MISE À JOUR
DU
MARDI 17 MAI 2022
ANTRIM
(Donald) Votez Robinson. Traduit
de l'anglais (États-Unis) par Robert Pépin. Paris,
Éditions de l'Olivier, 2000. In-8° collé, 198 p.,
exemplaire en très bon état.
En quatrième
de couverture :
Rien
ne va plus depuis que Jim Kunkel, l'ancien maire, a tiré
sans discernement des missiles Stinger dans le Jardin botanique,
provoquant ainsi la mort de nombreux pique-niqueurs. L'ordre
civil vole en éclats, la ville rose, avec ses glycines,
ses palmiers, ses senteurs de fruit pourri, bascule dans le terrorisme
urbain. La mort rôde dans les rues, des bombes explosent
au loin dans les marais. Les habitants creusent des tranchées.
Trouveront-ils en Robinson instituteur
moraliste, historien amateur, convaincu de sa mission politique
l'homme de la situation ? C'est compter sans l'amour démesuré
qu'il porte à sa femme, et les étranges rituels
que celle-ci pratique à la lueur de la lune.
On retrouve ici les obsessions favorites de
Donald Antrim, déjà présentes dans Les
Cent Frères : le chaos, le meurtre rituel, le
démembrement cannibale et magique. Votez Robinson
est un roman « électrique », plein
d'humour et d'émotions, un véritable conte de notre
temps.
Donald Antrim vit à New York. Avec Rick
Moody, David Foster Wallace, mais aussi James Saunders ou Colson
Whitehead, Donald Antrim appartient à une génération
d'écrivains dont la plupart ont été révélés
par le New Yorker. Ces petits-fils de Thomas Pynchon partagent
la même fascination pour les formes les plus extrêmes
du désordre.
8 euros (code de commande
: 32316).
ARIÈS
(Philippe) Images
de l'homme devant la mort. Paris, Seuil, 1984. In-4°
sous reliure et jaquette d'éditeur, 276 p., nombreuses
illustrations en noir et quelques-unes en couleurs (ces dernières
hors texte), exemplaire en très bon état.
Sur la jaquette :
La
relation entre la mort et la culture : ce thème essentiel
aux recherches historiques modernes, Philippe Ariès l'éclairé
ici de manière tout à fait originale. Organisant
en une subtile polyphonie les attitudes individuelles et collectives
depuis la préhistoire, s'appuyant de façon exclusive
sur des séquences d'images, il compose, à la manière
des cinéastes qu'il admire, un portrait visuel saisissant
des rapports entre l'homme et la mort en Occident.
Car la matière de ce livre, c'est une
illustration d'une particulière richesse : plus de
quatre cents documents venus d'Europe et d'Amérique, qui
montrent des uvres d'art célèbres, mais aussi
des monuments et des sites, des allégories, des figures
et des objets peu ou mal connus.
Ainsi Philippe Ariès commente-t-il -une
série de réalités et de symboles qui expriment
le lien complexe et ambigu qui, au cours des siècles,
attache l'homme à sa fin dernière : le cimetière,
le tombeau avec ses attributs et ses métamorphoses (l'épitaphe,
le gisant représenté mort ou vif, le priant, le
portrait), la mort privée ou publique, le squelette, les
pompes funèbres, le purgatoire, l'au-delà, la réincarnation,
la tentation du néant, la mort de l'autre et le grand
émoi romantique...
Des sarcophages de Saint-Victor de Marseille
à la nécropole médiévale de Marville
et aux magnifiques tombeaux baroques d'Italie et d'Espagne, des
toiles visionnaires de Baldung Grien aux vanités et aux
anamorphoses des XVIIe et XVIIIe siècles, des boîtes
à crâne bretonnes aux statues hyperréalistes
du cimetière de Gênes et aux mourning pictures
des États-Unis d'aujourd'hui, voici la mort à l'uvre,
la mort en uvres, c'est-à-dire en images. Car, nous
avertit Ariès, « la mort est iconophile. L'image
reste le mode d'expression le plus dense et le plus direct de
l'homme devant le mystère du passage. ». Une
plongée fascinante aux sources de l'histoire, de l'art
et, paradoxalement, de la vie. Le premier livre-caméra
de l'école historique française.
30 euros (code de commande
: 32335 - vendu).
ARNOULD
(Maurice-A.) Acquits ou documents justificatifs rendus
par le receveur des aides de Hainaut à l'appui de ses
comptes (1496-1540). Bruxelles, Palais des Académies,
1941. In-8° broché, 169 p., (collection « Commission
Royale d'Histoire »), décharges d'adhésif
sur la couverture.
Table des matières
:
Introduction.
A. Recette : cahiers de répartition
d'aides (1 à 4).
B. Dépenses :
1) Vacations du receveur
des aides et de ses subordonnés (5 à 30).
2) Paiements et dons en argent
effectués pour le compte du gouvernement central (31 à
37).
3) Rentes assignées
sur le revenu des aides :
a) Quittances
(38 à 70).
b) Documents
de comptabilité (71 à 72).
4) Paiements divers effectués
pour le compte des États de Hainaut : messages, missions,
etc. (73 à 81).
5) Frais de déplacement
des députés hennuyers aux États Généraux
(82 à 84).
6) Dons en argent, effectués
pour le compte des États de Hainaut (85 à 88).
Table chronologique.
Table onomastique.
10 euros (code de commande
: 32363).
AUFSCHNEIDER (Pierre) Initiation à
la reliure à l'usage des amateurs et des débutants.
Enseignement recueilli par
L. Ombrédanne. Paris, Flammarion, 1952. In-8°
broché, 165 p., illustrations, (collection « Manuels
d'Initiation »), bon exemplaire malgré une
petite tache sur la première page de la couverture.
Préface :
Nous
ne pensons pas qu'un livre, et à plus forte raison un
manuel élémentaire, puisse jamais se substituer
à l'enseignement d'un maître, en matière
de reliure.
Il est certains gestes qu'aucune description
ne saurait remplacer ; il faut avoir vu, pour essayer d'imiter.
Pourtant les opérations successives
de la reliure sont à ce point nombreuses et méticuleuses
que l'élève, s'il veut les retenir, doit les noter
à mesure qu'il les voit exécuter.
Ce sont des notes de ce genre, rédigées
et revues par le maître, que nous apportons aujourd'hui.
C'est un aide-mémoire plutôt qu'un
traité.
Tel qu'il est, il nous paraît capable
de rendre aux débutants et aux amateurs des services non
négligeables.
Les dessins qui figurent dans ce petit livre
n'ont aucune prétention artistique. Ce sont de simples
schémas dans lesquels un homme averti pourrait relever
des erreurs grossières de la perspective la plus élémentaire.
Mais l'expérience nous a montré
qu'un mauvais schéma exécuté dans l'esprit
du texte vaut mieux, pour l'enseignement, qu'un dessin irréprochable
ne mettant pas en valeur le détail qu'il s'agit d'expliquer.
13 euros (code de commande
: 32345 - vendu).
AUGIÉRAS
(François)
Domme ou L'essai d'occupation. [Avant-propos
de Jean Chalon.] S.l., Fata Morgana, 1982. In-8° broché
sous couverture à rabats, 177 p., exemplaire du tirage
courant de l'édition originale imprimé sur vélin
teinté à 1200 exemplaires, rare.
Avant-propos :
Un médium, un suspect, un précurseur.
Avec Domme ou L'essai d'occupation,
François Augiéras devrait connaître cette
gloire posthume qui passe, absurdement, pour être la récompense
des écrivains méconnus, rejetés par leur
époque.
De son propre aveu, Augiéras savait
qu'il était en avance sur son temps. Il en paya le prix :
le refus de Domme par plusieurs éditeurs dont je
tairai pudiquement le nom. Il s'en affecta. Un mois avant sa
mort, en décembre 1971, dans un hospice où il avait
trouvé refuge après une vie d'aventures, de dénuements
et d'exaltations multiples, il s'interrogeait encore sur les
raisons de l'échec de Domme et m'écrivait
:
Ce texte est-il vraiment maudit ?
Domme est-il impubliable ? J'imagine ce texte comme
étant le plus lisible de mes livres, le plus clair, le
mieux construit...
Il ne se trompait pas. En effet, c'est le plus
lisible, le plus clair, le mieux construit de toute son uvre.
Son chef-d'uvre, à mon avis, et un dangereux chef-d'uvre
dont les séductions, les enseignements, les initiatives
vous entraîneront plus loin que vous n'avez jamais osé
l'espérer.
Je n'ai jamais rencontré François
Augiéras, hélas. Je peux maintenant répéter
cet « hélas » jusqu'à la
fin de mes jours. Je me contentais d'admirer ses livres avec
passion, craignant, stupidement, que l'homme soit inférieur
à l'auteur du Vieillard et l'enfant ou du Voyage
au Mont Athos alors que les lettres qu'il m'adressait me
prouvaient le contraire. L'homme et l'écrivain, pour une
fois, étaient à égalité. Il m'écrivait :
« Je suis un médium au dernier degré,
possédé, hanté. Je me sens surveillé :
on ne me reproche rien, mais je suis suspect de tout »,
ou « Venue d'Europe Centrale et Orientale, une première
vague d'artistes, de musiciens semble avoir apporté un
sang neuf à l'Occident au début de ce siècle.
Je me demande parfois si je ne suis pas le précurseur
d'une seconde vague, venant, elle aussi, de l'Est des steppes ».
Ce médium, ce suspect, ce précurseur
ressemble comme un frère au narrateur de Domme.
Et puisque nous vivons sous le règne du Saint Document,
je vous dirai que chaque chapitre de Domme a été
vécu. De lettre en lettre, Augiéras me contait
les événements, les rencontres qui formèrent
cet essai d'occupation. Quand il mit le point final à
ce livre, c'est aussi sa vie qu'il achevait. Il ne l'ignorait
pas. L'une de ses dernières lettres, reçue le 9
novembre 1971, pourrait servir de préface à Domme.
La voici :
« Je t'ai écrit hier, je
t'écris aujourd'hui pour le plaisir, n'ayant aucune nouvelle
bien remarquable à te donner. Je demeure désolé
de ne pas te voir en
Périgord...
Au désert, on oublie vite la civilisation,
le temps : de retour en France, j'ai acheté des revues,
des journaux. À nouveau dans mon siècle je me rends
compte à quel point Domme est actuel.
Ce texte est en plein dans l'époque !
(...) Qu'il est actuel le récit de cet
être, a-social, mutant, extra-terrestre ou non, peut-être
fou, qui, à l'hospice de Domme, au fond des bois du Périgord,
décide, non seulement de fuir une civilisation qui lui
est étrangère, mais encore décide d'inventer
à lui seul une civilisation différente, et de vivre
comme bon lui semble dans les cavernes dominant la rivière.
Avec ou sans l'approbation de la gendarmerie !
C'est de la contestation agressive, et cela
va au-delà de la contestation ; car il invente un
autre monde, un art, une musique, une civilisation inconnus...
Qui plus est, l'histoire est vraie. Étienne
Lalou, Christian Bourgois, toi-même, avez été
alertés par moi, il y a deux ans, quand on a tenté
de m'interner. On m'a cru fou, avant d'admettre que je jouissais
de la plénitude de mes facultés mentales, mais
que l'électro-encéphalogramme révélait
parfois une activité psychique inconnue...
(...) Loin de moi la pensée d'influencer
les « lecteurs en maison » d'édition,
ni ton propre jugement sur ce manuscrit... ; simplement,
je vois que je suis de mon siècle, parfois... en avance
sur mon siècle et j'avais à cur de le dire.
Au reste, cette rapide analyse peut t'aider
à décider un éditeur. »
On connaît la suite. Je ne parvins à
décider aucun éditeur. Et François Augiéras
est mort le 13 décembre 1971 sans avoir tenu entre ses
mains un exemplaire de ce Domme ou L'essai d'occupation
que Fata Morgana publie aujourd'hui.
18 euros (code de commande
: 32339 - vendu).
AUGIÉRAS (François) Le voyage des morts.
S.l., Fata Morgana, 1979. In-8° broché sous couverture
à rabats, 216 p., édition sur papier vergé
dont le tirage est limité à 1000 exemplaires, mention
manuscrite sur la page de garde.
La première édition
de ce texte fut publiée à La Nef en 1959 sous le
pseudonyme Abdallah Chaamba.
Préface :
J'ai commencé d'écrire en Afrique,
la nuit, sur les toits de terre sèche. Cette volonté
de survivre à travers une uvre d'Art, à l'occasion
d'une aventure imprévisible, n'aurait eu en soi rien de
dramatique, si elle n'avait été le fait d'un être
aussi primaire ; je n'étais rien, je ne savais rien,
je craignais de mourir ; j'appris le français mot par
mot.
Ce premier livre fut écrit au nord de
l'oasis d'El Goléa dans des conditions d'une cruauté
peu commune. Me sauvèrent le goût du jeu, une gaieté
féroce un peu dansante ; je ne voulus voir dans le
thème du Vieillard et l'enfant qu'un jeu barbare
sous le ciel étoile, qu'une admirable partie d'échecs.
Au Sahara j'habitais dans un fort ; sous la splendeur des
astres étais-je à tout jamais coupé des
autres hommes, devais-je survivre, atteindre mon époque ?
J'écrivais chaque soir à la lueur d'une petite
lampe ; désespéré, sans une réponse
humaine, je commençais d'être un artiste qui regardait
le ciel, qui rencontrait l'Éternel au plus profond de
son destin, parmi les sables du désert. La flamme sereine
de ma lampe approfondissait le charme des ténèbres ;
dans le silence de la fin de la nuit je conçus bien que
l'aventure de mes livres en couleur, d'Afrique expédiés
partout jusqu'à l'Océanie, serait un jour envisagée
comme un trait d'une rare audace, comme un accord secret avec
le monde, comme une agression autrement plus émouvante
que l'Art Moderne agonisant. M'enchantait l'éblouissante
cruauté de ma vie.
J'allais vers la conquête d'un style.
Qu'avais-je lu ? Nietzsche, Sade, Rimbaud. Qu'avais-je vu ?
Le Musée de l'Homme. Si l'on veut bien se souvenir de
cette pauvreté d'une part, et de l'autre considérer
ma solitude en Afrique, l'on peut concevoir à quel point
j'étais, hors de l'Europe, au cur même, sans
le savoir, de la culture actuelle. Disons une expérience
involontaire, une équation aux données d'une simplicité
jamais réalisée, aux conséquences dont l'orientation
serait décisive. Pour moi d'abord. Si Le vieillard
et l'enfant n'avait été qu'un jeu barbare,
Le voyage des morts devait être une conquête,
la résolution de l'équation.
Une erreur assez remarquable fut alors la mienne.
Au Soudan, lisant Les voix du silence, je fus persuadé
que la pensée de Malraux était celle de l'Europe
que j'ignorais parfaitement, d'une élite héritière
de la noblesse des hommes, modifiée, atteinte par Sumer,
par l'Égypte, par le message des morts, par la présence
des dieux. L'Occident fut pour moi : Sade, Nietzsche, Rimbaud,
ET la Résurrection. Tant d'appels ne firent qu'approfondir
ma solitude sous le ciel étoile, j'acceptai ma part d'éternité,
ce qui me séparait des hommes, m'accordait à l'au-delà.
Dois-je regretter mon erreur, ma solitude maintenant
désespérée : l'élite pour laquelle
j'écrivais n'existe pas. L'Europe sans âme, avec
Malraux, qui ressuscite les Dieux à l'usage des lecteurs
des numéros d'été de la nouvelle N.R.F.
ne me pardonnera jamais de l'avoir crue hantée ;
d'avoir été atteint par la Résurrection
qui l'honore et la dépasse, dont elle ne sait que faire ;
d'avoir gravi, meurtri, sanglant mais victorieux, marche à
marche, mon escalier vers les astres ; d'avoir cru en l'au-delà
clamé par tous les resurgis des nécropoles ;
d'avoir refusé de me soumettre à la civilisation
de Paris. S'il me fallait la définir, je serais tenté
de répondre : la seule qui n'incarne pas les valeurs
qu'elle prétend siennes.
Il est beau que du désert une voix se
soit élevée, assez humble pour n'être pas
indigne de la Résurrection des Dieux.
L'Europe demeure ce qu'elle était sous
les César, grossièrement coupée de l'Éternel.
Contre elle j'ai conquis mon style et ma survie ; jadis
j'aurais lutté contre Rome. D'abord un style de vie, des
murs datant des premiers temps du Monde ; je perdis
jusqu'au souvenir que j'avais de l'Occident, et je tremblais
de joie. Mon écriture aussi : agressive, émue.
J'ai cru à mon âme éternelle, à mon
double. Mot par mot j'ai conquis ma liberté, qui m'accordait
à Dieu. Devinant pourtant que cette panique, si émouvante
qu'elle soit, me faisait passer à côté d'un
admirable sujet.
À côté d'une réalité
si puissante qu'elle participait de l'Éternel. Quand l'ai-je
acceptée sans réserve ? Je n'en sais rien,
de même qu'il m'est impossible de savoir à quel
endroit mes livres ont commencé de n'être plus d'un
enfant. Étais-je un écrivain ? Que l'être
assez primaire que j'ai toujours été signifia surtout
par sa vie : lorsque j'en fus persuadé je devinai
quelle victoire pourrait être la mienne, à quel
point serait moderne la notion de réalité si forte
qu'elle atteint l'au-delà. En fait une modification volontaire
du destin individuel serait proprement géniale, après
l'acceptation cohérente des conséquences de la
culture actuelle.
Le voyage des morts : il y a dans
ce livre toute une mentalité, autant de candeur que de
férocité orientées vers les astres, une
irrémédiable sauvagerie ; je me suis parfois
demandé qui pourrait aimer ça, quand je rencontrai
la solitude, le silence et la mort.
13 euros (code de commande
: 32338).
[BALZAC
(Honoré de)]. L'Année Balzacienne 1961. Paris, Garnier, 1961. In-8° broché
sous jaquette illustrée d'éditeur, 344 p., exemplaire
en bel état.
Table des matières :
I. Nouveautés biographiques.
- Laurence la mal
aimée (documents inédits), par M. Fargeaud.
- Henry le trop aimé
(documents inédits), par M. Fargeaud et R. Pierrot.
- Vers la rue Fortunée
(dernière lettre de Balzac à Anna Mniszech), par
R. Pierrot.
- La maison infortunée
(lettres inédites sur la dernière maladie de
Balzac et sur les sentiments de sa veuve), par A. Lorant.
II. Fragments retrouvés.
- Une chronique italienne
avortée : « Douleurs de Mère »,
par R. de Cesare et P. Laubriet.
- Un projet d'Etude
de femme : « Les Amours d'une Laide », par
H. Gauthier.
III. Études historiques et littéraires.
- Deux aspects inconnus
du saint-simonisme de Balzac, par J.-H. Donnard.
- Qui est des Lupeaulx
?, par A.-M. Meininger.
- Sur quelques personnages
d'« Un Grand Homme de Province à Paris »,
par W. Conner.
- « La
Muse du Département » et le thème de
la femme mal mariée chez Balzac, Mérimée
et Flaubert, par J. Pommier.
- Jules Janin inspirateur
de Balzac. Une source inattendue de « Massimilla Doni »,
par G. Fainas.
- Le « Retour
des Personnages » dans « La Comédie
humaine ». Avantages et inconvénients du procédé,
par F. Lotte.
- Les variantes du
texte de « La Grenadière »,
par M. Le Yaouanc.
- Balzac et « Le
Siècle ». À propos du Fume corrigé,
par P. Laubriet.
IV. Variétés.
- L'imprimerie Balzac
et la défense de la liberté individuelle, par
P.-A. Perrod.
- Notes sur l'Issoudun
de « La Rabouilleuse », par R. Guignard.
- Balzac et le Cinéma,
par R. Jeanne et Ch. Ford.
V. Documentation.
- Calendrier balzacien
(Année 1829), par J.-A. Ducourneau et R.
Pierrot.
- Revue critique,
par S. Bérard, J.-H. Donnard, J.-A. Ducourneau,
P. Laubriet, M. Le Yaouanc, A.-M. Meininger.
- Bibliographie balzacienne
{Année 1960), par J.-A. Ducourneau, R. Pierrot,
R. Rancur.
- Balzac à
l'étranger, par J.-W. Conner, Ch. Gould,
T. Hiraoka, R. Samarine.
- Informations et nouvelles.
10 euros (code
de commande : 32346).
BARTHELME
(Donald) La ville est triste. [Titres originaux : City Life, Sadness.]
Traduit de l'anglais par Christiane Verzy. Paris, Gallimard,
1978. In-8° broché, 170 p., (collection « Du
Monde Entier »), exemplaire en bon état.
En quatrième
de couverture :
Le
thème de cette série de nouvelles, extraites de
deux recueils publiés en anglais sous les titres City
Life et Sadness, est la vie citadine et son rythme
chaotique, ses terreurs, ses merveilles. Un jeune homme est accablé
par la double vision de son père pleurant dans son lit
et se faisant écraser sous les roues d'un carrosse. Au
« Musée Tolstoï », l'auteur
s'ébahit devant les quelque trente mille portraits du
comte Tolstoï. Il se mêle aux visiteurs et une tristesse
s'empare de lui devant cette iconographie délirante :
il comprend que ce qu'il a de mieux à faire, c'est de
relire Tolstoï. La « Montagne de verre »,
qui se dresse au coin de la 13e Rue et de la Huitième
Avenue et dont un personnage tente l'escalade est une image kafkaïenne
de New York. Un tour de force, comme le récit intitulé
« Phrasé », qui est formé
d'une seule et longue phrase qui s'étale sur dix pages,
montre que la forme joue, chez Donald Barthelme, un rôle
aussi important que le fond.
C'est en vain que l'on cherche à cerner
le sens et l'esprit de ces textes. C'est comme saisir les ailes
d'un papillon : la poussière vous reste sur les doigts.
Un esprit caustique, une moquerie hautaine et légère
envers les idées à la mode, une tendresse ironique
et un peu amère sont les caractéristiques de son
talent. Le style de Donald Barthelme, d'une extraordinaire richesse,
recourt tantôt au dialogue, tantôt au monologue intérieur,
tantôt à la description d'un pays imaginaire (qui
pourrait être situé dans la Grande-Garabagne de
Michaux), tantôt à l'écriture automatique
des surréalistes, mais il est toujours brillant et efficace.
Donald Barthelme est né en 1932 à
Philadelphie. Il fait ses études à Houston, Texas,
et se consacre au journalisme. Après avoir fait son service
militaire en Corée et au japon, il devient l'un des directeurs
d'une revue artistique et littéraire : Location.
Ses récits et nouvelles sont couramment publiés
dans le New Yorker, Contact, New World Writing
et Harper's Bazaar. Il vit à New York.
8 euros (code de commande
: 32315).
BARTHORP
(Michael) Blood-Red Desert Sand. The British Invasions of Egypt and the Sudan
1882-1898. London, Cassell &
C°, 2002. Grand in-8° sous reliure souple d'éditeur,
190 p., nombreuses illustrations, exemplaire en très
bel état.
En quatrième
de couverture :
Beautifully
illustrated from the work of pioneer war photographers, this
vivid account of the Victorian army at war begins with the British
invasion of Egypt in 1882. Landed to secure the Suez Canal, it
made short work of the Egyptian forces but found a new and far
more dangerous opponent in the Sudan. There, the Dervishes defeated
the Egyptians too, and wiped out a British-led expedition commanded
by General Hicks. Prevarication in London left the army little
time to rescue General Gordon, besieged in Khartoum by overwhelming
numbers of Sudanese. The stage was set for a Victorian tragedy.
13 euros (code de commande
: 32351).
[BELGIQUE
- PAYS-BAS AUTRICHIENS]. Liste chronologique des édits
et ordonnances des Pays-Bas autrichiens, de 1700 à 1750.
Bruxelles, Devroye et Cie,
1851. [Bruxelles, / Em.
Devroye et Ce, Imprimeur du Roi, / rue de Louvain. / 1851] In-8° broché, [1 (faux-titre)],
[1 bl.], [1 (titre)], [1 bl.], XXXIV, [1 (titre)], [1 bl.], 492 p.,
petits cachets humides ex-libris effacés, exemplaire en
grande partie non coupé, dos fragile.
Extrait du Rapport
au Roi relatif à la création de la Commission chargée
de la publication des lois et ordonnances :
Sire,
Les lois et autres dispositions qui régissaient
les divers pays composant la Belgique actuelle n'ont jamais été
recueillies que d'une manière incomplète :
ces collections, d'ailleurs, dépourvues de tout caractère
officiel, s'arrêtent pour la plupart vers la seconde moitié
du dernier siècle, c'est-à-dire précisément
à l'époque dont la législation a conservé
le plus de points de contact avec les intérêts encore
ouverts.
Il serait donc d'une haute utilité,
non-seulement de rechercher et de publier les documents appartenant
à cette dernière période, mais encore de
compléter et peut-être même de reproduire
en un seul corps tous les monuments de notre ancienne législation.
Déjà l'arrêté royal
du 15 octobre 1852 a prescrit un premier classement des archives
existant dans les différents dépôts. L'exécution
qu'a reçue cet arrêté peut être considérée
comme un acheminement vers les travaux qu'il s'agit aujourd'hui
d'entreprendre. Cependant, lorsque tous les matériaux
auront été réunis, lorsque l'on aura recueilli
toutes les dispositions qui ont régi l'ancienne Belgique,
il restera encore à rechercher dans quelles parties du
pays ces diverses dispositions ont été en vigueur.
Ce ne sera que lorsque ces difficultés préliminaires
auront été résolues, qu'il sera possible
de procéder à une coordination dont le plan ne
pourrait être arrêté dès à présent.
J'ai l'honneur, Sire, de proposer à
Votre Majesté de confier les travaux préparatoires
de la publication dont je viens d'exposer les bases principales
à une commission composée d'hommes versés
dans la connaissance de nos anciennes institutions.
Le Ministre
de la Justice,
Baron J.
d'Anethan.
25 euros (code de commande
: 32357 - vendu).
BOIGNE
(Adèle d'Osmond, comtesse de Boigne) Mémoires
de la comtesse de Boigne née d'Osmond. Récits d'une
tante. Édition présentée
et annotée par Jean-Claude Berchet. Tome I :
Du règne de Louis XVI à 1820. Tome II :
De 1820 à 1848. Paris, Mercure de France, 1971.
Deux volumes in-8° brochés sous couvertures à
rabats, 541 et 510 p., (collection « Le Temps
Retrouvé », n° 23 et 24), exemplaire
en bon état.
En quatrième
de couverture :
Couvrant
près de soixante-dix ans du siècle le plus agité
de notre histoire, les Mémoires de la comtesse
de Boigne, qui a rencontré et fréquenté
tous les grands acteurs de cette succession de drames et de révolutions,
sont justement célèbres. Document irremplaçable
sur toute la période qui va des dernières années
de l'Ancien Régime à la Révolution de 1848,
c'est aussi l'uvre d'un extraordinaire psychologue, impitoyablement
lucide, qui démonte les rouages de cette société
qu'elle a si bien observée. On comprend l'enthousiasme
de Proust pour ces Mémoires dont il s'inspira directement,
car ils se lisent d'un trait avec autant de plaisir que de profit.
Les deux volumes : 18
euros (code de commande : 32323).
BRULET
(Raymond) Liberchies gallo-romain. Rempart de la romanité.
Gembloux, Duculot, 1975.
In-8° broché, 56 p., 21 illustrations hors texte,
(collection « Wallonie, Art et Histoire »,
n° 30).
Table des matières
:
I.
Liberchies.
II. Historique des recherches.
III. Cadre historique.
IV. Les origines
V. L'agglomération du Haut-Empire.
- La voirie.
- Les habitations.
- La Fontaine des
Turcs.
- Les thermes.
- Le quartier des potiers.
VI. Le déclin.
- Le trésor d'aurei.
- Le fortin du IIe siècle.
VII. Le castellum du Bas-Empire.
- Orientation bibliographique.
10 euros (code de commande
: 32327).
CHARDONNET
(Jean) L'économie mondiale au milieu du XXe
siècle. Nouvelle
édition. Paris, Hachette,
1952. In-8° broché, 378 p., bon exemplaire non
coupé.
Table des matières
:
Introduction.
Livre premier. L'héritage économique
de la guerre.
Chapitre I. L'expansion industrielle
du monde.
- L'hypertrophie
industrielle des États-Unis.
- L'augmentation
de la production dans de nombreux pays.
- L'industrialisation
de pays peu développés.
- Le
rôle réduit des destructions de la guerre.
- Les
conséquences de la poussée industrielle.
Chapitre II. L'effondrement
économique de l'Europe.
- L'affaissement
de la production.
- L'affaissement
commercial.
- L'affaiblissement
financier.
Chapitre III. Vers la création
d'un bloc soviétique.
Livre second. L'évolution économique
du monde depuis 1945.
Première partie. La
puissance des États-Unis.
Chapitre
IV. L'évolution économique des États-Unis
depuis 1945.
- Le
suréquipement américain.
- L'équilibre
économique des trois premières années de
l'après-guerre.
- Les
symptômes de crise en 1949.
- Les
possibilités de crise future.
- La
transformation de l'économie américaine depuis
la guerre de Corée.
Chapitre
V. La puissance financière des États-Unis.
- La
politique officielle des crédits extérieurs.
- Les
investissements privés à l'étranger.
- L'enrichissement
américain.
Chapitre
VI. L'expansion américaine dans le monde.
I. Le contrôle
économique des territoires d'Extrême-Orient.
- Le
contrôle économique sur les Philippines.
- Les
États-Unis et le relèvement économique du
Japon.
Chapitre
VII. L'expansion américaine dans le monde.
II. La
politique pétrolière des États-Unis.
- Les
bases de la politique pétrolière.
- La
politique pétrolière aux États-Unis.
- La
politique pétrolière en dehors des États-Unis.
- Les
États-Unis et les pétroles du Moyen-Orient.
- Bilan
de la politique pétrolière américaine.
Chapitre
VIII. L'expansion américaine dans le monde.
III. La
politique des bases.
- La
politique des bases jusqu'à la Deuxième Guerre
mondiale.
- Les
enseignements de la Deuxième Guerre mondiale.
- Les
divers procédés de la politique des bases.
- Les
résultats.
Chapitre
IX. Le réseau aérien mondial des États-Unis.
- Les
facteurs de la puissance aérienne des États-Unis.
- Le
réseau aérien mondial des États-Unis.
- Les
limites du réseau aérien des États-Unis.
Deuxième partie. Le monde soviétique.
Chapitre X. L'évolution
récente et l'état actuel de l'économie soviétique.
- Le
quatrième plan quinquennal.
- Les
difficultés économiques de l'U.R.S.S. de 1945 à
1947.
- L'état
actuel de la production soviétique.
- Les
buts de l'économie soviétique sont-ils atteints
en 1950 ?
- Les
nouveaux développements économiques en projet.
Chapitre XI. L'expansion
soviétique en Europe centrale.
- Les
facteurs et les conditions de l'expansion.
- L'intervention
directe de l'U.R.S.S. dans l'économie de l'Europe centrale.
- L'intervention
indirecte : l'alignement sur la structure économique et
sociale de l'U.R.S.S.
- La
contribution de l'Europe centrale à la puissance économique
de l'U.R.S.S.
Chapitre XII. Le potentiel
économique chinois.
- Les
réserves chinoises en sources d'énergie et minerais.
- L'équipement
économique.
- Les
conséquences de la faiblesse de l'équipement.
- L'évolution
économique depuis 1949.
Troisième partie. L'Europe occidentale
: force théorique et désunion réelle.
Chapitre XIII. Le redressement
économique de l'Europe depuis 1948.
- La
restauration de la production.
- L'évolution
vers la stabilisation économique.
- Le
retour progressif à l'équilibre commercial.
Chapitre XIV. L'absence d'unification
économique européenne.
- La
grande politique de l'O.E.C.E. et son échec.
- Les
objectifs limités de l'O.E.CE. depuis 1949.
- Les
tentatives d'ententes régionales.
- Les
difficultés du pool franco-allemand du charbon et de l'acier.
Quatrième partie. Les grands problèmes
économiques actuels du monde occidental.
Chapitre XV. Le problème
des matières premières.
- Les
facteurs de la pénurie.
- La
pénurie quantitative des matières premières.
- Les
solutions.
Chapitre XVI. Le problème
commercial.
Chapitre XVII. La menace
inflationniste.
Conclusion.
Bibliographie.
10 euros (code de commande
: 32321).
CLOUZOT
(Henri) et LEVEL (André) Sculptures africaines
et océaniennes. Colonies
françaises et Congo belge.
Paris, Librairie de France, [1923]. In-4° broché,
24 p., LX planches, exemplaire en bel état, rare.
Extrait :
L'Exposition
de l'Art Indigène des Colonies françaises d'Afrique
et d'Océanle et du Congo belge, organisée en
octobre 1923 au Pavillon de Marsan par l'Union Centrale des Arts
décoratifs, a été significative et variée.
Les prêts consentis par le Musée
ethnographique du Trocadéro, parles Offices administratifs,
par les personnalités coloniales, par les artistes et
les amateurs ont permis de rassembler, pour la première
fois, une ample collection d'uvres et spécialement
de sculptures anciennes, offrant au public une large documentation
sur l'art des Noirs et l'art Océanien.
Il serait injuste de ne point rappeler ici
l'exposition de 1919 à la Galerie Devambez qui commença,
avec des moyens forcément restreints, à attirer
l'attention sur des arts trop longtemps confinés dans
les musées ethnographiques et les vitrines de quelques
rares spécialistes, dont le nombre, depuis, s'est notablement
accru. Intéressante pour les initiés, elle devait,
conformément à une loi inéluctable d'accommodation,
faire sourire visiteurs et critiques et préluder, par
ce rite initial régulier, à la belle manifestation
du Musée des Arts décoratifs, où les objets
étaient groupés non plus par collections d'amateurs,
mais suivant un classement géographique propice à
de fructueuses comparaisons.
Cette fois, les nombreux articles publiés
par les journaux ou les revues et la curiosité témoignée
par les simples visiteurs ont prouvé que le public était
mûr pour apprécier la nouvelle matière d'art
qui lui était soumise. Devant ces uvres d'un bel
accent ou d'un grand caractère, sa première impression
a été, notons-le, la surprise. Trop habitué
à considérer les progrès industriels comme
la marque de la valeur d'un peuple, il a été étonné
de constater que le haut intérêt des productions
des Noirs dans les arts plastiques tenait précisément
à ce que leur retard, leur nullité même,
on peut dire, au point de vue de l'organisation industrielle
leur a fait conserver longtemps la pureté de leurs traditions
et les dons qui leur permettaient de les faire valoir. Pas de
division du travail, ni de procédés mécaniques
desséchants. Mais l'art était vivifié par
les croyances et la nature vue avec des yeux d'enfant pour qui
rien n'est inanimé. Ainsi chaque artisan ouvrait, dans
la tradition, avec sa ferveur personnelle et le temps ne comptait
pas pour lui.
Est-ce à dire cependant que les visiteurs
et les critiques aient admis d'emblée les divers modes
d'expression des artistes et des artisans indigènes ?
Séduits par l'imprévu, la beauté, le métier
parfait des masques et des objets d'usage, certains ont continué
à écarter comme repoussants, sans vouloir les examiner,
les idoles, disons le mot : les fétiches, uvres
plus ardues, mais parfois plus hautes, plus significatives encore.
Accordons-leur un nouveau crédit. Ils les apprécieront
à la prochaine Exposition internationale coloniale.
35 euros (code de commande
: 32350 - vendu).
COHEN
(Albert) Carnets 1978. Paris,
Gallimard, 1979. In-8° broché, 190 p., rousseurs
à la couverture.
En quatrième
de couverture :
Aujourd'hui
âgé de quatre-vingt-trois ans, l'auteur nous livre
un journal qui va du 3 janvier au 2 septembre 1978. Sa fin, dont
il sent l'imminence, l'oblige soudain à ramasser par fragments
incantatoires ses méditations obsessionnelles : l'enfant
Albert Cohen fou d'amour pour sa mère, le lycéen
de Marseille fou d'amitié pour son condisciple Marcel
Pagnol, le jeune homme fou des femmes qu'il nomme ses « merveilleuses »,
enfin le vieil homme fou du peuple d'Israël et d'un Dieu
auquel il aspire à croire mais qui refuse sa délirante
prière.
Dans cet ensemble d'invocations quasi rythmées
où la violence, la cruauté, la tendresse le disputent
à l'humour, Albert Cohen s'abandonne à la hantise
d'une mort dont le thème, depuis ses débuts en
littérature, double toujours d'obscurité ses uvres
les plus radieuses.
10 euros (code de commande
: 32317).
CORNU
(Eric) Une histoire
du cyclisme en Hainaut. Bruxelles, Pac Éditions,
[2012]. In-8° collé, 183 p., illustrations en noir,
exemplaire en bon état auquel on joint une coupure de
presse, peu courant.
Comme le précise le député
provincial, Richard Willame :« Le Hainaut est
surtout une terre de Cyclisme [..] J'étais loin d'imaginer
le nombre impressionnant de coureurs hennuyers qui ont sillonnés
le monde entier en représentant fièrement notre
belle province... »
Table des matières
:
- Le peloton.
- L'échappée.
- Le calendrier.
- La grande boucle de nos régions.
- Les incontournables.
- Les clubs.
- Les cyclos.
- Les vélodromes.
25 euros (code de commande
: 32358 - vendu).
 DE COSTER (Charles)
La Légende d'Ulenspiegel. Préface de Henry A. Parys. Paris,
L'Ambassade du Livre, 1962. In-8° sous reliure, Rhodoïd
et étui d'éditeur, 581 p., illustrations,
(collection « Les 100 Chefs-d'uvre de l'Esprit
Humain »), exemplaire numéroté (n° 2922),
en très bon état.
Extrait de la préface
:
Contrairement
à ce que De Coster avait craint, sa Légende
d'Ulenspiegel ne fut pas trop mal accueillie, du moins par
une élite de lecteurs cultivés. On goûta
vivement la chaleur et l'éclat de ses descriptions, l'évocation
suggestive de l'esprit de l'époque qu'il s'attache à
décrire. En revanche, on critiqua d'infimes détails.
Mais De Coster, qui n'avait rien composé sans documents
à l'appui, peut répondre aisément à
ses contradicteurs : « Avant tout, écrit-il
notamment au ministre belge des Beaux-Arts, ce livre est un livre
joyeux, bonhomme, artistique et littéraire, dont l'histoire
n'est que le cadre et dont l'amour, la vie, la gaîté,
la tendresse, le grotesque et le burlesque sont les éléments. »
Les études de ses biographes nous donnent, aujourd'hui,
une idée parfaite de la conscience avec laquelle l'auteur
de la Légende d'Ulenspiegel avait composé
son uvre et sur quelles bases solides elle reposait, ce
qui fait dire à Camille Lemonnier, cet autre titan des
lettres belges, que cette épopée « résume
toutes les énergies et toutes les tendresses de la patrie
flamande ».
L'intérêt véritable de
la Légende d'Ulenspiegel réside surtout
dans cette admirable succession de tableaux, aux multiples péripéties,
où l'auteur se révèle grand peintre de genre,
à la manière d'un Breughel.
15 euros (code de commande
: 32332 - vendu).
DUBOIS
(Alexandre) Journal d'un curé de campagne au
XVIIe siècle. Présentation,
édition et notes par Henri Platelle. Paris, Éditions
du Cerf, 1965. In-8° sous reliure toilée et Rhodoïd
d'éditeur, 208 p., (collection « Chrétiens
de Tous les Temps », n° 13), exemplaire en
bon état.
Extrait :
Quand
Alexandre Dubois arriva à Rumegies en 1686 il avait trente
et un ans. Il venait de Saint-Amand où, pendant deux ans,
il avait été titulaire de la chapellenie Notre-Dame
dans l'église paroissiale : sorte de sinécure,
d'ailleurs peu payée, qui n'obligeait quà
célébrer les quelques messes prévues par
le fondateur. À Rumegies, il retrouva une nombreuse parenté
et il exerça sa charge de curé pendant cinquante-trois
ans, aidé par un vicaire à partir des premières
années du XVIIIe siècle. Il mourut le 8 octobre
1739 à l'âge de quatre-vingt-quatre ans, suppléé
depuis trois ans par son vicaire, Gabriel-Joseph Mallet. [...]
Tout semblait vouer cet homme à l'oubli
le plus total. S'il y a échappé, cest à
cause de son zèle pastoral qui lui inspira un jour l'idée
d'écrire un liber memorialis, un « livre
mémorial », à l'exemple, dit-il, dun
de ses prédécesseurs et pour l'instruction de ses
successeurs. Comme il avait la plume facile tant
en latin qu'en français quil était
cultivé, d'esprit curieux, et très bien informé,
il s'éleva naturellement au-dessus dune sèche
énumération de faits locaux. Son texte s'étoffa,
devint une sorte d'uvre littéraire, en tout cas,
un témoignage non négligeable sur une période
et une région très troublées. [...]
Ce journal est pratiquement inconnu du grand
public et même des historiens. Il n'a fait l'objet jusqu'ici
que dune publication fragmentaire dans une revue régionale ;
encore s'agit-il dextraits présentés en désordre
et sans un mot de commentaire. Nous avons cru qu'un texte aussi
riche et aussi vivant méritait mieux. L'accueil qui sera
fait à cette édition nous dira si nous nous sommes
trompés.
La matière de ce journal se regroupe
assez aisément autour de trois thèmes principaux,
d'ailleurs souvent entrelacés. Il y a tout d'abord les
affaires de la paroisse : entendons par là le temporel
de la cure et la situation spirituelle du troupeau. Vient en
second lieu la guerre, à peu près ininterrompue
dans la région de 1690 à 1713, ce qui amène
lauteur à remonter aux origines des conflits, à
suivre les péripéties militaires sur les différents
champs de bataille, et surtout ce qui vaut mieux
à nous présenter dune manière vivante
et dramatique le contrecoup de la guerre sur le plan local. Enfin,
le troisième thème est fourni par les grandes affaires
religieuses, cest-à-dire l'histoire du diocèse
de Tournai auquel le curé Dubois est très attaché
et les grandes querelles doctrinales de l'époque, dont
le centre est le problème janséniste. Cest
à ce propos qu'apparaissent les positions les plus personnelles
de lauteur, celles qui le définissent le mieux.
12 euros (code de commande
: 32325 - vendu).
 [DUBOIS (Guillaume, Cardinal)] [MONGEZ (Antoine)]
Vie privée du Cardinal Dubois, Premier Ministre, Archevêque de Cambrai,
&c. [Paris], 1789. [A Londres. / 1789.]
In-8° demi-toile brune, tranches marbrées, (XIXe siècle),
[1 (faux-titre)], [1 bl.], [1 (titre)], [1 bl.], 298 p.
(les six premières en caractères romains), bon
exemplaire, peu courant.
On connaît
deux éditions portant la date de 1789 ; elles sont
de format différents la première, présentée
ici qui contient 298 p. et la seconde dont la page de titre
est ornée d'une vignette au motif floral, qui contient
389 p. et un portrait du cardinal.
Si l'uvre de Mongez est essentiellement
consacrée à l'histoire naturelle et à l'Antiquité,
il est cependant « l'auteur de deux ouvrages plus
ou moins historiques : l'Histoire de la vie de Marguerite
de Valois (1777) et la Vie privée du Cardinal Dubois
(anonyme, 1789). [...] À la lire, on remarque que c'est
un monument de duplicité : prétendant reprendre
un hypothétique manuscrit d'un secrétaire du cardinal,
elle ne se prive pas de donner en note les passages obscènes
et licencieux de ce manuscrit, tout en les condamnant. »
Avis des éditeurs :
Le Public doit compter sur la vérité
des faits rapportés dans ces Mémoires : on
en a extrait le plus grand nombre, & sur-tout les détails
de la Vie privée du Cardinal, d'un Journal composé
par son Secrétaire intime. Ce manuscrit après avoir
passé dans plusieurs mains, & après avoir été
négligé pendant soixante ans, est enfin tombé
dans les nôtres ; nous nous hâtons d'en faire
jouir le Public.
Le Cardinal Dubois a eu le même sort
que l'illustre Sulli. Tous deux ont eu pour historiens leurs
Secrétaires ; on fait que rien n'échappe à
ces hommes dont les Grands ont perpétuellement besoin.
La vie publique du Cardinal Dubois ayant été
négligée dans notre manuscrit, nous avons eu recours
aux sources connues. Nous ne citerons ici que la vie du Régent
& l'histoire de la Régence.
On pourrait cependant nous accuser d'une ingratitude
marquée, si nous ne rendions justice aux Mémoires
du Chevalier de Ravanne. Les détails qu'ils renferment
sur notre Prélat, ont trop de conformité avec nos
renseignemens secrets, pour ne pas en faire une mention particuliere.
Pour mettre les Lecteurs à même
de juger notre travail & le manuscrit du Secrétaire,
nous allons transcrire une partie de sa Préface, en conservant
fidélement son style trivial, ses expressions familieres,
& en faisant observer qu'il l'avait composé par l'ordre
du Cardinal de Fleuri auquel il est dédié.
Bibliographie :
- Gay (Jules-Léopold), Bibliographie
des ouvrages relatifs à l'amour, t. VI, p. 418.
- Walckenaer (Charles-Athanase), Notice
historique sur la vie et les ouvrages de M. Mongez, p. 7.
80 euros (code de commande
: 32361).
[EUROPE].
Paneurope. 3e année - N° 9/10. Paris, Vienne, Édition Paneuropéenne,
[1928]. In-8° broché, 40 p., couverture défraîchie.
Extrait du communiqué
de presse :
Nous
nous permettons de vous transmettre le dernier numéro
de l'organe officiel du mouvement paneuropéen, la revue
« Paneuropa ». [...]
Le Questionnaire [Croyez-vous que la création
des États-Unis d'Europe est possible-nécessaire ?],
adressé par le président de l'Union Paneuropéenne,
Dr. Coudenhove-Kalergi, à toutes les personnalités
dirigeantes de la vie politique, économique et littéraire,
nous a procuré un grand nombre de réponses intéressantes
dont une grande partie comporte une profession de foi résolue
en l'idée paneuropéenne. [...]
[À propos du de l'article du général
Denvignes] : L'idée de la folie de la guerre moderne
mène un militaire proéminent, l'ancien commandant
des troupes d'occupation de la Rhur, général Denvignes,
vers la Paneurope, comme l'unique possibilité de préserver
le contient européen de l'anéantissement et de
la ruine. Il clôt son article intéressant avec cet
appel : « Européens unissez-vous ! ».
Suivent les rapports des sections nationales
du mouvement paneuropéen.
Liste des personnalités ayant répondu au questionnaire
:
Conrad Adenauer, Paul Appell, Alphonse A. Aulard,
Ernst Benedikt, Edvard Benes, Georg Bernhard, Johann Heinrich
Bernstorff, Émile Borel, Ernest Bovet, Brachet, Lujo Brentano,
Joseph Caillaux, René Cassin, Franz Dinghofer, Albert
Dubarry, Jacques Duboin, Alfred Fabre-Luce, Maximilian Harden,
Édouard Herriot, Hugo von Hofmannsthal, Rodolphe Hotowetz,
Gerhart Hauptmann, Henri de Jouvenel, Ludwig Kaas, Erich Koch-Weser,
K. Krofta, Henry Lichtenberger, Dr. Liebermann, Paul Loebe, Guido
Manacorda, Heinrich Mann, Thomas Mann, A. Michalakopulos, Marius
Moutet, M. Niedzialkowski, Francesco Nitti, Paul Painlevé,
Louis Piérard, Charles R. Pusta, Emil Radl, Dr. Ragaz,
Karl Renner, Charles Rist, Carlo Schanzer, Philipp Scheidemann,
Arthur Schnitzler, V. Schuster, Ignaz Seipel, Carlo Sforza, Walter
Simons, Th. Stauning, Anton Svehla, Albert Thomas, A. Ta. Tzankow,
Pierre Viénot, Pierre Villard, Albert Voegler et Franz
Werfel.
10 euros (code de commande
: 32360).
[EUROPE
DE L'EST]. Revue des Pays de l'Est. Centre d'Étude des Pays de l'Est (Institut
de Socilogie - U.L.B.) - Centre National pour l'Étude
des États de l'Est (A.S.B.L.)
Treizième année - N° 2.
Bruxelles, Éditions de l'Université de Bruxelles,
1972. In-8° broché, 173 p., petit manque la queue.
Sommaire :
- Problèmes
monétaires et financiers du C.A.E.M. [Conseil d'Aide
Économique Mutuelle, ou Comecon], par Zénaïde
Frank-Ossipoff.
- Les quenouilles russes, par Dominique
Blezot.
- Les tribunaux de camarades en Union
Soviétique et dans les pays d'Europe de l'Est, par
Colette Begaux-Francotte.
- L'évolution constitutionnelle
de la Bulgarie, par G. Neuman-Steinhart.
- Aspects juridiques de la réglementation
du commerce extérieur dans la République Socialiste
de Roumanie, par S. Bradeaku.
- Le communiqué de Shangaï
et la politique étrangère de la Chine, par
Marthe Engelborghs-Bertels.
- L'école philosophique Marxiste
Yougoslave, par Guy Desolre.
- Comptes rendus.
10 euros (code de commande
: 32359).
FOLCUIN
Gesta abbatum Lobiensium - Actes des abbés de
Lobbes. Gesta abbatum Lobbiensium continuata - Actes des abbés
de Lobbes continuation de ceux de Folcuin. Traductions : Henri Berkans et Jules-Ludovic
Wankenne. Annotations : Jules-Ludovic Wankenne.
Avant-propos de Georges-Henri Conreur. Lobbes, Cercle
de Recherches Archéologiques de Lobbes, 1993. In-8°
broché, VII, [318] p., (collection « Cahiers
de Thudinie », vol. 2), exemplaire en parfait
état, rare.
Avant-propos :
Nous
avons, enfin, l'honneur et le plaisir de présenter à
nos membres du Cercle de Recherches Archéologiques, ainsi
qu'aux nombreux membres correspondants, l'histoire de la très
ancienne abbaye de Lobbes des origines jusqu'au milieu du 12ème
siècle. Cette histoire fut écrite par deux moines
successifs du Moyen Âge : le célèbre
Abbé Folcuin mort en 990 et son continuateur, un autre
moine lobbain resté anonyme qui la mena jusqu'en 1160.
Le projet initial, avouons-le, était
de faire paraître ce travail en 1990, année du millénaire
de la mort de Folcuin, mais pour des raisons diverses et indépendantes
de notre volonté, ce délai envisagé ne put
être respecté.
La traduction de l'uvre propre de Folcuin,
Abbé de Lobbes de 965 jusqu'à sa mort, a été
effectuée avec beaucoup de compétence par M. Henri
Berkans, licencié en philosophie et en philologie classique,
ancien professeur aux Athénées royaux de Beaumont
et de Thuin.
En vue de cette édition des Gesta
abbatum lobbiensium du l0ème siècle, les notes
historiques en ont été établies par le Père
J.-L. Wankenne, moine profès de l'abbaye de Maredsous
et professeur émérite de l'Université de
Louvain.
Ce dernier entreprit, par ailleurs, à
notre demande la traduction plus ardue encore des Gesta continuata
écrits au 12ème siècle par ce moine anonyme.
Elle est ici présentée dans la seconde partie,
avec les nombreuses notes historiques qui s'y rapportent.
Le Cercle de Recherches Archéologiques
de Lobbes tient à rendre un hommage spécial et
amplement mérité à nos dévoués
et savants traducteurs bénévoles qui ont pu, par
ce travail inédit, restituer pour notre joie, les deux
plus anciennes chroniques de l'illustre abbaye dont nous commémorerons,
l'an prochain, le bi-centenaire de la disparition tragique due
aux hordes révolutionnaires de 1794.
Les textes latins qui ont servi de base pour
ces traductions avaient été établis au 19ème
siècle sur les originaux ou leurs copies, par deux savants
de nationalité allemande : Georges-Henri Pertz en
1841 pour l'uvre de Folcuin, et Wilhem Arndt en 1868-69
pour l'uvre du moine anonyme continuateur du 12ème
siècle.
Le lecteur non averti pourrait, avec raison,
se demander comment ce sont des philologues d'Outre-Rhin qui
ont établi ces éditions latines concernant des
uvres anciennes de Belgique romane. Il faut se rappeler
que, depuis 889 jusqu'en 1794, l'abbaye de Lobbes relevait sur
le plan temporel du Pays de Liège, (Évêché
puis Principauté) qui, lui-même se trouvait sous
mouvance germanique depuis 882. Autrement dit, l'empereur d'Allemagne
était le suzerain du Prince-Évêque de Liège
dont l'abbé de Lobbes était le vassal. Ce fut une
réalité historique jusqu'à l'époque
contemporaine. C'est à ce titre que les philologues allemands
du 19ème siècle jugèrent bon d'introduire
dans leur uvre collective intitulée « Monumenta
Germaniae Historica » (en abrégé M.G.H.)
les chroniques anciennes de nos régions ayant relevé
autrefois du Saint-Empire.
Cette imposante collection des M.G.H. fut commencée
par G.-H. Pertz lui-même en 1828 et il la dirigea personnellement
jusqu'en 1873. Elle avait pour but de rassembler dans des éditions
critiques tous les textes médiévaux du 6ème
au 16ème siècle écrits dans le cadre du
Saint-Empire.
Entre l'édition de Pertz parue en 1841
et celle de Arndt parue en 1868-69, on constate en Allemagne
une énorme montée du pan-germanisme, surtout dans
la dernière décennie. C'était l'époque
où le prussien Bismarck voulait créer, « fut-ce
par le feu et par le sang » selon sa propre expression,
l'unité de l'Allemagne, morcelée jusqu'alors en
une mosaïque de plus au moins 400 petits États. De
1864 à 1870, le chancelier ne reculera pas devant trois
guerres. Il avait même projeté de faire disparaître
la Belgique en proposant un accord à Napoléon III.
Son action se tournera bientôt contre les catholiques et
le clergé de son propre pays qu'il prétendra mettre
à la botte de son pouvoir et du triomphe de la « Kulturcampf »
(le combat pour la civilisation... germanique).
L'Occident devait suivre cette évolution
avec beaucoup d'appréhension et de méfiance. Sont-ce
de tels sentiments de méfiance envers ce totalitarisme
en marche qui ont poussé Joachim Vos, le vicaire-historien
de Lobbes, à refuser à Wilhem Arndt, l'accès
aux manuscrits en sa possession ?
En fait, il se contentera de renvoyer le savant
allemand aux références produites dans son ouvrage
paru en 1865 intitulé Lobbes, son Abbaye et son Chapitre.
Or, ces références peu explicites ne correspondaient
pas toujours avec les sources véritables qu'il voulait
sans doute cacher aux philologues d'outre-Rhin.
En tous cas, Wilhem Arndt fut violemment courroucé
et ne manqua pas de le faire connaître dans son introduction
aux Gesta abbatum lobbiensium continuata à laquelle
nous renvoyons le lecteur qui appréciera la riposte.
Toujours est-il qu'en 1914, lorsque les Allemands
ayant envahi notre pays, occupèrent Lobbes à l'issue
d'une terrible bataille, on craignit de les voir mettre la main
sur ces fameux manuscrits, en représailles du refus de
jadis. Le notaire Duquesne, bourgmestre de l'époque, sauva
chez lui ces « Manuscrits du Presbytère »
pour les confier plus tard à son premier échevin.
Après leur décès à tous deux, le
fils de ce dernier dépositaire, ignorant l'identité
du véritable propriétaire, les cédera à
la Bibliothèque Royale. Voilà du moins ce qui résulte
des recherches effectuées en 1957 par Edgard Druart, curé
de la Ville-Basse à Thuin et historien à ses heures.
Maintenant qu'après une Deuxième
Guerre mondiale les passions se sont quelque peu apaisées,
puissions-nous nous réjouir de ces textes tirés
de l'oubli autrefois par les savants germaniques et de leur précieuse
traduction faite aujourd'hui par des philologues de chez nous.
Par ailleurs, si les historiens monastiques
du 19e siècle, tels que Vos et Warichez tiraient leurs
sources directement du latin original qu'ils pratiquaient couramment,
il n'en est sans doute plus de même pour nos jeunes générations
d'historiens, moins armés au latin médiéval
que ceux de jadis. Cette présentation simultanée
des textes originaux et de leur traduction accompagnée
de nombreuses notes, leur procurera, à eux et à
tous ceux qui aiment l'Histoire, le plaisir d'un véritable
retour aux sources, à l'aube de l'an 2000.
Plus que jamais, ce retour aux sources est
nécessaire, ne fût-ce que pour connaître nos
racines et sauvegarder notre identité. Comme l'écrivait
naguère l'illustre historien français Fernand Braudel,
« un présent sans passé est un présent
sans avenir ».
Et parfois même, on se demandera, à
la lecture de ces deux chroniques d'une autre époque,
si les hommes ont tellement changé depuis ces temps lointains
du Moyen Âge.
35 euros (code de commande
: 32344 - vendu).
FOUSS
(Madeleine) La vie romaine en Wallonie. Gembloux, Duculot, 1974. In-8° broché,
64 p., 19 illustrations hors texte, (collection « Wallonie,
Art et Histoire », n° 24), exemplaire en
très bon état.
Table des matières
:
- Avant-propos.
I. La
pénétration romaine.
- Le réseau routier.
- La romanisation des
populations.
II. Connaissance de la civilisation gallo-romaine.
- L'importance des coutumes
funéraires.
- Les
cimetières.
- Les
tumuli.
- Les
piliers funéraires.
III. La vie gallo-romaine.
- Les agglomérations.
- Les villas, centres
économiques.
- La vie à la
campagne.
- L'artisanat.
- Les échanges.
- Les loisirs.
- Les croyances religieuses.
IV. La défense contre le monde barbare.
- Les troubles de la
paix romaine.
10 euros (code de commande
: 32326 - vendu).
GUSTAFSSON
(Lars) Musique funèbre. [Titre original : Sorgenmusik för
frimurare.] Roman. Traduit du suédois par Marc de
Gouvenain. Paris, Presses de la Renaissance, 1985. In-8°
collé, 188 p., (collection « Les Romans
Étrangers », n° 16), couverture un
peu défraîchie.
En quatrième
de couverture :
Il
émane de Musique funèbre un charme troublant.
C'est un roman sur la force des choses, sur trois destins entre
lesquels le hasard et la nécessité n'ont tissé
qu'un réseau à peine visible d'occasions manquées
et de malentendus.
Jan Bohman, le narrateur, jadis espoir de la
littérature suédoise exilé en Afrique et
arrêté pour avoir fait passer clandestinement deux
hommes en Guinée-Bissau, se souvient de son amour de jeunesse,
Anne-Marie Nöhme, de leur ami commun Hasse, devenu plus
tard expert en physique nucléaire...
De la rencontre, de la séparation, de
l'« absence » de ces personnages se dégage
une méditation sur les vies possibles, l'étrangeté
du moi, le vertige du réel. Tous trois sont à des
degrés divers représentatifs de la « grande
fêlure », de cette cassure qui a déséquilibré
la conscience occidentale depuis une vingtaine d'années :
où est la réalité, qui sommes-nous et que
doit-on croire ?
« Nihilisme trivial »,
« indifférence à tout » :
c'est la couleur du temps, celle d'une fin de siècle où
ne compte plus que le ton de la mélodie...
Avec La mort d'un apiculteur et Strindberg
et l'ordinateur, le grand écrivain suédois
Lars Gustafsson s'est imposé en France, tant auprès
du public que de la critique. À propos du premier, Jean-François
Fogel écrivait dans Le Point : « C'est
un chef-d'uvre », et pour le second, Pierre
Ajame utilisait à nouveau le qualificatif dans Le Nouvel
Observateur.
Musique Funèbre, le dernier roman
en date de Gustafsson (publié en 1983 en Suède),
devrait confirmer le diagnostic.
8 euros (code de commande
: 32319).
JAQUIER
(Maurice) Simple militant. Paris,
Denoël, 1974. In-8° broché sous jaquette d'éditeur,
356 p., (collection « Dossiers des Lettres Nouvelles »),
bel exemplaire.
En quatrième
de couverture :
Il s'agit du journal politique d'un militant
de base qui a vécu au jour le jour, en pleine conscience
et en pleine action, les principaux événements
de notre temps.
Né à la vie politique lors du
6 février 1934, il participe aux grèves de 36,
au Front Populaire, puis c'est la guerre d'Espagne où
s'affermissent ses convictions et ses expériences. Sous
l'occupation, il est bien entendu clandestin, et condamné
à la prison à trois ou quatre reprises : la Santé,
Fresnes, Montluc, d'où chaque fois il s'évade.
À la Libération, il s'inscrit au Parti Communiste
dans un souci d'efficacité ; sept mois plus tard, il en
sort en claquant les portes. Son activité sera désormais
surtout syndicale. L'éclatement de Mai 68 le remplit d'espoir.
Dans les dernières pages, il tente de dominer les problèmes
avec simplicité, bon sens et justesse.
Maurice Jaquier mêle les événements
de sa vie privée à ceux de l'Histoire. Des uns
et des autres il parle avec le même bonheur simple, la
même droiture, le même émouvante sincérité.
10 euros (code de commande
: 32322 - vendu).
 [LALAING (Emmanuel
de)]. BLAES (Jean-Baptiste)
XVIe siècle.
Mémoires sur Emmanuel de Lalaing baron de Montigny avec notice et annotations par feu J.-B. Blaes Bruxelles, Société de l'Histoire
de Belgique, 1862. [Bruxelles
/ Par la Société de l'Histoire de Belgique / 7,
rue du Musée / MDCCCLXII]
In-8° broché, LVIII, 43, [1 bl.], [1 (colophon)],
[1 bl.] p., exemplaire numéroté de sociétaire
(n° 199), non coupé et en bon état malgré
un manque au dos, rare.
Tiré-à-part
extrait de Collection de Mémoires relatifs à
l'histoire de Belgique, publication n° 15.
Extrait de la notice :
Emmanuel de Lalaing naquit le 5 mai 1557 [...]
Le nom illustre qu'il portait et ses précoces
talents militaires, lui avaient donné une sorte de prépondérance
sur les autres chefs des troupes wallonnes et sur ces troupes
elles-mêmes. Il devait, sans aucun doute, attacher un grand
prix à cette position. Il était difficile qu'un
homme de cet âge [vingt ans au moment des faits], ne fut
pas irrésistiblement entrainé à toutes les
démarches, ayant pour résultat de conserver le
commandement de la petite armée qui s'était vouée
à lui, et dont il disposait souverainement en quelque
sorte. Montigny se trouvait à la tête de sept mille
hommes de pied et quatre cents chevaux, c'était une force
considérable pour l'époque, il s'était attaché
aux troupes qu'il commandait ; il voulait empêcher
leur dissolution et faire acquitter ce qui leur était
dû ; c'est par là que s'expliquent ses démarches
contradictoires auprès des États généraux,
du prince d'Orange, du duc d'Alençon, de Marguerite de
Navarre et de l'archiduc Mathias, puis ses hésitations,
ses négociations avec Valentin de Pardieu.
Tous ces faits auraient un caractère
fort grave, s'ils eussent été accomplis par un
homme d'un âge mûr et plus expérimenté
que Montigny, mais on peut plaider en faveur de ce jeune capitaine
les circonstances atténuantes. Il les a exposées
lui-même, ou du moins il les a fait déduire par
quelqu'un attaché à sa fortune, dans le mémoire
publié à la suite de cette notice :
Ce mémoire incorrectement écrit
et plus incorrectement orthographié, expose assez nettement
les faits, jusqu'au moment où Valentin de Pardieu, seigneur
de La Motte essaya de séduire les colonels et les capitaines
des troupes sous les ordres de Montigny, pour les enlever à
l'influence de celui-ci et les ramener sans l'intermédiaire
de leur chef, à l'autorité de Philippe II
et au commandement d'Alexandre Farnèse.
La fermeté de Montigny, la rapidité
de sa décision, son influence sur les soldats qu'il commandait,
firent échouer le complot du seigneur de La Motte.
Le mémoire justificatif s'arrête
là, le manuscrit qui existe dans la bibliothèque
de Bourgogne n° 17,378 n'est-il qu'une copie incomplète
de l'original ou les négociations qui suivirent l'acte
de vigueur de Montigny ont-elles paru trop difficiles à
justifier. C'est ce que j'ignore et je tacherai dans cette notice
de suppléer au silence de l'apologiste du chef des mal
contents, à l'aide de la correspondance de celui-ci
et de celle de Valentin de Pardieu, seigneur de La Motte.
35 euros (code de commande
: 32333).
LAURAT
(Lucien)
Le marxisme en faillite ? Du marxisme de Marx au marxisme
d'aujourd'hui. Paris, Pierre Tisné, 1939. In-8°
broché, 268 p.
Table des matières
:
Avant-propos.
Chapitre I. Le marxisme de Marx.
I. Le matérialisme
historique.
II. La doctrine économique.
III. L'Histoire consciente
d'elle-même.
IV. La révolution
socialiste.
Chapitre II. L'évolution du marxisme.
I. La controverse Kautsky-Luxembourg-Bernstein.
II. L'organisation et la
spontanéité de la masse.
a) La masse
et les cadres.
b) Mouvement
politique et mouvement syndical.
Chapitre III. L'épreuve du feu.
I. Triomphe incontestable
de la doctrine économique du marxisme.
II. La guerre.
III. Les causes objectives
de la scission.
IV. La cause subjective,
doctrinale, de la scission internationale.
V. La déformation
de la doctrine marxiste par le bolchévisme.
VI. Lutte de classes et paix
sociale.
VII. La dégénérescence
du bolchévisme.
VIII. Le fascisme.
Chapitre IV. La naissance d'un monde nouveau.
I. Fin du capitalisme ?
II. Les « régimes
intermédiaires ».
III. La menace technocratique
et la démocratie.
IV. La première étape
de la révolution socialiste.
V. Les conditions de l'évolution
révolutionnaire.
10 euros (code de commande
: 32320).
MARGOT (G.)
Thuin. Guide à l'usage du touriste. Géographie
& histoire locales. Promenades. Renseignement pratiques.
Thuin, Huaux, 1936. In-8° agrafé, 69, [48 (publicités)] p.,
illustrations en noir, bon exemplaire.
Avant-propos :
Plusieurs
notices relatives à notre ville ont paru. Depuis de nombreuses
années elles sont épuisées et le touriste
qui vient à Thuin est réduit à demander
son chemin, à mendier des renseignements. Il s'en retourne
alors avec la pénible impression de ne pas avoir été
attendu.
Nous voulons obvier à cet inconvénient
et, par ce modeste guide, mettre quiconque viendra à Thuin
en mesure de se diriger seul, et de goûter, sans l'indiscrète
intervention d'un tiers, les beautés que recèle
notre bonne cité.
Nous espérons que notre humble contribution
à faire connaître Thuin ne sera pas inutile et que
le touriste gardera de notre vieille ville le meilleur souvenir.
Après avoir fourni quelques notions
de géographie locale, après avoir esquissé
l'histoire de la ville, nous tracerons un itinéraire choisi
et nous noterons des détails curieux sur les monuments
rencontrés.
Nous indiquerons ensuite, pour le touriste
qui séjourne à Thuin, quelques promenades brièvement
commentées.
À part de brèves notes sur Lobbes,
systématiquement nous ne parlerons que de Thuin, mais
nos lecteurs trouveront, faisant suite à notre travail,
une notice sur l'Abbaye d'Aulne. Un jour viendra, peut-être,
où un guide combiné Lobbes - Thuin - Aulne, fera
mieux connaître notre charmante région.
Fuyant la froide érudition et la littérature
descriptive gênante, nous donnerons les détails
historiques et géographiques strictement nécessaires,
laissant au visiteur tout le temps d'admirer à l'aise
et de commenter selon son tempérament ou sa fantaisie.
En appendice, les touristes trouveront des
adresses et des renseignements utiles.
10 euros (code de commande
: 32336).
MUDYNA
(Richard) La Centrale de Sauvetage des charbonnages
du Borinage à Frameries. Documents
inédits - La tragédie de Marcinelle en 1956 - Les
sauveteurs du Limbourg. [Cuesmes],
Chez l'Auteur, 1994. In-8° broché, 73 p., très
nombreuses illustrations en noir, exemplaire en très bon
état.
En quatrième
de couverture :
Truffé
de quatre-vingts clichés et documents inédits,
La Centrale de Sauvetage des charbonnages du Borinage
est un ouvrage consacré à rendre hommage à
ces hommes courageux et dévoués que sont les sauveteurs
des mines. Lors de diverses catastrophes et souvent au péril
de leur vie, ils sont appelés dans le but de secourir
leurs camarades mineurs en détresse au fond de la mine.
En rencontrant d'anciens sauveteurs et en sélectionnant
des dizaines de documents d'époque, l'auteur à
mis à jour, toute la richesse d'un passé à
jamais révolu dans notre région.
Un ouvrage unique et bourré d'illustrations
captivantes.
10 euros (code de commande
: 32343).
[MURAT
(Achille)]. HANNA (Alfred Jackson) A Prince in their
Midst. The Adventurous Life of Achille Murat on the American
Frontier. With Drawings
by John Rae. Norman, University of Oklahoma Presse, 1947.
In-8° sous reliure toilée et jaquette (un peu usagée)
d'éditeur, XI, 275 p., illustrations en noir dans
le texte, envoi de l'auteur.
Sur la jaquette :
A
strange, bizarre, highly interesting character was Achille Murat,
crown prince of Naples, son of the great marshal of France, and
nephew of Napoleon. After Waterloo had brought disaster to all
the Bonaparte clan, Achille, like some of his kinsmen, emigrated
to the United States. Here he plunged into a life of pioneering
on the Southern frontier, in Florida.
Probably no refugee in the United States ever
lived as full and lusty a life or enjoyed experiences more varied
and surprising. He became a citizen, married a great-grandniece
of George Washington, studied and practiced law, and maintained
cotton plantations. He served as colonel of a backwoods regiment
in the Seminole War, and by the time he was thirty-two years
old this royal prince was a county judge in the Territory of
Florida. The endless tradition of his eccentricities, his continuous
gropings for the always elusive success, his seeking for public
office, and his land gambles in Florida and Texas epitomize his
frantic desire and search for fame and fortune.
Murat's admiration for the United States was
as strong as that of his friend, Lafayette. « It is
the American Union, » Murat asserted, « which
is the best model of government... What astonishes me is that
every other nation is not governed in the same manner. »
His keen, stimulating observations of America were recorded in
articles and two books, which achieved considerable distribution
in Europe. Although virtually unknown today, this interpreter
of American life was characterized by Emerson as « a
philosopher, a scholar, a man of the world ... an ardent lover
of truth. »
Of equal appeal is the story of Achille Murat's
wife Catharine Daingerfield Willis of Virginia, who outlived
him by many years and was accorded the rank of a princess at
the court of Napoleon III.
Mr. Hanna has brought a thorough knowledge
of Florida history and the Bonaparte character to this account
of a man who achieved democracy. Fresh, hitherto unknown material
about the Bonapartes, most of it relating to the members of the
family in the United States, has been incorporated into this
book.
The Author
A. J. Hanna, a native of Tampa, Florida, is
professor of history in Rollins College and received his training
in the United States, Latin America, and Europe. His reputation
as a sound historian and a writer of popular appeal was established
with the appearance of his first book, Flight into Oblivion
(Richmond, Va., 1938), and was further enhanced by The St.
Johns (New York, 1943), which he, in collaboration with Branch
Cabell, prepared for the Rivers of America Series. Author of
a number of scholarly monographs in Latin American history and
contributor to various dictionaries and encyclopedias, Mr. Hanna
has been decorated by the government of France (officier d'Académie,
Palmes Universitaires).
The Artist
John Rae, whose delightful sketches decorate
the pages of this volume, is an artist, teacher, and author.
He has written and illustrated a number of notable children's
books, including Lucy Lockett (New York, 1927) and Granny
Goose (New York, 1926). Illustrator of Mr. Hanna's Flight
into Oblivion, he is a portrait painter of wide reputation
and is an exhibitor in the Society of American Illustrators.
12 euros (code de commande
: 32324).
NED
(Édouard) Le parfum des fêtes. Illustré par Pierre Ickx. Roman.
100 p., illustrations en noir, (collection « Roitelet »,
n° 55), exemplaire non coupé en bon état.
Table :
- Saint
Nicolas.
- Noël.
- Nouvel an.
- Épiphanie.
- Les Rameaux au village.
- Semaine sainte.
- Pâques.
- Mai.
- Sursum corda
- Pentecôte.
- Vacances.
- Toussaint.
8 euros (code de commande
: 32329).
 [PREMIÈRE
GUERRE MONDIALE]. Carnets de route de combattants allemands.
Traduction intégrale,
introduction et notes par Jacques de Dampierre. Avec 16
illustrations et fac-similés d'écriture. 7e édition.
Paris, Berger-Levrault, 1916. In-8° demi-chagrin brun, dos
à 4 nerfs, orné d'un fleuron doré, couverture
conservée, XXVI, 182 p., illustrations hors texte,
exemplaire en bon état.
Extrait de l'introduction
:
La
première série de ces carnets de combattants allemands
comprend les notes d'un officier, d'un sous-officier et d'un
simple soldat. Tous trois appartiennent à l'infanterie.
L'officier est un lieutenant au 178e d'infanterie, ou 13e saxon,
qui fait partie du XIIe corps d'armée. Il n'a pas signé
son carnet, mais nous savons qu'il comptait à la 8e compagnie
du régiment actif. Il a fait les sept premières
semaines de la campagne dans l'armée d'invasion qui, après
avoir inondé le Luxembourg et la Belgique méridionale,
fut battue sur la Marne et dut se replier au nord de Reims. C'est
un homme cultivé, qui ne manque ni d'esprit, ni de goût,
et décrit parfois avec un réel bonheur d'expression
les tragiques spectacles dont il est le témoin. Son récit,
précis et coloré, est l'un des meilleurs parmi
ceux de ce genre et l'on s'est efforcé de le traduire
aussi minutieusement que possible.
Le sous-officier dont les notes ont été
publiées à la suite appartient à la landwehr.
Il habitait la Posnanie, peut-être même hors d'Allemagne
(Lods) et semble y avoir exercé dans le civil la profession
d'architecte ou d'entrepreneur. Quoique de souche allemande,
il paraît d'ailleurs avoir puisé, dans la fréquentation
des Polonais, une largeur d'esprit peu commune. Il a fait, avec
un bataillon du 46e régiment de réserve (Ve corps
de réserve), les quatre premiers mois de la campagne,
mais n'a guère vu que la guerre de positions autour de
Verdun. Son récit est caractéristique d'un état
d'esprit plus fréquent qu'on ne le croit dans la troupe
allemande, surtout dans les formations de réserve.
Le simple soldat est un réserviste du
179e régiment d'infanterie, ou 14e saxon (XIXe corps d'armée).
Il habitait Leipzig ; c'est donc encore un Saxon. On chercherait
toutefois vainement dans son récit des précisions
utiles à l'histoire militaire, au moins pour les opérations
auxquelles il a pu prendre part. Mais c'est un document précieux
pour sa sincérité, d'une incroyable candeur. Ce
gros garçon, sans haine, assiste impassible à des
exécutions, mais n'ose, malgré sa faim, participer
aux pillages de ses camarades ; blessé grièvement,
il se voit dépouillé par l'un d'eux, mais sauvé
d'une mort certaine par des soldats français, sur la générosité
desquels il s'exprime en bons termes ; et, bien soigné
dans une ambulance, il note comme un enfant les menus qui le
régalent, mais aussi les plats de son pays dont il aurait
envie. C'est un simple, comme il y en a beaucoup.
Ces trois types de combattants, tous trois
de l'Allemagne du Nord, forment donc comme un raccourci de la
mentalité moyenne de ces troupes courageuses, si criminellement
entraînées à des fins que nulle prétendue
nécessité ne pourra jamais justifier. Les sinistres
besognes auxquelles ils ont assisté ou même cru
devoir participer par une fausse conception de la « servitude
militaire », demeureront pour l'armée à
laquelle ils appartiennent une tache indélébile
et sans précédent. Il importait que cette tache
fût décrite par des témoins appartenant à
cette armée même. Pour éclairer la lecture
de leurs récits, on a disposé ci-après,
outre des fac-similés d'écriture qui servent à
les authentiquer, quelques illustrations qui aideront à
matérialiser certaines descriptions. Ces vues sont en
général elles-mêmes d'origine allemande,
ce qui augmente encore leur valeur documentaire. Tous les noms
de lieux ayant été soigneusement identifiés
et précisés dans les notes, il n'a pas semblé
utile d'accompagner ce volume d'une carte du théâtre
de la guerre, car tout le monde en possède. Mais un index
des noms propres a paru devoir faciliter les recherches des lecteurs.
Tel quel, dans sa simplicité fruste, ce livre est une
source d'une originalité rare ! Puisse-t-il
servir à mieux faire connaître et aimer la France
même, aussi noble dans sa douleur que fière dans
sa lutte héroïque, pour la Liberté, pour le
Droit, pour l'Humanité !
20 euros (code de commande
: 32331 - vendu).
RINCHON
(Philippe) Thulin, sa géographie, son histoire.
Monographie nouvelle. Chièvres, Delzenne-Viseur,
1925. In-8° broché, X, 350 p., ex-libris manuscrit
à la page de titre, exemplaire en bon état.
Avis au lecteur :
À
la suite de ma première notice sur Thulin parue dans le
bulletin de la Société Royale Belge de Géographie,
n° 1 de Janvier-Février 1887, j'ai reçu quelques
félicitations émanant des archéologues marquants
du pays et notamment celles du célèbre paléographe,
généalogiste et historien Bernier m'engageant à
persévérer dans mes recherches. M. le docteur Elie
Bélanger, premier échevin de Thulin, ayant l'instruction
publique dans ses attributions, m'engagea aussi à la faire
réimprimer et cela à différentes reprises,
me promettant qu'il la ferait distribuer comme prix aux élèves
des écoles de notre belle commune.
Je me fais donc un devoir de présenter
mon nouveau travail à mes chers concitoyens, qui, en me
lisant, verront que mon amour pour mon pays natal est sincère
et n'a fait que croître et s'affermir de plus en plus !
Si dans ce nouvel exposé, j'entre dans
les plus minutieux détails, que le lecteur veuille se
reporter aux instructions adressées par le Comité
des travaux historiques et scientifiques, aux correspondants
de l'instruction publique et des beaux-arts de France (Paris,
Lacroix, 1890), où M. Léopold Delisle écrivait
naguère ce qui suit : il ne faut pas oublier que l'éclaircissement
de beaucoup de questions, même secondaires, des annales
d'une province, d'une ville, ou d'une abbaye, fournit des jalons
précieux soit pour la géographie, soit pour la
chronologie, et que la connaissance exacte des anciennes institutions
repose presque toujours sur l'étude de détails
qui, isolément, semblent dénués de valeurs
!
À mon avis, cette remarque est rigoureusement
exacte et combien profonde ; elle met à néant les
critiques parfois acerbes et sottes à l'égard de
nos archéologues disparus qui ont peiné et mis
au jour tant de renseignements précieux sur les faits
et gestes de nos aïeux. Beaucoup de détails ont donc
leur utilité dans une monographie ; c'est l'apport des
petits ruisselets à la formation d'un plus grand fleuve.
Comme je n'aime pas de distraire mes lecteurs
par l'abondance d'indications des sources au bas de chaque page,
autant que possible je les renseigne dans le corps même
de l'ouvrage, de cette façon j'empêche cette distraction
parfois pénible ; car on est toujours tenté de
recourir à ces preuves multiples exigées de nos
jours pour être admis comme historien impeccable ; pour
le surplus, revoir sous la rubrique Archives communales à
l'article VIII, tous les documents historiques compulsés
et transcrits par moi pendant la guerre européenne (1914-1918),
ce qui m'a permis de donner de l'ampleur à la présente
monographie sur Thulin.
20 euros (code de commande
: 32348 - vendu).
[ROBERT
(Hubert)]. Les Hubert Robert de la collection Veyrenc au Musée
de Valence. Présentation et catalogue par Jean
de Cayeux. Valence, Musée de Valence, 1985. In-8°
carré broché, 338 p., nombreuses illustrations
en noir et en bistre, bel exemplaire.
Sommaire :
- La
collection des dessins d'Hubert Robert conservés à
Valence, ouvrage publié en 1968 par Marguerite Beau.
- Hubert Robert, une longue et féconde
carrière.
- Julien-Victor Veyrenc, un mystérieux
amateur.
- Peintures (les Découvreurs d'Antiques).
- Dessins d'Hubert Robert.
- Réattributions.
- Concordances et remarques.
- Expositions et bibliographie.
20
euros (code de commande : 32355).
ROSSIGNOL
(Jules) L'école moyenne de l'État pour
garçons à Pâturages (1852-1952). Essai historique.
Préface de Hector
Gosseries. Manage, Imprimerie Masquelier-Tinsy, 1952.
In-8 agrafé, 87 p., illustrations en noir, bon exemplaire,
peu courant.
Table des matières
:
- In
Memoriam 1914-1918, 1940-1945.
- Préface.
- Historique de l'École, de 852
à 1952.
I. « Un
pays d'humanité par excellence ».
II. Fondation de l'École.
III. Les premiers pas.
IV. Un siècle d'activité.
V. Spécialisation
et progrès.
- Le bureau administratif de 1852 à
1952. Présidents et secrétaires.
- Le bureau administratif actuel.
- Le personnel enseignant de 1852 à
1952. Directeurs, professeurs, régents, instituteurs.
- Le personnel enseignant pendant l'année
1951-1952.
- Tableau de la population scolaire depuis
1852.
- Population scolaire en 1951-1952. Répartition.
- L'École actuelle - Organisation
- Avantages.
- De nos Anciens.
- Notice historique sur l'Enseignement
moyen de l'État.
13 euros (code de commande
: 32340 - vendu).
ROUSMAN
(Corentin) L'histoire des bourgmestres du Grand Mons
de 1830 aux fusions des communes. Mons,
Hainaut Culture et Démocratie, 2009. In-8° carré
broché, 143 p., illustrations en noir et en couleurs,
exemplaire en bon état.
Ouvrage
publié à l'occasion de l'exposition éponyme
organisée à la Salle Saint-Georges, à Mons,
du 27 novembre au 20 décembre 2009.
Table des matières :
- Préface.
- La commune : quelques notions...
- Création, évolution
et histoire des communes.
- Fonctionnement des
communes.
- Le bourgmestre :
nomination, fonctions et attributs.
- Les fusions des communes
- Évolution de
la fusion des communes.
- La recherche.
- Armoiries et maisons
communales.
- Le Grand Mons et ses bourgmestres.
- Mons.
- Les communes rattachées à
Mons après les fusions de 1971 et 1973.
- Cuesmes.
- Ghlin.
- Hyon.
- Nimy.
- Obourg.
- Saint-Denis.
- Les communes rattachées à
Mons suite à la fusion de 1975.
- Ciply.
- Harmignies.
- Harveng.
- Havré.
- Jemappes.
- Flénu.
- Maisières.
- Mesvin.
- Nouvelles.
- Saint-Symphorien.
- Spiennes.
- Villers-Saint-Ghislain.
- Tables des noms des Bourgmestres.
- Bibliographie.
15 euros (code de commande
: 32330).
[SAVINIO (Alberto)]. Alberto Savinio. Milano, Electa Editrice, 1976. Petit in-4°
carré broché, 155 p., nombreuses illustrations
en noir et en couleurs.
Catalogue
de l'exposition organisée au Palazzo Reale, à Milan,
en juin et juillet 1976.
Andrea Francesco Alberto de Chirico, dit Alberto
Savinio à partir de 1914 (Athènes, 25 août
1891 - Rome, 5 mai 1952), est un écrivain, un peintre
et un compositeur italien, et le frère cadet de Giorgio
De Chirico.
Présentation :
Non era facile in una mostra che ruota
essenzialmente intorno al fatto figurative presentare
un artista come Alberto Savinio, pittore, scrittore e musicista
; anzi, cronologicamente almeno, prima musicista che scrittore
e pittore.
In Savinio la vocazione per l'arte sembra precedere
la scelta stessa del genere artistico, il quale gli sta, si direbbe,
come un abito troppo stretto. Savinio vi si adatta, ma solo alla
condizione di saperne in guardaroba altri di ricambio ; di impiegare,
insomma, quando occorra, altri mezzi e materiali e linguaggi
capaci di tradurre efficacemente lo stimolo poetico, di rappresentare
sè, o il fantasma poetico, nei modi più
adatti per un'azione pubblica.
Ed è naturale, proprio sotto questo
riguardo, che il teatro, che è sintesi di almeno tre generi
il testo letterario, la musica e la scenografla
si configuri per Alberto Savinio come luogo « ideale »
della espressività artistica.
Ciò che ne risulta alla fine è
che tutti i generi da lui implegati sembrano assommarsi e ricomporsi
idealmente in una concezione unitarla dell'arte come capacità
totale di esprimere e di rappresentare un'unica, indivisibile
realtà poetica : la surrealtà del mondo.
E ciò nonostante le barriere naturali dei mezzi e un uso
di essi spesso condotto come un « divertimento »
irriverente. Savinio stesso ha scritto in Ascolto il tuo cuore,
città : « Le cose che amiamo cerchiamo di farle
figlie nostre e le trattiamo come tali. Ma non tutti capiscono
queste astuzie sentimentale e vedono irriverenza in quello che
è soltanto amore... ».
La « versatilità » di Savinio
ha in certa misura nuociuto alla comprensione della sua personalità,
nel senso che ogni genere da lui impiegato non è stato
ancora criticamente sondato come meritava.
Questa mostra, appunto, tenta per la prima
volta di proporre l'arte di Savinio nella sua globalità.
Gli scritti introdutlivi che corredano il catalogo costituiscono
aitrettanti brevi saggi specifici sui « generi »
trattati dall'artista. Fa seguito ad essi il catalogo vero e
proprio dei dipinti, del disegni e delle scenografie ; infine
un'antologia degli scritti di Savinio e su Savinio, una prima
cronologla per una biografla dell'artista, la cronologia delle
mostre.
20 euros (code de commande
: 32354).
SENDER
(Ramon) La Sphère. [Titre
original : La Esfera.] Roman traduit de l'espagnol
par Françoise Reumaux. Paris, Robert Laffont, 1972. In-8°
broché sous couverture à rabats, 324 p., (collection
« Pavillons »), première édition
française.
En quatrième
de couverture :
Sur
le bateau qui l'emporte vers l'Amérique, un homme, Frédéric
Saila, rescapé d'une guerre civile, va vivre une aventure
folle et désespérée. Il est hanté
par la pensée de l'échec : échec de
l'idéal qu'il a servi, et qui rejaillit sur toute sa vie,
échec de sa personne, échec d'un amour aussi, à
la suite d'une mort accidentelle, celle d'un rival qu'il aurait
pu sauver, mais qu'il a abandonné à l'accident.
Il a résolu de se suicider, sur ce bateau. Mais tout va
en décider autrement. Image d'un monde troublé,
le navire devient le théâtre d'une rébellion
de l'équipage, sous la conduite d'un matelot mystique
et illuminé. De plus, à bord, parmi d'autres réfugiés,
Saila voit surgir des figures connues, celle d'un traître,
et celle de son amour perdu. Et lui qui avait décidé
de se supprimer sera conduit par le hasard à tuer le traître.
Va-t-il ainsi rejoindre, par le biais de la justice sommaire
des hommes, le destin et la fin qu'il avait juré de se
donner lui-même ? Si oui, sera-ce ironie capricieuse
du sort, ou jeu d'un inflexible mécanisme interne et « ganglionnaire » ?
Et sur cette sorte de bateau fantôme, va-t-il, par la même
ironie ou la même volonté aveugle, retrouver son
amour ancien, pour lequel, aveuglément aussi, il a tué
deux fois sans le vouloir ?... Terriblement humain, pareil
à un ciel de tempête et d'angoisse traversé
par les éclairs de la passion et par des éclaircies
d'humour tranquille et féroce à la fois, La
Sphère est un roman d'une rare beauté.
Ramon J. Sender. Né en 1902 à
Alcolea de Cinca, Aragon, Espagne. Dès ses premières
uvres, romans et essais, dans les premières Années
Trente, fut reconnu comme un écrivain de très haute
valeur, non seulement dans son pays, mais en France, en Angleterre,
aux États-Unis. Quand éclata la guerre civile,
participa aux combats comme officier dans l'armée républicaine
(plusieurs membres de sa famille moururent, exécutés
par les Franquistes). Après la victoire de Franco, fut
d'abord interné en France, puis gagna le Mexique. Vit
depuis 1942 aux États-Unis, où il enseigne la littérature
espagnole à l'université du Nouveau Mexique. Revanche
tardive : il a reçu en 1969 le Grand prix littéraire
Planeta, le Goncourt espagnol.
12 euros (code de commande
: 32318).
THOMAS
(Willy) Le Château du Diable à Quaregnon.
Quaregnon, W. Thomas, 1989.
In-8° broché, 144 p., illustrations, exemplaire
en très bel état.
Ouvrage
publié sous les auspices du Cercle d'Histoire et d'Archéologie
de Saint-Ghislain et de la région.
Table des matières :
I. Introduction.
II. La Préhistoire.
III. Époque romaine.
IV. Époque franque (le VIIe siècle),
le monastère et/ou oratoire de sainte Waudru.
V. Les invasions normandes (IXe siècle).
VI. Les lieux après les invasions normandes.
VII. La fortification comtale - Muraille restante
- Époque de sa construction.
VIII. La Cour de Justice.
IX. Évolution du nom - Origine de l'appellation
« Château du Diable ».
X. Les propriétaires successifs à
partir du XVe siècle.
XI. Conclusion générale.
10 euros (code de commande
: 32347 - vendu).
TOURNELLE
(Henri, pseudonyme de Jules-Henri Lefèvre) Pagne
à part'. Comédie-vaudeville
en trois actes en patois borain, agrémentée de
chansons sur des airs anciens.
2e édition. Wasmes, Urbain-Godefroid, s.d.
In-8° broché, 94 p., exemplaire en bon état.
Plantons le décor
:
L'affaire
ess' passe d l'mon Sidonie Bablutte, a l'cuisine. Il a céeq
partes dins l'plache : au fond, c'est l'boutique ;
à gauche, à lintree, c'est l'porte de dérié ;
pu lon, c'est l'champe de d'vant ; a doite, c'est l'porte
d'el cafe eye pu lon el sienne d'in haut ; du mînme
costé il a n'quèminee eye ée poile cuiz'nière.
El tâpe es't au mitan d'el plache ; el couverte à
polie est stindue, les fiers sont su l'feu éyé
l'mante à loques est prette. Pou l'restdnt du meublié,
c'est comme dins tous les maisons du temps passé :
enne dresse, enne caisse d'horloge, des chèses tavau là.
Nous stons au mois d'setimpe, invié six heures au nuite,
in 1928.
10 euros (code de commande
: 32328).
VALENTINO
(Rachel) La formation
de la peinture française. Le génie celtique et
les influences. Paris, Librairie Orientale et Américaine
G.P. Maisonneuve, 1936. Grand in-8° broché, 381 p.,
L planches hors texte.
Extrait de l'introduction
:
En Gaule, une race puissamment installée,
la race celtique. Quarante millions de Celtes ayant une civilisation
rudimentaire, mais bien à eux ; un art simple, mais dont
la décoration est arrêtée dans sa technique
et dans sa forme : tout en jeux de lignes disposées avec
précision, agencées avec clarté, suivant
des harmonies géométriques, par des ouvriers ayant
du goût et de l'habileté et réalisant
notamment avec l'entrelacs, leur motif de prédilection
les combinaisons multiples d'une ornementation sans fin,
élégante, étoffée. Déferlant
sur ce fond robuste et neuf, d'abord la vague gréco-romaine,
apportant à la fois la froide beauté hellénique
et la lourde majesté impériale ; puis la vague
byzantine, gonflée de toute l'exubérance asiatique,
riche d'images, débordante de couleurs, puis, beaucoup
plus tard, la vague italienne, pleine de réminiscences
hellénistiques, puis la vague bourguignonne et flamande
pleine de verve, chacune laissant sur le terrain celte ses apports
particuliers. On a dit de Paris, important centre artistique,
que c'était « un endroit très international,
très perméable à tous les souffles »,
il semble que la remarque vaille pour le pays entier et que l'une
des caractéristiques de l'esprit celte ait été
précisément la perméabilité aux influences
extérieures ; mais une perméabilité très
particulière, filtrante en quelque sorte, ne laissant
passer de l'influence que ce qui entre dans le tempérament
celte et rejetant le surplus. Il y a dans l'intelligence des
Celtes un équilibre, un souci de garder en toutes choses
« raison et mesure » dont on trouve de nombreuses
traces dans la production littéraire du Moyen Âge
et qui n'est pas sans rappeler ce souci du juste milieu qui préoccupait
tant les Grecs. À cet équilibre continuel que l'esprit
celte a su garder parmi tant d'influences qui eussent pu l'envahir,
la peinture française doit d'avoir bénéficié
des unes et des autres sans jamais s'abandonner à aucune
; certes, elle a bien commencé par revêtir la livrée
byzantine, mais elle ne l'a pas conservée intacte pendant
des siècles comme la peinture italienne ; elle à
subi l'influence anglo-saxonne mais en a immédiatement
écarté et l'excès des décorations
végétales et la fausseté des coloris, elle
a connu les inspirations violentes de l'Espagne mais en a rejeté
l'épouvante ; la façon doucereuse de Sienne mais
en a rejeté la fadeur ; elle a subi l'influence flamande
mais pas la truculence et, ne puisant aux diverses sources qu'avec
« raison et mesure », elle a su, au cours de son
long développement et dès qu'eût été
close l'ingrate période des copies byzantines, d'une part,
constamment conserver une physionomie propre, et d'autre part,
à la faveur des apports nouveaux, se tenir en un perpétuel
mouvement. Tel apparaît donc essentiellement l'esprit celte
: simple, clair, précis. Concret, en somme, plus qu'imaginait.
Ouvert à toutes les suggestions. Mesuré. Ces qualités
maîtresses ne devant, dans la suite des temps, se laisser
entamer par rien et constituant l'armature même de l'intelligence
française.
15 euros (code de commande
: 32349).
VANVRECKOM
(Henri) De l'aurore au crépuscule de la pensée.
Souvenirs - Réflexions 1910-1991. Braine-l'Alleud, Collet, 1992. In-8° broché,
337 p., illustrations hors texte, exemplaire en bon état.
En quatrième
de couverture :
Le
général Vanvreckom est né à Hautrage,
le 25 octobre 1903. Fils d'officier en garnison à Ypres
en 1914, il fait ses études secondaires à Londres,
à Valognes, au Havre, et à Bruxelles.
Admis à l'École Militaire en
1922.
Diplômé ingénieur en 1927.
Instructeur à la compagnie école
du Génie, à Namur.
Breveté d'état-major en 1935,
stagiaire au 1er grenadiers et à l'aviation. Commandant
de compagnie radio, puis en service à létat-major
des T. Tr. (porte-fanion du régiment), à létat-major/6
D. I, capitaine à la 4e direction du Génie (construction
de la position K. W.).
Pendant la guerre : à létat-major
du génie d'armée, puis en liaison à l'armée
française. Rapatrié à l'oflag IX A/Z en
octobre 1940. Affecté au secrétariat de l'O. T.
A. D. Entre dans la Résistance.
En 1944, se soustrait à une arrestation
; en juin, disparaît pour servir au secteur A de l'A. S.
À la Libération : en liaison
à l'armée britannique.
Après la guerre : major, chef de
la section organisation à l'État-Major général.
Lieutenant colonel : chef de cabinet adjoint du ministre,
commandant des T. Tr. des Forces de l'intérieur. Colonel :
Auditeur au Collège de l'Otan à Paris, sous-chef
à létat-major général. Général :
commandant l'École royale militaire, administrateur général
du Budget, président de la Commission des problèmes
nationaux de défense, organisme dépendant des services
du Premier ministre.
Quitte le service actif le 1er janvier 1963.
Administrateur et président de comité
à la Société royale belge des Ingénieurs
et des Industriels ; président général
de la Société royale des officiers retraités,
jusqu'en 1978.
Jugé par ses chefs comme doué
notamment dun remarquable esprit de synthèse. L'élégance
de sa plume lui valut d'être nommé membre d'honneur
de l'Association des anciens du lycée du Havre.
15 euros (code de commande
: 32352).
VAUBAN
(Sébastien Le Prestre, marquis de) La dîme
royale. Présentation
Emmanuel Le Roy Ladurie. Paris, Imprimerie Nationale,
1992. In-8° broché sous couverture à rabats,
293 p.,(collection « Acteurs de l'Histoire »),
le coin inférieur du deuxième feuillet de la couverture
est écrasé.
Sur le rabat de la
couverture :
1707 :
Louis XIV, âgé, règne sur une France vigoureuse,
et pourtant gênée par les guerres, par les disettes.
Cest lépoque où se publie La Dîme
royale de Vauban, un livre en qui le XIXe siècle républicain
verra quasiment lun des écrits fondateurs de la
démocratie. Cet ouvrage préconise, il est vrai,
linstauration dune taxe, dune « dîme »
abolissant, au passage, les privilèges fiscaux, et reposant
sur lensemble des forces vives du pays.
Vite condamné par le Pouvoir ou par
un certain pouvoir (sans que lauteur en soit, pour autant,
trop affecté sur un plan personnel) le texte, qui deviendra
fameux, ne prône certes pas un bouleversement total de
la société ; il est, pourtant, audacieux,
iconoclaste, alerte, à limage de son auteur !
Vauban sest fait spécialiste de la pensée
économique comme des réalités de la production.
Il a fondé sa gloire, avant décès, sur lamitié
(méritée) que le roi lui témoigne, sur un
rang tardif de maréchal de France, et sur un talent ou
même un génie apprécié de tous, quant
à la construction des remparts et aux forteresses. Entre
les mains « vaubaniennes », la muraille
défensive est devenue épure. Véritables
objets dart, les villes ainsi « cerclées »
et cadenassées par notre auteur jalonnent, en une ligne
dacier, les frontières de ce quon appellera
plus tard lhexagone : Vauban, toujours novateur, a
saisi limportance et la vocation dune telle figure
géométrique. Peu courtisan, le maréchal
a sillonné la France de forteresse en forteresse ;
il gère aussi (de temps à autre) ses fermes et
domaines morvandiaux ; il ne fait que passer à Versailles.
Vauban témoigne dune constante liberté intellectuelle ;
elle nest pas si fréquente au XVIIe siècle ;
elle fait de La Dîme royale lun des « traités »
majeurs de l'ère classique et des Lumières, descriptif
et déductif, conceptuel et philosophique.
15 euros (code de commande
: 32334).
[VENISE]. Les Chevaux de Saint-Marc. Venise.
Paris, Réunion des
Musées Nationaux - Olivetti, 1981. Grand in-8° carré
broché, XXIV, [60], 241 p., nombreuses illustrations
en noir et en couleurs, exemplaire en bon état.
Ouvrage
publié à l'occasion de l'exposition organisée
aux Galeries nationales du Grand Palais, à Paris, du 10
avril au 10 août 1981.
Table des matières :
- Unité et diversité
de Venise, par Bruno Visentini.
- Préfaces.
- Catalogue des uvres exposées.
Les Chevaux de Saint-Marc.
- Les Chevaux de
Saint-Marc, trésor de civilisation à travers le
temps, par Massimo Pallottino.
- Le « Proto »
de la Basilique, par Angelo Scattolin.
Première partie : Les Chevaux
de Saint-Marc dans l'histoire.
- Le problème
du style des Chevaux de Saint-Marc, par Licia Borrelli
Vlad, Giulia Fogolari et Anna Guidi Toniato.
- La statue équestre
de Nerva de Misène, par Fausto Zevi.
- Les Chevaux de
Saint-Marc à Venise, par Guido Perocco.
- Les Chevaux de
Saint-Marc dans la peinture vénitienne, par Francesco
Valcanoyer.
- Les Chevaux de
Saint-Marc entre néo-classicisme et romantisme, par
Massimiliano Pavan.
- Les Chevaux de
Saint-Marc de la chute de la république à nos jours,
par Anna Guidi Toniato.
- La Basilique, les
Chevaux et la Place, par Renato Padoan.
- Sources et documentation
sur les Chevaux de Saint-Marc, par Licia Borrelli Vlad
et Anna Guidi Toniato.
Deuxième partie : Description
des Chevaux de Saint-Marc.
- Analyse descriptive
des Chevaux de Saint-Marc, par Anna Guidi Toniato.
- Notes hippologiques,
par Augusto Azzaroli.
- La photogrammétrie
et la représentation graphique du cheval A, par Licia
Borrelli Vlad.
- Techniques de fonte, par
Massimo Leoni.
- Techniques de fonte
pour la réalisation des Chevaux de Saint-Marc, par
Gianni Frigerio et Massimo Leoni.
- Considérations
sur les bronzes statuaires antiques, par Massimo
Leoni.
- Note sur la dorure,
par Licia Borrelli Vlad.
Troisième partie : Études
scientifiques et techniques.
- Étude métallographique
des Chevaux de Saint-Marc, par Massimo Leoni.
- Phénomènes
de corrosion sur les Chevaux de Saint-Marc, par Lino Marchesini
et Brando Badan.
- Techniques d'intervention
sur les Chevaux de Saint-Marc, par l'Institut Central
de la Restauration.
Appendice.
- Relevé selon
les méthodes de la « photogrammétrie
de près » en vue d'une analyse descriptive
de l'un des Chevaux de Saint-Marc, par Carmelo Sena.
- Les alliages de
cuivre : structures et phénomènes de corrosion, par
Massimo Leoni.
10 euros (code de commande
: 32353).
VERHOEYEN
(Etienne) La Belgique occupée de l'an 40 à
la libération.
Traduit du néerlandais
par Serge Govaert. Bruxelles, De Boeck, 1994. In-8° collé,
611 p., illustrations, (collection « Pol-His »).
En quatrième
de couverture :
L'occupation
allemande de mai 1940 a profondément bouleversé
la société belge. Pour sauver l'essentiel, les
responsables de tous les domaines de la vie publique la
haute administration, la magistrature, les services d'ordre,
l'industrie, les organisations patronales, l'Église
ont appliqué une politique de présence pragmatique
qui fut adaptée au jour le jour. Puisque cette politique
devait mener à des concessions, elle a été
baptisée « la politique du moindre mal ».
D'autres Belges ont fait des choix moins ambigus
mais diamétralement opposés : des adhérents
de l'Ordre nouveau ont opté pour la collaboration avec
l'occupant alors que d'autres, de toutes les opinions, se sont
engagés dans différentes formes de résistance.
Ce livre offre une synthèse critique
des publications scientifiques et des matériaux d'archives
disponibles concernant ces différents aspects de la vie
sous l'occupation. Mais il apporte aussi des éléments
nouveaux. Ainsi, il présente, pour la première
fois, une analyse détaillée des liaisons secrètes
entre Londres et la résistance belge. Il décrit
l'engrenage de la violence qui fut l'uvre de l'occupant
et des mouvements de collaboration en guise de répliques
impuissantes aux faits de la résistance. Il résume,
enfin, les méthodes feutrées de l'occupant pour
réaliser l'odieuse besogne de persécution raciale.
20 euros (code de commande
: 32356 - vendu).
VINDEX
(pseudonyme de Lucien Marchal) Le fédéralisme. Bruxelles, Éditions Hottelet, 1951.
In-8° broché, 282 p., couverture un peu défraîchie,
peu courant.
Préface :
Depuis
que le Congrès national wallon a inscrit le fédéralisme
à son programme on commence à parler de cette formule
de gouvernement. Très superficiellement puisqu'on ne la
connaît pas. On l'ignore au point de prendre le fédéralisme
pour une forme du séparatisme. Sans avoir approfondi la
question, certains hommes politiques et non des moindres déclarent
que le fédéralisme est inapplicable en Belgique.
Or le fédéralisme est applicable partout :
c'est la formule de gouvernement la plus souple car c'est essentiellement
une formule de compromis.
C'est d'un compromis que la Belgique a besoin
pour éviter le heurt des deux nationalités qui
ta composent. Le régime unitaire, en effet, est condamné :
il a conduit le pays au bord de l'abîme. S'il avait été
appliqué rigoureusement, le pays aurait été
engagé dans une guerre civile.
Le fédéralisme peut apporter
une solution satisfaisante à nos difficultés. La
méfiance de beaucoup de Belges à l'égard
de ce système de gouvernement provient précisément
de ce qu'ils n'en connaissent ni les principes, ni le fonctionnement.
La conception belge de l'État est foncièrement
unitariste : elle est d'inspiration française (La
Belgique « une et indivisible »). Or le
fédéralisme est une formule anglo-saxonne qui ne
répond pas à cette conception. C'est de là
que proviennent les malentendus.
La conception unitariste, c'est l'unité
dans l'uniformité.
La conception fédéraliste, c'est
l'unité dans la diversité.
Il est donc tout à fait erroné
de dire que le fédéralisme conduit à la
division du pays. Il peut lui donner seulement une autre forme
d'unité, correspondant plus exactement aux conditions
politiques.
Le cas de ta Belgique n'est ni unique, ni extraordinaire.
Sociologues et juristes ont analysé des cas semblables
et on verra par notre étude qu'ils recommandent tous le
régime fédéral comme la meilleure solution.
Ils recommandent aussi de l'adopter à
temps.
15 euros (code de commande
: 32342 - vendu).
[WALLONIE]. L'art populaire en Wallonie.
Liège, Musée
de la Vie wallonne, 1970. In-4° sous reliure, jaquette et
étui d'éditeur, 556 p., nombreuses illustrations
en noir et en couleurs, exemplaire en très bel état
de ce livre de référence.
Table des matières
:
- Avant-propos.
- L'art populaire en Wallonie.
- Le foyer.
- Éléments de l'habitation.
- Le mobilier.
- La vie domestique.
- Le luminaire.
- La céramique.
- La verrerie.
- Tissus, dentelles, vêtements et
parures.
- Le matériel de la vie agricole.
- Outils et produits artisanaux.
- Les enseignes.
- Travaux de patience.
- L'enfance.
- Les marionnettes.
- Manifestations folkloriques.
- L'art religieux populaire.
- L'imagerie populaire.
- Répertoire des illustrations
avec commentaire des objets reproduits et citation des ouvrages
consultés.
35 euros (code de commande
: 32337 - vendu).
[WAROCQUÉ].
VAN DEN EYNDE (Maurice) Les Warocqué. Une dynastie
de maîtres-charbonniers.
Préface de Max Drechsel. Bruxelles, Labor, 1984.
In-8° broché, 152 p., illustrations hors texte, (collection
« Les Grandes Familles Industrielles »),
bel exemplaire.
En quatrième
de couverture :
Les Warocqué, la famille le
plus connue dans la région du Centre pendant la seconde
moitié du XIXe siècle et le début du XXe
tombèrent dans l'oubli après la mort, en 1917,
du dernier représentant, Raoul.
Maurice Van den Eynde évoque dans ce
livre, cet exemple de ces hommes dynamiques fondateurs d'une
société où les valeurs bourgeoises supplantèrent
les traditions de l'Ancien Régime. Il présente
une synthèse de la vie des quatre générations
et des six personnages de cette famille qui, non seulement a
joué un rôle important dans le développement
de toute la région, mais qui a aussi redonné à
Mariemont un peu de ce faste connu au temps de Charles de Lorraine.
Ce livre incite à la réflexion.
tant il est vrai, comme dit Monsieur Max Drechsel dans sa préface,
que l'approche historique consciencieusement préparée
est toujours génératrice d'hypothèses fécondes,
même dans le voisinage des domaines qu'elle prospecte.
20 euros (code de commande
: 32341 - vendu).
WYFFELS
(Carlos) Contribution à l'histoire monétaire
de Flandre au XIIIe siècle.
Bruxelles, Revue Belge de Philologie et d'Histoire, 1967. In-8°
collé, [28] p., un tableau, envoi de l'auteur.
Extrait
du tome XLV de la Revue belge de Philologie et d'Histoire
(pp. 1113-1141).
Extrait :
Avant la création en Flandre vers
1275 d'une grosse monnaie d'argent, le double esterlin de Marguerite
de Constantinople, les comtes n'ont fabriqué que des deniers,
petites pièces d'argent dont ils ont continué la
frappe au moins jusqu'à la fin du XIIIe siècle.
Ce monnayage dénarial est encore relativement mal connu
à tous points de vue ; la documentation y relative
est d'ailleurs plutôt pauvre. On peut dire que jusqu'ici
celle-ci offrit deux sortes de renseignements, se complétant
plus ou moins les uns les autres. D'une part on possède
un grand nombre de pièces fournies par les trouvailles,
mais qui ne sont pas toujours faciles à identifier ou
à dater. Leur poids offre un élément de
valeur ; par quelques rares analyses on a tenté d'en
déterminer le titre ; l'étude de l'évolution
des types monétaires souleva la question très discutée
du rôle joué par les villes dans le monnayage. D'autre
part il y a les textes qui, en général, ne fournissent
que de simples mentions, des équivalences ou des réductions.
On a cru pouvoir en déduire la valeur ou le cours du denier
flamand, mais, comme nous le verrons, leur interprétation
est infiniment moins simple qu'il n'y paraît à première
vue. Il manquait toujours des documents « techniques »
de quelque étendue, donnant des renseignements chiffrés
sur les conditions de frappe du denier de Flandre, sa valeur
intrinsèque, son cours officiel, sa valeur relative, etc.
Pareil texte inédit, du milieu du XIIIe siècle,
ainsi qu'un document de 1286, que nous avons « redécouvert »,
tous les deux publiés ci-après, forment le point
de départ de notre étude consacrée principalement
au XIIIe siècle.
Comme la première de ces pièces
donne également des détails inédits sur
la fabrication du denier de Valenciennes et du parisis, son intérêt
s'en trouve d'autant plus accru.
8 euros (code de commande
: 32314).
ZOLA (Émile) Les Rougon-Macquart. Histoire naturelle et sociale
d'une famille sous le Second Empire. [X.]
Pot-Bouille par Émile Zola. Trente neuvième
mille. Paris, Charpentier, 1882. [Paris. G. Charpentier, Éditeur. 13, rue de
Grenell-Saint-Germain, 13. 1882. Tous droits réservés.] In-12 demi-percaline chagrinée rouge,
[3 (faux-titre, liste des ouvrages d'Émile Zola, titre)],
[1 bl.], 495, [1 bl.] p., rousseurs, édition publiée
la même année que l'originale.
Vicaire, Manuel de l'amateur de
livres du XIXe siècle, tome VII, col. 1208.
50 euros (code de commande
: 32362).
La prochaine mise
à jour de cette page aura lieu le
mardi 31 mai 2022. |