté près
d'une centaine d'expositions Phases et participé
à la publication de nombreuses revues un peu partout dans
le monde.
15 euros (code de commande
: 30210).
HELLENS (Franz) Échappements. Illustré
par Pierre Alechinsky. Bruxelles, À la Pierre d'Alun,
1999. In-8° en feuillets, 74 p., (collection « La
Pierre d'Alun », n° 34), un des quelques exemplaires
marqués « S.P. ».
@ Ouvrage
publié à l'occasion de l'exposition Il n'y de
mots sans images à la Bibliotheca Wittockiana, à
Bruxelles.
50 euros (code de commande
: 11823).
[JARRY].
ARRIVÉ (Michel) Lire Jarry. Bruxelles, Complexes, 1976. In-8° broché,
172 p., illustrations, (collection « Dialectiques »).
En quatrième
de couverture :
« Lire Jarry, et, surtout, écrire
sa lecture de Jarry : la tâche est spécialement
difficile. Le texte oscille en effet entre la lisibilité
apparemment immédiate quoi de plus transparent,
en première lecture, que le texte d'Ubu roi ?
et l'illisibilité absolue : les énigmatiques
emplois de la lettre x dans les Minutes de sable mémorial,
les mots des « Assassins » dans Les
Jours et les Nuits, ne peuvent en aucune façon être
l'objet du lire traditionnel.
Lire Jarry : nul, sans doute, n'était
mieux qualifié que Michel Arrivé pour entreprendre
cette tâche. Simultanément éditeur de Jarry
et théoricien de la sémiotique textuelle, il donne
dans cet ouvrage l'un des premiers exemples d'application des
méthodes sémiotiques à la description d'un
texte « littéraire » et
pictural : la métaphore du texte s'impose pour les
peintures, gravures et dessins de Jarry, dont plusieurs sont
ici reproduits et analysés.
Mais les concepts de la sémiotique sont mis
à la question : le problème central que pose
le texte de Jarry est celui des relations entre le signe (objet
du discours sémiotique) et la lettre (objet du discours
analytique). C'est cette dialectique du signe et de la lettre
qui est engagée dans Lire Jarry. »
15 euros (code de commande
: 13971).
KOENIG
(Théodore) Les Pains d'Asopies. 1947-1950. Avant-dire
de Marcel Havrenne. Paris, La Nef de Paris, 1955. In-8°
broché, 90 p., (collection de « La Tarasque »),
petits cachets humides de bibliothèque au coin inférieur
droit de la p. 77, exemplaire en très bon état.
Avant-dire :
Il
y a des mots-rossignols à prononcer la nuit et des mots-alouettes
qui sont aussi des miroirs et des pièges ; mots-clefs
si l'on veut, mais comme les autres mots, il faut le dire, et
pas plus qu'eux. La sagesse particulière de Théodore
Koenig est de les prendre tous comme ils sont et de les accueillir
comme ils viennent ; sagesse encore que de remettre à
chacun d'eux sa chance de briller, d'éclairer les contours
de ce qui n'est pas dit, puis de les laisser en repos.
De là, dans les poèmes qui suivent, ces grandes
marges obscures qui marquent, dirait-on, la vacance du langage
et le sommeil du poète. Mais tout cela n'est qu'apparence,
mais celui qui écrit nous échappe dans le même
moment que nous pensions le saisir ; il reprend son souffle,
disons-nous, et à l'instant même où il nous
tend une perche fleurie, nous passons outre sans rien voir. Spécialistes
du fond et de la forme, votre absurdité est grande et
d'ailleurs la plus raisonnable qui soit, mais il faut bien conclure
et on ne peut le faire ici qu'aux dépens de votre vocabulaire :
un poème sans forme, c'est le couteau de Lichtenberg ;
un poème sans fond, c'est un abîme, un appel d'images
comme on dit un appel d'air. Écoutons maintenant le lecteur
sérieux, celui qui ne veut pas être dupe :
« Ces abîmes dont vous semblez faire grand cas,
je veux bien qu'ils existent et même je ne demande pas
autre chose, mais quelle preuve en aurai-je ? »
À cette question (la seule qui importe, à vrai
dire), une seule réponse : « Si ces profondeurs
n'étaient pas en vous-même, vous ne les trouveriez
nulle part ailleurs ; du reste, l'objet de toute poésie... »
Nous voici au point d'élargir le débat ou de l'interrompre :
au seuil d'un volume de poèmes, il convient évidemment
de l'interrompre.
Bibliographie ;
- Jago-Antoine (Véronique), Pains
d'Asopie (Les). Recueil de poèmes de Théodore Koenig
(1922) publié en 1955, dans Lettres françaises
de Belgique. Dictionnaire des uvres. La poésie,
p. 368.
18 euros (code de commande
: 29606).
KOENIG
(Théodore) Gérance d'avril. Précédé d'une logoanalyse
par Alain Borer. [Bruxelles], Phantomas, 1980. In-8°
broché, 158 p., exemplaire du tirage courant de l'édition
originale.
En quatrième
de couverture :
Chez
Théodore Koenig un des Sept Types en Or de
la Revue Phantomas les exercices foisonnent dans
l'écriture autant que les transferts dans la liberté
surveillée d'une poésie se nourrissant d'elle-même
au cur de la haute indépendance de l'esprit.
Ce recueil contient :
- Le melon du Caravage.
- Dix manières dans l'art de considérer
la vache.
- Suite d'avril.
- Poèmes restreints.
- Zestes d'ironie.
- Onomatoplays.
15 euros (code de commande
: 20626).
 LACOMBLEZ
(Jacques) En marge de Poisson soluble. Jacques Lacomblez. Avec 7 dessins de l'artiste & 6 postulats
de Edouard Jaguer. Bruxelles,
Quadri, 2001. In-8° broché, 24 p., illustrations,
un des 99 exemplaires numérotés sur papier Rives
Tradition et signés par les auteurs (n° 18),
exemplaire dédicacé par les auteurs en parfait
état.
Ouvrage
publié à l'occasion de l'exposition de Jacques
Lacomblez « Un nouveau temps du verbe être -
images pour André Breton » à la galerie
Quadri, à Bruxelles, au mois de septembre 2001.
30 euros (code de commande
: 23218).
[SURRÉALISME].
Le Tour. Mons, Le Tour,
1951. In-8° broché sous couverture à rabats,
62 p., illustrations, tirage limité à 600 exemplaires,
couverture insolée et quatrième tachée avec
un petit manque, rare.
Contient :
- Des Préfaces, par Maurice
A. Arnould.
- Oiseau, Mer, Hiver
1, Hiver 2, par Joseph Boland.
- La Main, par Jacqueline Brison.
- Quand le Roi Salomon..., Le
Silence espagnol, Épitaphe pour une jeune fille
de quinze ans, par Ernest Carlier.
- Le Triomphe de Jonas, par Roland
Crahay.
- Illustrations pour Des Préfaces,
Quand le Roi Salomon..., Le Triomphe de Jonas,
Le Silence espagnol et la couverture, par Georges Destrebecq.
- Tu ne saiis pas..., par Colette
Énard-Perez.
- Mutin rempli de gel..., Le
temps, le son d'une voix blanche..., par Frédéric
Kiesel.
- Photos, par Marcel G. Lefrancq.
- Illustrations pour Les Gauleurs doiseaux,
La Mer, La Main, Épitaphe pour une jeune
fille de quinze ans, par Fernande Massart.
- La main et le ciel, Un Dieu
si nu..., Les Gauleurs doiseaux..., Le Cur
qui sonne..., La Nuit se fissure..., Je ne parle
pas..., Loiseau de nuit..., Présences,
par Franz Moreau.
- La Femme du tailleur, par Armand
Simon.
- Illustrations pour Un Dieu si nu...,
Le Cur qui sonne..., Loiseau de nuit...,
Matin rempli de gel..., par Louis Waëm.
- Deux textes parallèles de Fernand
Demoustier et Robert Desnos.
25 euros (code de commande
: 29854).
LAUTRÉAMONT 
LECOMTE (Marcel) Le Regard des choses.
Choix de chroniques artistiques
et de préfaces d'expositions établi et annoté
par Philippe Dewolf. Bruxelles, Labor, 1992. In-4°
sous reliure et jaquette d'éditeur, 226 p., nombreuses
illustrations en noir et en couleurs, (collection « Archives
du Futur »), bel exemplaire.
Sur la jaquette :
Voici
enfin lessentiel des chroniques, préfaces et essais
que Marcel Lecomte a écrits sur les arts plastiques.
Il ne sagit pas tant dune théorie
ou dune histoire de lart que dune méditation
de lécrivain sur la création artistique.
Des arts dits « primitifs » au Pop Art,
de Goya à Magritte, Lecomte sintéresse avant
tout à ce qui, dans une oeuvre, concerne notre modernité.
Aussi, par delà la diversité des artistes et des
thèmes abordés, le lecteur découvrira-t-il
dans ces textes une cohérence et une force de pensée
tout à fait remarquables. Il admirera de même combien
Lecomte, explorant, ici, le portrait ou le miroir, là,
lobjet, là encore, le « point blanc »,
se porte beaucoup plus, dinstinct, vers des créateurs
qui le touchent (cest très frappant, par exemple,
dans le cas de Klee ou de Wols), que vers ceux qui lui paraissent
procéder dun savoir-faire.
Le Regard des choses ? Cest
quil faut accorder aussi, nous dit lécrivain,
la même faculté de regard aux uvres que celle
que nous croyons, seuls, pouvoir exercer sur elles...
Liconographie rassemble de nombreuses
illustrations, rares ou inédites, qui, toutes, correspondent
de très près au texte. Quant à lappareil
critique, il révèle autant les multiples sources
dinspiration de Lecomte que son souci dextrême
attention.
Table des matières :
- Avant-propos.
- Pour tout simplifier.
I. Sur le Passé de l'Art.
- Note.
- Pérennité
du portrait.
- Sens de la sculpture.
- L'animal dans l'art.
- La plante et la fleur
dans l'art.
- La sculpture en plein
air.
- Sens des polymorphismes
primitifs et modernes.
- L'univers de l'outil.
- Les voix du silence.
- Secret et audace du
Greco.
- Métaphysique
de Francisco Goya.
- Le problème
du point blanc.
- Esthétique
et signification de la ligne.
- Le décor surréaliste
au cur de la vie.
- Le sourire des tableaux
de Léonard de Vinci.
- Magie du miroir.
- Signification d'Albert
Dürer.
II. Le Regard des choses.
- Redécouverte
du maniérisme.
- Bosch et Bruegel.
- Breughel et le fantastique
de son temps.
- Le regard des choses.
- Arts d'Afrique noire.
- Sur les fresques du
Tassili.
III. Attitudes critiques.
- L'évolution
de la critique picturale.
- Du « Musée
imaginaire » au « Musée inimaginable ».
- Sur « Art
et Technique » de Francastel.
- André Breton.
« L'Art magique ».
- Jean Paulhan. « L'Art
informel (éloge) » et « Fautrier
l'enragé ».
IV. Ateliers parisiens.
- Victor Brauner, Jacques
Hérold et Toyen.
- À Paris, galerie
Drouin, gouaches de Henri Michaux.
- Atlan et Picabia.
- Salon de l'art brut
- Baskine, Robert Véreux et Lamy.
- Alberto Giacometti.
- Jean Dubuffet.
- Suros.
- Germaine Richier.
- Souvenirs sur Wols.
V. Formes et espaces.
- Raoul Ubac.
- Dans une chambre bruxelloise,
Armand Permantier poursuit une expérience proche de celle
de Van Gogh.
- Bruno Capacci.
- Aubin Pasque, peintre
cosmique.
- Formes et espaces
chez Wout Hoeboer.
- D'un nouvel espace
- Henri Kerels.
- Jean Raine.
VI. Univers de Magritte et Mesens.
- René Magritte
et le problème de l'image poétique.
- La lumière
poétique.
- Quelques tableaux
de René Magritte et les textes qu'ils ont suscités.
- L'univers des lettres
et des mots dans la peinture de René Magritte.
- Sur une lévitation
d'objets familiers chez René Magritte.
- L'univers des collages
de E.L.T. Mesens.
VII. Destins créateurs.
- Le « Journal »
de Paul Klee.
- Destin créateur
de Braque.
- Reprise d'un problème.
- L'expérience
de René Guiette.
- Les Biennales du Middelheim.
- Une subversion attendrie
: le Pop Art.
- Notes et variantes.
- Bibliographie.
- Index des noms cités.
20 euros (code de commande
: 31354*).
[MAGRITTE
(René)]. Rétrospective Magritte (1898-1967)
dans les collections privées. Bruxelles,
Isy Brachot, 1988. In-4° sous reliure et jaquette d'éditeur,
238 p., très nombreuses illustrations en noir et
en couleurs.
Ouvrage
publié à l'occasion de l'exposition éponyme
organisée à la Galerie Isy Brachot, à Bruxelles,
du 20 janvier au 27 mars 1988.
Table des matières :
- Avant-propos, par Isy Brachot
III.
- Préface, par Harry Torczyner.
- René Magritte, par Louis
Scutenaire.
- Magritte par lui-même.
- Les samedis de Magritte ou la linguistique
poétique, par Evelyne Kornélis.
- Voir les tableaux de René
Magritte, par Anne Deknop.
- Autour de Magritte :
- Jean Arp.
- André Breton.
- Paul Colinet.
- Paul Delvaux.
- Paul Eluard - Max
Ernst.
- Camille Goemans -
Robert Goffin.
- Irène Hamoir.
- Marcel Lecomte.
- Man Ray - Marcel Mariën
- E.L.T. Mesens (Ch. Bussy).
- Paul Nougé.
- Gilbert Perier - Jacques
Prevert.
- Louis Scutenaire -
Philippe Soupault.
- Raoul Ubac.
- P.G. Van Hecke.
- Patrick Waldberg -
Jacques Wergifosse.
- À René Magritte. Le
poème cest, par E.L.T. Mesens.
- Huiles.
- Gouaches et collages.
- Objets et sculptures.
- Dessins.
- Synopsis des huiles exposées.
25 euros (code de commande
: 31497).
[MAGRITTE
(René)]. Magritte en compagnie. Du bon usage de l'irrévérence. [Bruxelles], Labor - Ministère de la
Communauté Française de Belgique, 1997. In-4°
broché, 175 p., nombreuses illustrations en noir
et en couleurs.
Il s'agit
du catalogue de l'exposition éponyme présentée
au Centre culturel de la Communauté française Le
Botanique, à Bruxelles, du 23 mai au 3 août 1997.
En quatrième de couverture :
L'exposition « Magritte en Compagnie »
met en évidence un choix d'uvres issues des collections
de la Communauté française de Belgique, depuis
Magritte jusqu'aux artistes contemporains. Plus qu'une rétrospective
de certains aspects de l'art de notre siècle, elle se
présente comme une vision prospective, une traversée
des collections de la Communauté française permettant
de développer un thème constamment renouvelé
chez les artistes : celui de l'irrévérence.
Il est en effet avant tout question dans cette
exposition d'affinités, de connivences, de rencontres
artistiques qui, à l'instar de Magritte et ensuite de
Broodthaers, et parallèlement à eux, permettent
de « rendre visible la pensée ».
Prenant pour principal point de départ les uvres
de Magritte, cet ouvrage présente un voyage au travers
de ce siècle proposant au public des rencontres ou des
mises en relation autant que des étapes artistiques par
le jeu des différences et des rapprochements entre les
artistes et leurs uvres. En quoi René Magritte,
mais aussi Marcel Broodthaers, E.L.T. Mesens, Marcel Marien et
bien d'autres, par-delà ce qui les distingue ou les rassemble,
restent-ils nos contemporains ? Pourquoi Pascal Bernier,
Jacques Charlier, Patrick Corillon, Jacques Lizène, Johan
Muyle, Jacques-Louis Nyst, Juan d'Oultremont, Vincent Strebell,
Angel Vergara ou et d'autres encore qui sont exposés,
font-ils preuve aujourd'hui dans leur originalité respective
de langage et d'attitude, d'une exigence artistique et intellectuelle
identique à l'esprit qui inspirait leurs prédécesseurs ?
Les mots et les images se croisent pour donner libre cours au
rire de la pensée de nombreux artistes, à la pertinence
de leur irrévérence, à leur curiosité
littéraire, mais aussi aux références irréductibles,
aux irrégularités d'inspiration, aux mystères
du langage.
Les uvres des tableaux, des
photographies, des documents, des installations...
y posent des questions ou apportent des réponses ou des
propositions dont la confrontation et la mise en perspective
tenteront d'éclairer l'humour et la vitalité revigorante
d'une irrévérence comprise comme un bon usage de
l'intelligence, sans cesse réactualisée par les
artistes afin de continuer à produire du sens.
20 euros (code de commande
: 26962).
[MAGRITTE].
MARCADÉ (Bernard) René Magritte. Attempting
the Impossible (Tentative de l'Impossible). Translated from
the French by Simon Pleasance.
Bruxelles, Labor - Galerie Isy Brachot, 1992. In-4° sous
reliure et jaquette d'éditeur, 71 p., nombreuses
illustrations en noir et en couleurs, (collection « uvres
Ouvertes »), bel exemplaire.
Sur la jaquette de
l'édition en français :
Le tableau « Tentative de l'Impossible »
a été peint par René Magritte (1898-1967)
en 1928 lors de son séjour en France au Perreux-sur-Marne.
Cette période de sa création fut particulièrement
fructueuse et déterminante pour le jeune artiste. Il y
affirma l'identité et l'originalité de son appartenance
au surréalisme. « Tentative
de l'Impossible » est l'un des chefs d'uvre
de René Magritte et une uvre charnière dans
l'histoire de l'art au XXème siècle.
Bernard Marcadé s'est attaché
dans ce livre, en une suite de huit chapitres, à décrypter
la signification de l'uvre, à « en vider
un à un les éléments constitutifs »,
et à montrer les relations de cette « impossible
transaction » avec d'autres tableaux de cette période
de Magritte, mais aussi avec son travail photographique encore
trop méconnu.
La mise en détails du tableau par le
texte et l'image interroge le sens et la signification de la
représentation chez Magritte en préservant « l'innommable
mystère » que recèle ce chef d'uvre.
20 euros (code de commande
: 31249).
MATHEWS
(Harry) Le Savoir des Rois. Poèmes à perverbes. [Paris], Bibliothèque Oulipienne, [1978].
In-8° agrafé, 26 p., (collection « Bibliothèque
Oulipienne », n° 5), tirage limité
à 150 exemplaires numérotés (n° 95),
rare.
Ce recueil contient
:
- Du
mouvement des roses.
- L'étoile des araignées.
- Trois carrés lescuriens.
- Comment Maître Blanc-Bonnet se
fit vieux.
- Les pavés du royaume.
40 euros (code de commande
: 29345).
[MORRIS
(Desmond)]. REMY (Michel) L'univers surréaliste
de Desmond Morris ou
L'origine des espèces. Préface
de José Pierre. Paris, Souffles, 1991. In-4°
sous reliure et jaquette d'éditeur, 212 p., nombreuses
illustrations en noir et en couleurs.
Sur la jaquette :
« Desmond Morris, auteur d'une trentaine
de livres sur le comportement humain et animal, est connu du
monde entier. Mais peu sont ceux qui savent que - tout en assumant
le rôle dun homme du grand public - Morris a aussi
soutenu une activité intense de peintre surréaliste,
produisant quelque 1000 tableaux sur une période de quarante-cinq
ans. Sa première exposition, qui eut lieu à Londres
en 1950, le vit aux côtés de Joan Miró.
Les uvres de Desmond Morris nous transportent
dans un paysage surréel peuplé de « biomorphes »
qui évoluent de toile en toile. Ce monde très personnel,
fait de drames ambigus, de rencontres ahurissantes, de sexualité,
dhumour, de joies et de violences, a été
soigneusement étudié par l'historien 'art français
Michel Remy.
Richement illustré, le livre qui est
le fruit de ses études couvre la totalité de luvre
de Morris et retrace la lente gestation de son merveilleux univers
surréaliste dans toute sa complexité. »
45 euros (code de commande
: 11849).
NOIRET (Joseph) L'espace
oblique. [Illustré
par] Gottfried Wiegand. Bruxelles, la Pierre d'Alun, 1986.
In-8° en feuillets sous couverture à rabats, 76 p.,
7 illustrations à pleine page en noir, (collection « La
Pierre d'Alun », n° 11), un des 525 exemplaires
numérotés (n° 275), très bon exemplaire.

Couverture et illustration
de la p. 23.
25 euros (code de commande
: 20917).
[PAPAZOFF
(Georges)]. NAKOV (Andrei B.)
Papazoff, franc-tireur du surréalisme.
Préface de Jacques Baron. Bruxelles, La Connaissance,
1973. In-8° collé, 155 p., illustrations en noir,
quelques-unes hors texte en couleurs, (collection « Témoins
et Témoignages / Monographies »).
Sommaire :
- Préface.
- Introduction.
- Les années d'initiation.
- La fascination de la matière
picturale.
- Le malentendu surréaliste.
- Le vocabulaire personnel.
- Développements thématiques.
- Le mythe lunaire.
- Pèlerinage.
- Arcadia.
- Notes.
- Témoins et témoignages.
- Documentation.
15 euros (code de commande
: 24611).
['PATAPHYSIQUE].
L'année pataphysique (mois de Gidouille). Vies des
saints du calendrier pataphysique
suivies de Leçons de morale et de Résolutions à
l'usage des Pataphysiciens par l'Intermission des Apothéoses
assistée de la Sous-Commission des Jours & des Nuits,
de la Sous-Commission des Monuments Anhistoriques et Historiques
et de la Sous-Commission de Parémiographie. Courtaumont-par-Sermiers, Cymbalum Pataphysicum,
1999. In-8° broché, 88 p., illustrations, (collection
« Monitoire », n° 51), exemplaire
en très bel état (revêtu du cachet à
l'escargot).
Sommaire :
Vies
des saints du mois de Gidouille.
- Sainte Bouzine, Esprit ;
Sainte Boudouille, Bayadère ; Sainte Giborgne, Vénérable ;
Fête de Gidouille.
- Saint Lucullus, Amateur
; Bloomsday.
- Sainte Dondon, Amazone
; Saint Sein, Tautologue.
- Saint Ugolin, Mansuet.
- Saint Dieu, Retraité.
- Saint Bébé
Toutout, Évangéliste.
- Sainte Outre, Psychiatre;
Saint Colon, Artilleur.
- Saint Boudin, Recteur.
- Sacre de Talou VII,
Empereur du Ponukélé.
- Sainte Confiture,
Dévote ; Sainte Cliché, Donatrice.
- Saints Instintestins,
Conseillers intimes.
- Saint Inventaire,
Poète.
- Sainte Femelle, Technicienne
; Visitation de Mère Ubu.
- Saint Périnée,
Zélateur.
- Saint Spéculum,
Confesseur.
- Saint Ombilic, Gymnosophiste.
- De l'âge de
l'univers.
- Saint Gris-gris, Ventre.
- Saint Bouffre, Pontife.
- Sainte Goulache, Odalisque.
- Sainte Gandouse, Hygiéniste.
- Poche du Père
Ubu.
- Nom d'Ubu.
Pompes et uvres.
- Un Luc, mais en tous
sens (Hommage au Régent Luc Étienne).
- Faits de la presse
(Jacques Antel).
- En revue.
20 euros (code de commande
: 22892).
['PATAPHYSIQUE].
Blason des armoiries pataphysiques. Album à colorier
par Gil, Rt. Sermiers, Cymbalum
Pataphysicum, 1998. In-8° broché, 72 p., illustrations,
(collections « L'Expectateur », n° 10
et « Monitoires », n° 47), exemplaire
en parfait état.
Sommaire :
- Blason
des armoiries pataphysiques.
- Le Patarmorial :
histoire d'un projet (S.C. des Promulsidaires).
- Anagrammes.
- Devises.
- Album à colorier
(Gil, Régent).
- Pompes et uvres.
- De la mondialisation
(N. N. Kamenev).
- Les autofictions de
Billy Tripp, arbrutiste (Marc Décimo).
- En revue.
10 euros (code de commande
: 27463).
['PATAPHYSIQUE].
[FERRY (Jean, attribué à)] Escrocs. S.l., Cymbalum Pataphysicum, 1979. In-12 agrafé,
14 p., (collection « Les Astéronymes »,
n° 3), exemplaire numéroté (n° CCCII),
en très bel état.
Extrait de la présentation
:
Le
texte que nous réimprimons ici est l'article Escrocs
d'une des plus singulières encyclopédies qui furent
jamais.
Le Da Costa encyclopédique parut
sans indication d'auteur, de date, ni d'imprimeur, vraisemblablement
en vulg. 1947 et à Paris, malgré l'ironique mention :
Siège Social : Cussay par Montreuil (Eure-et-Loir). On
n'en connaît qu'un fascicule, marqué Fascicule VII,
volume II. Format : 315 x 240 millimètres. Couverture
rosé, affichant l'anonymat comme un principe, grâce
à une vignette-rébus. Papier intérieur honorable
pour l'époque. Typographie convenable, sur deux colonnes
portant en tête, selon l'usage des dictionnaires, les trois
premières lettres du premier et du dernier mots traités
dans la page ; l'ordre alphabétique est parfois déficient.
Trente-deux pages, foliotées de 207 à 238. Le texte
commence au milieu d'un article et même au milieu d'un
mot : -festations (avec trait d'union en début
de ligne, contrairement à l'habitude). En page 3 de couverture,
un Index des noms cités.
Le contenu des articles est encore plus étonnant.
La plupart, tout en adoptant le style consacré des dictionnaires
et encyclopédies, truquent délibérément
définitions et commentaires. Exemple : École.
Établissement où l'on enseigne qu'il est interdit
de se servir de ses deux mains la gauche n'ayant aucun droit
même lorsqu'elle est plus adroite que la droite. D'autres
sont des citations, que rien ne signale comme telles : les
articles Éclipse et Éthernite sont
tirés du Faustroll. Certains articles sont en fait
des récits de fiction, savamment aberrants. Éloge,
Entité, Érudition, Étendard,
Euphorie, Examen, Exempt forment ainsi un
feuilleton pédagogique clos sur lui-même : à
la lettre, une en-cyclo-pédie.
10 euros (code de commande
: 19045).
['PATAPHYSIQUE].
Lot de 8 documents relatifs à la désoccultation
du Collège de 'Pataphysique, le 1er palotin 127 (20 avril
2000).
Ce lot comprend :
- Quatrième
manifeste. Désoccultation du Collège de 'Pataphysique.
1 feuillet A4 (papier jaune) imprimé recto-verso.
- Fêtes de la Désocculation.
1 feuillet A3 (papier vert) imprimé au recto.
- Cérémonies de la Désoccultation.
Plaquette A5 agrafée, 12 p., illustrations (supplément
à Viridis Candela (n° 1, 15 septembre 2000).
- Les cartes postales de la Désoccultation.
1 feuillet A5 (papier beige) imprimé au recto.
- Photographies des cérémonies
de la Désoccultation. Commandez-les ! 1 feuillet A5
(papier jaune), imprimé recto-verso.
- Carton d'invitation (papier bleu) du
Collège de 'Pataphysique et de la librairie Tschann à
la présentation des nouvelles publication du Collège
désormais désocculté (21 septembre 2000).
- Avis de Transcendante promotion par
le Corps des Satrapes de dix nouveaux membre, en vue du 1er anniversaire
de la Désocculation. 1 feuillet A4 (papier gris) imprimé
au recto.
- Circulaire phynancière,
publiée un peu plus d'une année après la
Désoccultation. 1 feuillet A3 (papier bleu) plié
en deux format 4 pages.
20 euros (code de commande
: 19662).
['PATAPHYSIQUE].
Monitoires du Cymbalum Pataphysicum. N° 13. Théorie
de la prétention.
Rilly-la-Montagne, Cymbalum Pataphysicum, 1989. In-8° agrafé,
64 p., illustrations, exemplaire numéroté
sur papier couché (n° 144), avec sa bande d'annonce
et en très bon état.
Avant-propos par les Sous-Commission des Promulsidaires et des
Implications et Embrelages :
Ce
n'est pas à l'Histoire, mais à l'histoire, la « petite
histoire » dont se repaissent le populaire et les
académiciens, que sacrifie résolument le présent
numéro des Monitoires. Il n'y sera pas question
des vedettes du genre que sont Louis XVII et la Grande Duchesse
Anastasia, trop connues pour qu'ici on y revienne, mais de plus
obscurs n'appartenant pas même à la petite, mais
bien à la toute petite histoire !
C'est en effet des Prétendants à
la fonction politique suprême (à la monarchie, pas
à la députation) qu'il sera ici question et l'on
sait que, bien plus que les bergères, les princes et la
légitimité de la filiation sont les ressorts puissants
de l'imaginaire du bon peuple comme en témoignent les
magazines des salons de coiffure, les ouvrages érudits
de M. Arnaud Chaffanjon, les romans-feuilletons de nos pères
ou leurs équivalents contemporains, les films à
grand spectacle.
Résolument populaire donc, dans son
élitisme, le présent numéro des Monitoires
est également anniversaire. Le bicentenaire de 1789 est,
dans Landernau, célébré cette année
vulgaire. À la Tour Eiffel d'hommages et aux neuvaines
de déplorations, le Cymbalum a voulu joindre la voix objective
de la Science. Mais il a tenu à se disjoindre de la troupe
en célébrant non le 14 juillet ou le 4 août,
mais les 5 et 6 octobre, c'est-à-dire l'anniversaire du
« retour du roi » à Paris.
En cette célébration de la Révolution,
avec un grand air, événement de l'Histoire la plus
majuscule, par un défilé des nostalgiques du trône,
fumistes, illuminés, escrocs, ou simplement laissés-pour-compte
de l'évolution qui furent sans aucun impact sur le devenir
de l'humanité, il ne faut voir aucune volonté de
paradoxe ou de provocation, mais bien l'aperception que Révolutions
et Restaurations sont deux aspects de l'Ubuisme qui transcendent
ce que le grand nombre tient pour opposition.
Ubu, à qui il faut toujours revenir
en matière de politique (le vulgaire lui-même en
est convaincu), n'est-il pas l'archétype du Prétendant
(Ubu Roi) et de son envers le Résignant (Ubu enchaîné) ?
Ubu fut tout à la fois l'« anarchiste parfait »
mais pas tout à fait et « le
Bourgeois » mais pas exactement, car sa
formidable gidouille fait éclater les cadres sociaux et
les catégories politiques étriquées. Sphérique,
il englobe ; il est la citadelle vivante autour de laquelle
(Ubu Roi IV, 3) tout gravite en cercle : révolutions !
Et il est le Roi sous lequel s'écroule le trône,
cf. Ubu cocu IV, 4:
« Sans mot
dire il prend siège. Tout s'effondre ».
Mais, « très simple et
digne, en costume devenu plus sombre », il en
ressort en vertu du principe d'Archimède.
Tel est, vu d'un peu haut du point
de vue de la petite histoire ou de la partie supérieure
de la lunette le panorama des trônes, des révolutions
et des restaurations.
10 euros (code de commande
: 30963).
['PATAPHYSIQUE].
Monitoires du Cymbalum Pataphysicum. N° 16. Rilly-la-Montagne, Cymbalum Pataphysicum,
1990. In-8° collé, 108 p., illustrations, exemplaire
en parfait état.
Sommaire :
- Parola
Pasta, factum, par P.M. Joinul.
- Du réflexe de la mosaïque,
par Marc Décimo.
- Georges Monde, une vie fraethernelle,
par Marc Décimo.
- Diptyque, par Claude Ernoult.
- XXIII Figures, par Richard
Blieu.
- Belles Lettres à la rédaction
des Monitoires :
- Sur l'origine du
nom du Père, par Noël Arnaud.
- Sur la lettre et
l'esprit, par Henri Bordillon.
- Cause à Monluc, Épictète
est malade, par Bénard de Morges.
- Locus Solus à la lettre,
par P. Besnier et P. Bazantay.
- Exploits et monitions :
- MontRéalités.
- La
Pataphysique contre la bêtise, par Brunella Eruli.
- Le
Père et la Mère Ubu à l'heure des mises
au point, par Line McMurray.
- Ubu
au Québec, par Jacques Ancion.
- Message
impératoire et analogique, par Enrico Baj.
- Auteurs supposés, par la Cocommission
des Ersatz.
- Belles Lettres.
- À travers le monde.
- Errata ; épiphanies.
10 euros (code de commande
: 23341).
['PATAPHYSIQUE].
Monitoires du Cymbalum Pataphysicum. N° 37. Sermiers, Cymbalum Pataphysicum, 1995. In-8°
collé, 56 p., illustrations, exemplaire en parfait
état.
Ce volume,
essentiellement consacré aux exercices d'Histoire potentielle,
appartient également à la collection « Expectateur »,
n° 20.
Sommaire :
- Exercices d'Histoire potentielle.
- Écriture de
l'Histoire
- Lipogrammes
historiques.
- Un mot
par un autre.
- Un
mot pour un autre.
- Vingt-et-une
douzaines de passés.
- Sonnets
historiques.
- Récits
homéomorphes et récits hétéromorphes.
- T + n.
- La
crucifiction (Sous-Commission de l'OuLiPoPo).
- L'intégration
verticale.
- Palindromes.
- Une
Histoire à votre façon.
- L'intégration
horizontale.
- Le
siècle.
- Pour
un siècle pataphysique.
- Pompes et uvres.
- Les mots et les maux
(S.C. des Onomonymes).
- Patapèteries
contrephysiques (Pascal Bouché, A.R.).
- Chronique merdicale
(Pascal Bouché, A.R.).
- En revue.
10 euros (code de commande
: 27046).
['PATAPHYSIQUE].
PETITFAUX (G.) Lettre bavarde au Sme Provéditeur-Éditeur
Adjoint sur certaines incertitudes touchant l'histoire, la rhétorique,
la typographie, Bonaparte & autres domaines voués
aux Muses. S.l., Cymbalum
Pataphysicum, 1993. In-12 agrafé, 25 p., (collection
« Grabuge », n° 2), exemplaire
numéroté sur papier sableux (n° 365).
Ouvrage édité pour le
cent nonante-quatrième anniversaire de la bataille des
Pyramides.
10 euros (code de commande
: 19006).
[PIRON (Luc)]. Luc Piron. Antwerpen,
Lens Fine Art, 1976. In-12 carré broché, [30] p.,
illustrations en noir.
@ Catalogue de l'exposition avec un
texte de Chris Lenaerts et Claude Devos.
12 euros (code de commande
: 11843*).
RAÏNA (pseudonyme de Paule Malgaud)
Divertimento ou Naissance et Mort d'un Poème.
Suivi de Croco-Dada ou Les CrocArdiles.
Illustré de deux monotypes à la gouache de Raïna
ainsi que la gouache de la couverture. Nice, 1972. In-12, broché,
[76] p., un des 150 exemplaires numérotés sur Blanc
de Rives (n° 161), belle dédicace.
Auteur d'une uvre abondante, parmi laquelle
on retiendra : Les enfants de la lune (1939), Fusains
(1942), Prière vénitienne (1948), Les
enfants d'Idumée (1960), L'escargot Dada (1970),
Divertimento (1972), L'allumeur de réverbère
(1975), Ophélie en absurdie (1976), Pantalonnade
et Bataclan (1977), Plumetis et Macassar (1978), Erotidie
(1981), Raïna tire de l'expérience Dada et de la
lecture de Paul Neuhuys un goût particulier pour l'étrange
et la dérision. Le dandysme de la narratrice nous fait
rencontrer des êtres légers, falots, à peine
entrevus et déjà estompés, vivants mais
comme aspirés dans un paysage de luxe où le mouvement
des objets est plus révélateur que les troubles
du comportement. Le style est élégant, quelquefois
elliptique et sollicite l'attention du lecteur par un rien d'afféterie,
comme si l'accès à la poésie était
seconde à la juste observance des règles d'un jeu
social où la vérité des êtres est
tout en surface. RaïnaA nous emmène en Angleterre
(Erotidie), à Venise (Les enfants d'Idumée),
à Villefranche (Aller-retour) où de l'hôtel
à la ville, l'auteur jette un regard de voyageur oisif
et amusé sur les rues, les arbres, les courses libres
à la cocarde (Les fêtes d'Arles). Apparaît
alors une bourgeoise aisée, disponible, qui inspire au
poète des considérations légères
sur la vie, sur les villes qui « assassinent le poète »,
sur le temps qui passe. Très rarement, une confidence
peut-être plus amère : « J'ai peur
d'un tas de gens qui bousculent mon rêve. »
Telle est Raïna dans un paysage mondain, attentive à
capter les dialogues, soucieuse de l'étrangeté
des choses bien plus que de l'ordre apparent du monde, fascinée
par la métamorphose d'une jeune fille (Erotidie)
comme par la beauté d'un mas provençal ou la ténuité
de sa propre marche : « Mes pas/ Dans le sable/
El puis/ Plus rien. » Petits tableaux mondains où
le sourire n'est pas absent, pièces généralement
courtes où affleure ici et là une certaine gravité.
Les mots de couleur sont nombreux, les petites proses suivent
des pièces éclatées. Une poésie un
peu mince en définitive mais qui vaut davantage par le
climat dont s'imprègnent les choses que par l'évocation
des choses elles-mêmes, ou de leur destinée.
Bibliographie :
- Joiret (Michel), Oblique lunaire,
dans Lettres françaises de Belgique. Dictionnaire des
uvres. II. La poésie, p. 354.
15 euros (code de commande
: 11854).
[RAPIN
(Maurice)]. BUSSY (Christian) Qui est Maurice Rapin ?
Liège, Yellow Now,
1977. In-8° collé, 27 p., illustrations, (collection
« Temps Mêlés », n° 144),
exemplaire en bel état.
Cet
entretien radiophonique entre Maurice Rapin et Christian Bussy
fut diffusé par la R.T.B. le 10 juillet 1970.
Introduction :
Qui est Maurice Rain ? L'entretien
qui va suivre vous l'apprendra mieux qu'un complexe préambule.
Disons cependant que Maurice Rapin a retenu notre attention à
plusieurs titres, ne serait-ce que par sa rupture avec André
Breton ou par l'amitié que lui vouait René Magritte.
Maurice Rapin est aussi pour nous le découvreur d'un des
plus étonnants peintres inconnus : Pierre Bourgin.
Depuis 1957, Rapin est le principal animateur
de la Tendance populaire surréaliste, et signataire
d'un nombre important de tracts de type franc-tireur. Mais il
est temps de lui laisser la parole et de répondre à
votre question : Qui est Maurice Rapin ?
10 euros (code de commande
: 26261).
ROBERTS-JONES
(Philippe) Du Réalisme au Surréalisme.
La peinture en Belgique
de Joseph Stevens à Paul Delvaux.
Bruxelles, Laconti, 1969. Grand in-8° carré sous reliure
et jaquette d'éditeur, 199 p., nombreuses illustrations
en noir et en couleurs, (collection « Belgique, Art
du Temps »), bel exemplaire.
Introduction :
La peinture en Belgique de 1848, date majeure
dans l'uvre de Joseph Stevens, à 1934, moment où
Paul Delvaux découvre son univers particulier, est à
ce point riche qu'il ne peut être question, ici, d'en examiner
tous les aspects.
Ces pages ne répondent, dès lors,
ni à l'ambition d'une étude exhaustive, ni à
la prétention d'un essai. Partant du réalisme pour
aboutir au surréalisme, la courbe tracée s'efforce
de suivre le mouvement parfaitement logique de l'évolution
artistique d'un siècle et de relier entre eux les sommets
qui en jalonnent l'histoire. L'art de nos régions, à
cette époque, connaît un rythme d'une remarquable
continuité et d'une ampleur exceptionnelle. Nous nous
sommes donc laissé entraîner par lui afin de rendre
compte, sauf erreur ou omission, de sa vigueur et de son originalité.
Sauf erreur ou omission, celles-ci existent
évidemment comme dans toute uvre humaine et qui
se veut, en l'occurrence, l'affirmation d'un goût, d'une
conviction, plus précisément encore d'une profonde
amitié.
La fréquentation de certaines uvres,
au sens le plus quotidien du terme, leur étude ensuite
et leur enseignement, puis l'effort de communiquer ces matières,
ont créé des liens qui dépassent souvent,
au propre et au figuré, ceux de la simple et objective
connaissance des faits. Mais l'art s'il vit, s'il existe et,
par conséquent, nous concerne, ne peut se réduire
à une étiquette, à un millésime.
L'énumération est toujours édifiante
; nous lui avons préféré cependant l'itinéraire,
plus sélectif, tout en laissant à chacun, par des
indications bibliographiques, la possibilité de rayonner
et de combler ainsi les omissions qui ne sont pas, en soi, des
jugements de valeur.
Cet aperçu de vitalité artistique
n'est, en fait, qu'une préface au contenu qu'il évoque,
à de multiples paysages du cur et de l'esprit, et
que viendront compléter, préciser ou souligner
d'autres volumes dans une collection qu'un éditeur, épris
des mêmes voyages, nous a demandé de guider.
25 euros (code de commande
: 24578).
SIMON (Armand) Dessin original
au crayon. Signé
et daté de novembre 1974. Dimensions de la feuille :
252 x 343 mm.
Ce dessin fait partie des quelques
illustrations non retenues pour le recueil de poème de
Michel Stavaux, Le Maître du Hasard, publié
par André Derache, Bruxelles, en 1975.
665 euros (code de commande
: 29791).
[SIMON
(Armand)]. Armand Simon. [Pâturages],
Cercle « Éducation et Loisirs »,
1973. Petit in-4° carré broché, [40 p.],
nombreuses illustrations en noir, exemplaire en très bel
état.
Ouvrage
publié à l'occasion de l'exposition organisée
à la salle Achille Delattre, à Pâturages,
du 5 au 21 mai 1973.
Ce volume contient des textes d'André
Blavier, Achille Chavée et Armand Simon.
Extrait du texte d'André Blavier :
Aujourd'hui, Simon fait en province figure
de « patron ». De jeunes artistes (peintres,
sculpteurs : Henry Lejeune, Paul Defaux, le groupe des Racines
du Château, des écrivains, dont Gustave Belle,
pour moi l'immortel auteur de l'aphorisme :
Il y a de quoi être
confondu
En apprenant que le cerveau
Contient des lobules.
que l'on pourrait croire du corniste Vivier) l'entourent d'un
respect attentif et cordial. Eux-mêmes s'intitulent, avec
une sagesse prudente qui donne à réfléchir :
« Surréalistes, oui... non... peut-être... ».
De sa plume, à écrire cette fois, Simon rédige
pour eux des préfaces certes mieux « tappées »
que celle dont vous approchez le terme. Il y exprime, avec le
gentil sourire de qui, sans guère changer, est revenu
de bien des turbulences (nous ne parlerons non plus d'entropie !),
les joies douces qu'il éprouve à se faire frémir
et s'enchanter à la figuration d'un monde qui l'habite
sans le détourner.
Universitairement c'est-à-dire
sans l'espèce de pâmoison-cyclone qu'il convient
de simuler en la matière José Vovelle
a fort correctement défini la démarche de l'accomplissement
d'Armand Simon : « Son dessin en hachures serrées
rappelle le travail du graveur, ses personnages promènent
dans un espace chiricien (ici faudrait-il cependant préciser
l'importance du décor chez Simon, toujours différent,
jamais indifférent) leurs déformations monstrueusement
baroques, souvent maladives, et leurs expression absente ou hallucinée.
L'uvre de Simon est homogène dans sa facture et
montre que l'artiste s'est arrêté une fois pour
toutes au mode d'expression qui répond le mieux à
son monde intérieur, de la même façon en
somme que les points communs des divers auteurs qu'il a illustrés
traduisent ses affinités électives. »
25 euros (code de commande
: 24974).
Surréalisme
en Hainaut. 1932-1945. Bruxelles, Direction des Arts et Lettres, 1980.
In-8° broché, 165 p., illustrations, exemplaire
en bel état.
Cet ouvrage fut publié à
l'occasion de lexposition éponyme qui a été
présentée à l'Institut des Arts et Métiers,
à La Louvière, du 21 septembre au 14 octobre 1979,
au Palais des Beaux-Arts, à Bruxelles, du 16 janvier au
20 février 1980 et au Centre Culturel de la Communauté
française de Belgique à Paris puis à Marseille
en mars et en octobre 1980.
Table des matières :
- Préface, par Paul Willems.
- Tableaux d'une exposition, par
Alberte Spinette.
- Un groupe surréaliste en Hainaut
?, par Jean Puissant.
- Avant-Propos de Mauvais Temps
1935.
- Note sur le Front littéraire
gauche, par Michel Gheude.
- Cristallisation d'une dynamique surréalisante
en Hainaut, par Marc Quaghebeur.
- De la dictée du texte au hasard
apprivoisé. L'uvre de Fernand Dumont, par Paul
Emond.
- Le mineur et les poètes. Constant
Malva, par Michel Gheude.
- Achille Chavée et la petite
mère des peuples, par Alexis Gayo.
- Achille Chavée ou l'obsession
de la pureté, par Jacques Sojcher.
- Bref portrait de Marcel Havrenne,
par André Lorent.
- Tableaux synoptiques.
- Rééditions. Fernand
Dumont : La région du cur - La notion de
famille - La grande nocturne - Film surréaliste.
20 euros (code de commande
: 26293).
Surréalisme
et précurseurs. Sous
la direction de Marie-Lucie Cornillot. Besançon,
1961. In-8° broché, 59 p., XX planches hors texte,
quelques annotations.
Catalogue de l'exposition éponyme
présentée au Palais Granvelle, à Besançon,
dans le cadre du Festival artistique, en 1961.
Préface :
Notre génération a vérifié
la fable des bâtons flottants. Les monstres affreux se
sont mués en affectueux toutous. Dada n'est plus qu'un
joli cheval de bois. L'affiche et la publicité ont familiarisé
toutes les classes avec le cubisme et les formes d'art nées
du surréalisme, objets en leur nouveauté des hurlements
de la presse, sinon des coups de parapluie des dames visiteuses
d'exposition horrifiées. Avec un plaisir exquis, nous
demeurons à rêver aujourd'hui devant ces jalons
d'un chemin naguère encore scandaleux.
Je me souviens du jour au Val de Grâce
où, dans notre chambrée d'élèves
médecins auxiliaires parmi lesquels Louis Aragon, un nouveau
fit son entrée. C'était André Breton. Que
ne devait-il pas sortir de leur rencontre, début d'une
marche côte à côte, féconde et provisoire.
Littérature, le Sans-Pareil, dix expositions, vingt pamphlets,
plus d'amitiés encore cristallisèrent autour d'eux
et d'un troisième anabaptiste, Philippe Soupault, sous
le signe de Tzara, les forces éparses de toute une jeunesse
dont les manifestations tapageuses ou profondes allaient renouveler
le goût et la sensibilité d'à peu près
tous les esprits valables et précipiter dans le passé
nombre de pontifes et d'idoles comme dans le Rhin le cercueil
d'Heine.
Le Surréalisme naquit alors, la « Révolution
surréaliste » fut son Moniteur officiel, il
avait bien d'anciennes sources, mais on n'y pensa qu'ensuite
pour justement les exalter, apportant ainsi la preuve que le
nouveau mouvement si révolutionnaire et audacieux se voulut-il
rentrait comme tous les autres dans une
explicable filiation des idées et des goûts.
Certes, il n'est pas commode dans une exposition
de montrer d'une manière concrète les racines emmêlées
d'une végétation scintillante, très touffue
et très complexe. Mlle Cornillot y est parvenue d'une
manière fort notable, sans céder à la tentation
de ne montrer du mouvement que certaines facettes ou certains
avatars. Les religions aussi ont des pontifes de l'onzième
heure, mais ce sont des hérétiques. Le devoir d'un
conservateur, dans pareille occurrence, est de faire la preuve
d'un esprit scientifique en se refusant à la voix des
sirènes, même les plus enchanteresses. La logique
et la vérité n'excluent pas la dilection, encore
moins l'intérêt. Les familiers de Besançon
l'éprouveront très vite ici.
20 euros (code de commande
: 23752).
THYRION
(Michel) Monsieur J à l'armée vingt ans
après. Suivi de Le
Fils de Monsieur J à l'armée. Note de Tom
Gutt. S.l., Une Passerelle en Papier, 1992. In-8° collé,
50 p., illustrations, feuillet volant de prière d'insérer,
exemplaire en parfait état.
Texte du prière
d'insérer par Tom Gutt :
En
1987, Michel Thyrion avait mis au point et m'avait confié
le texte de Monsieur J à l'armée vingt ans après,
qu'il se proposait de publier au moyen d'un ordinateur. Pour
reproduire en le démarquant l'ouvrage initial. Monsieur
J a l'armée, tiré en 1965 à cent vingt
exemplaires, ma fille Nadja devait faire son portrait, moi une
note. Les choses en restèrent là, pour des motifs
que j'ignore. La vie, sans doute. Dans ses papiers l'on a trouvé
par la suite une version du tout au tout différente de
celle qu'il m'avait confiée, et plus complète,
qui s'en prend à Monsieur J à l'armée
pas à pas, quasi jusqu'au bout (1'autre version se bornant
aux vingt premiers aphorismes), et s'augmente de manière
doublement inattendue des sept textes formant Le Fils de monsieur
J a l'armée. Plus complète, et sans doute moins
définitive. Il était indispensable de montrer les
deux versions ensemble, ce que nous faisons avec le présent
imprimé, dont il s'impose de tourner les pages en même
temps que celles de 1965, les unes puisant leur sens dans les
autres. Le portrait et la note y sont. J'ajoute, à l'intention
des déshérités qui ne possèdent et
ne posséderont pas la plaquette, introuvable devenue,
que nous reproduisons en appendice les textes à partir
desquels ont été conçus ceux que nous donnons
à lire aujourd'hui.
Erratum :
Le présent ouvrage s'intitule bien,
comme ci-dessus, Monsieur J à l'armée vingt
ans après suivi de Le Fils de monsieur J a l'armée :
l'amputation du titre est le fait de l'imprimeur.
20 euros (code de commande
: 29753). |