ACHARD
(Franz Carl) Traité complet sur le sucre européen
de betteraves ; culture
de cette plante considérée sous le rapport agronomique
et manufacturier : Traduction abrégé de M.
Achard ; par M. D. Angar ; Précédé
d'une Introduction et accompagné de Notes et Observations
par M. Ch. Derosne, Pharmacien de Paris, Raffineur de sucre. Paris, Derosne - Colas, 1812. [A Paris, Chez M. Derosne, Pharmacien,
rue st-Honoré, N° 115. Chez D. Colas, Imprimeur-Libraire,
rue du Vieux-Colombier, N° 26, faub. Saint-Germain.
1812.] In-8° demi-toile bordeaux,
[3 (faux-titre, mention des éditeurs et signature du traducteur,
titre)], [1 bl.], XXXVI, 268 p., piqûres, rousseurs,
4 planches hors texte à déplier (la première
planche manquante a été remplacée par une
copie).
En quatrième
de couverture :
En 1745, Andreas Sigismund Marggraf tenta d'extraire
du sucre de la betterave ; le succès de cette opération
fut mitigé. Son élève, Franz Carl Achard
(Berlin, 1753 - Kunern, 1821) eut plus de succès en 1798
et Frédéric Guillaume III décida d'apporter
son aide à la construction d'une raffinerie en Silésie.
Le traité d'Archard fut publié
à Leipzig, en 1809, sous le titre : Die europäische
Zuckerfabrikation aus Runkelrüben, in Verbindung mit der
Bereitung des Brandweins, des Rums, des Essigs und eines Coffee-Surrogats
aus ihren Abfällen.
150 euros (code de commande
: 15994).
ADENET
LE ROI Li Roumans de Berte aus Grans piés par
Adenés Li Rois.
Poëme publié, d'après le manuscrit de la bibliothèque
de l'Arsenal, avec notes et variantes, par M. Aug. Scheler Associé
de l'Académie royale de Belgique, bibliothécaire
du Roi et du Comte de Flandre.
Bruxelles, Closson - Merzbach, 1874. [Bruxelles. Comptoir Universel, M. Closson et Cie
rue Saint-Jean, 26 - C. Muquardt, H. Merzbach Succrs,
Libraire de la Cour, 1874.]. In-8°
débroché, XI, [1 bl.], 190, [1 (table)], [1 bl.] p.,
exemplaire en partie non coupé, couverture défraîchie.
En quatrième
de couverture :
Après
avoir publié, il y a quelques mois, les Enfances Ogier,
qui avec raison sont considérées comme le premier
en date des quatre poèmes d'Adenés, nous leur faisons
succéder aujourd'hui celle des compositions du trouvère
brabançon qui pour la popularité du sujet et pour
son mérite poétique jouit depuis longtemps d'une
légitime réputation : le roman de Berthe aux
grands pieds. Avec Bueves de Commarchis qui suivra
de bien près, nous aurons mené à fin la
collection des uvres du poëte belge, commencée
en 1865 par la publication du Cléomadès.
Ce n'est pas pour la première fois que
le roman de Berthe se produit en lettres moulées dans
la littérature médiéviste. Dès 1832,
un des philologues français les plus estimés, M.
Paulin Paris, en fit le chef de file de cette série de
romans et de chansons de gestes connue dans le monde savant et
en librairie sous le nom de « Romans des douze Pairs ».
Son édition, toutefois, réimprimée en 1836,
non-seulement est devenue presque introuvable, mais elle avait
été établie sur certains principes qui ne
satisfont plus guère aux exigences de la critique philologique
moderne. Nous avons tout lieu de croire que l'illustre académicien,
plus que tout autre à même d'apprécier le
progrès de la science, reconnaît lui-même
l'opportunité de la reprise d'une tâche qu'il avait
assumée, il y a quarante-deux ans, avec les chétives
ressources dont disposait alors un éditeur de textes antiques.
Pendant longtemps on avait prêté à son fils,
M. Gaston Paris, un des noms les plus brillants parmi les romanistes
contemporains, l'intention de refaire une édition critique
de notre poëme, mais l'attente du public a été
déçue jusqu'ici. C'était pour nous une raison
de plus pour ne pas omettre dans la collection nationale des
anciens trouvères belges la charmante composition d'Adenés
et de la réimprimer sur les manuscrits mêmes. Les
critiques compétents jugeront si notre reproduction a
été faite au profit de la science aussi bien qu'elle
satisfait à un besoin réel de la librairie française.
Les études consacrées à
notre poëme, tant au point de vue de son sujet que de sa
valeur littéraire, par des savants tels que MM. Ferd.
Wolf (Ueber die neuesten Leistungen der Franzosen fur die
Herausgabe ihrer National-Heldengedichte, Wien 1833), Paulin
Paris (Histoire littéraire de France, t. XX), Gaston
Paris (Histoire poétique de Charlemagne) et Léon
Gautier (Épopées françaises, t. II),
nous dispensent de traiter à notre tour cette matière.
Mais en déclinant le rôle d'appréciateur
littéraire, nous ambitionnons d'autant plus le témoignage
d'avoir répondu à la confiance placée en
nous par la Commission académique en ce qui concerne notre
tâche d'éditeur.
Il nous importe donc de faire connaître
en quelques lignes sur quelles bases le texte que nous publions
est fondé.
Les manuscrits connus de Berte aus grans
piés sont au nombre de six ; quatre sont conservés
à la bibliothèque Nationale de Paris, un à
celle de l'Arsenal et un à Rouen.
Le sixième manuscrit, appartenant à
la bibliothèque de Rouen (Belles Lettres 42), est resté
étranger à notre édition.
Les cinq mss. de Paris que nous avons eus sous
les yeux, ne diffèrent entre eux que par des divergences
orthographiques, quelques changements insignifiants de mots et
par ci par là, par l'omission, l'interpolation ou la modification
d'un vers. Dans ces conditions, la préférence devait
être donnée à la leçon la plus conforme
aux habitudes de langage propres à l'Ile-de-France et
en même temps la plus soignée sous le rapport grammatical.
Ces qualités se combinaient dans le ms. de l'Arsenal (A)
; c'est donc lui que nous avons cru devoir reproduire, comme
l'avait fait notre honorable confrère, M. Van Hasselt,
à l'égard du Cléomadès, comme
nous l'avons fait nous-même pour les Enfances Ogier
et comme nous le ferons encore (cette fois, il est vrai,
par absence de choix) pour Bueves de Commarchis.
La transcription, par des raisons indépendantes
de notre volonté, n'a pas été opérée
sur l'original même, mais sur la copie exécutée,
au siècle dernier, par Mouchet et conservée à
la Bibliothèque Nationale ; mais le transcripteur, M.
Deprez, a eu soin de vérifier sa copie, avant de nous
la remettre, sur le manuscrit de l'Arsenal et de corriger les
quelques écarts dont Mouchet s'était rendu coupable.
Notre texte était tiré quand un voyage à
Paris nous permit de confronter, à notre tour, les bonnes
feuilles avec l'original et d'y noter encore quelques petites
corrections, que nous avons consignées sous la rubrique
des Variantes.
Ces dernières ont été
recueillies par M. Deprez en ce qui concerne les mss. désignés
plus haut par B et C ; quant à D et E, nous les avons
collationnés nous-même, un peu rapidement, à
la vérité, mais suffisamment, pensons-nous, pour
le but que nous poursuivions et qui ne comportait que le relevé
des changements de mots ou de phrases, et nullement celui des
variations purement orthographiques ou dialectales. En somme,
nous nous flattons que notre texte sera reconnu fidèle
et exact, sans être servile au point de reproduire les
moindres écarts de plume du scribe primitif.
Comme les autres publications dont nous avons
eu l'honneur d'être chargé par la Commission académique
, la présente se termine par des Notes, dans lesquelles
nous avons, aussi succinctement que possible, recueilli ou éclairci
particulièrement deux genres de faits : d'abord ceux qui
nous semblaient mériter l'attention des savants qui s'occupent
spécialement de l'ancien langage français, puis
ceux qui pouvaient offrir aux novices soit quelque obscurité,
soit une occasion d'erreur. Nous avons tâché de
ne pas trop nous répéter sur des points déjà
touchés dans nos commentaires précédents
et de ne pas multiplier les renseignements qui peuvent être
puisés dans les divers glossaires de vieux français
accessibles à la plupart de nos lecteurs.
Après les analyses diverses qui ont
été faites du roman de Berthe, il nous a semblé
inutile de faire suivre cette préface d'un sommaire tel
que celui que nous avons inséré dans les Enfances
Ogier. Nous renvoyons à cet égard aux ouvrages
mentionnés plus haut et en outre à l'analyse de
la version en prose du ms. de Berlin (mss. franc. 130), que l'on
trouve au premier chapitre de la 3e partie des Roland's Abentheuer,
publ. par F. W. V. Schmidt (Berlin 1820). Nous indiquons encore
à nos lecteurs le livre cité de M. Léon
Gautier comme source d'informations au sujet de la littérature
relative à la légende de Berthe en général
et au poëme d'Adenés en particulier, en ajoutant
que le texte du poëme de Charlemagne de Venise, pour autant
qu'il se rapporte à la mère de l'empereur, vient
d'être publié par M. Mussafia dans la Romania
de MM. Paul Meyer et Gaston Paris.
15 euros (code de commande
: 17613).
[AFFAIRE CRIMINELLE
- LAROCH (François)]. Notice historique sur la vie de
François Laroch...
S.l., [ca 1825].
Mortelle
randonnée dun tueur en série, de Wavre à
Saint-Servais en passant par la Moravie....

Album
lyrique de Pauline Lowet. 1847.
Album
manuscrit décoré d'une belle aquarelle. |
Almanach de Gotha pour l'année
1805.
Gotha, Ettinger.
[Gotha, chez
C.G. Ettinger.]
In-16 (67 ´ 106 mm.) sous cartonnage beige marbré
d'éditeur, tranches dorées, [1 (titre)], [1 bl.],
les feuillets dexplication des estampes manquent, [11 (éphémérides)],
[36 (calendrier)], [1 (anniversaires de la Maison ducale de Saxe-Gotha)],
94, [24 (table synchronistique des souverains et liste des ambassadeurs)],
124, [1], [1 bl.] p., frontispice et 8 gravures hors texte dont
une en double page, un tableau dépliant hors texte.
60 euros (code de commande : 13196/vit2b).
Almanac de Gotha pour l'année 1812.
Gotha, Ettinger.
[Gotha, chez
C.G. Ettinger.]
In-16 (69 ´ 106 mm.) sous cartonnage vert maroquiné
d'éditeur, tranches dorées, [1 (titre)], [1 bl.],
[14 (explication des estampes)], [2 bl.], [11 (éphémérides)],
[36 (calendrier)], [1 (anniversaires de la Maison ducale de Saxe-Gotha)],
108, [22 (table synchronistique des souverains et liste des ambassadeurs)],
123, [5 (table et avis)] p., frontispice et 11 gravures hors
texte (sur 12 annoncées), un tableau dépliant hors
texte.
60 euros (code de commande
: 13199/vit2b).
Almanach
de Gotha pour l'année 1827. Soixante-quatrième
année. Gotha, Perthes,
1827. [Gotha, / Chez Justus
Perthes.] In-16 sous cartonnage
d'éditeur, [1 (titre)], [1 bl.], VIII, [48 (calendrier)],
355, [3] p, frontispice et 8 gravures hors texte (dont 4
à double-page), tranches dorées, bon exemplaire
malgré les rousseurs habituelles.
Table des matières
:
- Avant-propos.
- Additions et changements, qui ont eu
lieu pendant l'impression de l'Almanach.
- Calendrier.
- Calendrier des Turcs.
I. Généalogie des souverains
de l'Europe et des membres vivans de leurs familles.
- Époques de
succession des Souverains de l'Europe actuellement régnans.
II. Généalogie des familles de
plusieurs Princes non-souverains.
III. Détails généalogiques
des familles de plusieurs Comtes.
- Nécrologe.
- Annuaire diplomatique : liste des Ministères
des puissances Européennes et des Agens diplomatiques.
- Précis historique des Relations
politiques et commerciales de l'Angleterre avec les Indes.
- Chronique des années 1825 et
1826.
- Tableaux statistiques :
I. de l'Europe.
II. de la Confédération
Germanique.
50 euros (code de commande
: 22035Vit2b).
Almanach
de Gotha. Annuaire diplomatique et statistique pour l'année
1854. Quatre-vingt onzième
année. Gotha, Perthes
[1854]. In-16 (75 x 111 mm.) sous cartonnage de soie brune estampée,
[2(liste des lieux de vente), XIV, [18 (calendrier)], 696, 54
(chroniques, tables), [2(table des matières, avis)] p.,
5 portraits gravés, ex-libris, rousseurs habituelles,
bel exemplaire.
Le détail des
gravures :
- Alexandrine,
duchesse de Saxe Cobourg-Gotha (en frontispice accompagné
de sa serpente).
- Ernest, duc de Saxe Cobourg-Gotha.
- Frédéric, prince
régent de Bade.
- Ferdinand, archiduc d'Autriche.
- Frédéric Guillaume,
prince de Prusse.
35 euros (code de commande : 17791Vit2b).
Almanach de la Cour, de la Ville
et des Départemens. Pour l'année 1820. Orné de jolies gravures. Paris, Janet, [1820]. [A Paris Chez Louis Janet, Libraire, successeur de
son père, Rue St. Jacques, N°. 59. et chez Janet et
Cotelle, Rue Neuve des Petits Champs N°. 17.] In-16 sous cartonnage muet beige, tranches
dorées, [32], 254, [2 (table)] p., bien complet
du titre gravé et des quatre gravures hors texte avec
leurs serpentes, bel exemplaire.

Titre
gravé et première gravure (Jeanne d'Arc).
40 euros (code de commande
: 21421Vit2b).
[ALMANACH].
La clef du cur. Almanach
chantant pour la présente année. Paris, Au Temple des Goûts, [1822].
In-18 sous une reliure toilée tabac du XXe siècle,
[62] p., un frontispice en couleurs, rousseurs, rare (ne
figure pas au Catalogue Collectif de la France).
Extrait :
Historiettes.
« Une dame de campagne étant
visité en l'absence de son mari par un de ses amis, elle
lui fit voir sa maison, ainsi que ses bestiaux, comme chevaux,
brébis, pourceaux, etc. Cet homme lui demanda : Mais,
Madame, n'avez vous point de bêtes à cornes ?
J'attends pour vous les montrer, répondit-elle, que mon
mari soit venu. »
50 euros (code de commande
: 21142MPvit2a).
Les
Annales de Saint-Bertin et de Saint Vaast. Suivies de Fragments d'une chronique inédite.
Publiées avec des annotations et les variantes des manuscrits
pour la Société de l'Histoire de France, par l'abbé
C. Dehaisnes, Archiviste du Nord.
Paris, Renouard, 1871. [A
Paris / Chez Mme Ve Jules Renouard / Libraire de la Société
de l'Histoire de France / Rue de Tournon, N° 6 / M DCCC
LXXI.] In-8° broché,
[3 (faux-titre, mention d'imprimeur, titre)], [1 bl.], [1 (extrait
du réglement)], [1 bl.], XVIII, 472 p., table, texte
latin seul avec les notes historiques et philologiques en français,
rousseurs.
Extrait de la préface
:
L'utilité
d'une nouvelle édition des Annales de Saint-Bertin et
des Annales de Saint-Vaast peut se démontrer facilement.
Ces Annales présentent le récit contemporain le
plus exact et le moins incomplet, pour la période importante
et peu connue qui s'étend de 830 à 899. Duchesne
dit que les Annales de Saint-Bertin sont excellentes ; Muratori
les publie parce qu'il les trouve préférables à
tout autre récit ; les auteurs de l'Histoire littéraire
de la France rappellent que de toutes les Annales que le
VIIIe et le IXe siècle virent éclore, il n'en est
point au-dessus du mérite des Annales de Saint-Bertin
et de Saint-Vaast ; pour M. Guizot, les Annales de Saint-Bertin
offrent la Chronique la plus détaillée et la plus
exacte qui nous reste sur le IXe siècle ; l'abbé
Le Beuf, dom Bouquet et Pertz, par le soin avec lequel ils ont
publié les Annales de Saint-Bertin et de Saint-Vaast,
ont montré l'importance qu'elles ont à leurs yeux.
Cette importance exige qu'elles soient éditées
avec soin. Il n'en avait pas été ainsi jusqu'aujourd'hui.
50 euros (code de commande
: 21986).
ARLINCOURT (Charles-Victor Prévost, vicomte
d') Les écorcheurs ou l'usurpation et la peste,
fragmens historiques. 1418. Par M. le vicomte d'Arlincourt. Tomes I et II (complet). Paris, Renduel, 1833.
[Paris, / Eugène Renduel, / Libraire de l'Europe Littéraire,
/ rue des Grands-Augustins, n° 22. / 1833.] Deux volumes
in-8° demi-veau d'époque, dos lisses ornés,
mors usagés et partiellement fendus, t. I :
XVI, 326, [2 bl.] p., titre-frontispice par Tony Johannot
gravé par Leloir, Andrew et Best, t. II : 366,
[1 (errata)], [1 bl.] p., le titre-frontispice du second
tome manque.
Extrait de la préface
:
Quelques
jours après le mouvement, le malentendu,
le hourra, l'escamotage, ou le n'importe quoi
de juillet 1830, il me tomba entre les mains les vieilles chroniques
de Monstrelet, de Juvenal des Ursins, d'Alain
Chartier et de Saint-Remi. La tête pleine des
scènes populaires dont Paris retentissait encore, et cherchant
à me distraire des pavés, barricades, quiproquos
et gâchis de la grande semaine des dupes, je crus pouvoir
me dérober au présent en me réfugiant dans
le passé. Etrange désappointement ! à
peine m'étais-je jeté dans le quinzième
siècle que gâchis, quiproquos, barricades
et pavés m'assaillent encore de toutes parts. C'était
à en perdre l'esprit.
J'eus pourtant le courage de continuer ma lecture,
et d'essuyer patiemment cette nouvelle bourrasque de tableaux
révolutionnaires. J'avalai donc du sublime de Maillotins
et du glorieux d'Ecorcheurs, au risque d'en éprouver
au cur le célèbre malaise de certaine
personne pour qui la restauration fut une sorte d'ipécacuanha.
Mais heureusement mon estomac était de fer : j'avais
digéré 1830.
Je lisais, et je méditais. Je voyais,
dans mes vieilles chroniques, un grand peuple tombé au
dernier rang des nations pour s'être imaginé à
tout hasard qu'il tirerait des joyeusetés de la révolte
les bienfaits de la liberté ; qu'il ferait du crime
la vertu ; et que ruines seraient richesses. C'était
vers l'an 1418.
Puis : je voyais une usurpation, généralement
honnie, traversant la pourpre et la honte pour y rouler d'abîme
en abîme. Je voyais le ciel justement irrité appesantir
son bras vengeur sur les coupables enfans du désordre.
Je voyais la peste ravageant Paris. Je voyais les spoliateurs,
frappés d'anathème, plier sous le poids du remords.
C'était encore vers l'an 1418.
Puis : je voyais un jeune roi proscrit
sauvant la noble terre de France ; et venant lui rendre
à la fois, paix, prospérités et franchises.
C'était toujours vers l'an 1418.
Et je me dis, après avoir lu toutes
ces belles choses : Résumons cette grande histoire.
Elle a deux phases, les voici.
1°. Barricades, pavés, désolations,
anarchie, usurpation et peste.
2°. Fils de France, repos, bonheur, justice,
gloire et liberté.
Je pris là dessus le parti d'écrire
les malentendus du quinzième siècle, pour
servir d'enseignemens à qui de droit ; et voici mon
uvre, telle quelle.
Bibliographie :
- Vicaire, Manuel de l'amateur
de livres du XIXe siècle, col. 88.
- Carteret, Le trésor du bibliophile
romantique et moderne, t. I, p. 37.
Les deux volumes : 50
euros (code de commande : 22177).

Les
avantages d'un joli caractère.
Limoges,
Barbou Frères, s.d.
Peu
courante édition populaire probablement due à la
plume de Madame de Renneville. |

BAILLY
(L.). Le Prince Arthur de Cantorbry et Jules Péronnet...
Péruwelz,
Bailly, 1848.
Seconde édition de ce curieux et peu courant
ouvrage. |
BAILLY
(L.) Manuel des connaissances utiles, reprenant actuellement 180 procédés
des plus intéressants et de la plus grande utilité
dans les ménages, extraits des meilleurs auteurs. Par
L. Bailly. Douzième édition. Revue, corrigée
et considérablement augmentée. La plupart de ces
procédés ont été revus et corrigés
par M. Havet docteur en médecine et botaniste et M. Steph-Robinet
pharmacien à Paris et quand aux nouveaux procédés,
ils sont dus à M. M. Cardelli, chef d'office, Lionnet-Clemendot,
ancien confiseur, et à Julia de Fontenelle, pour la partie
chimique. Péruwelz, Bailly,
1847. [Peruwelz, / Imprimerie
de L. Bailly, Grand'Place, / 1847.]
In-12 broché, 108 p., on joint, collé sur
la troisième page de couverture le Traité pratique
de la fabrication des liqueurs, sirops et eaux-de-vie dans les
ménages, publié à Nancy par la distillerie
Noirot (19 p.), couverture défraîchie, très
rare.
Préface :
J'ai
peu de choses à dire sur l'ouvrage que je prends la confiance
de présenter au public, le titre seul le fait connaître ;
mon but n'a été que de me rendre utile aux chefs
de famille. C'est ici le résultat de l'expérience
d'une multitude de personnes ; je n'ai fait que recueillir
et choisir dans les auteurs les plus renommés ; mais
je n'ai rien négligé pour rendre ce petit livre
vraiment nécessaire et agréable.
50 euros (code de commande
: 22866).
BARBIER (Auguste) Nouvelles satires. Bruxelles, Laurent, 1840. In-32 broché,
106 p., bel exemplaire malgré une légère
mouillure aux premiers feuillets.
Préface :
« Ce livre, terminé depuis longtemps,
et que des causes particulières ont empêché
de paraître jusqu'à ce jour, renferme deux satires
nouvelles et de caractères différents. La première,
toute politique, se nomme Pot-de-vin. On appelle en France
Pot-de-vin, tout ce qui se donne par manière de
présent au delà du prix qui a été
convenu pour un marché, et, par analogie, tout ce qui
se donne en argent, d'une façon secrète, aux hommes
puissants, afin d'en obtenir des honneurs ou des places. Le personnage
idéal de Pot-de-vin a été pour l'auteur
le symbole de cette corruption sourde, de cette transaction journalière
avec la conscience, qui, selon lui, tend à altérer
les brillantes qualités de la France, à affaiblir
son sens moral au profit de son égoïsme, à
lui ôter son caractère chevaleresque, et à
la faire descendre de son antique grandeur. Il lui a paru, comme
à bien d'autres, que l'avenir des peuples ne devait pas
être entièrement dans le bonheur matériel,
mais aussi dans la dignité de l'âme et dans l'humanité.
La seconde satire n'est que morale, et se nomme
Érostrate. Le titre indique déjà
quel a été le but de l'auteur. Sous le masque antique,
il a cherché à peindre cette maladie, si commune
de nos jours, la maladie du nom, la soif du bruit et de la célébrité.
En montrant la médiocrité ambitieuse
obligée d'aller par le crime à la renommée,
il a voulu dégoûter les esprits faibles et vulgaires
de la recherche de la gloire. Il a pensé qu'il était
bon de rappeler aux hommes tourmentés du besoin de laisser
trace après eux, cette vérité un peu banale :
Que le bruit de ce monde est peu de chose, et que ce que les
hommes aiment à applaudir de leur vivant et durant le
cours des âges, c'est la manifestation de la conscience
dans les facultés extraordinaires de l'intelligence et
du cur.
À l'égard de la forme sous laquelle
ont dû se dérouler ces idées, l'auteur n'a
pas cru devoir mieux faire que de suivre l'exemple laissé
par les satiriques anciens. La plupart d'entre eux ont introduit
le dialogue dans leurs poèmes. Lui, il a seulement ajouté
au sien une action et une légère péripétie.
Cette combinaison, en le rapprochant de la comédie, lui
a permis de répandre un peu plus d'intérêt
dans son ouvrage. Il a cherché enfin, par la variété
des rythmes et les mouvements lyriques, à éviter
la monotonie du discours en vers. »
@ Contrefaçon parue la même
année que l'édition originale à Paris.
& Godfroid, Aspects inconnus et
méconnus de la contrefaçon en Belgique, p.
90.
25 euros (code de commande
: 11933/vit2b).

BATJIN
(N.). Histoire complète de la noblesse de France...
Paris - Bruxelles,
Dentu - Muquardt, 1862.
Très
rare ouvrage portant le cachet-ex-libris de la famille Montesquieu
à La Brède. |
BELLYNCK
(Auguste) Cours élémentaire de botanique
par A. Bellynck de la
Compagnie de Jésus, Professeur d'Histoire naturelle au
Collége Notre-Dame de la Paix, à Namur, Associé
de l'Académie royale de Belgique, etc. Avec près
de 900 figures intercalées dans le texte. Deuxième
édition, revue & augmentée. Bruxelles - Paris, Mayolez - Baillière,
1876. [Bruxelles / Gustave
Mayolez / Libraire-Éditeur / Rue de l'Impératrice,
13 / Paris / J.-B. Baillière & Fils / Libraires-Éditeurs
/ Rue Hautefeuille, 19 / 1876] Fort
in-8° demi-chagrin brun, dos lisse, mors supérieur
du premier plat fendu sur 30 mm., coupes frottées, 680
p., index, découpe à la page de faux-titre.
Extrait de la préface
:
La première
édition de ce Cours élémentaire a été
épuisée presque aussitôt qu'elle a paru,
et force nous a été de mettre sous presse, sans
retard, une édition nouvelle. Nous avons cherché,
toutefois, à améliorer notre travail, en profitant
des nombreuses publications qui ne cessent de s'accumuler et
en tenant compte des observations qu'on a bien voulu nous faire.
Nous serons toujours très reconnaissant pour toutes les
remarques qu'on continuera à nous communiquer.
« Notre but, disions-nous dans la
première édition, a été de faire
un livre élémentaire eu rapport avec l'état
actuel de la science et destiné à l'enseignement ;
si nous y avons compris des parties qu'on n'y traite pas d'ordinaire,
mais qui donnent une idée plus complète de la Botanique,
nous avons eu soin de les limiter de manière à
pouvoir être écartées au besoin, sans préjudicier
à la marche du livre. Il en est de même de certaines
questions qui sortent du cadre élémentaire et que
plusieurs seront bien aises de trouver réunies sous une
forme concise.
25 euros (code de commande
: 25124).

[BETTINI].
Guide de Florence et de ses environs...
Florence, André
Bettini, 1864.
|
BILLAUT
(Adam). Oeuvres de Maitre
Adam Billaut...
Paris, Hubert
et Compagnie, 1806.
Les
uvres à succès de celui qu'on surnomma le
« Virgile du rabot ». |
BONIFACE
(Louis) Notice sur Aubencheuil-au-Bois et les hameaux
voisins, par M. Louis Boniface, ancien curé de cette paroisse.
Cambrai, Régnier-Farez,
1859. In-8° sous une modeste demi-reliure toilée (plats
frottés, mors usagés), [3 (faux-titre, imprimatur,
titre), [1 bl. (sur laquelle a été collée
la première page de la notice nécrologique de Louis
Boniface, par Théodore Bernier, publiée dans le
tome XI des Annales du Cercle archéologique de Mons,
pp. XXXIV-XXXVI)], [2 (suite de la notice nécrologique)],
105, [1 bl.], [1 (additions et errata)], [1 bl.] p., une
planche hors texte et un grand plan à déplier,
traces d'humidité, hommage de l'auteur, fort rare
Il s'agit
de la seconde édition de cette étude, la première
publiée à Lille, chez Lefort, en 1842, comptait
62 pages.
Table des matières :
- Avertissement.
Première partie. Depuis l'origine d'Aubencheuil-au-Bois
jusqu'à sa première construction connue.
Deuxième partie. Depuis la première
destruction connue d'Aubencheuil jusqu'au second établissement
de ce village (de 1584 à 1660).
- Pienne. Hameau d'Aubencheuil-au-Bois.
- Hameaux voisins d'Aubencheuil (Le Petit-Crèvecur,
La Viéville, le Point-du-Jour ou Petit-Villers - Le Bois-Maillard
- Bonabus - Montécouvez).
60 euros (code de commande
: 22882).
BOUILLY (Jean Nicolas) Contes
offerts aux enfans de France par J. N. Bouilly, membre de plusieurs sociétés littéraires.
Paris, Janet, [1824]. [A Paris, Chez Louis Janet, Libraire,
rue St. Jacques, N° 59.]
In-12 plein veau d'époque, dos lisse orné de fers
dorés, pièce de titre rouge (reliure frottée,
coins émoussés), [3 (faux-titre, mentions d'imprimeur,
titre avec une vignette gravée)], [1 bl.], [7 (épître
dédicatoire)], [1 bl.], [2 (table)], 347, [1 bl.] p.,
16 gravures hors texte de Rouargue d'après Chasselat,
ex-libris Pierre Dumont de Chassart, quelques rousseurs et mouillures.
Table des contes :
- Les
deux Colombes.
- Le Manchon de la vieille.
- Le Maître d'écriture.
- Le Bonnet de grenadier.
- Les Surs de Sainte-Camille.
- Le Bouquet de fête.
- La Sentinelle.
- La Fable de La Fontaine.
- Le Buste d'Henri IV.
- Le Chevreau blanc.
- Le pauvre Aveugle.
- Le Salut militaire.
- Le Repas sur l'herbe.
- Chacun son tour.
- La Cabane du Berger.
- Le Paralytique.

Titre et gravure pour Le Buste d'Henri IVen regard de
la p. 153.
45 euros (code de commande
: 17674).
[BOUSSU-LEZ-WALCOURT
ET BARBENÇON]. Placard
relatif à la concession de mines de fer...
Mons,
Monjot, 1830.
Une
requête de Louis-Maximilien
de Robault de Soumoy pour obtenir la concession des mines
de fer à Boussu-lez-Walcourt et Barbençon.
BURTY (Philippe) Chefs
d'uvre des arts industriels.
Céramique - Verrerie et vitraux - Émaux - Métaux
- Orfèvrerie et bijouterie - Tapisserie. Paris, Ducrocq, [ca 1870]. In-4° demi-chagrin
rouge, [7], [1 bl.], 598, [1 (table)], [1 bl.] p., 200 gravures
sur bois in et hors texte, reliure un peu frottée, rousseurs.
50 euros (code de commande
: 12021).
CAGNAT
(René) et GOYAU (Georges) Lexique des antiquités
romaines rédigé
sous la direction de R. Cagnat membre de l'Institut, professeur
au Collège de France, par G. Goyau membre de l'École
française de Rome. Avec la collaboration de plusieurs
élèves de l'École normale supérieure.
Ouvrage illustré de planches et de nombreux dessins inédits.
Deuxième tirage. Paris,
Fontemoing, 1896. [Paris.
Librairie Thorin & Fils, A. Fontemoing, successeur. Libraire
du Collège de France, de l'École Normale Supérieure,
des Écoles françaises d'Athènes et de Rome,
de la Société des Études historiques, 4,
rue Le Goff, 4. 1896.] In-8°
broché, [3 (faux-titre, liste des ouvrages de René
Cagnat, titre en rouge et noir)], [1 bl.], IV, 332, [1 (colophon)],
[3 bl.] p., 3 illustrations hors texte : une en couleurs
(Pictura), une vue du Forum (double page) et un plan de Rome
à l'époque impériale (double page coloriée).
Préface :
Ce
Lexique n'est point une uvre d'érudition
originale : il y a entre lui et le Dictionnaire des Antiquités
grecques et romaines que dirige M. Saglio à peu près
la distance qui sépare le grand dictionnaire de Forcellini
de ceux de M. Sommer ou de M. Châtelain. C'est dire que
nous avons eu surtout en vue, en le rédigeant, l'intérêt
de l'enseignement secondaire, de ses maîtres, de ses candidats,
de ses élèves les plus avancés. Nous avons
voulu, en somme, leur offrir un supplément aux dictionnaires
latin-français qu'ils ont entre les mains. Dans ceux-ci,
ils trouvent avec la forme des différents mots, leurs
significations diverses et leurs acceptions variées, aussi
bien concrètes qu'abstraites ; mais le sens des mots,
rendu généralement par une seule expression y reste
toujours enveloppé d'un certain vague ; il est impossible
d'y échapper aux synonymes et aux à peu près :
ainsi solea et crepida y sont tous deux traduits
par « sandale », statera et libra
par « balance ». Notre lexique est précisément
destiné, dans notre pensée, à distinguer
les synonymes, à préciser les à peu près,
soit au moyen de quelques lignes d'explication, soit par des
figures. Un livre de cette sorte ne serait pas une nouveauté
en Allemagne ; en France nous ne possédons guère,
dans cette catégorie, que la traduction du dictionnaire
de Rich, par M. Chérucl. Mais outre que ce volume, malgré
plusieurs rééditions successives, est déjà
vieux de plus de trente ans, « grande mortalis
aevi spatium », surtout pour une uvre scientifique
à notre époque, il se limite presque exclusivement
aux termes d'archéologie ; de plus, il fait une grande
part aux mots de basse époque et aux expressions techniques
qu'ignorent les écrivains latins de l'âge classique.
Nous avons, au contraire, sauf de rares exceptions qui se légitiment
elles-mêmes, écarté à dessein les
ternies qui ne figurent pas dans les grands auteurs ; mais
à ceux-ci nous avons fait une très large place
en admettant dans ce volume tous ceux qui sont employés
dans la langue du droit public ou privé, tous ceux qui
ont quelque rapport avec les institutions civiles ou militaires
de la république et du haut-empire, jusqu'à Dioclétien.
C'est par là que le présent Lexique se distingue
de celui de Rich et que dans bien des cas où ce dernier
ne donne point de réponse le nôtre pourra être
consulté avec fruit.
On ne s'étonnera pas que nous n'y ayons
introduit, à l'appui de nos assertions, aucune référence.
En pareil cas, il n'y a pas de demi-mesure possible : ou
bien il faut justifier tout ce que l'on dit ou se contenter d'affirmer
sans preuves à l'appui. Le premier parti n'a qu'un inconvénient
qui est de doubler la grosseur d'un volume et d'en augmenter
le prix ; nous n'avons pas hésité à
nous décider pour le second, persuadés que ceux
qui voudront étudier plus à fond les questions
pour nous contrôler ou nous compléter, trouveront
aisément le moyen de le faire, en se reportant aux manuels
d'antiquité romaine parus depuis dix ans en France ou
à l'étranger.
Comme le titre l'indique, plusieurs auteurs
ont collaboré à ce Lexique : ce sont
avec M. Goyau, six élèves de l'École normale
qui me faisaient il y a deux ans l'honneur d'assister à
mes leçons du Collège de France. Ils ont depuis
passé leur agrégation et sont aujourd'hui les uns
membres des écoles d'Athènes ou de Rome, les autres
professeurs dans nos lycées. Ils se sont chargés
de rédiger la plus grande partie du travail. Chacun d'eux
a signé dans le corps du dictionnaire, par ses initiales,
les articles qu'il a écrits. Les lettres G. G. désignent
M. Gastinel, membre de l'École française de Rome,
les lettres P. J., M. Jouguet, membre de l'École française
d'Athènes, les lettres G. M., M. Michaut, professeur de
rhétorique au lycée de Moulins, la lettre P., M.
Perdrizet, membre de l'École française d'Athènes,
les lettres, M.-A. R., M. Roger, élève de quatrième
à l'École Normale, les lettres F. V., M. Vial,
professeur au Prytanée de la Flèche.
M. Goyau et moi n'avons pas signé nos
articles ; d'une façon générale le
lecteur doit être averti que tous les termes relatifs au
droit et à la religion ont été traités
par M. Goyau, tous ceux qui ont rapport aux institutions financières
et militaires par moi. Quant à la révision de l'ensemble
et à la mise au point de chaque article, j'en ai partagé
la tâche avec M. Goyau ; mais ceux qui connaissent
son activité et sa consciencieuse érudition ne
seront pas surpris si j'affirme qu'il a pris pour lui la grosse
part.
C'est moi seul qui me suis occupé de
l'illustration. Là encore j'ai tenu à me séparer
de Rich ; j'ai procédé, comme pour le choix
des termes insérés dans le Lexique, par
suppression et par addition. Tout d'abord, j'ai négligé
toutes les représentations qui n'apprennent rien, soit
à cause de leur peu de précision, soit parce qu'elles
sont l'image d'objets que tous ont présents aux yeux.
Je n'ai pas cru utile, par exemple, de faire dessiner, comme
Rich, une fourche (art. Furca), une faux (art. Falx),
un pécheur à la ligne (art. Arundo), un
homme chargé d'un fardeau (art. Bajulus), ou portant
sur son dos un sac (art. Saccus) parce que ces figures
ne servent aucunement à éclairer le sens des mois
et que le lecteur, même quand c'est un élève,
n'a pas besoin qu'on lui représente un sac ou une ligne
à pêche pour en connaître la forme :
ce lexique ne devait être ni un livre d'images, ni un recueil
de leçons de choses.
D'autre part, je n'ai pas hésité,
lorsque le sens des mots ne me paraissait pas suffisamment éclairci
par l'explication donnée dans le texte, et à défaut
de représentation antique, à faire composer une
figure d'après les descriptions des auteurs anciens et
les commentaires des modernes les plus autorisés (voir
par exemple l'article Furca). C'est aussi pour obtenir
plus de précision que certains dessins ont été
inégalement traités, les ombres et les détails
étant réservés pour la partie de l'objet
qui est spécialement décrite dans l'article à
propos duquel ils sont produits (voir par exemple au mot Manica).
D'ailleurs, on s'en apercevra aisément, j'ai toujours
eu en vue d'offrir au lecteur, moins la représentation
servile de modèles antiques que des figures utiles et
habilement présentées ; je les ai voulues
avant tout capables de préciser la valeur des mots et
de caractériser des termes que des explications auraient
imparfaitement définis. Si l'on estime que la méthode
est repréhensible, le reproche doit en être épargné
à mes collaborateurs.
Si l'on pense, par contre, que ce Lexique
peut être de quelque utilité aux études classiques,
c'est à eux que l'honneur en doit revenir ; car leur
zèle et leurs efforts combinés ont permis d'achever
en pou de temps un travail qui était, en somme, long et
délicat.
25 euros (code de commande
: 16852).
Cambridge
Prize Poems : Being a
complete collection of the English Poems wich have obtained the
Chancellor's Gold Medal in the University of Cambridge. Thirs
Edition, considerably enlarged.
London, Allman, 1820. [London
: Printed for T. and J. Allman, Booksellers to her Majesty, Princes
Street, Hanover Suare ; and sold by the booksellers of Cambridge
and Oxford. 1820] In-12 plein veau
d'époque, dos à 4 nerfs orné de fers dorés,
pièces de titre noires, plats décorés de
filets et de fers dorés et à froid, chasses ornées
d'une guirlande dorée, reliure frottée, mors fragiles,
[1 (titre)], [1 bl.], [2 (avertissement et table)], 248 p.
Les textes, primés
de 1813 à 1820, contenus dans ce volume sont :
- Columbus,
par G. Waddington (1813).
- Boadicea, par W. Whewell
(1814).
- Wallace, par E. Smirke
(1815).
- Mahomet, par H. S. Beresford
(1816).
- Jerusalem, par C. H. Townsend
(1817).
- Rome, par C. E. Long (1818).
- Pompeii, par T. B. Macaulay
(1819).
- Waterloo, par G. E. Scott
(1820).
- Wallace, par G. Waddington
(1815).
- Jerusalem, par T. F. Ellis
(1817).
45 euros (code de commande
: 17430).
 CAMPENON (Vincent)
La Maison des Champs. Seconde
édition, revue, corrigée et augmentée de
quelques poésies. Paris,
Delaunay, 1810. [A Paris,
chez Delaunay, Libraire, Palais-Royal, galerie de bois, n° 243,
côté du jardin. 1810.]
In-12 plein veau marbré d'époque, dos lisse orné
de fers et de filets dorés, roulette dorée encadrant
les plats et les chasses, tranches dorées, mors frottés
et fragiles, 213, [3 (table et catalogue de l'éditeur)] p.,
une eau-forte de Villiers et Bovinet d'après Le Roy en
frontispice, rousseurs.
Table :
- Avertissement.
- La Maison des Champs.
- Notes.
- Poésies :
- Les Élysées.
- A Mad. de Cramayel,
en lui envoyant les uvres de Léonard.
- Stances à Mad.
Desarps, qui m'avait demandé des vers quand j'étais
malade.
- Vers adressés
à M. Desfaucherets, le premier jour de l'an 1807 pendant
la maladie à laquelle il succomba peu de temps après.
- Relation d'un Voyage
de Grenoble à Chambéry, adressée à
ma sur.
40 euros (code de commande
: 21080MPVit2a).
[CATALOGUES
DE LIVRES]. Divers catalogues de ventes de livres au XIXe siècle...
Ces très rares catalogues sont
les témoins de l'état du marché du livre
et de la bibliophilie au XIXe siècle en Belgique et en
France.
CAUCHOIS-LEMAIRE
(Louis-Augustin-François) Fantaisies politiques,
morales, critiques et littéraires ; recueillies et publiées par A. Cauchois-Lemaire ;
Augmentées de plusieurs extraits du Journal des Arts,
des Sciences et de la Politique ; de la Table systématique
et alphabétique des matières et des noms, contenus
dans les deux volumes de l'ancienne collection du Nain Jaune,
et de l'explication des anagrammes, des initiales et des allégories.
Deuxième édition. Bruxelles,
Horgnies-Regnier - Le Charlier - Wahlen - De Mat, 1816. [A Bruxelles, chez Horgnies-Regnier,
Marché aux Bois. Le Charlier, libraire, Montagne de la
Cour. Wahlen, imprimeur-libraire, rue de l'Evêque. De Mat,
libraire, Grand'Place. Et chez tous les libraires de France,
d'Angleterre, d'Allemagne, de Russie et d'Amérique. 1816.] In-8° plein veau d'époque, dos lisse,
reliure usagée, mors fendus, [3 (faux-titre, mention de
collection, titre)], [1 bl.], III, [1 bl.], 99, [1 bl.] p.,
bon exemplaire de ce rare ouvrage.
Louis-Augustin-François
Cauchois-Lemaire (Paris, 1789-1861) devint en 1814 propriétaire
du Journal des Arts et de littérature qui prit
ensuite le titre du Nain jaune, ouvertement favorable
à Napoléon durant les Cent Jours et dans lequel
paraissaient des articles anti-royalistes et anti-catholiques
qui lui valurent d'être interdit sous la Restauration.
Cauchois-Lemaire s'exila à Bruxelles où il publia
alors la seconde édition des Fantaisies politiques
présentées ici (la première, publiée
à Paris, y fut rapidement saisie) et dans lequel il fustigeait
ses ennemis en les qualifiant de « Messieurs de l'Éteignoir »,
on trouve, à la p. 70, le dessin qui servit de prétexte
aux censeurs pour faire interdire Le Nain jaune.
Préface :
Messieurs de l'Éteignoir l'emportent
donc ! Le Nain Jaune est suspendu. Combien de rimailleurs,
d'écrivassiers, de grands et de petits intrigans avaient
conspiré sa perte ! C'est la plume à la main
que des ennemis généreux nous auraient combattus,
mais ces messieurs ont trouvé plus facile de répondre
à nos épigrammes par un coup de poignard :
c'est ainsi qu'un poëte-tyran ne réfutait ses critiques
qu'en les envoyant aux Carrières. Ils se sont tous coalisés,
ils ont aiguisé dans l'ombre leurs armes ordinaires, la
calomnie et l'hypocrisie ; et parvenus, en rampant, jusqu'à
l'autorité, ils lui ont représenté le Nain
Jaune comme un journal dangereux, séditieux, plus
formidable, lui seul, qu'une armée de dix mille hommes ;
que sais-je enfin ? l'amour-propre offensé est si
éloquent sous le masque du zèle et du patriotisme !
Ils ont fait de leur ressentiment particulier une affaire d'état,
et le Nain Jaune, pour avoir fait la guerre à quelques
brouillons, à de plats écrivains, à de vils
folliculaires, a été déclaré pernicieux
pour la chose publique. La nomination d'un rédacteur responsable
eût fait cesser tous les prétendus inconvéniens
qu'ils signalaient ; la chose publique alors n'eût
couru aucun danger : mais la vengeance de ces chauds amis
du prince n'eût pas été satisfaite :
ils voulaient un coup d'éclat ; ils voulaient assassiner
celui qu'ils désespéraient de vaincre. O joie !
ô noble triomphe ! L'ordre est donné :
à quatre heures matin la police descend en force chez
l'imprimeur du Nain Jaune, et le criminel d'état
est arrêté. Pour parler sans figure, l'impression
de notre journal est défendue au moment même où
l'on publiait l'ordonnance sur la liberté de la presse,
lorsque nous venions de recevoir du ministère l'avis de
la nomination d'un censeur.
Cependant le propriétaire du Nain
Jaune court de bureau en bureau, se transporte chez tous
les fonctionnaires dont il espère obtenir quelques éclaircissemens ;
ildemande pour toute grâce d'être traduit devant
les tribunaux, s'il est coupable ; il sollicite l'ordre
écrit qui suspend ou supprime son journal ;
il se plaint de ces voies tortueuses qui le privent de sa propriété
sans qu'il puisse même donner la preuve qu'il en a été
privé : partout il n'obtient que des réponses
évasives, ou plutôt un véritable déni
de justice.
Dès que les journalistes se furent bien
assurés que le Nain Jaune était dans l'impossibilité
de se défendre, ils se déchaînèrent
contre lui ; semblables à ces oiseaux de proie qui
ne s'acharnent que sur les cadavres. Triomphez, magnanimes adversaires ;
accusez, dénoncez, égorgez des gens désarmés ;
si l'on nous a fermé la bouche, le public tout entier
sera notre avocat ; le public tout entier a répondu
pour nous, en témoignant le mépris et le dégoût
que lui inspirent vos feuilles anti-françaises.
Puisque ces messieurs ont donné tant
d'importance à un petit journal, il faut bien que je m'en
donne un peu ; je cesse de parler collectivement. Ce n'est
point au moment de la persécution que je veux rester sous
le manteau. Le Nain Jaune n'est point de ma part une simple
spéculation : les principes qu'il professe sont l'expression
de mes sentimens. Quelques articles, je l'avoue, s'y sont glissés
malgré moi ; mais ce qui forme sa couleur générale,
l'esprit d'indépendance, l'honneur français porté
jusqu au fanatisme peut-être, la haine des gothiques préjugés,
qu'on ne pourrait ramener sans bouleverser de nouveau l'état,
le vu si hautement manifesté pour une constitution
qui consolidera le trône en assurant les droits du peuple,
la douleur profonde qu'inspire à tout bon Français
la désolation de notre patrie ; voilà les
sentimens et les opinions qu'on s'est plu à reconnaître
dans le Nain Jaune ; voilà mes sentimens et
mes opinions. Je ne prétends point pour cela me donner
les honneurs de la rédaction : je n'y ai qu'une bien
faible part ; mais si des articles écrits dans ce
sens sont des crimes, je suis bien criminel, car je les ai adoptés
avec empressement lorsque je ne les ai pas provoqués.
J'ai cru et je crois encore qu'un journal constitutionnel, qu'on
appelle journal d'opposition, était indispensable dans
un état vraiment libre ; qu'une feuille où
l'on trouvait tout à la fois courage, patriotisme et gaîté
était une feuille essentiellement française ;
je l'ai cru, et je persiste à croire que la suppression
d'une pareille feuille serait un attentat à la liberté
de la presse et une insulte faite à la nation elle-même.
Je devais cette profession de foi au public
et à moi-même ; je dois maintenant quelques
explications à mes abonnés. Le désir de
satisfaire aux engagemens que j'ai pris avec eux, est un des
motifs qui m'engagent à mettre au jour cette brochure :
elle leur tiendra lieu des numéros qui leur manquent.
J'espère que la défense qui s'oppose à la
publication du Nain Jaune sera bientôt levée ;
et je fonde cette espérance sur la justice des tribunaux
et des deux chambres, qui ne permettront pas qu'un citoyen soit
arbitrairement dépouillé de sa propriété ;
je la fonde sur la bonté et sur l'équité
du roi, à qui cet écrit fera sans doute connaître
l'acte illégal par lequel ses ministres osent donner un
démenti à son ordonnance.
Si contre mon attente et contre toute justice,
je ne puis rentrer dans une propriété dont l'acquisition
et l'agrandissement m'ont forcé à des sacrifices
considérables, je me réserve de dédommager
mes souscripteurs d'une autre manière. Quant aux personnes
avec lesquelles j'ai contracté des engagemens pécuniaires,
qu'elles ne soient pas moins tranquilles : tout ce que je
possède sera consacré à l'acquit de mes
dettes ; et si la nécessité de vendre dans
un moment aussi peu favorable, me réduit à une
honorable pauvreté, je me consolerai par le témoignage
de ma conscience, et par ce témoignage de mes concitoyens.
Lorsque tant d'illustres auteurs ont fait leur fortune en écrivant
de dangereux mensonges, il a perdu la sienne en publiant d'utiles
vérités.
Bibliographie :
Vicaire, Manuel de l'amateur de livres
du XIXe siècle (1801-1893), tome VI, col. 21-22.
150 euros (code de commande
: 18817Vit2b).
CHALON (Renier) Recherches sur la
seigneurie des Hayons, par Renier Chalon. Bruxelles, Devroye, 1862. [Bruxelles, / Emm. Devroye, Imprimeur du roi, / rue
de Louvain, 40. / 1862] In-8°
broché, [2 bl.], 21, [1 bl.] p., couverture fort
défraîchie.
Extrait :
Le
village des Hayons ou des Héons forme aujourd'hui, avec
le village de Dohan qui lui est contigu, une commune séparée,
mais seulement depuis la loi du 1er juillet 1808. Dohan et les
Hayons étaient auparavant, ainsi que le village de Bellevaux,
des annexes de la commune de Noire-Fontaine.
Les Hayons et Dohan sont situés à
une lieue environ à l'est de Bouillon, sur la rive droite
de la Sernoy, et au nord-ouest de la terre de Muno. Ils sont
voisins, à l'est, d'une autre souveraineté en miniature,
celle de Cugnon-Chassepierre, qu'au siècle dernier, un
comte de Stolberg enleva, à main armée, à
son ancien possesseur le prince de, Lowenstein-Rochefort.
Dès les temps les plus reculés,
Bellevaux, les Hayons dits Boucherelles, et Dohan semblent avoir
dépendu du duché de Bouillon, tant pour la souveraineté
que pour le ressort de la justice.
Pour le spirituel, les Hayons et Dohan étaient
primitivement de la paroisse de Sensenruth, l'une des quatre
mairies du duché.
Celle paroisse-mère avait compris, jadis,
la ville de Bouillon, le ban de Bellevaux, et, par suite de ce
ban, Dohan, les Hayons et une partie de Plainevaux.
Bellevaux n'a été érigé
en paroisse par l'évêque de Liége, alors
détenteur de cette partie du duché, qu'en 1591.
Pour le temporel, Bellevaux et son territoire
dépendaient de la mairie de Palizeux, aujourd'hui Paliseul,
la première des quatre mairies dans lesquelles le duc
avait la justice immédiate.
Les Hayons et Dohan étaient du ban de
Bellevaux. Une partie de ce ban appartenait au domaine direct
du duc, l'autre partie à des seigneurs particuliers, vassaux
du duché.
Dohan, qui était autrefois une dépendance
des Hayons, n'en fut démembré qu'en 1618 et définitivement
en 1625.
Pour plus de complication, Dohan est séparé
en deux par un ruisseau qui se jette dans la Semoy. Un côté
de ce ruisseau relevait de la seigneurie des Hayons, l'autre
de la seigneurie de Noire-Fontaine, aussi dans le duché
de Bouillon.
Les seigneurs de Bellevaux ont toujours reconnu
la souveraineté du duc. Il en a été de même
des seigneurs des Hayons, jusque vers le milieu du XVe siècle,
qu'un sieur de Sapogne, seigneur du lieu, en fit, à ce
que l'on prétend, hommage au seigneur de Raucourt ;
hommage toujours contesté par les évêques
de Liège, ducs de Bouillon.
Quand le prince de la Tour d'Auvergne, qui
s'intitulait aussi duc de Bouillon, fit cession à la France,
en 1651, de sa principauté de Sedan et des seigneuries
de Raucourt et de Jametz, il reçut en échange ou
en dédommagement de cette cession forcée, divers
domaines en France et la promesse d'être mis en possession
du duché de Bouillon, si la France s'emparait un jour
de ce pays.
On sait, qu'en 1678, Louis XIV tint cette promesse.
Comme dans l'échange de 1651 il avait
été stipulé que le prince de Sedan abandonnait
au roi tout ce qu'il possédait jusqu'à la Semoy,
le nouveau duc de Bouillon invoquait les termes même du
traité pour réclamer les Hayons dont le territoire
est entièrement situé sur la rive droite de cette
rivière.
Celle contestation était encore pendante
comme disent les avocats à l'époque
de la révolution française.
20 euros (code de commande
: 24642).
CHARLEROI
ET SA RÉGION - CARTES PORCELAINE.
Lieux et
dates diverses.
Un
choix de quelques cartes publicitaires pour des entreprises carolorégiennes.
CHARPIGNON
(Dr) Souvenirs de loccupation dOrléans
par les Allemands en 1870-1871.
Théorie de l'invasion ; ses effets - Les assassinats
- Les blessés. Orléans,
Herluison, 1872. [Orléans
H. Herluison, Libraire-Éditeur 17, rue Jeanne-d'Arc, 17.
1872.] In-8° (135 ´
203 mm.) broché, 62, [1 (table)], [1 bl.] p.
Le docteur
Louis-Joseph Charpignon (1815-1886) fut un des grands théoriciens
du magnétisme animal.
Préface :
« À la suite des combats
malheureux et des événements désastreux
qui avaient laissé les armées allemandes pénétrer
dans la France, Orléans fut occupé pendant cinq
mois par des soldats de toutes armes, par des blessés,
par des prêtres catholiques, par des pasteurs protestants,
par des rabbins juifs, par des infirmiers, hommes et femmes,
par des employés d'administrations diverses, par des convoyeurs,
multitude que chaque partie de l'Allemagne liguée avait
lancée sur la France.
Des circonstances particulières et ma
profession surtout, m'ayant forcé d'établir de
fréquents rapports avec beaucoup d'Allemands, j'ai pu
faire des observations intéressantes à plus d'un
point de vue ; je viens les résumer ici, et ajouter
quelques pages aux récits que d'autres écrivains
orléanais ont faits de l'invasion allemande. »
25 euros (code de commande
: 13396).
CHARLEVOIX (R.P. [Pierre
François Xavier] de).
Histoire de l'établissement, des
progrès et de la décadence
du christianisme dans l'empire du
Japon.
Louvain,
Bibliothèque Catholique de la Belgique - Vanlinthout et
Vandenzande, 1828-1829.
CLADEL (Léon)
Petits cahiers de Léon Cladel.
Bruxelles,
Kistemaeckers, 1879.
Un
bel exemplaire de l'édition orirnale, avec une eau-forte
de L. Lenain et relié par G. Dubois d'Enghien.
[COLOMB].
ROSELLY DE LORGUES (Cte). Christophe Colomb serviteur de Dieu.
Paris, Plon, 1884.
Sous une reliure de
Allô.
CONDORCET
(Nicolas de) Esquisse
d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain ;
suivie de Réflexions sur l'esclavage des nègres :
Par Condorcet. Paris, Masson, 1822. [A Paris, / Chez Masson et Fils, Libraires, / rue
de Tournon, N°. 6. / 1822.]
In-8° sous son brochage d'attente, VIII, 440 p., rousseurs,
bon exemplaire.
Cette édition renferme deux textes
essentiels pour la pensée du XVIIIe siècle.
Le premier paru, à titre posthume, en 1795 et le second
en 1781, sous le pseudonyme Schwartz. Ils représentent
sans doute la contribution majeure de Condorcet à la Philosophie
des Lumières.
Table des matières :
- Avertissement.
- Esquisse d'un tableau historique
des progrès de l'esprit humain.
I. Les hommes sont réunis
en peuplades.
II. Les peuples pasteurs.
Passage de cet état à celui des peuples agriculteurs.
III. Progrès des peuples
agriculteurs, jusqu'à l'invention de l'écriture
alphabétique.
IV. Progrès de l'esprit
humain dans la Grèce, jusqu'au temps de la division des
sciences, vers le siècle d'Alexandre.
V. Progrès des sciences,
depuis leur division jusqu'à leur décadence.
VI. Décadence des
lumières, jusqu'à leur restauration vers le temps
des Croisades.
VII. Depuis les premiers
progrès des sciences vers leur restauration dans l'Occident,
jusqu'à l'invention de l'imprimerie.
VIII. Depuis l'invention
de l'imprimerie jusqu'au temps où les sciences et la philosophie
secouèrent le joug de l'autorité.
IX. Depuis Descartes jusqu'à
la formation de la République française.
X. Des progrès futurs
de l'esprit humain.
- Réflexions sur l'esclavage
des Nègres.
I. De l'injustice de l'esclavage
des Nègres, considérée par rapport à
leurs maîtres.
II. Raisons dont on se sert
pour excuser l'esclavage des Nègres.
III. De la prétendue
nécessité de l'esclavage des Nègres, considérée
par rapport au droit qui peut en résulter pour leurs maîtres.
IV. Si un homme peut acheter
un autre homme de lui-même.
V. De l'injustice de l'esclavage
des Nègres, considérée par rapport au législateur.
VI. Les colonies à
sucre et à indigo ne peuvent-elles être cultivées
que par des Nègres esclaves ?
VII. Qu'il faut détruire
l'esclavage des Nègres, et que leurs maîtres ne
peuvent exiger aucun dédommagement.
VIII. Examen des raisons
qui peuvent empêcher la puissance législatrice des
États où l'esclavage des Noirs est toléré,
de remplir, par une loi d'affranchissement général,
le devoir de justice qui l'oblige à leur rendre la liberté.
IX. Des moyens de détruire
l'esclavage des Nègres par degrés.
X. Sur les projets pour adoucir
l'esclavage des Nègres.
XI. De la culture après
la destruction de l'esclavage.
- Post-scriptum.
- Au Corps électoral contre l'esclavage
des Noirs.
- Sur l'admission des députés
des planteurs de Saint-Domingue dans l'Assemblée nationale.
- Adresse à l'Assemblée
nationale, sur les conditions d'éligibilité.
125 euros (code de commande
: 27453).
 [CONSTANT
(Benjamin)]. DRUMONT (Édouard) Benjamin Constant.
Paris, Baschet, [1877].
In- f°, 4 p., deux reproductions de dessins (dont un
à pleine page), un portrait de l'artiste en photoglyptie
(85 x 119 mm.) collé à la p. 1, une planche hors
texte (cliché de Goupil (222 x 177 mm.) reproduisant le
tableau Janissaire et eunuque, (collection « Galerie
Contemporaine Littéraire Artistique », 1re
série - n° 42), exemplaire en très bel
état.
Extrait :
Un
nom inconnu ne vaut-il pas mieux pour un artiste qu'un de ces
noms déjà retentissants que la foule s'est habituée
à prononcer ? J'inclinerai volontiers à cet
avis. Créer un nom c'est mettre une statue à côté
d'une autre statue ; illustrer une seconde fois un nom,
c'est, en quelque sorte, vouloir mettre une statue sur une autre.
Quoiqu'il en soit, l'artiste dont nous parlons,
déjà célèbre à un âge
où beaucoup cherchent encore leur voie, n'a nulle envie
de répudier le nom glorieux qu'il porte, sans descendre
cependant en ligne directe de l'homme politique. Les Constant,
ennoblis au XVe siècle, se divisèrent en deux branches,
les Constant de Rebecque, et les Constant de Saligné.
L'une préféra l'hérésie à
sa patrie et émigra au moment de la révocation
de l'édit de Nantes ; l'autre resta française.
Par un contraste qui n'est pas sans intérêt pour
ceux qui s'occupent de l'histoire des races, la branche protestante
a produit un grand homme plus genevois que français, rationnaliste,
dialecticien, désenchanté et sceptique comme un
véritable doctrinaire. La branche catholique et française
nous donne un artiste enthousiaste, épris de lumière,
curieux de l'Orient. Une partie de la famille va se perdre dans
les brouillards allemands ; l'autre, par une réaction
contraire, se jette en plein soleil, au milieu des enivrants
spectacles du Midi...
45 euros (code de commande
: 27319).
[COOK (James)].
[GOURIET (Jean-Baptiste)] Voyages du capitaine Cook, dans
la mer du sud, aux deux pôles, et autour du Monde...
Paris, Lerouge,
1811.
Édition
avec 27 gravures et une carte à déplier.
[CUISIN
(J.P.R.), attribué à] Les femmes entretenues
dévoilées. Les débuts galants d'Adelaide
Pommerose ou la Folie des Connaisseurs. Bruxelles, Chez les Principaux Libraires, [ca
1880]. In-12 broché, 95, [1 bl.] p.
Dans
sa bibliographie, Albert Louis Caillet signale deux éditions
par J.P.R. Cuisin : une, parisienne, en deux volumes in-12, datée
de 1821 et une autre, bruxelloise, in-18, en 1883, comprenant
plusieurs titres dont deux contenus dans l'édition brochée
présentée ici :
- Les débuts galants d'Adelaïde
Pommerose ou La Folie des Connaisseurs (pp. 3-37).
- Les Bavaroises au lait ou La célèbre
Femme Jaune (pp. 39-95).
Bibliographie :
- Caillet (Albert Louis), Manuel bibliographique
des sciences psychiques ou occultes, t. I, n° 2720.
20 euros (code de commande
: 27775).
DE
BACKER (Louis) Le droit de la femme dans l'Antiquité,
son devoir au Moyen Âge.
D'après des Manuscrits de la Bibliothèque Nationale,
par Louis De Backer. Paris,
Claudin, 1880. [Paris
/ A. Claudin, Éditeur / 3, rue Guénégaud,
3 / M DCCC LXXX] In-8° demi
maroquin bleu à coins, dos à 5 nerfs très
frottés, coins émoussés, épidermures,
tête dorée (reliure signée Courmont), [2
bl.], [1 (faux-titre en rouge et noir)], [1 bl.], [1 (titre en
rouge et noir)], [1 bl.], 172, [1 (colophon)], 1 bl.], [1 (vignette)],
[1 bl.] p.
Table des matières
:
- Introduction.
Première partie. Droit de la femme dans
l'Antiquité.
I. Premiers âges du
monde.
II. Promiscuité.
III. Suprématie de
la femme.
IV. Conquête de la
femme.
V. Mariages entre parents
en ligne directe et collatérale.
VI. Droit maternel.
VII. Droit du mari et du
père.
VIII. Le mariage chrétien.
Deuxième partie. Devoir de la femme
au Moyen Âge.
I. Le manuscrit de Jehan
Petis d'Arras.
II. Texte du manuscrit.
III. Miroir des Dames,
manuscrit d'un Franciscain du XIIIe siècle.
IV. Le Livre du régime
des princes, manuscrit de Gilles de Romme.
V. L'Art d'amours,
manuscrit.
VI. Le Livre des trois
vertus, de Christine de Pisan.
- Glossaire.
25 euros (code de commande
: 27837).
 DE
COSTER (L.) et EVER (A. J.) Atlas contenant toutes
les monnaies du Brabant frappées depuis l'an 1000 jusqu'en
1506 par L. De Coster
ancien directeur de la Revue belge de Numismatique et A. J. Ever.
Bruxelles, Dupriez, 1888.
[Bruxelles / Chez Raymond
Dupriez / Expert en Médailles / 24, Place de Brouckère
/ 1888] In-4° sous une modeste
reliure demi-toile brune, [1 (titre)], [1 bl.], [1 (avant-propos)],
[1 bl.] p., exemplaire bien complet des XLI planches hors
texte, exemplaire numéroté (n° 14) et
signé par l'éditeur, rare.
Avant-propos :
M.
L. De Coster allait publier un grand ouvrage sur la Numismatique
du Brabant, lorsque la mort est venue arrêter son travail
en cours de publication.
Le texte de son manuscrit est resté
inédit et a disparu. Pour la reproduction des monnaies,
M. De Coster s'était adjoint à M. A. J. Ever, de
Louvain, numismate et graveur très en renom.
Les planches que nous offrons aux amateurs
sont finement gravées, reproduisent exactement les monnaies
connues et donnent un nombre considérable de pièces
ne figurant pas dans l'ouvrage de Van der Chys.
Cet Atlas contient 41 planches.
160 euros (code de commande
: 27686).
DE HEUSCH
(Capitaine Waldor) La tactique d'aujourd'hui...
Bruxelles,
Spineux & Cie, 1888.
Un
bon exemplaire de la seconde édition de ce grand classique.
 [DELACROIX (Henry-Eugène)]. VENDRYES
(Charles) Delacroix (H.-Eugène). Paris, Baschet, [1877]. In- f°, 4 p.,
trois reproductions de dessins (dont un à pleine page)
et un portrait de l'artiste en photoglyptie (82 x 115 mm.) collé
à la p. 1, une planche hors texte (cliché de Michelez
(188 x 243 mm.) du tableau Les Anges rebelles par Goupil),
(collection « Galerie Contemporaine Littéraire
Artistique », 1re série - n° 40),
exemplaire en très bel état.
Extrait :
Parmi
les talents nouveaux que le salon de 1876 a signalés à
l'attention du public, il n'en est pas de plus curieux à
étudier que celui de M. E. Delacroix, de voir où
peut parvenir une intelligence d'élite, aidée d'une
volonté ardente et d'un travail acharné, arrivant
à constater de nouveau la vérité du Labor
improbus omnia vincit. [...]
La foule a donné raison à M.
Delacroix en se pressant autour de son uvre ; la presse
entière a remarqué et loué de nombreux morceaux
bien dessinés et franchement peints ; le Jury a décerné
une troisième médaille à l'auteur que nous
sommes heureux de reproduire dans la Galerie Contemporaine,
convaincus qu'il saura soutenir et élever le nom écrasant
qu'il porte.
45 euros (code de commande
: 27217).
DELAMARCHE (Félix)
Atlas de la géographie ancienne, du moyen âge,
et moderne, Adopté
par le Conseil royal de l'Instruction Publique, A l'usage des
Collèges Royaux et des Maisons d'Education, pour suivre
les Cours de géographie et d'histoire. Paris, Chez l'Auteur, 1832. In-4° (255 ´
340 mm.) reliure usagée (dos manquant, coins et coupes
très émoussés, plats frottés), bien
complet de ses 36 cartes coloriées montées sur
onglet, rousseurs parfois importantes, traces d'humidité,
déchirures sans manque.
Table des cartes |
1. Tableau des différens
systèmes.
2. Mappemonde.
3. Europe.
4. Iles britanniques.
5. Suède, Norwège, Danemark.
6. Russie septentrionale.
7. Russie méridionale.
8. France par provinces.
9. France par départemens.
10. Royaume des Pays-Bas.
11. Allemagne, nouvelle division.
12. République helvétique. |
13. Espagne et Portugal.
14. Italie septentrionale.
15. Italie méridionale (Naples).
16. Turquie d'Europe.
17. Asie.
18. Afrique.
19. Amérique septentrionale.
20. Amérique méridionale.
21. Dispersion des peuples après le Déluge.
22. Judée ou Terre-Sainte.
23. Orbis antiquus.
24. Ægyptus antiqua. |
25. Romanum Imperium.
26. Gallia antiqua.
27. Hispania antiqua.
28. Germania antiqua.
29. Italia antiqua.
30. Græcia antiqua.
31. Asia Minor.
32. Alexandri Magni Expeditiones.
33. Retraite des Dix-mille.
34. Europe avant l'invasion des Barbares.
35. Europe sous Charlemagne.
36. Europe à l'époque du démembrement
de l'empire de Charlemagne. |
180 euros (code de commande
: 12523*).
 DELAVIGNE
(Casimir) Messéniennes et Poésies diverses,
par M. Casimir Delavigne. Huitième édition.
Bruxelles, Wahlen, 1823. [Bruxelles,
/ Auguste Wahlen et Compagnie. / M DCCC XXIII.]
Petit in-8° broché, [1 (faux-titre)], [1 bl.], [1
(titre)], [1 bl.], 187, [1 bl.] p., un frontispice de Devéria
gravé par Benoist, (« Collection Choisie de
Prosateurs et Poétes Français Modernes »),
couverture défraîchie.
Table :
- Avertissement
de l'éditeur.
- Envoi des Messéniennes à
Madame ***.
- Livre I. Messéniennes.
- Première Messénienne.
La Bataille de Waterloo.
- Seconde Messénienne.
La dévastation du Musée et des monuments.
- Troisième Messénienne.
Du besoin de s'unir après le départ des étrangers.
- Quatrième Messénienne.
La vie de Jeanne d'Arc.
- Cinquième Messénienne.
La mort de Jeanne d'Arc.
- Sixième Messénienne.
Le jeune Diacre, ou la Grèce chrétienne.
- Septième Messénienne.
Parthé nope et l'Étrangère.
- Huitième Messénienne.
Aux ruines de la Grèce païenne.
- Épilogue.
- Livre II. Poésies diverses.
- Danaë.
- Antigone et Ismène
pleurant sur leurs frères.
- Hymne à Vénus.
- Ode.
- À mes amis.
- L'attente.
- Au vallon d'Argentol.
- À mon ami***,
en lui demandant, pour une vieille femme, une place dans un hospice.
- Stances.
- La découverte
de la vaccine, poème.
- Épitre à
Messieurs de l'Académie française.
10 euros (code de commande
: 24571).
DELMOTTE
(Henri-Philibert-Joseph) Comédies. M. Du Bois ou La nouvelle noblesse - Le début
- Comment on devient conseiller - Le lanceur d'affaires. Neuchâtel, Sandoz, 1873. [Neuchâtel, Jules Sandoz, Libraire-Éditeur.
1873] In-8° broché, 288 p.,
couverture défraîchie, dos factice.
L'auteur ne doit pas être confondu
avec son père, l'archiviste et historien Henri-Florent
(1798-1836) qui joua un important rôle dans l'histoire
littéraire montoise.
Henri-Philibert-Joseph (Baudour, 1822 - Bruxelles,
1884), docteur en droit, fut notaire et commissaire d'arrondissement
à Nivelles. Comme son père, il marqua un vif intérêt
pour la littérature et l'histoire et publia de nombreux
articles, des comédies, un opéra-comique et une
notice biographique sur l'orfèvre montois Jean-François-Joseph
Beghin.
20 euros (code de commande
: 21469).
DROZ (Gustave). Le cahier bleu de Mlle Cibot.
Paris, Hetzel, 1868.
DUMARSAIS
(César Chesneau, sieur) Essai sur les préjugés.
Précédé
d'un Discours préliminaire et d'un Précis
historique de la vie de Dumarsais par le citoyen Daube.
Tomes I et II (complet). Paris, Librairie de la Bibliothèque
Nationale, 1886. [Paris.
Librairie de la Bibliothèque Nationale rue de Richelieu,
8, près le Théâtre-Français, Ci-devant
rue de Valois. 1886. Tous droits réservés.] Deux volumes in-12 broché sous une couverture
illustrée, tome I : 158, [1 (table)], [1 bl.] p.,
tome II : 158, [1 (table)], [1 bl.] p., (collection « Bibliothèque
Nationale »), bel exemplaire.
À propos de
la paternité de ce texte attribuée à d'Holbach,
Alain Niderst écrit :
LEssai
sur les Préjugés pose un problème plus
complexe. Lépître dédicatoire est signée
D.M., ce qui semble signifier Dumarsais et est adressée
à M.D.L., en qui nous pourrions reconnaître M. de
Lauragais. Cette « Lettre de lAuteur »
est datée du 7 mars 1750, et il semble bien quà
cette époque le jeune comte de Lauragais ait fréquenté
lécole du faubourg Saint-Victor, que tenait le grammairien.
On y trouve dailleurs cet aveu que seul Dumarsais pouvait
proférer : « Vous avez paru désirer,
mon cher ami, que je donnasse plus détendue à
ma dissertation du Philosophe. » Malgré
ces indices qui ont emporté la conviction des éditeurs
de 1797, bien des lecteurs ont hésité. Labbé
Bergier, dans son Examen du Matérialisme de 1771,
dit simplement que cet essai est « atribué
à Dumarsais », mais montre que dHolbach
sen est amplement inspiré dans le Système
de la Nature. Peut-être est-ce pour cette raison que
Naigeon, dans une note de lEncyclopédie méthodique
de 1791, attribua cet ouvrage au traducteur des Lettres à
Serena et à lauteur de la Contagion sacrée,
cest-à-dire à dHolbach. Il fut suivit
par Barbier dans le Dictionnaire des ouvrages anonymes,
par J. Lough, dans lEssai de bibliographie critique
des publications du baron dHolbach et par Dieckmann
dans son édition du Philosophe. Tous ne voulurent
voir dans lépître dédicatoire quune
« supercherie littéraire ». Mais,
malgré le nombre et le poids de ces autorités,
il est permis dhésiter, comme la montré
Pierre Nouville, car tous ces critiques ou bibliographes sappuient
sur le seul, et dailleurs assez timide et presque équivoque,
témoignage de Naigeon ; Lough cite inexactement le
texte de labbé Bergier, que nous avons mentionné,
et il sappuie, de façon un peu téméraire,
sur cette phrase de dHolbach : « On parle
encore dun Essai sur les préjugés
dont on dit beaucoup de bien. » Mais cet éloge
nest pas un aveu de paternité : puisque dHolbach
sest évidemment inspiré de cet écrit
dans son Système de la Nature, il est tout à
fait normal quil le loue, même sil nen
est pas lauteur.
Le
texte même, peut-il nous instruire davantage ? On
y trouve bien des passages empruntés, souvent presque
littéralement, au Philosophe : « Cest
lesprit dobservation, cest lamour de
la vérité, cest laffection du genre
humain [...] en un mot, cest lhumanité qui
caractérise le sage... » ; lesprit
philosophique est « lesprit dexpérience
et danalyse » ; « la sagesse
nest rien si elle ne conduit au bonheur » ;
« les grands et le peuple sont dans toutes les nation
les derniers qui séclairent... ». La
présentation est presque aussi scolaire que celle des
autres traités : Sénèque, Cicéron,
Saint Augustin, César, Horace, Quintilien, Juvénal,
Tacite, parmi les anciens, le président de Thou, Nicole,
Grotius, Pufendorf, parmi les modernes, sont cités. Linfluence
de Fontenelle, que nous avons décelée chez Dumarsais,
transparaît ici : cest avec les mêmes
accents, cest presque dans les mêmes termes, que
dans la Digression sur les Anciens & les Modernes,
quest condamnée la vénération de lantiquité.
La philosophie semble bien celle de Dumarsais : « Ce
que nous appelons la raison nest que la vérité
découverte par lexpérience, méditée
par la réflexion et appliquée à la conduite
de notre vie » ; « Le philosophe est
[...] un homme qui connoissant le prix de la sagesse pour son
bonheur et pour celui des autres, travaille à chercher
la vérité. » Cette raison affranchie
et rigoureuse doit donc porter hardiment ses lumières
sur toutes les croyances populaires : « Nos religions,
nos gouvernements, nos lois, nos coutumes, nos opinions, datent
communément des temps dignorance et de barbarie. ».
Et ici, ce nest pas seulement la religion chrétienne,
comme dans lAnalyse, qui est critiquée ou
réfutée ; cest la monarchie traditionnelle
avec ses « princes élevés dans la mollesse,
dans lignorance de leurs véritables intérêts
et contens de jouir dune gloire frivole [...] les dangers
du despotisme, les fureurs des conquêtes, les folies de
la guerre. ». Mais plus encore peut-être que
laveuglement et légoïsme des rois, que
les guerres ruineuses et les lois injustes, nous devons regretter
la vénalité des charges, cet usage absurde, qui
étouffe les hommes de mérite et promeut des incapables.
Or, Voltaire, en 1764, bien avant la première édition
de lEssai sur les Préjugés, écrit :
« Feu M. Dumarsais assuroit que le plus grand des
abus étoit la vénalité des charges. Cest
un grand malheur pour lÉtat, disoit-il, quun
homme de mérite, sans fortune, ne puisse parvenir à
rien. Que de talents enterrés et que de sots en place ! »
Dautre part, lauteur de cet essai se propose, comme
lécrit Frédéric II dans la réfutation
quil en fit, dédifier la religion naturelle
sur la ruine de toutes les superstitions. Cest ainsi quil
oppose « les deux religions » qui existent
dans « la société civile. »
Quelle que soit son agressivité, déjà visible
dailleurs dans le Philosophe, envers la superstition
et la dévotion, il naffirme jamais que, Dieu nexiste
pas. Cette attitude est bien éloignée de lathéisme
éclatant du baron dHolbach. Ajoutons que le style,
bien que soutenu, est moins orné, moins fleuri, moins
fréquemment métaphorique, que celui du Système
de la Nature.
Ainsi, en dépit de lautorité
de Naigeon, nous sommes amenés à rendre cet ouvrage
à Dumarsais. Cest sa méthode et sa philosophie.
Il existe, répétons-le, cette épître
dédicatoire, qui doit nous paraître une preuve formelle,
si nous renonçons à la considérer, de façon
un peu subtile et presque invraisemblable, comme une « supercherie
littéraire ».
Bibliographie :
- Alain Niderst, Sur luvre
de Dumarsais, dans Anales de Literatura Española,
nº 3, 1984, pp. 349-356.
Les deux volumes : 45 euros
(code de commande : 19667).
DUPLESSI-BERTAUX
(Jean) Histoire de lenfant prodigue, en douze tableaux, tirée du Nouveau
Testament ; dessinée
et gravée par Jean Duplessi-Bertaux en 1815. Paris,
P. Didot laîné, 1816. In-4° broché,
52 p., 12 planches hors texte, rousseurs, couverture très
défraîchie avec des manques.
@ Ci-dessous : gravure du quatrième
tableau avec sa calligraphie imprimée.
90 euros (code de commande
: 11750/vit3).
DURAND
(H.). Les bords du Danube en Allemagne.
Tours, Mame, 1886.
DUVEYRIER.
LAn Mil. Opéra-comique
en un acte.
Bruxelles, Lelong, 1837.
Contrefaçon
belge parue la même année que l'édition originale.
[ÉCLAIRAGE
- BROCHAND]. Carton publicitaire
de F. Brochand, rue Helvétius, n° 20 à Paris,
[ca 188]. 88 x 62 mm., en très bel état.
La lampe éolipyle est une invention
que F. Brochant fit breveter en 1807.
« L'auteur a obtenu un brevet
de cinq ans pour une nouvelle lampe qu'il nomme lampe éolipyle,
dont le principe est le même que celui de la lampe dite
à triple courant d'air ; le bec tient de l'huile
autour de la mèche pour éclairer également
pendant neuf à dix heures. Ce bec diffère de tous
ceux qui existent par la disposition des courans d'air ;
le courant central prend son origine dans la partie inférieure
de la lampe, l'autre se dirige par la découpure d'une
galerie placée dans la partie supérieure du bec,
et rafraîchie par les ventouses de la galerie de la cheminée
de verre dont le bec est surmonté. Ce nouveau bec est
fermé très hermétiquement, pour que l'air
dilaté par la chaleur ne puisse s'en échapper et
fasse pression sur l'huile qu'il force à monter dans la
mèche. Cette lampe, garnie de son garde-vue en cristal
dépoli, éclaire une table de dix pieds de diamètre ;
elle porte des mèches de toute la hauteur du courant central,
ce qui permet de ne les renouveler que tous les quinze jours,
dans les soirées les plus longues. Quoique cette lampe
produise une lumière pareille à celle des quinquets,
son principe en est cependant différent. Les quinquets
anciens sont assujettis à un niveau, et n'emploient qu'un
seul et même courant, divisé en deux parties verticales,
tandis que dans la nouvelle lampe ce niveau est inutile, et qu'on
emploie un courant central et vertical simple, et un courant
polaire et horizontal qui font réellement deux courans
distincts l'un de l'autre. La robe du quinquet ancien est supprimée
dans le nouveau bec, où le réservoir et le bec
ne font qu'un seul tout. »
Bibliographie :
- Dictionnaire chronologique et raisonné
des découvertes : inventions, innovations, perfectionnemens,
observations nouvelles et importations, en France, dans les sciences,
la littérature, les arts, l'agriculture, le commerce et
l'industrie, de 1789 à la fin de 1820, t. X, pp. 198-199.
- Almanach du commerce de Paris, des
départements de l'Empire français, et de principales
villes du monde, éd. 1809, p. 849.
15 euros (code de commande
: 25496).
Exposé historique de l'état de
l'Église réformée des Pays-Bas ; pour être
présenté de la part de la Réunion wallonne
aux églises réformées étrangères,
spécialement aux églises de la France et de la
Suisse-française par
la Commission pour les affaires des églises wallonnes
des Pays-Bas. 2e édition.
Amsterdam, Van Tyen, 1855. [Amsterdam,
G. Van Tyen & Fils. 1855.] In-8°
broché, [2 bl.], [2 (titre et avertissement de l'éditeur)],
70, [2 (table)] p., soulignements et annotations crayonnés,
rare.
Note liminaire :
Nous
nous proposons de donner un court expose de l'état des
choses dans l'Église réformée des Pays-Bas.
C'est surtout des temps actuels qu'il s'agit. Cependant la Hollande
protestante a été trop connue autrefois, elle a
eu trop de part à la vie religieuse et intellectuelle
de l'Europe réformée, pour que nous n'appelions
pas un instant l'attention sur ce passé que l'on connaît ;
nous le relierons au présent par un coup d'il sur
ces temps intermédiaires, où l'absence d'un lien
commun entre les Églises des divers pays réformés,
les a conduites, non à s'oublier, mais à ne plus
guères se connaître. À l'égard des
temps passés, nous nous bornons à une esquisse
rapide du mouvement théologique, mouvement d'autant plus
important à connaître, qu'il reflète en quelque
sorte la vie ecclésiastique et religieuse. Il en naît
et y réagit à son tour. Connaître le premier
c'est pouvoir se faire une idée de cette dernière.
Arrivés aux temps présents, nous nous appliquerons
à distinguer, sous le triple rapport, ecclésiastique,
religieux et scientifique, les quelques traits que nous aurons
à présenter.
Quant au passé, il s'agit de
trois siècles, depuis la moitié du 16e siècle
jusqu'à la moitié du 19e. Nous les passerons successivement
en revue.
50 euros (code de commande
: 16641).
FÉNELON |
Les aventures de Télémaque.
Paris, Ernest Bourdin, [1840].
Édition avec,
notamment, les illustrations de Johannot.
|
[FÉNÉLON
(François de Salignac de La Mothe-Fénelon, dit
)] Fénélon des demoiselles ou Choix des plus beaux écrits de cet
écrivain célèbre par l'Auteur des Jeunes
Martyres de la Foi Chrétienne.
Paris, Janet, [ca 1838]. [Paris, Louis Janet, Libraire, Rue St.
Jacques, n° 59.] In-12 plein maroquin mauve d'époque,
dos à 5 nerfs orné de filets et de fleurons dorés,
plaque à froid sur les plats encadrés de roulettes
à froid et d'un filet doré, pointillés dorés
sur les coupes, roulette dorée sur les chasses, tranches
dorées, [2 (faux-titre, mention d'imprimeur (Didot))],
XXVII (dont le titre gravé), [1 bl.], 260 p., 4 gravures
hors texte, ex-libris armorié de la famille de La Rochefoucauld
(château de La Roche Guyon), bel exemplaire sous une fine
reliure.
Table des matières
:
- Notice
sur M. de Fénélon.
- De l'existence de Dieu.
- Description de l'univers.
- Conclusion.
- Prière à Dieu.
- Sermons :
I. Fête de l'Épiphanie.
II. L'Assomption de la sainte
Vierge.
III. La fête d'un martyr.
IV. Fête de sainte
Thérèse.
- Entretiens pieux :
I. Sur la prière.
II. Sur les caractères
de la piété.
- Sentiments et avis chrétiens
:
I. De la nécessité
de connoître et d'aimer Dieu.
II. De la conformité
à la vie de Jésus-Christ.
III. Sur le renoncement à
soi-même.
IV. Comment il faut veiller
sur soi.
V. Sur les fautes journalières.
VI. Il ne faut juger des
vertus ni des vices de soi ou d'autrui selon le goût humain.
VII. sur les croix.
VIII. De la véritable
lumière.
IX. Sur la conformité
à la volonté de Dieu.
- De l'éducation des filles :
I. Importance de l'éducation
des filles.
II. Inconvénients
des éducations ordinaires.
III. Sur plusieurs défauts
des filles.
IV. Vanité de la beauté
et des ajustements.
V. Instruction des femmes
sur leurs devoirs.
VI. Suite des devoirs des
femmes.
- Fables :
I. Histoire d'Alibée,
Persan.
II. Histoire de Florise.
III. Histoire d'une vieille
reine et d'une jeune paysanne.
80 euros (code de commande
: 17600).
[FRANÇOIS
DE SALES]. [HAMON (abbé)] Vie de saint François
de Sales évêque et prince de Genève
d'après les manuscrits et les auteurs contemporains par
M. le curé de Saint-Sulpice auteur de la vie du Cardinal
de Cheverus. Troisième édition, corrigée,
augmentée. Enrichie d'un portrait gravé sur acier,
d'une carte de l'ancien diocèse de Genève et d'une
table analytique. Tomes I et II (complet). Paris, Lecoffre,
1858. [Paris. Jacques Lecoffre et Cie, Libraires rue du Vieux-Colombier,
29. L'auteur et l'éditeur se réservent le droit
de traduction. 1858.] Deux volumes in-8° (145 ´
217 mm.) plein veau d'époque, dos lisses ornés
de fers dorés, pièces de titre et de tomaison rouges
et vertes, tranches marbrées, reliures frottées
(quelques épidermures), t. I : [3 (faux-titre, mention
d'imprimeur, titre)], [1 bl.], XV, [1 bl.], 647, [1 bl.] p.,
bien complet du portrait de François de Sales gravé
par Rebel d'après Marlier et de la carte
dépliante du diocèse de Genève, t. II :
[3 (faux-titre, mention d'imprimeur, titre)], [1 bl.], 584 p.,
exemplaire peu affecté par les habituelles rousseurs,
quelques mouillures.
@ « L'abbé
André Jean-Marie
Hamon (1795-1874) fut professeur de théologie au séminaire
de Saint Sulpice, sa vie de Saint François de Sales reste
comme une des meilleures et des mieux documentées. »
& Le Quérard.
Archives d'histoire littéraire de biographie et de bibliographie
françaises, deuxième année, 1856, p.
133, n° 586.
Les deux volumes :
45 euros (code de commande : 12957).
GAILLARD (Pierre
Alexandre, dit Gaillard de la Bataille) Vie et murs
de Mademoiselle Cronel dite Frétillon.
Bruxelles,
Gay, 1883.
Les
aventures sentimentales de l'actrice Claire-Joséphine
Leyris de La Tude, dite Mlle Clairon.
[GAMBETTA
(Léon)]. FLOR O'SQUARR (Charles) Gambetta. Paris, Baschet, [1877]. In- f°, 4 p.,
une planche hors texte, (collection « Galerie Contemporaine
Littéraire Artistique », 2e série -
n° 17), couverture un peu défraîchie mais
photographie en parfait état.
Le cliché du portrait de Gambetta
par Étienne Carjat a été imprimé
en photoglyptie (191 x 239 mm.) par Goupil et Cie et monté
sur carton légendé.
Cette photographie de Gambetta est moins courante
que celle que l'on trouve habituellement collée dans ce
fascicule de la Galerie Contemporaine.
45 euros (code de commande
: 23636).
GARNIER
(Joseph). La recherche des feux en Bourgogne aux XIVe et XVe
siècles.
Dijon, Lamarche, 1876.
GAUTIER
(Léon) Portraits du XIXe siècle. II. Historiens
et critiques. Paris, Sanard et Derangeon, s.d. In-8°
broché, 354, [2 (table, mention d'imprimeur)], [2 bl.],
illustrations, bel exemplaire avec sa couverture illustrée,
exemplaire de « 12 accessits » décerné
à l'érudit montois Camille Wins par le Collège
Saint-Stanislas, à Mons, pour l'année scolaire
1894-1895.
@ Les personnages étudiés
sont Guizot, Guillaume de Schlegel, Taine, Ozanam, Ernest Renan,
J.-F. Rio, Edmond About, Camille Rousset, Gaston Boissier, E.
Littré, César Cantu, Victor Hugo, l'abbé
Le Hir, Charles Blanc, Villemain, Paulin Paris, Charles de Montalembert
et Michelet.
20 euros (code de commande
: 11990/vit4).
GIRY
(A.) Manuel de diplomatique. Diplômes et chartes - Chronologie technique
- Éléments critiques et parties constitutives de
la teneur des chartes - Les chancelleries - Les actes privés. Paris, Hachette, 1894. [Paris, Librairie Hachette et Cie, 79, boulevard Saint-germain,
79. 1894.] In-8° demi-chagrin
vert, dos à 5 nerfs orné de petits fers dorés,
couverture conservée, plats frottés, XVI, 944 p.,
bel exemplaire.
Avertissement :
En
composant l'ouvrage que je présente aujourd'hui au public,
j'ai voulu à la fois initier les commençants à
l'étude de l'ensemble des sources de l'histoire désignées
sous le nom de documents diplomatiques et servir de guide aux
historiens. L'expérience apprendra dans quelle mesure
j'ai réussi à atteindre le but que je m'étais
proposé.
Il importe assez peu de savoir ce qu'un travail
de ce genre a pu coûter de temps et de labeur; mais il
est moins inutile peut-être de dire que ce livre est pour
une bonne part le fruit d'une enquête personnelle, poursuivie
avec persévérance dans les archives et les collections
de toutes les régions de la France et des pays voisins.
Tout en profitant, comme il convenait, des travaux de mes devanciers
et des résultats acquis par la critique depuis plus de
trois siècles, j'ai voulu, dans la mesure du possible,
vivifier la science par des recherches nouvelles et donner à
mon travail la valeur qui peut seule résulter du contact
immédiat des documents et de l'observation directe. J'ai
fait effort pour m'affranchir ainsi d'erreurs traditionnelles,
qui s'exagèrent et encombrent la science en se transmettant
sur la seule foi des autorités.
Dans le vaste domaine des études diplomatiques,
il existe des cantons depuis longtemps défrichés
où les travailleurs ne cessent d'affluer, tandis que d'autres
forment encore comme d'immenses réserves à peine
explorées. Au risque de m'égarer, j'ai tenté
d'y pousser des reconnaissances et d'y frayer quelques sentiers.
Si ces premiers jalonnements pouvaient engager quelques chercheurs
dans ces voies nouvelles, j'ai confiance qu'on ne blâmerait
pas ma témérité. Je ne me dissimule d'ailleurs
ni les lacunes de mon uvre, ni les imperfections d'un plan
et de classifications qui m'ont entraîné à
des redites; j'avoue du reste n'avoir point trop cherché
à éviter celles-ci lorsqu'elles m'ont paru contribuer
à la clarté.
En vue d'être utile à tous ceux
qui peuvent avoir à se servir des chartes, j'ai cru nécessaire
de ne négliger aucun de leurs multiples aspects et d'appeler
l'attention, ne fût-ce que par quelques remarques, sur
les principales variétés des documents que les
archives nous ont conservés. Je n'ai pas hésité
à franchir nos frontières, mais je dois déclarer
que le point de vue auquel je me suis placé a toujours
été l'histoire de la France. Fondé sur les
documents de nos archives françaises, ce livre s'adresse
donc avant tout aux travailleurs qui veulent étudier les
sources de l'histoire de notre pays. Ainsi s'explique l'apparente
disproportion, dont on pourrait s'étonner, dans la part
faite aux diverses catégories de documents.
La bibliographie a été l'une
de mes principales préoccupations. Je ne l'ai point limitée
aux travaux de diplomatique et j'y ai fait une large place aux
ouvrages étrangers à cette science, mais susceptibles
de servira élucider les problèmes de tous genres
que soulève l'étude des chartes. Je n'ai point
eu la vaine prétention d'être complet ; j'ai
éliminé sans hésitation les livres surannés
ou inutiles pour indiquer seulement ceux dont il m'a paru qu'on
pouvait tirer profit, et de préférence les plus
récents et les mieux informés; je n'ai pas craint,
le cas échéant, de donner mon appréciation,
ni surtout d'indiquer le genre d'utilité qu'on pouvait
attendre des ouvrages cités.
Un travail qui met en uvre des documents
en grand nombre, dispersés un peu partout, et qui touche
à une foule de questions diverses, ne pouvait s'effectuer
sans que l'auteur eût recours au savoir et à l'obligeance
de beaucoup de savants. Cette collaboration ne m'a pas fait défaut,
et j'ai mentionné en leur lieu les communications dont
je lui suis redevable. J'ai voulu, de plus, assurer à
certaines parties de mon uvre le contrôle d'une critique
particulièrement compétente ; c'est ainsi
que mes excellents amis et confrères, MM. Antoine Thomas
et Charles Bémont, ont bien voulu lire, l'un les chapitres
qui touchent à des questions de philologie romane, l'autre
tout ce qui concerne l'Angleterre ; et que M. Callandreau,
astronome à l'Observatoire de Paris, a pris la peine de
revoir la partie relative à la chronologie technique ;
je dois à leur science des remarques et des conseils que
j'ai cherché de mon mieux à mettre à profit.
Enfin j'ai prié plusieurs amis et confrères, français
et étrangers, de relire la plupart des épreuves
de ce volume et de me communiquer leurs observations ; je
dois, de ce chef, des remerciements particuliers à MM.
H. Lemonnier, M. Prou et L. Will. Mais entre ceux auxquels je
me plais à exprimer ici ma reconnaissance, celui de tous
à la science et à l'amitié duquel j'ai le
plus souvent fait appel n'est plus là pour en recevoir
le témoignage. La mort de Julien Havet est pour nos études,
dont il était l'honneur, un deuil dont je ressens tout
particulièrement la tristesse. Il n'y a guère,
dans ce volume, de résultats que je n'aie soumis à
l'épreuve de sa critique ; il n'y a point de pages
que j'aie écrites sans songer à lui et sans chercher
à prévoir le jugement qu'il en pourrait porter.
Au moment de me séparer d'un ouvrage dont nous avons si
souvent discuté ensemble le plan et les détails,
qu'on me permette de le placer, tout imparfait qu'il soit, sous
le patronage de sa mémoire.
120 euros (code de commande
: 18671).
GTHE  |
Werther.
Paris,
Dentu, 1892.
Ouvrage
paru dans la « Petite Collection Guillaume » avec
des illustrations de Marold.
|
GRAR (Édouard).
Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation
de la houille dans le Hainaut français, dans la Flandre
française et dans l'Artois. 1716-1791.
Valenciennes, A. Prignet, 1847-1848-1850.
Très
rare édition de cette incontournable étude en trois
volumes sur l'histoire industrielle du nord de la France.
GUÉHÉNEUC
DE LANO Nouveau manuel du banquier, contenant un cours complet de changes et arbitrages
monétaires par de nouvelles démonstrations de la
règle conjointe ; les calculs relatifs aux opérations
de courtage de banque ; de nouvelles méthodes pour
les changes et arbitrages à tant
pour cent, au moyen desquelles on opère par une simple
multiplication ; divers procédés pour le calcul
des intérêts, etc., etc. ; et généralement
tout ce qui est relatif aux calculs de banque et de commerce ;
par Guéhéneuc de Lano, auteur de plusieurs productions
commerciales. Troisième édition. Revue, corrigée
et augmentée d'un tarif pour faciliter le change des pièces
étrangères en monnaies françaises, représentées
gravées sur deux faces, à l'usage des banquiers,
des négocians, des marchands, des voyageurs et des militaires.
Paris, Garnier, 1830. [Paris,
/ Garnier, Libraire, Au Palais-Royal, / Vis-à-vis de la
Cour des Fontaines. / 1830.] In-8°
demi-reliure d'époque, reliure usagée, dos partiellement
manquant, XV, [1 (errata)], 352, [4 (Tarif pour faciliter
le change des pièces étrangères)] p.,
exemplaire bien complet des 16 planches à déplier,
rousseurs parfois importantes.
Avertissement de l'éditeur :
L'intention
de feu mon père [...], n'était que de donner au
public un simple recueil de notes relatives aux Changes et aux
Arbitrages de banque. Il commença donc par faire imprimer
ses notes dans le but de ne leur donner que très peu d'extension,
et il ne parla d'abord que succinctement des calculs relatifs
à la banque ; mais son travail lui ayant paru susceptible
de plus de développemens, il s'étendit davantage
sur les opérations qu'il voulait démontrer. Il
donna de nouvelles définitions de la règle conjointe,
les appuya de divers exemples, composa des tables pour la réduction
des monnaies étrangères à tant pour cent ;
se livra à des démonstrations pour les Arbitrages,
et donna aussi des tables pour la solution de ce genre de problèmes
à tant pour cent. Il parla ensuite des calculs
d'intérêt, dont il a donné de nouvelles méthodes,
et enfin il réunit dans son ouvrage des matériaux
susceptibles de composer un Cours complet de Changes et d'Arbitrages
de banque.
Mais ce qu'il avait d'abord voulu se borner
à dire était imprimé quand il donna suite
à son travail : c'est ainsi qu'il termina le Calepin,
sans avoir pu revenir sur ce qui avait déjà été
écrit. De là le manque d'ordre dans la distribution
des différentes parties de son ouvrage, et les nombreuses
fautes qui s'y sont glissées.
Faire disparaître les défauts
qui n'eussent pas existé dans la première édition
sans les motifs que je viens d'exposer; porter à leur
place les articles qui se trouvent épars dans l'ouvrage
original ; corriger les fautes qu'il contient, et enfin
en rendre l'exposition plus méthodique, voilà le
but que je me suis proposé dans cette deuxième
édition.
Ainsi il m'a paru convenable de diviser cet
ouvrage en trois parties : j'ai réuni dans la première,
consacrée aux Changes, toutes les définitions qui
y sont relatives. Elle comprend l'explication des termes Certain,
Incertain, Traite, Remise : la règle
conjointe, son application à divers exemples, et enfin
tout ce qui est nécessaire pour mettre l'élève
à même de faire les réductions des diverses
monnaies étrangères en monnaies de France et réciproquement.
La seconde partie a pour objet les Arbitrages
de banque. J'y ai placé les définitions qui se
trouvaient confondues dans l'ouvrage original avec ce qui n'avait
rapport qu'aux Changes simples. On y trouvera aussi les opérations
relatives aux trocs de papiers, Courtages de banque, et enfin
tout ce qu'il faut pour familiariser le lecteur avec les calculs
cambistes. Elle se termine par des tableaux présentant
la solution de divers Arbitrages à tant pour cent.
La troisième partie comprend les calculs
d'intérêt par de nouvelles méthodes ;
un Calendrier présentant le nombre de jours qu'il y a
d'une époque à une autre pour la confection des
comptes courans ; des tableaux de réduction des poids
et mesures étrangers avec ceux de France, et enfin beaucoup
de documens qui sont d'une indispensable utilité dans
les affaires.
Mon père n'ayant composé le Calepin
que pour l'usage des élèves du pensionnat commercial
qu'il dirigeait à Bayonne, presque toutes les opérations
dont il a parlé dans la première édition
ne se rapportaient qu'à cette place, et son livre n'était,
en quelque sorte, que d'une utilité locale. Bien que cet
inconvénient soit de très peu d'importance, puisque
tout ce qui est dit des Changes et des Arbitrages pour Bayonne
peut s'appliquer à toute autre ville, j'ai pensé
qu'il serait mieux de généraliser les exemples.
J'ai laissé seulement sous forme d'indication la différence
que pouvait amener dans les calculs celle du mode de change de
Bayonne et de Bordeaux avec quelques places étrangères.
Au moyen de ces changemens, je crois que la
nouvelle édition du Calepin offrira un ensemble
plus régulier, et rendra plus facile l'étude des
objets qui y sont traités.
Par respect pour la mémoire de mon père,
mon intention n'était point de changer le titre de son
ouvrage, auquel il avait donné le nom de Calepin ;
mais plusieurs banquiers et négocians qui ont pris connaissance
du nouvel ordre que je lui ai donné, et qui l'ont approuvé,
m'ont fait observer que, parce changement, il avait cessé
d'être un Calepin, et que je l'avais rendu le véritable
Nouveau Manuel du Banquier. J'ai cru devoir céder
à leurs raisons, en adoptant le changement qu'ils m'ont
conseillé.
90 euros (code de commande
: 23106).
HALÉVY
(Ludovic) Les petites Cardinal. Madame Canivet - Le programme de monsieur Cardinal
- Pauline Cardinal - Virginie Cardinal - Le feu d'artifice -
La Pénélope - Pendant l'émeute - Régénérés
- Un budget parisien - La Boule noire - À l'Opéra.
Onzième édition. Paris,
Calmann Lévy, 1880. [Paris.
Calmann Lévy, Éditeur, ancienne maison Michel Lévy
Frères rue Auber 3, et boulevard des Italiens, 15. 1880] In-12 demi-chagrin turquoise, reliure frottée,
dos passé, [4 (faux-titre, mention d'imprimeur, titre,
avis de l'éditeur)], 256, [1 (table)], [3 bl.] p.,
12 vignettes de tête de chapitre par Henry Maigrot,
rousseurs.
13 euros (code de commande
: 20382).
HAWTHORNE
(Nathaniel) Le livre des merveilles. Contes pour les enfants tirés de la mythologie
par Nathaniel Hawthorne. Traduit de l'anglais par Léonce
Rabillon et illustré de 40 vignettes par Bertall.
Deuxième édition. Première partie (seule).
Paris, Hachette, 1865. [Paris
/ Librairie de L. Hachette et Cie / Boulevard Saint-Germain,
n° 77 / 1865] Petit in-8°
sous cartonnage (un peu frotté) rouge et or d'éditeur,
tranches dorées, [2 bl.], [3 (faux-titre, mention d'imprimeur,
titre)], [1 bl.], V, [1 bl.], 253, [1 bl.], [1 (table)], [3 bl.] p.,
bien complet des 20 illustrations hors texte, bon exemplaire
peu affecté par les rousseurs.
Table de ce premier
volume :
- Préface
du traducteur.
- Préface de l'auteur.
- La Tête de la Gorgone.
- Le Toucher d'Or.
- Le Paradis des Enfants.
- Les Trois Pommes d'Or.
- La Cruche miraculeuse.
- La Chimère.

Les Gorgones aperçurent le cadavre décapité
de leur sur
(en regard de la p. 41).
12 euros (code de commande
: 23983).
 [HIPPOCRATE].
DE MERCY Ippokratoys
Aforismoi. Hippocratis aphorismi. Aphorismes d'Hippocrate,
Traduits sur le Grec, d'après la collation des Manuscrits
de la Bibliothèque Impériale ; avec une Dissertation
sur ces Manuscrits, et les Variantes. Par M. de Mercy, Docteur
en Médecine, de la Faculté de Paris, Professeur
particulier de Médecine Grecque, et Membre de plusieurs
Sociétés savantes.
Paris, Crochard, 1811. [A
Paris, / Chez Crochard, libraire, rue de l'École de /
Médecine, n°. 3. / An 1811.]
In-8° demi-veau tabac à coins d'époque, dos
lisse, pièce de titre rouge, tranches bleues, petit accroc
à la tête, [4 bl.], [3 (faux-titre, avis du libraire,
titre)], [1 bl.], CXXIV, [1 (errata)], [1 bl.], 352, [2 (errata)],
[4 bl.] p., édition trilingue (grec, latin, français),
exemplaire en bel état de cet ouvrage peu courant.
Extrait de la préface
:
Les
Aphorismes d'Hippocrate sont pour les médecins praticiens
l'ouvrage le plus précieux à consulter, parce qu'il
n'est le fruit d'aucune de ces combinaisons de l'esprit humain
qui tiennent aux systèmes, mais qu'il est tout entier
fondé sur la nature. C'est aussi pourquoi il a reçu
l'approbation des siècles, et a mérité chez
tous les peuples d'être consulté comme l'oracle
de la médecine. Il a servi de base aux décisions
des jurisconsultes, lorsqu'il s'est agi des questions les plus
difficiles relatives à la physique médicale ;
et nous y trouvons encore les vrais fondemens de la médecine
clynique.
120 euros (code de commande
: 28007).
Les
Hommes du jour. Revue
biographique hebdomadaire. 1re
Série - n° 1. Bruxelles, Les Hommes du jour, [1895].
33 numéros (la plupart de 4 pages) en 1 volume in-4°
sous une modeste reliure de pleine toile grège, reliure
frottée, [142] p., illustrations, cachet ex-libris
de Pierre Decrem à la page de garde et à la première
page du n° 1, bon exemplaire peu affecté par
les habituelles rousseurs, rare.
Cette revue était dirigée
par Charles Delfosse qui était également
l'auteur des portraits de couverture.
Table des numéros :
1. Edouard Anseele, membre de la Chambre
des Représentants.
2. Georges Lorand, membre de la Chambre
des Représentants.
3. L'abbé Daens, membre de la Chambre
des Représentants.
4. Émile Vandervelde, membre de
la Chambre des Représentants.
5. Jules De Burlet, Ministre de l'Intérieur,
chef de Cabinet.
6. Le major Albert Thys, Directeur général
des Compagnies commerciales belges du Congo.
7. Hector Denis, membre de la Chambre
des Représentants. (8 p.)
8. Victor Hallaux, fondateur et rédacteur
en chef de la Chronique.
9. Jules Vandenpeereboom, Ministre des
Chemins de fer, Postes et Télégraphes.
10. M. Helleputte, membre de la Chambre
des Représentants.
11. Edmond Picard (6 p.), sénateur.
12. Gustave Defnet, membre de la Chambre des
Représentants.
13. Albert Nyssens, Ministre de l'Industrie
et du Travail.
14. Louis Bertrand, membre de la Chambre des
Représentants.
15. Léon Furnémont, membre de
la Chambre des Représentants.
16. Jef Lambeaux, statuaire.
17. Célestin Demblon, membre de
la Chambre des Représentants.
18. Achille Chainaye Champal de la Réforme.
19. Jules Le Jeune, sénateur, ancien
ministre de la Justice.
20. Pierre Fluse, socialiste verviétois.
21. Franz Schollaert, Ministre de l'Intérieur.
22. Paul Janson, sénateur provincial.
23. Constantin Meunier, peintre-sculpteur.
24. Jean Volders, publiciste et fondateur
du Parti Ouvrier.
25. Eugène Robert, ancien membre
de la Chambre des Représentants.
26. Edmond Van Beveren, socialiste gantois.
27. Paul Robin, ancien directeur de l'Orphelinat
Prevost, à Cempuis (France).
28. Théophile Massart, directeur
de la Société Coopérative de Jolimont :
« Au Progrès ».
29. Mme Camille du Gast, aéronaute
et Louis Capazza, aéronaute, inventeur du parachute « Sauveteur-Aérien ».
30. Charles Buls, bourgmestre de Bruxelles.
31. Ernest Solvay. Industriel, ancien
sénateur.
32a. Élisée Reclus, géographe.
33. Jules Lekeu, conseiller communal à
Schaerbeek, Louis De Brouckere, conseiller communal à
Bruxelles, condamnés politiques.
32. Les candidats socialistes de Bruxelles
aux élections communales du 17 novembre 1895. (8 p.,
ce numéro ne devait pas être coupé, il était
destiné à servir d'affiche pour la campagne électorale).
120 euros (code de commande
: 16426).
HOVERLANT
DE BEAUWELAERE (Adrien Alexandre Marie) Essai chronologique
pour servir à l'histoire de Tournay, par M. Hoverlant, Ex-Législateur, avec
le portrait de l'Auteur. Tome
XXIV. Supplément.
Courtrai - Lille, Chez l'auteur - Dumortier, 1807. [A Courtray, / Chez l'Auteur, rue
de Tournay, / Section St. George, N.° 648. / Et à
Lille, chez P. Dumortier, / Imprimeur-Libraire rue des Manneliers.
/ (M. D. CCC. VII.)] In-8° sous
son brochage d'attente, 312 p., exemplaire non coupé.
Il s'agit du tome XXIV, seul, du gigantesque
ouvrage d'Hoverlant dont la publication débuta en 1805
et s'acheva en 1834, elle est complète en 105 tomes.
20 euros (code de commande
: 27053).
HOYOIS
(Henri-Joseph) Musée bibliographique ;
Collection d'ouvrages
imprimés et manuscrits, dont le moindre prix est de 1000
francs, recueillis et publiés par H.-J. Hoyois, ancien
imprimeur-libraire. Mons, Hoyois-Derely,
1837. [Mons. / Typographie
de Hoyois-Derely, Libraire. / M. DCCC. XXXVII.]
In-8° cartonnage d'époque, tranches marbrées,
mors usagés, manques de papier, XXIII, [1], 192 p.,
très rare.
Avant-propos :
Les
curiosités bibliographiques, que nous dédions aux
Amateurs de Livres, aux Gens de Lettres et aux Libraires, contiennent
l'énumération détaillée des ouvrages
les plus beaux, les plus rares et les plus riches qui se trouvent
dans les bibliothèques publiques et dans les cabinets
des bibliomanes les plus renommés. Cette collection précieuse
se compose de livres imprimés et de manuscrits dont le
moindre prix est de mille francs ; chaque article
est accompagné de notes historiques, scientifiques ou
littéraires.
Ce recueil est précédé
de renseignements sur la cherté de certains livres des
anciens et du Moyen-Âge ; d'une liste des récompenses
accordées à divers auteurs, et enfin d'une description
des Rouleaux et des Manuscrits les plus célèbres.
Un Résumé, par ordre alphabétique,
des articles avec leurs prix, complète notre Musée.
100 euros (code de commande
: 23451).
JACQUEMONT
(Venceslas Victor) Correspondance
de V. Jacquemont avec sa famille et plusieurs de ses amis pendant
son voyage dans l'Inde (1828-1832). Nouvelle édition
augmentée de lettres inédites et accompagnée
d'une carte. Tomes I et II (complet). Bruxelles, Raspoet
et Cie, 1843. [Bruxelles / Wouters, Raspoet et C°, Imprimeurs-Libraires
/ 8, rue d'Assaut. 1843] Deux volumes in-8° sous demi-reliure
toilée, 278 et 284 p., bien complet de la grande carte
de l'Inde à déplier in fine du tome II,
bon exemplaire.
Il s'agit
de la contrefaçon belge ; l'édition originale
a paru à Paris, chez H. Fournier en 1833. Elle fut rééditée
et augmentée régulièrement.
Bibliographie :
- Vicaire, Manuel de l'amateur de livres
du XIXe siècle, tome IV, col. 511 (pour l'édition
originale).
- Herrenschmidt (Olivier), Les messages politiques, dans Voyages et voyageurs, Perception
de laltérité culturelle et religieuse, Exotisme
et altérité (Congrès des sociétés
historiques et scientifiques - La Rochelle, 2005).
- Victor Jacquemont (encyclopédie «Wikipedia »).
Les deux volumes : 60
euros (code de commande : 21955).
[JARDINIER - AUDEBERT]. Audebert,
neveu, jardinier-fleuriste. Très
rare carton publicitaire imprimé au début du XIXe
siècle.
Dimensions :
- Trait carré : 102 x 78 mm.
- Feuille : 110 x 85 mm.
L'indication précisant qu'Audebert
« a un dépôt cour du Palais du Tribunat »
permet de situer la date d'impression de carton au début
du XIXe siècle : le Tribunat fut créé
par la Constitution de l'an VIII (22 frimaire - 13 décembre
1799) et cessa ses activités en août 1807, il était
installé au Palais royal.
Dans l'édition de 1805 de l'Almanach
du commerce de Paris, on trouve une mention de la présence
du jardinier-fleuriste Audebert (neveu), rue d'Enfer, 133 et
Boulevard Neuf, 144.
Bibliographie :
- Almanach du commerce de Paris [...]
An XIII (1805), p 83.
15 euros (code de commande
: 27995).
JAY
(Antoine) Tableau littéraire de la France pendant
le XVIIIe siècle. Discours
qui a remporté le prix d'Éloquence décerné
par la Classe de la Langue et de la Littérature françaises
de l'Institut, dans sa séance du 4 avril 1810. Par M.
Jay. Paris, Baudouin,
1810. [Paris. / Chez Baudouin
et C°, Imp. de l'Institut, / Rue du Pot-de-Fer S.-G., n°.
14. / Et Michaud Frères, imprim.-libraires, rue des /
Bons-Enfans, n°. 34. / Delaunay, libraire, au Palais-Royal.
/ 1810.] In-8° broché,
99, [1 bl.] p., bel exemplaire malgré quelques rousseurs
de cette édition originale.
Note, à propos
de cet ouvrage, publiée dans le tome IV des uvres
littéraires de M. A. Jay (Paris, 1831) :
Cette
étude « obtint en 1810 les suffrages de l'Académie
française. Le prix fut partagé entre l'auteur et
M. Victorin Fabre, dont l'ouvrage fut aussi favorablement accueilli
du public que de l'Institut. Je lui donnerais tous les éloges
qu'il mérite sous le rapport philosophique et littéraire,
si ces éloges ne retombaient indirectement sur la production
jugée digne de la concurrence. Je remarquerai en passant
que le choix seul du sujet était un acte de courage sous
l'empire : l'opposition était alors dans la philosophie,
conservatrice des grands principes d'égalité civile
et de liberté.
30 euros (code de commande
: 25321).
KARR (Alphonse) Les guêpes. Séries I à VI. Nouvelle édition.
Paris, Michel Lévy Frères, 1864 (pour les t. I
et II), 1866 (pour le t. III), 1867 (pour les t. IV, VI), 1868
(pour le t. V). Six volumes in-12 demi-percaline rouge, pièces
de titre, t. I : [3 (faux-titre, liste des uvre d'Alphonse
Karr, titre)], [1 bl.], 305, [1 bl.] p., t. II : [3 (faux-titre,
liste des uvre d'Alphonse Karr, titre)], [1 bl.], 322 p.,
t. III : [3 (faux-titre, liste des uvre d'Alphonse
Karr, titre)], [1 bl.], 319, [1 bl.] p., t. IV : [3
(faux-titre, liste des uvre d'Alphonse Karr, titre)], [1
bl.], 324 p., t. V : [3 (faux-titre, liste des uvre
d'Alphonse Karr, titre)], [1 bl.], 320 p., t. VI : [3 (faux-titre,
liste des uvre d'Alphonse Karr, titre)], [1 bl.], 312 p.,
rousseurs.
Les six volumes : 60
euros (code de commande : 11875/vit2b).
KARR
(Alphonse) Sous les tilleuls. Tomes I et II (complet). Paris, Garnier, 1850.
[Paris. Garnier Frères,
Libraires. 10, rue Richelieu, et Palais-National, 215. 1850.] Deux volumes in-12 demi-percaline verte à
coins, reliures frottées, t. I : [3 (faux-titre,
mention d'imprimeur, titre)], [1 bl.], 252 p., t. II :
[3 (faux-titre, mention d'imprimeur, titre)], [1 bl.], 228 p.,
bon exemplaire, ex-libris.
En quatrième
de couverture :
Jeune,
avec une imagination ardente, Stéphen avait déserté
la maison de son père : on voulait le contraindre,
lui sans fortune et sans état dans le monde, à
épouser une cousine jeune et riche quil naimait
pas. Réfugié dans un village de lAllemagne,
Stéphen avait loué chez un M. Muller, grand amateur
de tulipes, une petite chambre, doù ses pensées
ségaraient souvent hors des plates-bandes, car une
fleur, dessence plus divine que les plus belles fleurs,
sépanouissait à certaines heures, dans le
fond du jardin, sous des tilleuls. Cétait
la douce, la naïve Madelaine, dont le monde navait
encore altéré ni la candeur virginale, ni langélique
simplicité. Mais le père Muller lut au cur
de sa fille et de Stéphen, et, en homme positif, dressa
des chiffres, dont le résultat fut un congé en
bonne forme. Stéphen pleura dabord, et partit ensuite,
mais plein de courage, car il était aimé de Madelaine,
et un soir, dans un de ces moments dont le souvenir survit à
celui de toutes les joies et de toutes les peines de la vie,
Madelaine lui avait dit : « Atteins seulement,
sur la route de la fortune, le commun des hommes, fais-toi un
état, et reviens me demander à mon père. »
Et Stéphen avait foi en ses paroles. Il se mit aux gages
de luniversité de Gttingue, et put espérer
dobtenir un traitement de 1500 florins, mais dans huit
mois, et huit mois cest bien long. Lhiver approchait,
Madelaine se rendit à la ville de **** pour le passer
avec Suzanne, sa jeune et jolie amie. Elle alla avec elle dans
les bals, dans les concerts et les fêtes ; la danse,
la musique, léclat du monde léblouirent ;
ce quelle avait dans le cur saffaiblit peu
à peu, et, un beau jour, se perdit dans le tourbillon.
Suzanne lui prouva quelle navait rien de mieux à
faire que de conclure avec Edward, élégant jeune
homme qui avait un cheval magnifique, un mariage qui rendrait
son père content, et elle, Madelaine, riche, et par conséquent
heureuse. Or, Edward avait été le camarade de Stéphen
et le confident de son amour pour Madelaine. Mais Edward était
né pour se trouver toujours sur le chemin de son ami.
Il lui enleva Madelaine, comme un jour il lui avait escamoté
Marie, gentille soubrette, que Stéphen sétait
fait un devoir de respecter. Stéphen fut malheureux de
ce mariage à en perdre la raison ; mais un jour il
apprit quil héritait de dix mille florins de rente.
Il y avait là de quoi prendre son parti
Il le prit
et se jeta dans les plaisirs. Un jour il trouva son existence
tellement vide quil en fut effrayé ; son âme
appartenait encore à Madelaine. « Eh bien !
soit, dit-il alors, que lamour ait le reste de ma vie comme
il a eu le commencement, et Madelaine mes pensées, mon
souffle, mon âme ! mais elle sera à moi, et
je me vengerai dEdward. » Et Stéphen
se venge dEdward
et Madelaine fut à lui, et
sa vengeance fut terrible, mais juste. Là devait
sarrêter le drame ; là aussi le lecteur
fera bien de sarrêter, car les pages qui suivent
sont horriblement tachées de sang. La vengeance de Stéphen
fait frémir ; elle se distille, sécoule,
est sombre dans ses apprêts, sombre dans ses résultats.
Mais lintérêt cesse de sattacher à
un cur rempli dune haine si méthodique, et
sans intérêt point douvrage durable. Cependant
de légères taches ne doivent pas faire oublier
tout le mérite du reste de cet ouvrage, qui renferme des
incidents gracieux, des situations originales, des lettres palpitantes
damour et ruisselantes de larmes.
Eusèbe Girault de Saint-Fargeau, Revue
des romans, pp. 372-374.
35 euros (code de commande
: 20082).
LADEN
(Abbé) Le pasteur des petits agneaux ou Cours d'instructions relatives à
la première communion divisé en trois années
par M. l'abbé Laden avec l'approbation de Mgr l'évêque
de Clermont. Seconde édition.
Paris, Poussielgue-Rusand, 1855. In-12 demi reliure d'époque,
dos à 4 nerfs orné, (reliure usagée), [3
(faux-titre, approbation, titre)], [1 bl.], 476 p., quelques
rousseurs, note manuscrite sur la page de garde.
Extrait du prologue
:
Lecteur,
ne cherchez pas dans mon livre un pieux passe-temps, un appât
pour la curiosité d'un esprit oisif. N'y cherchez pas
non plus un livre fait avec art, ou l'éclat du style flatte
et séduit l'imagination. Je n'ai pas voulu faire un ouvrage
d'esprit, mais une uvre du cur. Lisez-le donc avec
l'esprit du cur, car il n'y a que le cur qui sache
bien lire le cur. J'aime les enfants ; j'ai vécu
au milieu des enfants, et c'est pour être utile aux enfants
que j'écris. Mon livre sera aimé du pieux et zélé
pasteur qui s'occupe de ses jeunes agneaux, il le sera aussi
de la bonne et tendre mère qui prépare son fils
ou sa fille à une bonne première communion.
Ne le lisez donc pas, lecteur, pour amuser
votre esprit, ou pour tromper l'ennui de vos heures, car il vous
fatiguerait, et vous ne le comprendriez point. Mais si vous sentez
le désir du bien se remuer dans votre cur, si vous
éprouvez un besoin de reposer votre âme dans la
pensée de Dieu, prenez et lisez cet entretien familier
d'un père avec ses chers enfants. Il vous rappellera le
plus beau jour de votre vie. Si, après avoir lu ce recueil
de pieuses causeries, vous le fermez en disant : Ce livre
m'a fait du bien, j'aurai atteint une partie de mon but.
Je l'aurai atteint tout entier, si vous le
lisez dans le calme et le silence à votre fils ou à
votre fille, qui vont être initiés aux sacrés
mystères de l'amour de Dieu.
Ah ! je vous en conjure au nom de vos
plus chers intérêts, comprenez l'importance d'une
bonne première communion. Que sera la vie de celui dont
le premier âge n'aura pas été formé
à la vertu ? Une année sans printemps, dont
l'été n'aura rien à mûrir et dont
l'automne sera stérile. Cette vie sera comme un triste
hiver qui se prolonge au-delà des bornes où la
lumière est sans chaleur, où tout demeure dans
un état de mort.
L'enfant le plus heureusement né, riche
de tous les dons de la nature, s'il n'a été formé
de bonne heure à la piété chrétienne,
s'étiolera comme une plante qui n'a pas vu le soleil.
La piété est la seule sauvegarde des murs,
le seul frein qui puisse enchaîner les passions mauvaises.
Sans elle, l'enfant perd bientôt cette sensibilité
que le vice altère, cette chasteté, séve
de toutes les vertus, et cette bonté qui est le plus bel
apanage de l'homme. Il perd jusqu'à l'affection pour ses
parents. Ce sera un arbuste qui n'aura été ni taillé,
ni émondé, ni écussonné : il
trompera toutes les espérances et ne produira que des
fruits amers.
Si, au contraire, il a été formé
à la piété à l'époque importante
de sa première communion, il pourra sans doute s'égarer
plus tard, faire fausse route au midi brûlant de sa course,
ma s il y aura espérance du retour. L'amour du plaisir
s'empare trop souvent, hélas ! du cur d'un
jeune homme ; il y a un moment d'ivresse ; il est comme
entraîné vers le mal, il s'y adonne avec une espèce
de fureur ; mais ce moment d'ivresse ne dure pas toujours :
quelque amère déception, un cruel mécompte,
un chagrin cuisant, quelque autre événement de
ce genre le fera rentrer en lui-même ; il aura un
remords, il rougira de ses excès, il gémira sous
le poids de ses chaînes et soupirera après sa délivrance.
Le retour sera à moitié fait: vienne ensuite quelque
heureuse circonstance, aidée de la grâce de Dieu,
et cet homme rentrera dans le droit chemin.
15 euros (code de commande
: 23170).
 LAFFITTE (Paul)
La parole, par Paul Laffitte. Ouvrage illustré de 24 gravures. Paris,
Hachette et Cie, 1885.[Paris,
Librairie Hachette et Cie, 79, boulevard Saint-Germain, 79. 1885.
Droits de traduction et de reproduction réservés.] In-12 demi-percaline à coins, [3 (faux-titre,
mention d'imprimeur, titre)], [1 bl.], [1 (dédicace)],
[1 bl.], VIII, 281, [1 bl.], [1 (mention d'imprimeur), [1 bl.] p.,
illustrations, bon exemplaire sans rousseurs.
Table des matières
:
Introduction
: La parole française et la patrie française.
Chapitre I : La parole à Athènes.
Chapitre II : La parole à Rome.
Chapitre III : La parole sacrée.
Chapitre IV : La parole politique.
Chapitre V : La parole politique (suite).
Chapitre VI : La parole judiciaire.
Chapitre VII : La parole militaire.
Conclusion.
13
euros (code de commande : 17564/vit2a).
LA
FONTAINE (Jean de) Fables de Lafontaine, ornées
de figures. Paris, Saintin,
[ca 1819]. [A Paris, /
Chez Saintin, Libraire de la Cour, / Rue du Foin St. Jacques,
N° 11.] In-16 broché,
[1 (titre avec une vignette gravée)] [1 bl.], XXXVIII,
402 p., 4 gravures de G. Texier (1 vignette de titre,
et 3 planches hors texte composées de trois vignettes)
et 1 bandeau, ex-libris manuscrit de H. Hencé, daté
de 1819 sur la page de titre et de Henry-François Hensay,
daté de 1830, sur la page de garde, rare.
On trouve une mention de Henry-François
Hensay dans la « Liste des personnes décorées
de la croix de fer » ; il y est signalé comme
« élève à l'école royale
des beaux arts à Anvers, à Verviers Blessé
de plusieurs coups de sabre le 30 septembre 1830 au combat de
Ste Walburge ».
Le graveur G. Texier (ca 1750 - post 1824)
fut un élève de Le Bas.
Bibliographie :
- Recueil des lois et arrêtés
royaux de la Belgique, tome 11, « Liste des
personnes décorées de la croix de fer par l'arrêté
du 25 septembre 1834. Bulletin LXIII, n°807 et indication
des motifs pour lesquels cette récompense leur a été
décernée », p. 417, n° 39.
180 euros (code de commande
: 22230MPaVit2b).
[LA HOGUE (Louis-Gilles de)]
L'Imitation de Jésus-Christ, nouvelle édition,
revue et corrigée par M. l'abbé de La Hogue, Docteur et Professeur de Sorbonne. Paris, Crapelet-Lefèvre, 1812. [De l'imprimerie de Crapelet. A Paris,
Chez Lefèvre, Libraire, rue du Foin-Saint-Jacques, n° 11.
1812.] In-12 plein veau d'époque,
dos lisse orné, roulette dorée encadrant les plats,
filet doré sur les coupes, roulette dorée sur les
chasses, tranches dorées, XXI, [1 bl.], 456 p., 8
gravures hors texte, mouillures sur les XX premières pages.
35 euros (code de commande
: 20505).
LALANDE
(Joseph Jérôme Lefrançois de) Table
des logarithmes pour les nombres et pour les sinus. Avec les explications et les usages principaux
pour l'Astronomie, la Gnomonique, la Géométrie,
la Navigation, la Géographie, la Physique, l'Art Militaire,
l'Architecture, l'Arpentage, la Statistique, et les Rentes. Par
Jérome De La Lande. Édition stéréotype,
gravée, fondue et imprimée par Firmin Didot.
Paris, Firmin Didot, 1828.
[A Paris, Chez Firmin
Didot, Imprimeur du Roi, de l'Institut et de la Marine, Libraire,
etc., Rue Jacob, N° 24. 1805 (tirage de 1828).] In-12 demi-toile grise, 33, [1 (déclinaisons
du soleil)], [205 (tables)], [1 bl.] p., cachets au verso
de la page de titre, rousseurs, peu courant.
Extrait de la préface
:
En
1760 nous publiâmes, la Caille et moi, des tables à-peu-près
semblables à celles-ci : elles furent accueillies ;
Marie les fit réimprimer en 1768 ; il v en a eu encore
des éditions en 1781, 1791, 1799 ; mais chaque fois
avec quelques fautes de plus : il est temps de les en garantir
pour l'avenir, au moyen d'une édition stéréotype,
dont on conserve les planches, pour les corriger à mesure
qu'on y découvrira quelque faute, et pour être sûr
qu'il n'y en aura jamais de nouvelles.
M. Firmin Didot m'a proposé d'en prendre
soin : je ne l'aurais pas fait pour une édition ordinaire,
qui dure si peu de temps, et qu'il faut sans cesse recommencer ;
mais celle-ci étant la plus précieuse, je me suis
fait un plaisir de m'en occuper avec le plus grand soin.
90 euros (code de commande
: 20765MP).
 LAVENAS (P.C.)
Nouveau manuel des vices rédhibitoires des animaux
domestiques, avec leur
dénomination et les délais de garantie dans lesquels
l'action doit être intentée en France ; contenant :
1° Le Recueil chronologique des coutumes et arrêts
des parlemens de France, concernant les vices rédhibitoires
des animaux domestiques ; 2° Un tableau par N°
et ordre alphabétique des préfectures et sous-préfectures
de France, des provinces anciennes dont ils sont formés ;
la nature des vices rédhibitoires des animaux, avec la
dénomination de chacun, et les délais dans lesquels
l'action doit être intentée suivant les usages des
lieux ; 3° Les articles du code civil relatifs à
la vente et à la garantie des vices rédhibitoires,
avec des annotations d'arrêts de jurisprudence et observations
sur la garantie ; 4° Les arrêts de jurisprudence
des tribunaux, Cours royales et de la Cour de cassation sur cette
matière et sur la compétence ; 5° Les
décrets, lois, arrêtés, ordonnances et instructions
ministérielles sur les maladies épidémiques
et épizootiques des animaux domestiques, et les dispositions
pénales d'après les lois en vigueur et du nouveau
Code pénal ; 6° Instructions pour apprendre à
connaître l'âge et les poils des chevaux, et modèles
d'actes pour les actions rédhibitoires. Par Lavenas, Auteur
du Manuel pratique des Huissiers et du Nouveau Code des poids
et mesures, etc. Paris,
Renard, 1837. [Paris.
/ A la Librairie du Commerce, / Chez Renard, rue Sainte-Anne,
n° 71. / 1837.] In-12 demi-veau
brun d'époque, dos à 4 nerfs orné, tranches
marbrées, [3 (faux-titre, mention d'imprimeur, titre)],
[1 bl.], 317, [1 bl.] p., exemplaire rare et en bon état.
Extrait de la préface
:
Jusqu'à
présent il n'avait point été fait de recueil
chronologique des coutumes et arrêts des anciens parlemens
de France, concernant les vices rédhibitoires des animaux
domestiques ; ces genres de vices méritent beaucoup
d'attention, puisqu'ils intéressent une branche très-importante
du commerce. Dans les ventes et achats d'animaux domestiques,
les personnes les plus expérimentées y sont souvent
trompées, les vices ou maladies dont ils sont atteints
ne se déclarant qu'au bout d'un certain temps. Le Code
civil ne parle que de la garantie pour les vices cachés
et ceux apparens, sans les désigner, et que l'action résultant
des vices rédhibitoires doit être intentée
dans un bref délai, suivant la nature des vices et l'usage
des lieux où la vente a été faite, ce qui
renvoie aux coutumes et usages locaux qui existent dans les provinces
de la France ; il était donc indispensable de les
analyser, ce qui a nécessité à l'auteur
de cet ouvrage de longues et pénibles recherches pour
parvenir à faire ce recueil.
40 euros (code de commande
: 25529).
LAVILLE
(Laurent) Nouvelle République. Suivie de Considérations sur Napoléon
Bonaparte ; Par Laurent Laville cultivateur à Gaillac
(Tarn). Paris, Bonaventure et
Ducessois, 1848. [Paris
/ Imprimerie Bonaventure et Ducessois, / 55, quai des Grands-Augustins,
55. / 1848.] [La couverture porte
la mention des éditions Garnier]. In-8° broché,
VIII, 140 p., bon exemplaire de ce très rare ouvrage,
malgré une couverture légèrement défraîchie.
Il ne nous a pas été
possible de trouver des informations biographiques sur Laurent
Laville. Son rare ouvrage lui donne une place parmi les utopistes,
dans lAvis il écrit :
Composé depuis quelque temps, ce petit
ouvrage av cv ait été laissé plusieurs années
dans l'oubli ; des amis, auxquels je l'ai fait voir, m'ont
conseillé de le soumettre au public. On y trouvera sans
doute des incorrections, mais il suffit que ma pensée
soit comprise ; je ne me donne point pour un écrivain
bien au courant des règles de l'art.
J'ai fait prendre naissance à ma Nouvelle
République dans la Turquie, pays qui n'en a guère
idée ; j'ai fait conquérir aux républicains
turcs plusieurs nations qui n'en ont pas entendu parler ;
mais, si le cadre est bon, il importe peu que tout y soit supposé.
J'admets une taxe aux fortunes, et sur cela
quelques-uns pourraient me dire communiste, ce mot étant
assez à la mode aujourd'hui. Cependant, je prétends,
tout au contraire, que le communisme ne saurait exister, car
il supposerait dans les hommes plus de vertu qu'ils ne peuvent
en avoir. Si l'homme a besoin d'un frein pour contraindre un
accaparement déréglé et préjudiciable
à la société, il a aussi besoin de quelque
chose qui l'excite et l'encourage dans toutes les productions
utiles. Une constitution qui n'aurait d'autre excitant que le
travail dans un but commun est trop au-dessus des forces humaines.
Il faudrait une vertu héroïque dont la trop grande
partie des hommes n'est pas capable. Un excitant est donc nécessaire
pour donner à l'homme de l'énergie, et pour lui
faire prendre goût et plaisir au travail ; cet excitant
se trouve dans la propriété : celui qui fait
bien fructifier son champ, ou qui travaille à quelque
autre production utile, travaille aussi pour la société,
et le bien général dérive ainsi d'un travail
qui semble n'avoir pour but que le bien particulier.
Je ne chercherai pas à justifier mon
ouvrage par des discours qui n'en changeraient pas la nature ;
d'ailleurs je ne l'ai pas écrit pour ceux qui aiment à
mordre. En équivoquant sur toutes choses on peut faire
dériver le bien et le mal d'où l'on veut, et les
sens détournés sont faciles à trouver. Ce
n'est donc pas à des critiques prévenus que j'adresse
mon livre, mais seulement aux francs républicains, c'est-à-dire
à ceux qui comprennent, sentent et pratiquent la fraternité ;
c'est aux hommes pénétrés de ce contraste
exorbitant qui laisse les uns sans pain et couverts de misérables
haillons, tandis que les vaines somptuosités des autres
suffiraient pour nourrir grassement un grand nombre de malheureux ;
c'est à ceux qui conçoivent que, sans un rapprochement
dans ces deux extrêmes, il n'y aura jamais de véritable
fraternité.
Mais, dira-t-on, l'économie, le labeur,
l'industrie, mènent à une fortune justement acquise ;
sans doute, et une noble aisance doit être le prix de la
vertu, tandis que le fainéant, le débauché,
le libertin, méritent de croupir dans la misère,
suite inévitable de leurs vices. Cependant, la fortune,
même justement acquise, devient vice quand elle est outrée ;
elle a besoin d'un frein pour ne pas devenir trop pesante en
s'accumulant. Il faut que les vicieux, s'ils s'animent d'une
noble émulation pour sortir de l'ordure du vice, trouvent
quelque élan pour se réhabiliter, et que les enfants
vertueux et laborieux aient la facilité de sortir de la
boue où les auraient précipités leurs pères :
cette facilité se trouvera dans l'absence des grandes
et inutiles somptuosités.
Quelques-uns, j'en suis très-persuadé,
rejetteront mes principes, non pas ceux qui aiment véritablement
leurs frères, mais ceux qui trouveraient un grand mal
à ne pas dépenser vingt, trente, cent mille francs,
etc., tandis que l'aspect d'un nombre infini de misérables
manquant de tout leur semble fort naturel.
Si, dans cette ébauche, je n'ai pas
réuni les éléments de l'union, de la fraternité,
et par conséquent de l'amélioration sociale, que
d'autres plus éclairés et plus capables que moi
y travaillent ; qu'ils cherchent et trouvent le véritable
but. Personne plus que moi n'applaudira des découvertes
destinées à donner des bases inébranlables
aux principes de la justice et au bonheur de l'humanité.
Bibliographie :
Lorenz, Catalogue général
de la librairie française, t. III, p. 184.
75 euros (code de commande
: 26047).
 LEMONNIER
(Camille) Noëls flamands. Dessins inédits de Alfred Hubert,
Xavier Mellery, Henri Meunier, François
Taelemans, Eugène Derdyen. Bruxelles, Balat,
1899. Grand in-8° sous reliure souple d'éditeur, 174 p.,
bien complet des dix illustrations hors texte, couverture un
peu défraîchie.
Ce recueil contient
:
- La
Saint-Nicolas du batelier.
- Fleur-de-Blé.
- La Noël du petit joueur de violon.
- Le thé de ma tante Michel.
120 euros (code de commande
: 19359).
 LESSING (Gotthold Ephraim)
Du Laocoon, ou des
limites respectives de la poésie et de la peinture :
traduit de l'allemand de G. E. Lessing, par Charles Vanderbourg. Paris, Renouard, 1802. [A Paris, / Chez Antoine-Augustin Renouard. / An X
- 1802.] In-8° demi-reliure
d'époque, dos lisse orné de filets et roulettes
dorés (très passé), XVI, 384, 8 (catalogue
de l'éditeur), [4 (prospectus de la collection d'estampes
de Moreau jeune pour les uvres de Voltaire)] p., une
illustration hors texte en frontispice, bon exemplaire.
Extrait de l'article
d'Élisabeth Décultot :
Si
le rapport entre arts plastiques et poésie constitue bien
le sujet proclamé du Laocoon, il serait cependant
erroné de réduire lessai à cette seule
thématique. Au-delà ou en deçà
de largument théorique annoncé dans le sous-titre,
Lessing nourrit en effet des ambitions polémiques beaucoup
plus personnelles : il sagit, dune part, d'en
découdre avec Winckelmann et ses nombreux admirateurs ;
dautre part, de contrer les partisans du théâtre
classique français. Ces deux groupes, puissants en Allemagne
comme dans toute lEurope, nont en soi guère
de points communs ni même dintérêts
partagés. Winckelmann, par exemple, na jamais caché
son hostilité pour la France de Louis XIV et son
esthétique délétère. Tout lart
du polémiste Lessing sera donc de réunir en un
même camp ces deux partis étrangers lun à
lautre, en les présentant comme les complices dune
même erreur.
Bibliographie :
- Décultot (Élisabeth),
Le Laocoon de Gotthold Ephraim Lessing. De limagination
comme fondement dune nouvelle méthode critique,
dans Les Études philosophiques, 2003/2 (n°
65), pp. 197-212 (texte consultable sur le site Les Études philosophiques).
90 euros (code de commande
: 26447).
LEUVEN
(Adolphe de), FORGES (Philippe-Auguste Pittaud de) et DUMANOIR
(Philippe) Sophie Arnould. Comédie en trois actes mêlée
de couplets, par MM. Ad De Leuven, De Forges et Ph. Dumanoir
; représentée, pour la première fois, sur
le théâtre du Palais-Royal, le 11 avril 1833. Bruxelles, Lelong, 1833. [A Bruxelles. J.-A.
Lelong, Libraire-Éditeur, rue des Pierres, n° 43.
1833.] In-12 broché, 71, [1 bl.] p., (collection
« Nouveau Répertoire Dramatique de la Scène
Française », 4e série - 1re livraison),
bon exemplaire malgré un petit manque au dos et une déchirure,
sans perte, au second feuillet de couverture.
La contrefaçon du théâtre
français en Belgique fut une entreprise particulièrement
prospère et François Godefroid indique qu'elle
« connaîtra son apogée avec la publication
du Nouveau Répertoire dramatique de la Scène
française publié par J.-A. Lelong, de 1832
à 1854, sans le consentement des auteurs. »
Bibliographie : Godfroid, Aspects inconnus et méconnus
de la contrefaçon en Belgique, pp. 31-54.
20 euros (code de commande
: 17984).
LIREUX
(Auguste) Assemblée
nationale comique par Auguste Lireux. Illustré
par Cham. Paris, 0Michel Lévy, 1850. [Paris / Michel Levy Frères,
Libraires-Éditeurs, / rue Vivienne, 1. / 1850] In-8° demi-maroquin brun à coins,
dos lisse, couverture conservée (reliure frottée,
épidermures importantes aux coins supérieurs),
[3 (faux-titre, mention d'imprimeur, titre)], [1 bl.], 625, [1
bl.], [1 (placement des gravures)], [1 bl.] p., nombreuses
gravures dans le texte, bien complet des 20 planches hors texte,
nombreuses rousseurs, cachet ex-libris sur la page de garde,
peu courant avec la couverture conservée.
Premier
tirage, complet des
pages 128 bis et 128 ter.
« Léditeur, Calmann
Lévy, eut lidée de réunir en volume
les comptes rendus des séances de lAssemblée
rédigés par Lireux pour Le Charivari, en
demandant à Cham dillustrer le texte. Les 627 pages
in quarto de louvrage sont donc ornées de vingt
gravures pleine page et de 157 vignettes de taille variable dont
la dernière représente les deux auteurs. Les dimensions
de louvrage disent assez son ambition : lAssemblée
nationale comique, publication par livraison, couvre en effet
les séances de la Constituante depuis le 4 mai 1848 (première
réunion, marquée par la proclamation de la République)
jusquau 26 mai 1849 (séparation de la Constituante
qui laisse la place à la Législative). »
Bibliographie :
- Carteret (Léopold), Le trésor
du bibliophile romantique et moderne 1801-1875, tome III,
p. 390.
- Caron (Jean-Claude), Les représentations
du parlementarisme à travers le registre de l'humour.
L'Assemblée nationale comique, de Lireux et Cham
(1850), dans Assemblées et parlements dans le monde
du Moyen Âge à nos jours. 57e Conférence
de la Commission internationale pour l'Histoire des Assemblées
d'État, pp. 1357-1371.

Les auteurs.
80 euros (code de commande
: 23573).
Liste
chronologique des édits et ordonnances des Pays-Bas autrichiens,
de 1700 à 1750. Bruxelles,
Devroye et Cie, 1851. [Bruxelles,
/ Em. Devroye et Ce, Imprimeur du Roi, / rue de Louvain. / 1851] In-8° broché, [1 (faux-titre)],
[1 bl.], [1 (titre)], [1 bl.], XXXIV, [1 (titre)], [1 bl.], 492 p.,
petits cachets humides ex-libris effacés, exemplaire en
grande partie non coupé, dos fragile.
Extrait du Rapport
au Roi relatif à la création de la Commission chargée
de la publication des lois et ordonnances :
Sire,
Les lois et autres dispositions qui régissaient
les divers pays composant la Belgique actuelle n'ont jamais été
recueillies que d'une manière incomplète :
ces collections, d'ailleurs, dépourvues de tout caractère
officiel, s'arrêtent pour la plupart vers la seconde moitié
du dernier siècle, c'est-à-dire précisément
à l'époque dont la législation a conservé
le plus de points de contact avec les intérêts encore
ouverts.
Il serait donc d'une haute utilité,
non-seulement de rechercher et de publier les documents appartenant
à cette dernière période, mais encore de
compléter et peut-être même de reproduire
en un seul corps tous les monuments de notre ancienne législation.
Déjà l'arrêté royal
du 15 octobre 1852 a prescrit un premier classement des archives
existant dans les différents dépôts. L'exécution
qu'a reçue cet arrêté peut être considérée
comme un acheminement vers les travaux qu'il s'agit aujourd'hui
d'entreprendre. Cependant, lorsque tous les matériaux
auront été réunis, lorsque l'on aura recueilli
toutes les dispositions qui ont régi l'ancienne Belgique,
il restera encore à rechercher dans quelles parties du
pays ces diverses dispositions ont été en vigueur.
Ce ne sera que lorsque ces difficultés préliminaires
auront été résolues, qu'il sera possible
de procéder à une coordination dont le plan ne
pourrait être arrêté dès à présent.
J'ai l'honneur, Sire, de proposer à
Votre Majesté de confier les travaux préparatoires
de la publication dont je viens d'exposer les bases principales
à une commission composée d'hommes versés
dans la connaissance de nos anciennes institutions.
Le Ministre
de la Justice,
Baron J.
d'Anethan.
80 euros (code de commande
: 25828).
LITTRÉ
(É) Dictionnaire de la langue française.
Contenant 1° Pour
la nomenclature : tous les mots qui se trouvent dans le
Dictionnaire de l'Académie française et tous les
termes usuels des sciences, des arts, des métiers et de
la vie pratique ; 2° Pour la grammaire : la
prononciation de chaque mot figurée et, quand il y a lieu,
discutée ; l'examen des locutions, des idiotismes,
des exceptions et, en certains cas, de l'orthographe actuelle,
avec des remarques critiques sur les difficultés et les
irrégularités de la langue ; 3° Pour
la signification des mots : les définitions ;
les diverses acceptions rangées dans leur ordre logique,
avec de nombreux exemples tirés des auteurs classiques
et autres ; les synonymes principalement considérés
dans leurs relations avec les définitions ; 4° Pour
la partie historique : une collection de phrases appartenant
aux anciens écrivains depuis les premiers temps de la
langue française jusqu'au seizième siècle,
et disposée dans l'ordre chronologique à la suite
des mots auxquels elles se rapportent ; 5° Pour
l'étymologie : la détermination ou du moins
la discussion de l'origine de chaque mot établie par la
comparaison des mêmes formes dans le français, dans
les patois et dans l'espagnol, l'italien et le provençal
ou langue d'oc. Tomes I. Première
partie : A-C. Seconde partie : D-H. et II. Première
partie : I-P. Seconde partie : Q-Z. (Complet.)
Tome I : Paris, Hachette, 1863. [Librairie de L. Hachette et
Cie. Paris, 77, Boulevard Saint-Germain. Londres, 18, King William
Street, Strand (W.C.). Leipzig, 15, Post Strasse. 1863. Tous
droits réservés.] Tome II : Paris, Hachette, 1869.
[Librairie de L. Hachette et Cie. Paris, 77, Boulevard Saint-Germain.
Londres, 18, King William Street, Strand (W.C.). Leipzig, 3,
König-Strasse. 1869. Tous droits réservés.]
Quatre volumes in-4° demi-chagrin vert d'époque, dos
à 4 nerfs, reliures frottées, manque à la
queue du premier volume, tomes I première et seconde parties
: [3 (faux-titre, mention d'imprimeur, titre)], [1 bl.], LIX,
[1 (explication des abréviations)], 944 ; [3 (faux-titre,
mention d'imprimeur, titre)], [1 bl.], [1136 (pp. 944-2080)] p.,
tome II première et seconde parties : [3 (faux-titre,
mention d'imprimeur, titre)], [1 bl.], II, 1396 ; [3 (faux-titre,
mention d'imprimeur, titre)], [1 bl.], [1232 (pp. 1397-2628,
les pp. 2567-2628 sont consacrées aux Additions et
Corrections)] p., édition originale.
@ Émile Littré acheva
la rédaction de son Dictionnaire en 1865. La publication
fut effectuée en livraisons, la première en 1863
et la dernière en 1872.
:
Littré, Comment j'ai fait mon dictionnaire de la langue
française.
Les quatre volumes :
250 euros (code de commande : 13298).
MAGEN
(Hippolyte) Le Pilori. Listes
par départements des proscripteurs de décembre
1851. R. F. Paris - Bruxelles,
Chez tous les Libraire, 1854-1871. [Paris & Bruxelles. Chez tous les libraires. 1854-1871.] In-12 broché, [3 (faux-titre, mention
d'imprimeur, titre)], [1 bl.], 200 p., couverture défraîchie
présentant quelques manques, ouvrage peu courant.
Le libraire
Hippolyte Magen (1814-1886) participa au coup d'État du
2 décembre, ce qui lui valut d'être emprisonné
Maison d'arrêt cellulaire (« Prison Mazas »)
puis de s'exiler à Bruxelles où il entretint de
bonnes relations avec Victor Hugo. Il dut quitter la Belgique
pour l'Angleterre après la publication du Pilori
et ce n'est qu'après le 4 septembre 1870 et un séjour
en Espagne qu'il put rentrer en France.
Bibliographie :
- Sylvie Aprile et Raymond Huard, Le
coup d'état du 2 décembre 1851. Bibliographie,
p. 5.
50 euros (code de commande
: 18780/vit2a).
MAHAUDEN
(Raymond) Les demoiselles de Saint-Cyr, comédie-vaudeville en deux actes. Bruxelles, J.-A. Lelong, 1844. In-12 broché,
39, [1 bl.] p.
@ Raymond Mahauden (Enghien, 1812 -
Saint-Josse-ten-Noode, 1842) écrivit un opéra (Marie
de Brabant), deux pièces et un poème. Ses compositions
dramatiques reçurent un accueil très favorable.
Ernest Matthieu précise que « Mahauden ne manquait
pas de talent, et nul doute qu'il aurait acquis une légitime
renommée littéraire, si une mort prématurée
ne l'avait enlevé à trente ans » ; il ajoute
que ses pièces « sont devenues presque introuvables.
»
& Matthieu, dans Biographie Nationale,
t. 13, col. 154.
20 euros (code de commande
: 11201/vit2a).
 MAISTRE (Xavier
de) Voyage autour de ma chambre. Préface par Alex. Piedagnel. Portrait
inédit. Six gravures de C. Delort. Paris, Quantin,
1882. [Paris. A. Quantin,
Imprimeur-Éditeur. 1882.]
In-12 broché, [1 (faux-titre)], [1 bl.], [1 (titre)],
[1 bl.], XVI, 171, [1 (vignette)] p., 8 illustrations :
2 hors texte (portrait gravé de l'auteur en frontispice
et un manuscrit en fac-similé à déplier)
et 6 gravures de Delort, (collection « Petite Bibliothèque
de Poche »), bel exemplaire.
Extrait de la préface
:
Xavier
de Maistre a mis tout son cur dans ce volume excellent,
un peu frivole en apparence, et rempli en réalité
de saine philosophie, de poésie intime, d'amour juvénile,
de charité, de foi robuste et pénétrante
et d'exquises délicatesses. Le Vovage autour de ma
chambre doit être assurément considéré
comme l'uvre de prédilection d'un homme d'esprit,
mais c'est, surtout le chef-d'uvre d'un honnête homme.
Gardons, à portée de la main, ce joyau finement
ciselé, pour le reprendre souvent et l'admirer à
loisir.
Bibliographie :
- Vicaire, Manuel de l'amateur de livres
du XIXe siècle, t. I, col. 775.
35 euros (code de commande
: 21168YB).
MAYNE-REID (Capitaine) L'habitation
du désert ou aventures d'une famille perdue dans les solitudes
de l'Amérique.
Ouvrage traduit de l'anglais par Armand le François et
illustré de 24 vignettes par Gustave Doré.
Nouvelle édition. Paris,
Hachette, 1865. In-12 sous cartonnage illustré d'un motif
doré représentant Saint-Michel terrassant le dragon,
dos orné de caissons dorés, [2], [1 (frontispice)],
[1 (titre)], [1 bl.], 376 p., coupes un peu frottées,
une déchirure restaurée au feuillet des pp. 237-238,
sans dommage pour le texte, rousseurs sinon joli exemplaire.
40 euros (code de commande
: 11360).
MEILHAC (Henry) et HALÉVY
(Ludovic) La Veuve.
Comédie en trois actes.
Paris, Calmann-Lévy, 1895. In-12 broché, [4], 73,
[3 bl.] p., exemplaire non coupé, quelques rousseurs.
12 euros (code de commande
: 12080/vit2a).
Mémoires
de la Société Royale des Antiquaires du Nord. 1840-1844.
Copenhague, Au Secrétariat
de la Société, s.d.
MÉRY.
Héva.
Paris, Hachette,
1861.
MILLAUD (Albert).
La Comédie
du Jour sous la République Athénienne.
[Paris], [Plon,
Nourrit et Cie], [1886].
Bon
exemplaire avec les illustrations de Caran d'Ache.
 MILLEVOYE (Charles-Hubert)
uvres de Millevoye. Édition
publiée avec des pièces nouvelles et des variantes
par P.-L. Jacob Bibliophile. 7 eaux-fortes par Ad.
Lalauze. Tomes I, II et
III (complet). Paris, Quantin, 1880. [Paris / A. Quantin, Imprimeur-Éditeur / 7,
rue Saint-Benoit / 1880] Trois volumes
in-8° (141 ´
210 mm.) demi-chagrin noir à
coins, dos à 5 nerfs, têtes dorées, couvertures
conservées, tome I : [1 (faux-titre)], [1 bl.], [1 (titre
en rouge et noir)], [1 bl.], XX, [2 (reproduction d'un manuscrit)],
[1 (titre)], [1 bl.], 390, [1 (mention d'imprimeur)], [1 bl.]
p., tome II : [1 (faux-titre)], [1 bl.], [1 (titre en rouge et
noir)], [1 bl.], 371, [1 (mention d'imprimeur)], tome III : [1
(faux-titre)], [1 bl.], [1 (titre en rouge et noir)], [1 bl.],
443, [1 bl.], [1 (table des gravures)], [1 bl.], [1 (mention
d'imprimeur)], [1 bl.] p., exemplaire bien complet des sept gravures
hors texte (t. I : portrait de l'auteur en frontispice et en
regard des pp. 68 et 76 ; t. II : en regard des pp. 82 et 193
; t. III : en regard des pp. 228 et 366), rousseurs éparses.
Élève,
à Paris, du collège des Quatre-Nations, Millevoye
(Abbeville 1782 - Paris, 1816) y remporta à seize ans
le premier prix de littérature (1798). Placé ensuite
chez un libraire, il y resta trois ans. plus occupé de
faire des vers que de son commerce. Tout acquis à la critique
et à la poésie, il écrivit une épître
sur Le Danger des romans qui lui valut un prix à
l'Académie de Lyon en 1804. Il remporta, par la suite,
trois autres prix avec les poèmes suivants : La Peste
à Marseille, La Mort de Rotrou et Goffin,
le héros liégeois. Bien qu'il semblât
peu fait pour ce genre de composition, il écrivit encore
deux poèmes héroïques : Charlemagne
à Pavie (en six chants) (1808) et Alfred, roi d'Angleterre
(en quatre chants). Il écrivit en outre trois tragédies
médiocres : Antigone, Saül, Ugolin,
qui ne furent jamais représentées. En 1812, épuisé
par une maladie de lanpicur, Millevoye fut contraint de quitter
Paris. Il se retira près d'Abbeville, s'y maria mais mourut
de son mal quelques années après. Si son nom a
survécu, Millevoye le doit non pas aux uvres citées
plus "lut mais à son recueil d'Élégies
(1811). Précurseur du romantisme (avec Fontanes et Chênedollé),
il représente en France la poesie lyrique sous le Premier
Empire. Il établit tout comme eux la liaison entre André
Chénier et les romantiques.
Bibliographie :
- Vicaire, Manuel de l'amateur de livres
du XIXe siècle, t. V, col. 864.
- Laffont-Bompiani, Dictionnaire biographique
des auteurs de tous les temps et tous les pays, (éd.
1983), t. 3, p. 395.
Les trois volumes : 60
euros (code de commande : 24303).
 MINARD VAN HOOREBEKE
(l.) Description de méreaux et autres objets
anciens des gildes et corps de métiers, églises,
etc par L. Minard-Van Hoorebeke. Tome I. Monographies
des gildes et corps de métiers de la ville de Gand - Beschrijvingen
van de gilden en neringen der stad Gent. Tome II. Méreaux
et plombs des Pays-Bas - Noord-Nederlandsche gildepenningen presentie-,
kerk- & armloodjes van de XVe tot de XVIIIe eeuw. Tome III.
Méreaux et plombs de Braband et de Flandre - Brabandsche
& Vlaamsche gildepenningen presentie-, kerk- & armloodjes
van de XVe tot de WXVIIIe eeuw. Gand,
Van Doosselaere, 1877- 1878-1879. [Gand / Imprimerie de I. S. Van Doosselaere, Rue de
Bruges / 1877 - 1878 - 1879] Trois
tomes en deux volumes in-4° demi-veau brun d'époque,
dos muets à 5 nerfs, t. I : XVI (dont le titre-frontispice),
404 p., nombreuses illustrations dans le texte et un planche
hors texte, t. II : 268 p., nombreuses illustrations
dans le texte, t. III :239, [1] p., nombreuses
illustrations dans le texte, édition bilingue (français
- néerlandais), exemplaire sur papier vergé en
bon état, malgré quelques rousseurs, de ce rare
ouvrage dont le tirage a été limité à
cinq cents.
Préface :
Lorsque
nous publiâmes en 1866 le Recueil des Antiquités
et Curiosités du XIIIe au XVIIIe siècle, formant
notre Collection, nous eûmes l'idée de faire suivre
cet ouvrage d'une description spéciale des méreaux
provenant des gildes, des métiers et de la bienfaisance
dans les Pays-Bas. Ce projet reçoit aujourd'hui son exécution.
Dans le dessein de perpétuer le souvenir
de ces objets, ainfi que celui d'un grand nombre de chartes et
de privilèges, réunis pour la plupart dans notre
Musée, nous avons fait reproduire par la gravure et par
la typographie ces restes d'un autre âge, que le temps
dispersera ou détruira peut-être, sans respect pour
les peines et les frais qu'il a fallu pour les rassembler.
Nous avons traité chaque corporation
séparément, en adoptant pour règle d'ordre
l'article 69 de la Concession Caroline de Charles-Quint, publiée
le 30 avril 1540. En même temps que nous donnons la reproduction
des insignes, des torchères, des méreaux et autres
objets, nous publions un texte français et néerlandais,
dans lequel on trouvera en partie l'histoire, les usages, les
privilèges et les règlements des gildes et corps
de métiers.
Cette publication n'a pas été
sans nous obliger à des dépenses considérables ;
toutefois, nous nous croirons suffisamment récompensé
si elle est accueillie avec bienveillance et présente
quelque utilité à ceux qui voudront s'occuper d'une
manière plus complète des corporations anciennes.
En terminant nous tenons à déclarer
que nous éditons ce travail fans aucune prétention
littéraire ; nous n'avons d'autre mérite que
celui d'avoir collectionné et réuni les monuments
épars, relatifs aux gildes et corps de métiers
dont les actes ont rehaussé la gloire de nos communes.

Titres-frontispices des tomes I, II et III.
Note à propos de
cette édition :
La présente édition, en trois
volumes, de la « Description de Méreaux et
Jetons de présence, etc. des Gildes et Corps de Métiers,
Eglises etc., » par L. Minard-Van Hoorebeke, a été
achevée d'imprimer le 30 mai 1879 par I. S. Van Dooselaere,
aux frais de Madame Veuve L. Minard, née Marie Van Hoorebeke.
L'imprimeur s'est efforcé de respecter
les indications que l'auteur lui avait données, quelque
temps avant sa mort, tant pour la disposition des deux textes,
flamand et français, que pour le choix des caractères,
etc.
L'ouvrage a été tiré à
cinq cents exemplaires, dont quatre cents sur papier spécial,
imitant l'ancien papier vergé, et cent sur papier d'une
pâte supérieure et plus épais, le tout sortant
des usines de E. L. Godin et Fils à Huy.
Les dessins ont été faits sur
bois, d'après les originaux, par P. Allaert, dessinateur
à Gand.
La xylographie en a été exécutée
par E. Vermorcken, professeur de gravure à l'Académie
Royale de peinture à Anvers.
Les fenêtres à volets, avec serrures
et charnières, figurées au tome Ier, pages 301-308,
relatives au métier des Forgerons de la ville de Gand,
ont été gravées sur cuivre d'après
les originaux, qui se trouvent au Musée Minard, par De
Poerck, artiste gantois, demeurant à Bruxelles. Comme
nouveauté et afin de pouvoir tirer ces planches à
la presse typographique mécanique, l'imprimeur les a fait
reproduire au moyen de la gravure chimique en relief.
Les frais de copie, de dessin, de gravure et
d'impression de cet important travail se sont élevés
à environ quarante mille francs.
L'ensemble : 500 euros
(code de commande : 27140).
MOKE
(Henri Guillaume) Histoire de la Belgique, par H. G.
Moke, Officier de l'Ordre
de Léopold, professeur à l'Université de
Gand et à l'Athénée de cette ville, membre
de l'Académie royale de Bruxelles. Sixième édition,
revue, corrigée et considérablement augmentée,
enrichie de huit cartes et de plusieurs tableaux généalogiques. Gand, Bivort-Crowie, [ca 1875]. [Gand, Mme Ve Bivort-Crowie, éditeur.] In-8° plein chagrin brun d'époque,
dos à 5 nerfs, armes de la Belgique dorées au premier
plat, coins un peu émoussés, reliure frottée,
509, [1 (vignette)] p., 6 tableaux généalogiques
(5 dans le texte et 1 hors texte à déplier) et
bien complet des 8 cartes en couleurs, bon exemplaire non affecté
par les habituelles rousseurs.
Préface :
Je
me suis efforcé, dans cette nouvelle édition d'un
ouvrage déjà plusieurs fois corrigé, d'en
combler, autant que possible, les lacunes, et j'ai puisé
à cet effet de nouvelles indications historiques dans
plusieurs publications récentes. Mais, en consultant ces
travaux, j'ai été quelquefois frappé de
la différence des jugements qui s'y trouvent formulés
sur les hommes et sur les institutions de chaque époque.
La vie politique s'est généralement développée
dans notre pays sous des formes constitutionnelles, et le rôle
des communes y a été le plus important. Dans les
vieilles luttes du peuple contre l'aristocratie locale et surtout
contre ses souverains indigènes ou étrangers, le
rôle de ceux-ci semble fréquemment assez odieux
pour exciter l'indignation, tandis que les efforts énergiques
des plébéiens pour maintenir et pour étendre
leurs libertés semblent aussi légitimes que naturels.
Si le lecteur se laisse aller à ces impressions, il lui
est difficile de ne pas se passionner contre la tyrannie violente
de ceux qui leur résistaient. Mais, d'un autre côté,
quand on voit le triomphe des classes inférieures aboutir
presque toujours au désordre et à l'anarchie, qui
causent leur ruine, on est forcé de reconnaître
la nécessité passagère d'une partie des
liens qu'elles travaillaient sans cesse à briser. L'émancipation
politique des masses peut devenir un fléau quand elle
conduit à leur domination aveugle et passionnée.
Telle est la leçon que nous offrent partout nos annales.
Il faut donc se garder, en étudiant nos vieilles institutions,
de n'en considérer qu'une seule face. C'est dans l'ensemble
des intérêts légitimes et des droits respectifs
que consistent les éléments de l'ordre constitutionnel,
et la tâche de l'historien doit être de tenir compte
avec impartialité des circonstances qui expliquent les
faits et qui en montrent les causes. C'est à remplir ce
devoir que je me suis constamment appliqué, en considérant
comme l'objet final des conquêtes politiques de la commune,
non pas son indépendance absolue, mais sa participation
régulière à la vie générale
de l'État. Au-dessus de la ville et de la province, j'ai
toujours cherché à faire entrevoir l'unité
nationale, qui se préparait lentement, mais à laquelle
le pays devait parvenir un jour. Dans la peinture de cette grande
et glorieuse conquête réside à mes yeux notre
histoire constitutionnelle.
On m'a blâmé de m'être plus
étendu sur les premières périodes de notre
histoire que sur les plus récentes. Mais après
avoir perdu son indépendance dans la seconde moitié
du XVIe siècle, la nation belge ne l'a recouvrée
que de notre temps. Dans l'intervalle qui a séparé
ces deux époques, un concours fatal de circonstances a
fait peser sur la Belgique la pression constante de la domination
étrangère. Si nos aïeux ont pu subir cette
pression sans que leur caractère en fût profondément
altéré et leur énergie naturelle amoindrie,
il n'en est pas moins vrai que leur existence nationale, entravée
dans son libre développement, est devenue alors languissante
et pour ainsi dire passive, les événements extérieurs
et l'intérêt politique des souverains exerçant
plus d'influence sur la destinée du pays que les vux
et l'action de ses habitants. Cette période de notre histoire
est donc pour nous la moins significative, car ce n'est que d'une
manière obscure que s'y manifestent le courage et la persévérance
d'un peuple qui poursuit sans éclat, mais sans interruption,
les modestes conquêtes du travail, en gardant la pureté
de ses murs et le sentiment de ses droits.
Les annales des époques antérieures
nous offrent, au contraire, le spectacle d'une race d'hommes
plus libres et plus actifs que les nations environnantes, acquérant
par des efforts soutenus l'extension graduelle de ses droits
et cette prospérité toujours croissante que finit
par lui envier l'Europe. C'est là que la nation toute
entière retrouve ses véritables titres de noblesse ;
elle peut aussi puiser dans les souvenirs de cet âge des
enseignements féconds même pour l'avenir, puisque
la forme seule de nos institutions a changé, et que le
génie des populations a conservé ses tendances
naturelles.
En m'attachant à expliquer plus complètement
dans cette édition que dans les précédentes
les éléments de cette vie politique à laquelle
étaient parvenues nos vieilles communes, j'ai voulu combler
une lacune qui m'avait été signalée. La
question n'est pas encore assez généralement éclaircie
aujourd'hui, pour qu'il me fût possible, en la traitant,
d'éviter toujours des détails minutieux. Ceux qui
désireraient en trouver davantage, pourront consulter
l'ouvrage que j'ai publié sous le titre de Murs
et usages des Belges.
45 euros (code de commande
: 21025MP).
Murs, usages et coutumes
de tous les peuples du monde, daprès des documents
authentiques et les voyages les plus récents ; publié
par Auguste Wahlen. Asie.
Bruxelles, Librairie Historique-Artistique, 1843. In-8° (182
´ 268 mm.) demi-chagrin olive à coins,
dos à 4 nerfs, [3 (faux-titre, autres volumes de léditeur,
titre avec une vignette en couleurs)], [1 bl.], 591 p., 82
illustrations en couleurs : la table des planches annonce
79 chromolithographies hors texte, dans notre exemplaire, Types
chinois en regard de la p. 183 et Iman en regard de
la p. 486 manquent, cependant, il faut en ajouter cinq non mentionnées
(Afghan dHérat, p. 420 ; Habitant de Lahore,
p. 422 ; Prêtre persan ou mollah, p. 432 ;
Habitant du Mont Liban, p. 517 et Femme druse,
p. 536), coins émoussés, restauration au second
plat.

Page de titre Dos
Illustration
en regard de la p. 372 :
« Indou
jouant du Pannak »

Illustration en regard de la p. 196 : « Marchand Chinois
- Voiture à voile »
350 euros (code de commande
: 11616/vit2a).
MOREAU (Hégésippe)
Le myosotis. Petits
contes et petits vers. Nouvelle
édition illustrée de cent trente-quatre compositions
de Robaudi, gravées sur bois par Clément
Bellenger. Préfacé par André Theuriet.
Paris, L. Conquet, 1893. In-8° pleine reliure moderne signée
Daelemans, constituée par des bandes verticales
de maroquin, box, basane dans les tons turquoises et une bande
dorée, dos lisse, titre doré, gardes de daim, contre-gardes
en box, couverture conservée, étui, [2 bl.], [3
(faux-titre, justification du tirage, titre)], [1 bl.], [1 (titre
de la préface)], [1 bl.], X, [1 (fin de la préface)],
[1 bl.], 383, [1 (fin de la table) p., frontispice, tirage limité
à 500 exemplaires, un des 350 sur vélin, exempt
de toute rousseur, d'une parfaite fraîcheur.
@ Si cette reliure est bien particulière
dans les couleurs et la réalisation qui présente
quelques défauts dus à une main manquant encore
d'expérience, il n'en s'agit pas moins d'un bel exemplaire
dans une fraîcheur exceptionnelle et habillé de
matériaux nobles.
480
euros (code de commande : 12469/vit2a).
[MOREAU DE BELLAING (Pierre-François-Joseph-Xavier)]
Observations sur
quelques écrits publiés dans la Belgique, par lesquels
on propose de dépouiller le Roi de France d'un tiers de
ses possessions, pour en agrandir les Royaumes voisins. [Lille],
[Vanackère (imprimé par Marlier)], [ca 1818]. In-8°
sous son brochage d'attente de l'époque, 99, [1 bl.] p.,
mouillures, rare
Sur
Pierre-François-Joseph-Xavier Moreau de Bellaing (Valencienne
22 août 1752 - Mons 25 janvier 1827), voir C. de Francquen,
Recueil historique, généalogique, chronologique
et nobiliaire des maisons et familles illustres et nobles du
royaume, article « Moreau de Bellaing »,
pp. 11-12.
En guise d'introduction :
« L'univers ébranlé
croulât-il sur sa tête,
Son front calme et serein braverait la tempête. »
Français, les vers qui précèdent
rendent parfaitement le caractère de notre Roi toujours
grand, même au sein du malheur.
J'eusse désiré lui offrir l'hommage
de ce faible opuscule, mais le respect profond que l'on doit
aux Souverains, défend de leur faire aucune dédicace,
sans avoir obtenu leur permission ; et lorsque l'indignation,
me tenant lieu de génie, me rendit auteur pour la première
fois , à l'âge de 66 ans, pressé de communiquer
au public les résultais de mes idées, le tems ne
m'a point laissé la faculté de solliciter l'autorisation
de les faire paraître sous les auspices de notre Monarque
chéri.
Colonel sous le règne du vertueux et
trop infortuné Louis XVI, je n'ai voulu aucune place depuis
; j'ai été assez heureux pour que ce Souverain
et son auguste épouse aient daigné me dire qu'ils
étaient satisfaits de mon zèle dans les circonstances
difficiles qui affectaient péniblement leurs curs
; je n'eusse demandé de Louis XVIII le Désiré
qu'un de ces regards de bienveillance qui expriment si bien la
beauté de son ame et l'excellence de son cur.
Si cependant Sa Majesté était
contente de mon faible essai, je la supplierais de faire passer
à M. le Maire de Lille la médaille de fidélité,
pour m'être remise : ce serait une récompense bien
douce ; c'est la seule à laquelle j'aspire.
C'est donc à vous, Français,
et surtout aux Belges-Français mes compatriotes, que j'offre
cette chétive production ; heureux si elle contient la
réfutation complète des brochures dont on inonde
depuis quelque tems le royaume des Pays-Bas, et qui toutes indiquent
le projet de dépouiller Sa Majesté le Roi de France
de presque toutes ses places fortes et d'un tiers de ses possessions.
J'aurais voulu rendre mes pensées avec cette élégance
et cette énergie qui carac
térisent la plume des Chateaubriant et des Lally-Tollendal
; mais la franchise et la vérité suppléeront
du moins à ce qui me manque du côté du talent.
Tout à mon Roi et à ma Patrie, je serai suffisamment
payé de mon travail, si les bons Français ; que
j'estime et que j'aime au-delà de toute expression, veuillent
bien l'accueillir comme un gage de mon entier dévouement.
125 euros (code de commande
: 17256).
NEUT (Amand)
Attentats de la Franc-Maçonnerie à l'ordre
social...
Gand, Neut,
1868.
Une
édition antimaçonnique par un spécialiste
du genre.
NOTEBAERT
(C.-A.) Droit, lois et coutumes de la guerre, par C.-A.
Notebaert capitaine au
2me Chasseurs à Pied, Chevalier de 1re classe de l'ordre
du Mérite Militaire d'Espagne, Chevalier de l'ordre royal
du Christ de Portugal. Deuxième édition. Mons, Dequesne-Masquilier, 1882 [la couverture
porte la date de 1881.]. [Mons.
Dequesne-Masquillier, Imprimeur-Éditeur. 1881] In-8° broché, 93, [1 (table)], [2
bl.] p., exemplaire en bel état.
Tables des matières
:
- Considérations
générales.
- Hostilités.
- Ruses.
- Sièges et bombardements.
- Représailles.
- Qui doit être reconnu comme partie
belligérante - Des combattants et des non-combattants.
- Espions.
- Trahison.
- Malades et blessés.
- Suspension d'armes.
- Armistice.
- Parlementaires.
- Capitulations.
- Prisonniers de guerre.
- Otages.
- Échange de prisonniers.
- Internés en pays neutre.
- Prestations.
25 euros (code de commande
: 20476).
[ORDRE CISTERCIEN]. Ordo divini officii recitandi,
missaque celebrandi juxta ritum sacri ordinis cisterciensis,
pro anno Domini M. DCCC.
IX. Bruxelles, t'Serstevens,
[1809]. [Bruxellis, /
Typis viduæ H.-F. t'Serstevens.]
In-12 plein veau d'époque, dos à 4 nerfs orné
de fleurons dorés, petit accroc à la coiffe, [64] p.,
exemplaire complètement interfolié.
20 euros (code de commande
: 27056MPa).
PALUSTRE
(Léon) La Renaissance en France par Léon
Palustre. Illustrations
sous la direction de Eugène Sadoux. Tome I. Flandre - Artois - Picardie.
Exemplaire sur papier de Hollande. Paris, Quantin,
1879. [Paris, A. Quantin,
Imprimeur-Éditeur, 7, rue Saint-Benoît. M DCCC LXXXIII.] In-f° (330 x 460 mm.) broché, [2
bl.], [3 (faux-titre, justification du tirage, titre en rouge
et noir)], 48, [2 bl.] p., 26 illustrations (5 figures,
10 vignettes gravées dans le texte, 3 bandeaux de tête
de chapitre, 3 lettrines en rouge et noir, 5 grandes gravures
hors texte à pleine page, ces dernières sont doublées
par un tirage sur papier Japon), un des 60 exemplaires numérotés
sur papier de Hollande (n° 61), dos cassé, couverture
défraîchie.
La direction
littéraire et scientifique du grand ouvrage dont nous
annonçons la première livraison est confiée
à M. Léon Palustre. Un artiste de mérite,
M. Eug. Sadoux, à qui on doit une grande publication sur
les châteaux historiques de France, surveille l'exécution
des planches et en grave lui-même une partie. Enfin, l'habile
successeur de M. Claye n'a rien négligé pour que
l'impression fît honneur à sa maison. Depuis les
Voyages pittoresques de la France, on n'avait point entrepris
d'ouvrage aussi important sur les monuments de notre pays. Les
auteurs de celui-ci ont volontairement restreint le champ de
leurs études à une période assez courte
de notre art national, ce qui leur permettra de mettre sous les
yeux du public bien des monuments de grand mérite qui
n'avaient pas été gravés jusqu'à
ce jour.
L'éditeur annonce trente livraisons
embrassant toutes les provinces de France [...].
Les planches du fascicule publié donnent
l'idée la plus avantageuse de l'illustration de l'ouvrage.
Ici l'exactitude n'est pas sacrifiée au pittoresque, car
si la Renaissance en France est destinée à
compléter l'éducation artistique et archéologique
des dilettantes et des gens du monde, elle a en même temps
la prétention de fournir des éléments d'étude
aux érudits et aux architectes, prétention assurément
bien justifiée par le soin apporté à la
reproduction des monuments de la Flandre, de l'Artois et de la
Picardie.
La plupart des planches sont gravées
à l'eau-forte, les unes hors texte, les autres, plus petites,
intercalées dans le texte. Notre fascicule compte cinq
gravures hors texte : la Bourse de Lille, - le clocher
de Saint-Amand, - le tombeau de Charles de Lalaing, un chef-d'uvre
qui nous avait causé une profonde impression lors d'une
courte visite au musée de Douai, - le tombeau de Sidrach
de Lalaing, - l'église de Tilloloy, édifice d'une
originalité étrange, qui ne ressemble à
aucun autre monument de la France.
Parmi les douze gravures et les cinq bois intercalés
dans le texte, nous signalerons certains dessins d'une finesse
extrême et d'une exécution exquise : l'intérieur
de la Bourse à Lille, le bailliage d'Aire, les vantaux
sculptés de l'église Saint-Wulfran à Abbeville,
la porte Montre-Écu à Amiens, l'ensemble du tombeau
de Raoul de Lannoy à Folleville et l'admirable bas-relief
du plus pur style italien qui décore la partie antérieure
de ce même tombeau, une des uvres les plus merveilleuses
de la Renaissance. Rendons justice à chacun en citant
les noms des auteurs de ces excellentes gravures. Elles sont
signées : D. Lancelot, E. Sadoux, Gaujean, Boulard fils.
[...]
Ajoutons enfin un détail qui ne laisse
pas d'offrir son importance. Les planches à l'eau-forte,
au lieu d'être tirées sur du papier de Chine collé
après coup sur les pages du volume, sont imprimées
directement sur le papier soumis ensuite à la presse typographique.
On sait que la difficulté d'un pareil procédé,
fort usité au XVIIe et au XVIIIe siècle, l'avait
fait abandonner depuis longtemps ; aussi les illustrations
à l'eau- forte, rapportées après le tirage
sur le papier de l'ouvrage, étaient-elles exposées
à se décoller et à se perdre. Le système
adopté ici pour le tirage des illustrations dans le texte
obvie à cet inconvénient, en compliquant singulièrement
toutefois les difficultés de l'impression. Rien n'a été
négligé, on le voit, pour rendre plus parfaite
l'exécution de cet ouvrage de luxe, et il ne fera pas
moins d'honneur à l'habile imprimeur qu'à ses savants
collaborateurs.
Venons maintenant à l'examen du texte.
Il est dû à la plume exercée et compétente
de M. Léon Palustre, qui n'a plus à faire ses preuves.
[...]
M. Palustre a choisi pour le début,
ou peut-être le hasard seul en a-t-il décidé
ainsi, une des régions de la France les moins riches en
monuments de l'époque à laquelle l'ouvrage tout
entier est consacré. Et cependant, dans ces villes si
longtemps fidèles au vieux style flamand, aux pignons
aigus, aux arcs brisés de l'époque gothique, il
s'est rencontré des uvres du goût italien
le plus pur; nous avons déjà cité, 1e tombeau
de Raoul de Lannoy à Folleville, auquel cette publication
va rendre la réputation qu'il mérite, et celui
de Charles de Lalaing au musée de Douai, qui montre plus
d'unité et rentre bien plus dans les traditions françaises
que le précédent. En effet, le tombeau de Raoul
de Lannoy présente une particularité remarquable,
dont on connaît d'ailleurs d'autres exemples : l'alliance
du goût italien le plus sobre avec le style gothique le
plus pur. Les figures de gisants, les bas-reliefs représentant
des enfants en pleurs rappellent les plus fines sculptures de
l'école florentine au XVe siècle, tandis que l'arcature
gothique formant dais au-dessus du monument est enrichie des
inventions les plus délicates et les plus capricieuses
qu'ait pu inspirer l'étude approfondie du style flamboyant.
Ce rapprochement, au lieu de choquer, de faire disparate, produit
un ensemble irréprochable, d'une originalité charmante.
Le tombeau de Raoul de Lannoy est un des exemples les plus remarquables
de l'alliance du vieux style national, des traditions gothiques
avec le goût étranger récemment importé
de l'Italie.
Quand M. Palustre constate que la Flandre résista
fort longtemps à l'adoption des nouveaux principes architectoniques
et ne se rendit guère qu'à la fin du XVIIe siècle,
après la seconde conquête de Louis XIV, il
avance un fait beaucoup plus général qu'il ne paraît
le supposer. Même après l'invasion des maîtres
italiens, même après les règles nouvelles
imposées aux artistes français par la colonie de
Fontainebleau, beaucoup d'architectes continuèrent à
suivre les anciennes traditions gothiques et employèrent,
jusque vers la fin du XVIe siècle, l'arc brisé,
l'accolade et la voûte à ogive, à côté
des pilastres ou colonnes empruntés par la renaissance
à l'antiquité. Ce n'est guère qu'avec la
construction en brique et en pierre du temps de Henri IV,
pour les bâtiments civils, et lors de l'invasion du style
jésuite pour les édifices religieux, que disparaissent
les derniers procédés et les derniers vestiges
de l'architecture du Moyen Âge. Même dans ces nombreux
châteaux dont se couvrit la France sous les règnes
de François Ier et de Henri II, dans ces superbes
monuments dont Ducerceau nous a conservé le plan et le
dessin, apparaissent çà et là des éléments
de construction, des motifs de décoration qui ne doivent
rien aux étrangers et procèdent directement des
vieilles traditions de l'art national. Cette persistance de l'art
gothique est sensible jusqu'au commencement du XVIIe siècle,
au moins dans le nord de la France ; elle se montre parallèlement
avec l'introduction des doctrines nouvelles, et constitue à
la renaissance française un caractère tout particulier,
sur lequel M. Palustre devra insister quand il arrivera aux monuments
typiques de la renaissance française, je veux dire aux
châteaux des bords de la Loire, au Louvre, à Ecouen,
à Fontainebleau. Si la suite de l'ouvrage répond,
comme le nom des auteurs et éditeur en est une sûre
garantie, aux promesses de la première livraison, nous
posséderons bientôt sur une des époques les
plus fécondes et les plus brillantes de notre art national
un ouvrage magnifique, aussi indispensable à l'amateur
et à l'artiste qu'à l'architecte ou à l'archéologue.
Jules Guiffrey, La Renaissance en France,
fin du tome III : Anjou, Poitou, Saintonge, Aunis et Angoumois,
par Léon Palustre, dans Bibliothèque de
l'École des chartes, vol. 40, 1879, pp. 483-487.

La Bourse de Lille (gravure à pleine page en regard de
la p. 4).
60 euros (code de commande
: 19852).
PALUSTRE
(Léon) La Renaissance en France par Léon
Palustre. Deuxième
livraison. Île-de-France (Oise). Exemplaire sur
papier de Hollande. Paris,
Quantin, 1879. [Paris
/ A. Quantin, Imprimeur-Éditeur / 7, rue Saint-Benoît
/ M DCCC LXXXIX.] In-f° (330
x 460 mm.) broché, [42 (pp. 51-93)] p., 16 planches
à l'eau-forte, exemplaire en bel état malgré
deux manques au premier feuillet de la couverture.
Extrait du texte de
Jules Guiffrey :
Afin
de donner une idée du contenu du fascicule que nous avons
sous les yeux, nous présenterons une liste des monuments
qui s'y trouvent décrits et dont les gravures reproduisent
l'aspect général ou les parties les plus remarquables.
[...]
L'auteur s'occupe successivement de la cathédrale
de Beauvais ou, pour parler plus exactement, des parties de la
célèbre église qui appartiennent au seizième
siècle, c'est-à-dire les deux bras du transept,
la lanterne, dont le sommet atteignait une hauteur de cent cinquante-quatre
mètres et qui dura quelques années à peine,
les sculptures des deux portes septentrionale et méridionale,
enfin, certains vitraux dont l'origine est attribuée avec
toute vraisemblance à Nicolas le Prince, fils du célèbre
peintre verrier de Beauvais, Engrand le Prince.
De la cathédrale, nous passons, sans
quitter la ville, à l'église Saint- Étienne
et aux superbes verrières que la famille des Le Prince
a laissées dans ce monument. Les plus remarquables représentent
la légende de saint Eustache, un arbre de Jessé
et la légende de Notre-Dame-de- Lorette.
Dans la ville de Beauvais, M. Palustre nous
conduit encore devant une maison de la rue Saint-Thomas, décorée
de carreaux émaillés, exemple de décoration
où il ne voit qu'une fantaisie isolée, et non un
« type d'art normal » ; puis à
la maison à pans de bois, dite de l'Image Saint-Jean,
enfin à une autre habitation particulière, sise
rue de la Frette, bâtie en 1562.
L'église de Meignelay se recommande
à l'attention des archéologues par ses voûtes
« qui n'ont peut-être pas leurs semblables dans
la France entière », et aussi par un petit
monument funéraire, rappelant par l'ensemble de la conception
le monument de Sidrach de Lalaing à Saint- Omer [...].
Un rétable en pierre, daté de
1549, et un calvaire, conservés à Ravenel, une
décoration de porte à Saint- Martin-aux-Bois, ne
retiennent notre guide que peu d'instants. Les ornements de la
porte-chapelle, les riches vantaux des deux églises de
Saint- Antoine et de Saint-Jacques, le banc-d'uvre daté
de 1587, dans l'église de Saint-Germain, sont les seules
traces que l'architecture de la renaissance ait laissées
dans la ville de Compiègne ; c'est bien peu sans
doute, mais il n'y a pas autre chose à signaler. L'hôtel
de ville, l'évêché et quelques pierres tombales
du cloître de la cathédrale, à Noyon, n'offrent
qu'un intérêt secondaire au point de vue qui fait
l'objet des recherches de notre auteur.
Le portail de l'église de Montjavoult,
uvre de l'architecte Jean Graffin, offre matière
à un curieux rapprochement. M. Palustre retrouve les principales
dispositions de ce portail à la grosse tour de Gisors,
et il en conclut que le même architecte a dirigé
les deux constructions.
Quelques fragments du château de Sarcus,
sauvé sous la Révolution pour être condamné
à la destruction par le dernier de ses propriétaires,
fournissent la matière d'une notice fort intéressante.
L'auteur examine l'opinion qui attribuait le plan de cet édifice
à l'architecte ou ingénieur italien trop vanté,
fra Giocondo, et après en avoir démontré
l'inanité, il rend à un maître français
l'exécution de ce monument dont malheureusement il n'existe
plus que des débris épars.
Le petit château de Chantilly soulève
une question bien délicate et que M. Palustre croit pouvoir
résoudre. Selon lui, la comparaison d'Écouen et
du château de Chantilly prouverait que les deux édifices
appartiennent au même architecte, c'est-à-dire à
Jean Bullant. L'architecte du connétable de Montmorency
aurait été occupé à la construction
de Chantilly de 1559 à 1570, période durant laquelle
on perd complètement sa trace, tandis que le connétable
aurait utilisé les loisirs forcés que lui faisait
une seconde disgrâce en employant à cette fantaisie
son architecte ordinaire. Si séduisantes que soient de
pareilles conjectures, quelque plausibles que paraissent les
arguments rassemblés à l'appui de cette thèse,
il serait prudent d'attendre la découverte d'un document
positif pour faire passer cette ingénieuse hypothèse
dans le domaine des faits historiques. Jusqu'à cette heureuse
rencontre, que ne nous permettent guère d'espérer
les archives du château de Chantilly, nous demandons la
permission de rester dans le doute.
Le château de Verneuil, dont il ne reste
plus qu'un souvenir et les planches de Ducerceau, inspire à
M. Palustre une observation d'un grand intérêt.
Salomon de Brosse est né à Verneuil ; or,
on a constaté l'existence à Verneuil, en 1568,
d'un certain maître architecteur, nommé Jean Brosse;
enfin, le château du Luxembourg présente des analogies
incontestables, dans le plan comme dans la décoration,
avec celui de Verneuil ; les conclusions sont faciles à
tirer : Salomon de Brosse serait fils de Jean Brosse, qui
aurait dirigé la construction du château de Verneuil ;
Salomon de plus se serait inspiré pour le palais du Luxembourg
de l'uvre paternelle traitée avec une prédilection
toute particulière par l'auteur des Plus excellents bastimens
de France. Tout cela mérite confirmation ; mais l'hypothèse
n'a rien que de très plausible. Elle s'appuie sur un ensemble
de petits faits et d'observations qui nous convaincraient entièrement,
si nous n'avions fait, et plus d'une fois, l'expérience
qu'en pareille matière il faut exagérer la défiance.
La monographie
du département de l'Oise se termine par la description
d'une petite habitation rurale, le manoir de Huleux, dans la
commune de Néry, remarquable par ses décorations
extérieures et deux cheminées monumentales, dont
l'une, portant la date de 1551, a perdu ses jambages ; M.
Palustre signale enfin un joli encadrement de porte du temps
de François Ier, à Crépy-en- Valois,
et clôt son travail par une note sur fra Giocondo. Voici
maintenant la liste des planches à l'eau- forte consacrées
aux monuments décrits dans cette livraison :
1°
Vantaux de la porte méridionale de Beauvais, par E. Sadoux.
2°
Détails des vantaux de Beauvais, par E. Sadoux.
3°
La légende de saint Eustache, vitrail exécuté
par Jean le Prince en 1554, à l'église Saint-Étienne
de Beauvais.
4°
L'arbre de Jessé, vitrail exécuté par Engrand
Le Prince, vers 1518, à l'église Saint-Étienne
de Beauvais.
5°
Monument funéraire de Maignelay.
6°
Débris du château de Sarcus, par E. Sadoux.
7°
Portail de l'église de Monjavoult.
8°
Détail du portail de Monjavoult.
9°
Fenêtre du château de Sarcus.
10°
Petit château de Chantilly, par E. Sadoux.
11°
Le petit château de Chantilly, vue prise du côté
du jardin.
12°
Manoir de Huleux.
13°
Cheminée du manoir de Huleux.
14°
Porte de 1537, à Crépy-en- Valois.
15°
Mufle de lion, sculpté par Jean le Pot aux vantaux de
la cathédrale de Beauvais.
16°
Rinceaux et enfants servant de tête de page.
Bibliographie :
- Jules Guiffrey, La Renaissance en
France, par Léon Palustre. Deuxième livraison.
Ile-de-France (Oise), dans Bibliothèque de l'École
des chartes, vol. 41, 1880, pp. 260-266.

Petit château de Chantilly (gravure à pleine page
en regard de la p. 80).
40 euros (code de commande
: 23615).
PALUSTRE
(Léon) La Renaissance en France par Léon
Palustre. Illustrations
sous la direction de Eugène Sadoux. Dixième
livraison. Normandie (Seine-Inférieure, Eure, Orne,
Calvados et Manche) (deuxième partie). Exemplaire
sur papier de Hollande. Paris,
Quantin, 1883. [Paris,
A. Quantin, Imprimeur-Éditeur, 7, rue Saint-Benoît.
M DCCC LXXXIII.] In-f° (330
x 460 mm.) broché, [2 bl.], VIII, (pp. 229-324), [1 (table)],
[1 bl.], [1 (marque typographique)], [3 bl.] p., 30 illustrations
(3 croquis et plans, 21 vignettes gravées dans le texte,
2 lettrines en rouge et noir, 4 grandes gravures hors texte dont
1 sur 2 pages et 3 à pleine page, ces gravures sont doublées
par un tirage sur papier Japon), exemplaire en bel état
malgré quelques petites déchirures aux marges de
la couverture.
Cette
dixième livraison débute par une étude générale
sur les vitraux du XVIe siècle existant encore dans les
églises normandes. Ces vitraux sont nombreux. On en rencontre
dans près de cent églises différentes. Ceux
de Saint-Patrice et de Saint-Vincent de Rouen méritent
particulièrement l'attention. M. Palustre a retrouvé
sur ces verrières les initiales d'Engrand et de Jean le
Prince, les grands artistes de Beauvais. Les verres peints qui
se voient à Gisors, au Grand-Andely, à Alençon,
à Argentan, enfin dans l'abside de Conches indiquent l'existence
d'une nombreuse école de peintres verriers normands. M.
Palustre aurait trouvé dans l'ouvrage de M. Le Vaillant
de la Fieffé, publié en 1873, sur les Verreries
de la Normandie, les gentilshommes et artistes verriers normands,
des renseignements précis sur ces vitraux du XVIe siècle.
Après ce chapitre sur la verrerie, l'auteur revient aux
uvres monumentales de la Renaissance ; il passe en
revue les délicates clôtures des chapelles de l'abbaye
de Fécamp, le somptueux tombeau de Georges d'Amboise,
celui de Louis de Brézé, les fameuses portes en
bois de Saint-Maclou, une des uvres authentiques de Jean
Goujon, les Évangélistes d'Alençon, les
boiseries de l'église Saint-Vincent de Rouen et de la
cathédrale de Bayeux.
Le château de Gaillon fait l'objet d'un
chapitre spécial. Grâce aux comptes publiés
par M. Deville, on connaît exactement les architectes qui
l'ont construit, les artistes qui l'ont décoré.
L'École des Beaux-Arts a reçu une partie des débris
de la somptueuse habitation du cardinal d'Amboise, tandis que
le Louvre recueillait un certain nombre de sculptures venant
de cette habitation princière, notamment le Saint-Georges
combattant le dragon, de Michel Colombe. Après le château
de Gaillon, M. Palustre étudie un certain nombre de demeures
seigneuriales sur lesquelles la Renaissance a laissé son
empreinte : le château d'O, près de Séez,
en partie détruit en 1770, celui de Bainvilliers, près
d'Harfleur, ceux d'Auffray, entre Yvetot et Veulettes, de Mesnières,
aux environs de Neufchâtel, d'Angerville-Bailleul, dans
le canton de Goderville, de Fontaine-Henri, non loin de Saint-Aubin-sur-Mer
et de Langrune, de Tourlaville, près Cherbourg, enfin
de Charleval, qui n'est connu que par les planches de Ducerceau.
Certains de ces édifices mériteraient
de faire l'objet d'une monographie détaillée ;
c'est à peine si M. Palustre peut en donner une description
concise. Pour bien d'autres, il est réduit à une
sèche enumeration. Il n'a pas été question
jusqu'ici des vieilles maisons de bois et des constructions du
XVIe siècle, encore si nombreuses à Rouen. Elles
sont groupées dans un chapitre particulier, où
l'hôtel du Bourgtheroulde tient une large place. Au sujet
de ce fameux édifice, M. Palustre constate l'identité
que présentent les sujets des bas-reliefs surmontant les
fenêtres du premier étage avec les tapisseries représentant
les Triomphes de Pétrarque. La remarque est nouvelle ;
elle a son prix, car elle montre l'influence exercée par
les tapissiers et leurs uvres sur les artistes qui les
entouraient.
Le manoir d'Ango, près de Dieppe, sa
galerie couverte, son élégant colombier, l'hôtel
d'Écoville, à Caen, un des chefs-d'uvre de
l'architecture française, celui de Than, enfin quelques
constructions moins importantes font l'objet du dernier chapitre
consacré à la Normandie.
Les planches à l'eau-forte, dues pour
la plupart à M. Sadoux, qui a emprunté quelquefois
le concours de MM. Gaujean et Boulard, sont exécutées
avec le plus grand soin. Nous signalerons les plus remarquables
de ces illustrations : le tombeau du cardinal d'Amboise,
grande planche double ; la porte de Saint-Maclou ;
l'hôtel du Bourgtheroulde ; l'hôtel d'Écoville.
Ce dernier fascicule contient aussi la préface de l'ouvrage,
les titres et tables des tomes I et II, enfin une table analytique
de tous les noms d'artistes cités dans les deux premiers
volumes. Cette table était un instrument de recherche
indispensable. En effet, le livre de M. Palustre sera souvent
consulté, car il fait désormais autorité
dans la matière. Il est juste de louer le luxe typographique
de cette publication, qui comptera parmi les plus soignées
et les plus somptueuses de notre temps ; elle fait le plus
grand honneur à la maison Quantin.
Jules Guiffrey, La Renaissance en France,
9e et 10e livraisons, par Léon Palustre, dans Bibliothèque
de l'École des chartes, vol 45, 1884, pp. 91-94.
90 euros (code de commande
: 18825).
PALUSTRE
(Léon) La Renaissance en France par Léon
Palustre. Illustrations
sous la direction de Eugène Sadoux. Quinzième
livraison. Poitou (2me partie), Saintonge, Aunis et Angoumois.
Exemplaire sur papier de Hollande. Paris,
Quantin, 1889. [Paris,
A. Quantin, Imprimeur-Éditeur, 7, rue Saint-Benoît.
M DCCC LXXXIII.] In-f° (330
x 460 mm.) broché, [88 (pp. 229-316)] p., 100 illustrations
(66 lettres, écussons et figures, 16 croquis, 9 vignettes
gravées dans le texte, 2 bandeaux de tête de chapitre,
2 lettrines en rouge et noir, 5 grandes gravures hors texte à
pleine page, ces dernières sont doublées par un
tirage sur papier Japon), exemplaire en bel état malgré
quelques petites déchirures aux marges de la couverture
et traces de plis.
Nous
avons suivi avec un vif intérêt, depuis son début,
la grande publication consacrée par M. Léon Palustre
aux uvres de la Renaissance française et poursuivie
depuis tantôt dix ans avec un courage et une persévérance
infatigables. [...] Beaucoup d'écrivains s'occupent, depuis
un certain nombre d'années, d'explorer cette partie de
l'histoire nationale. Nul n'y a mis la méthode et l'érudition
dont a fait preuve M. Palustre. Le sujet a été
complètement renouvelé par lui et ceux qui le traiteront
dorénavant seront contraints de le suivre ou de le copier.
Un autre mérite de l'auteur, c'est d'avoir
mis toute sa vie, toute son intelligence dans une uvre
de longue haleine, sans se préoccuper du succès,
ni des récompenses. Avec les matériaux qu'il a
amassés, avec les notes et les croquis rapportés
de ses incessantes pérégrinations dans toutes les
localités dont il avait à s'occuper, M. Palustre
aurait pu écrire dix volumes, rédiger cent mémoires,
s'il avait possédé l'art, trop commun aujourd'hui,
de retourner un sujet sous toutes ses faces et de tirer, qu'on
me passe l'expression, trois ou quatre moutures du même
sac. Encore M. Palustre aurait-il eu une excuse s'il avait agi
comme tant d'autres ; mais il n'a regardé ni aux
frais, ni aux fatigues et au temps. Il ne se laisse détourner
de son but par aucun intérêt étranger à
son entreprise même. N'avons-nous pas raison de le louer
d'un courage et d'une application si rare ? [...]
[La livraison présentée ici]
passe en revue les uvres de la Renaissance dans les départements
formés par les anciennes provinces de Poitou [2e partie],
d'Angoumois, d'Aunis et de Saintonge. Suivant une règle
adoptée depuis l'origine, l'auteur s'occupe successivement
des édifices religieux, des châteaux, des maisons
particulières, enfin des détails d'architecture,
tels que cheminées, fontaines, etc.
Dans la région qu'il parcourt aujourd'hui,
un certain nombre d'édifices célèbres [...]
ont disparu. Mais les châteaux d'Oiron [...] de la Rochefoucauld,
de Dampierre-sur-Routonne, d'Usson, [...] offrent les types caractéristiques
d'une architecture qui rappelle bien souvent les édifices
les plus fameux des bords de la Loire. La plupart de ces grandes
constructions sont attribuées par M. Palustre à
deux architectes dont l'influence aurait été prépondérante
en Anjou et en Poitou, Jean de Lespine et François Charpentier.
À ce dernier seraient dus notamment les plans et la décoration
de Thouars, d'Oiron et de Ronnivet. [...]
Le texte de M. Palustre est accompagné,
comme par le passé, de ces magistrales gravures de M.
Sadoux qui font de la Renaissance en France un ouvrage sans rival.
Une liste sommaire de ces planches permettra de juger de l'intérêt
de [cette dernière livraison], terminée par les
tables, contient cinq grandes eaux-fortes : le tombeau d'Arthus
Gouffier à Oiron, deux vues du château de la Rochefoucauld,
le château d'Usson et une maison de la Rochelle. Les planches
intercalées dans le texte représentent le château
de la Roche-du- Maine, une sculpture symbolique, du château
de Bonnivet, la galerie extérieure du château de
la Rochefoucauld, deux vues de la chapelle du même château,
la maison Saint-Simon à Angoulême, deux vues de
l'église de Lonzac, la tour d'Usson, le puits de Saint-Jean-d'Angely,
l'hosannaire de Moëze ; enfin les dessins à
la plume reproduisent [...] l'escalier du. château de la
Rochefoucauld, une fontaine près Ruelle, un pendentif
de Pranzac, le château d'Usson et une gargouille du même
château, le château de Dampierre et plusieurs des
caissons qui décorent le même édifice.
Jules Guiffrey, La Renaissance en France,
fin du tome III : Anjou, Poitou, Saintonge, Aunis et Angoumois,
par Léon Palustre, dans Bibliothèque de
l'École des chartes, vol. 50, 1889, pp. 455-458.

Le château de La Rochefoucauld (gravure à pleine
page en regard de la p. 270).
60 euros (code de commande
: 19804).
[PARIS - MÉTIERS]. Très rare carton publicitaire (106 x
77 mm.) du miroitier Duval, imprimé à Paris
chez Morisset et au verso duquel on trouve la mention manuscrite
de la verrerie Louis Mena & Cie, à Saint-Quirin.
Dans le Recueil des lois de la
République Française, on peut lire que, le
13 germinal de l'an 12 (3 avril 1804), « il a été
délivré à M Jacques Charles Duval, marchand
miroitier, demeurant à Paris, rue Neuve-Saint-Eustache,
n° 37, un certificat de demande d'un brevet de cinq années,
pour l'invention d'un polyèdre à lampe ou miroir
concave à glace plane »
J. De La Tyna nous apprend que cet établissement
était encore en activité en 1809.
Bibliographie :
- Recueil des lois de la République
Française ; des actes du Gouvernement et des Autorités
constituées, depuis l'érection de l'Empire Français,
année 1800, p. 277.
- De la Tyna (J.), Almanach du commerce
de Paris, des départements de l'Empire français
et des principales villes du monde, année 1809, p.
229.
15 euros (code de commande
: 26243).
[PARIS]. Vues de Paris, en miniature,
formant une collection
de trente-cinq gravures représentant Paris dans son origine,
le costume civil, militaire, religieux, etc. des Gaulois ;
la vue de tous les beaux monuments qui ornent aujourd'hui cette
superbe capitale, accompagnée de son histoire abrégée
et d'anecdotes qui la concernent. Deuxième édition. Paris, Saintin, [ca 1810]. [A Paris, chez Saintin, Libraire, rue du Foin St-Jacques,
n° 11.] In-12 sous cartonnage
muet d'époque (manque au dos), 144 p., 35 planches
hors texte dont 2 à déplier, cachet à la
page de titre, trace ancienne de cachet sur la page de titre,
bon exemplaire bien complet de toutes ses gravures, peu
courant.
190 euros (code de commande
: 21735MPaVit2b).
PEIGNOT (Gabriel) Les Bourguignons
salés : diverses
conjectures des savans sur l'origine de ce dicton populaire,
recueillies et publiées avec notes historiques et philologiques ;
par Gabriel Peignot. Dijon,
Lagier, 1835. [Dijon, / Victor Lagier, Lib.-Édit., place
Saint-Étienne. / M. DCCC. XXXV.] In-8° broché,
43, [1 bl.] p., tirage limité à 150 exemplaires,
ex-libris manuscrit à la deuxième page de couverture,
dos de la couverture manquant, rousseurs, rare.
Extrait :
Depuis
le seizième siècle, on a souvent agité la
question de savoir d'où provient le dicton populaire Bouguignon
salé ? Quelle est son origine ? quel événement
y a donné lieu ? depuis quel temps il existe ?
Nous avouons franchement qu'il ne serait pas facile de trouver
à ces diverses questions une solution décisive,
incontestable et satisfaisante, car tous les historiens, tous
les philologues, qui en ont parlé et qui ont prétendu
les résoudre, sont bien éloignés d'être
d'accord entre eux. Mais si d'un côté, cette divergence
d'opinion altère la confiance, de l'autre, elle excite
la curiosité et peut être utile. On retire toujours
quelque fruit à suivre les érudits dans le vaste
champs des conjectures, même lorsqu'ils s'y égarent ;
ce sujet n'est donc pas tout-à-fait à dédaigner.
D'ailleurs qui sait si du choc de tant d'opinions diverses, suivies
de nouvelles recherches, ne jaillira pas un jour quelque rayon
de lumière qui nous présentera tout-à-coup
le vrai Bourguignon salé si naturel, si palpable,
que la tourbe ergotante des commentateurs et des antiquaires,
d'accord pour la première fois, s'écriera :
Oui, c'est cela, c'est bien lui, le voilà ! En attendant
cet heureux moment, un peu éloigné sans doute,
passons en revue toutes les opinions, toutes les conjectures
hasardées sur ce singulier sobriquet ; et pour éviter
toute confusion, présentons-les séparément
et successivement, afin que l'on ne prête point à
Pierre ce qui appartient à Paul.
50 euros (code de commande
: 25899).
[PÉRIER (Casimir)]. CASTILLE
(Hippolyte)
Casimir Périer. Paris, Ferdinand Sartorius, 1858. In-32 broché,
60, [4 (catalogue de l'éditeur)] p., fac-similé
d'autographe et un portrait de Casimir Périer en frontispice
gravé par E. Leguay et imprimé par Gilquin et Dupain,
(collection « Portraits Historiques au Dix-neuvième
Siècle »), rousseurs et manque au dos.
10 euros (code de commande
: 12906/vit2b).
PÉRIN
(René) Beautés
historiques de la maison d'Autriche, ou Traits de
Courage, de Grandeur d'Ame, de Bienfaisance ; Réponses
sublimes, Reparties ingénieuses des Souverains qui ont
régné sur les Etats héréditaires,
depuis Rodolphe de Habsbourg jusqu'à ce jour ; accompagnés
des Notices et Anecdotes sur les plus grands Capitaines qui ont
été placés à la tête des Armées
impériales ; à l'usage de la jeunesse. Par
René Périn. Tomes I et II (complet). Paris,
Delaunay, 1811. [Paris,
Delaunay, Libraire, Palais-Royal. 1811.]
Deux volumes in-12 plein veau d'époque, dos lisses ornés
de filets dorés, pièces de titre et de tomaison
rouges et noires, reliures un peu frottées, t. I :
XX, 360 p., t. II : [1 (titre)], [1 bl.], 388 p.
(collationnés, complet), 16 gravures hors texte (chaque
volume contient un frontispice et trois planches ornés
de 2 vignettes), bon exemplaire.
Préface :
Les
princes qui ont régné sur les états héréditaires
de la maison d'Autriche, occupent un rang distingué parmi
les monarques dont l'Europe admire les hauts faits et chérit
les vertus. Tour à tour guerriers, politiques, législateurs,
l'Allemagne entière leur dut ses beaux jours, ses triomphes,
son commerce et ses arts. Jaloux de mériter les hautes
destinées auxquelles ils étaient appelés,
ces princes furent eux mêmes les propres artisans de leur
gloire ; et petits souverains de quelques domaines épars,
ils devinrent bientôt les maîtres d'un vaste empire.
L'estimable auteur de l'Histoire de la Maison
d'Autriche, ouvrage dont M. Henri nous a donné une
traduction aussi élégante que fidèle, William
Coxe s'exprime ainsi dans sa préface :
« On verra dans l'Histoire de la
Maison d'Autriche, une famille dont les possessions étaient
si peu étendues qu' on aurait eu de la peine à
les distinguer sur la carte, s'élever rapidement à
un degré de puissance égal, sinon supérieur
à celui où soit parvenue toute autre dynastie.
Ainsi le Danube, faible ruisseau d'abord, serpente humblement
entre les rochers voisins de sa source, puis s'enfle en recevant
le tribut que lui porte un grand nombre de rivières, et
après avoir répandu l'abondance dans les vastes
contrées qu' il arrose, verse par cent embouchures, dans
le Pont Euxin, le prodigieux volume de ses eaux. »
L'Europe doit le maintien de son indépendance
à la maison d'Autriche, que la Providence a opposée
comme une barrière aux hordes ottomanes. C'est cette maison
qui a empêché la bannière du croissant de
flotter sur tous les temples du monde chrétien ;
enfin la maison d'Autriche s'est montrée constamment,
soit dans la paix, soit dans la guerre, au premier rang des puissances ;
et la cour de Vienne a été durant des siècles
le centre de la politique européenne.
Les événemens majeurs et nombreux
qui appartiennent à cette brillante dynastie, méritaient
d'occuper d'une manière particulière le burin de
l'histoire. Beaucoup d'auteurs anciens et modernes ont écrit
sur cette matière ; mais M. Coxe, selon moi, a sur
eux tous une supériorité bien marquée.
Je viens après cet écrivain,
que j'ai toujours consulté pour l'authenticité
des faits, l'exactitude des dates, la vérité des
détails, la marche des événemens, auquel
j'ai même souvent emprunté ses propres expressions,
offrir à la jeunesse non pas une autre histoire de la
maison d'Autriche, mais un tableau fidèle et rapide des
faits importans, des grandes actions, des vertus sublimes, des
traits de courage, de grandeur d'âme, de générosité,
qui rendent immortelle la gloire des princes qui jusqu'à
ce jour ont régné sur les états héréditaires.
Si les jeunes gens trouvent dans mon ouvrage,
avec la connaissance des principaux événemens dont
se compose l'histoire générale de la maison d'Autriche,
des exemples capables d'intéresser leurs curs, d'enflammer
leur imagination, d'agrandir leurs âmes, d'exciter leur
courage et leur admiration, le but que je me suis proposé
sera rempli, et j'aurai peut-être quelques droits à
l'indulgence du public.
Les deux volumes : 150
euros (code de commande : 20126Vit2a).
PINARD (Abbé).
Le génie
du catholicisme...
Tours, Mame
et Cie, 1854.
Belle
édition sous un cartonnage polychrome et avec les gravures
des frères Girardet.
[PLACARD]. État sommaire
des arrêts définitifs portant condamnation rendus
par la Cour de Justice criminelle du Département des Forêts,
tant en matière criminelle que sur appel des Jugemens
de Police correctionnelle, pendant le mois d'Avril 1809. Luxembourg, Brück, 1809. [A Luxembourg, chez Pierre Brück,
fils, rue de la Constitution, N°. 38.]
In-plano, 445 x 570 mm., en bel état.
Ce placard,
signé par Clément, Procueur général
impérial en la Cour de Justice criminelle, le 2 mai 1809,
indique la date des arrêts, les noms des condamnés,
la nature et leiux des délits, les peines prononcées,
etc.
Les condamnés figurant sur ce placard
sont Henry-Joseph Bourgeois (boucher et cordonnier à Neufchâteau) ;
Michel Mergen (domicilé à Outscheidt) ; Jean
Sinner, Pierre Grégoire et Jean Koch (de la commune de
Hessingen) ; Pierre Streff (domicilé à Neuheusgen).
30 euros (code de commande
: 21611).
QUINET
(E.) Mes vacances en Espagne.
Bruxelles et Leipzig, C. Muquardt, 1846. In-12 broché,
395, [1 (table)] p., petits manques au dos, couverture bien conservée
mais très fragile.
@ Fruit d'un voyage effectué
en 1843, Mes vacances en Espagne fut publié pour
la première fois en 13 livraisons à partir de 1845.
L'édition originale en volume fut édité
à Paris, au Comptoir des Imprimeurs Unis, Comon et Cie,
en 1846. La rare édition bruxelloise présentée
ici est manifestement une contrefaçon ; elle n'est
citée ni par Herman Dopp (La contrefaçon des
livres français en Belgique, 1815-1852), ni par Godfroid
(Aspects inconnus et méconnus de la contrefaçon
en Belgique).
L'ouvrage comporte un chapitre (pp. 42-57)
consacré à une corrida particulièrement
sanglante...
& Vicaire,
Manuel de l'amateur de livres du XIXe siècle, t.
VII, col. 907.
15 euros (code de commande
: 11892/vit2a).
Récréations instructives. Dimanche
des enfants. Paris, Veuve
Janet, [ca 1855]. [Paris,
Madame veuve Louis Janet, Libraire-Éditeur, rue Saint-Jacques,
59.] In-8° demi-chagrin brun-rouge
à coins, dos à 4 nerfs, tranches dorées
(reliure frottée), [3 (faux-titre, mention d'imprimeur,
titre], [1 bl.], [3 (table des matières et liste des vignettes)],
[1 bl.], 208 p., exemplaire bien complet des 13 planches
hors texte de Louis Lassalle lithographiées par
Cattier, rousseurs.
Ce recueil contient
:
- L'Ange consolateur, par Charles
Guillemart.
- Histoire du grand-papa Saturne et
de ses enfants, par Edouard Patry.
- L'Orpheline, par Agnès
Saurel.
- .le suis heureuse, par Lodoix
Enduran.
- L'enfant de Pésaro, par
Alphonse Fourtier.
- Marie, la bonne, par Gustave
des Essards.
- Saint Nicolas (légende),
par Alphonse Fourtier.
- Benjamin Franklin, par Émile
Bouchery.
- L'ermite et le paysan. Anonyme.
- La Blanche Nef, par Mme Junot
d'Abrantès.
- La leçon maternelle, par
A. De Latour.
- Pauvre Étienne, par Alfred
des Essarts.
- Juan le capitaine, par Charles
Guillemart.
- Julien l'auvergnat, par Gustave
des Essards.
- Bergeronnette et la vraie Fée,
par Léon Guérin.
- Bernardin de Saint-Pierre, par
Eugénie Foa.
- Le roi coupable et le pâtissier
innocent, par Émile Bouchery.
- Les fraises, par Léonide
de Mirbel.
- Mort d'une poule noire et d'un duc
de Bretagne, par Gustave des Essards.
- Le singe à Guillaume,
par Caroline Valchère.
- Le petit pâtre tourangeau,
par Alphonse Fourtier.
- Les soupes populaires, par J.
N. Bouilly.
- À brebis tondue, Dieu mesure
le vent, par Ernest Fouinet.
- La paire de sabots, par De
Saint-M***.
- Les deux bouquets, par Théodore
Barrière.
- Le petit Bas-normand, par Alphonse
Fourtier.
- Le morne aux chacals, par Caroline
Valchère.
- Tout pour Arthur, par Alfred
des Essards.
- Pauvre mère !, par Lucy
Saunders.

Illustrations pour L'enfant de Pesaro et pour Le Morne
aux Chacals, en regard des pp. 36 et 189.

Reliure.
35 euros (code de commande
: 17826).
La Renaissance. Chronique des Arts et de la Littérature
publié par l'Association Nationale pour favoriser les
Arts en Belgique. Tomes quatrième
et cinquième. Bruxelles, Imprimerie de la Société
des Beaux-Arts, 1842-1843 - 1843-1844. [Bruxelles. / Imprimerie de la Société
des Beaux-Arts. / Place du Grand Sablon, N° 11. / 1842-1842
et 1843-1844] In-folio demi-basane
verte frottée, coupes et plats frottés, dos lisse
orné, t. IV : [1 (faux-titre), [1 bl.], [1 (titre
avec une vignette gravée)], [1 bl.], 192 p., 20 lithographies
hors texte, t. V : [1 (faux-titre), [1 bl.], [1 (titre
avec une vignette gravée)], [1 bl.], 192 p. et 23 lithographies
hors texte.
Table des lithographies
:
Tome IV :
1. Tabernacle de l'église de Léau.
2. Étude de cheval, de Ph. Wouwerman,
litho de Canelle d'après le dessin de Madou.
3. Intérieur de l'église St.
Jacques à Liége.
4. La Bénédiction paternelle,
d'après le tableau de Girardet.
5. G. Terburg chez sa cousine, litho
de Canelle d'après le dessin de Madou.
6. Une
vue de Dinant, par Bauwens.
7. Tombeau de l'archiduc Ernest, dans l'église
des S.S. Michel & Gudule à Bruxelles.
8. Interrogatoire de Don Carlos, fils de
Philippe II, en 1568, d'après Kremer.
9. Le chantier du quartier grec à
Anvers, litho de Stroobant d'après Ruyten.
10. Laissez venir à moi les petits
enfants, litho de Ghémar d'après Van Ysendyck.
11. Vue prise sur la Lesse, litho de
Vandenhecht d'après De Jonghe.
12. Plage à marée basse,
litho de Stroobant d'après Francia.
13. Les ruines de Balbec, litho de Vanderhecht
d'après Haghe.
14. Entrée au couvent, litho
de Ghemar d'après Houze.
15. Essai de lavis sur pierre, par Stroobant.
16. Église de Haarlem, litho
de Stroobant d'après Waldorp.
17. Vue prise dans les polders d'Anvers,
litho de Stroobant d'après Van Gingelen.
18. Église St Martin à Cologne,
par Bauwens.
19. Naufrage de l'Amphitrite, litho
de Stroobant d'après Francia.
20. Le vieux braconnier, litho de Stroobant
d'après Delbock.
Tome V :
1. Entrée de la fontaine de Siloé
en Palestine.
2. Le Touriste, par Lauters.
3. Le Guide, par Lauters.
4. Les Proscrits, par Lauters.
5. Le château de Montaigle, par
Lauters.
6. Promenade
de la Sauvenière.
7. Statue de la Vierge Marie à
l'église St Pierre à Louvain.
8. Chapelle de Charlemagne à Maestricht.
9. Le Naufrage, litho de Stroobant d'après
Bakhuyser.
10. La mort de Claassens.
11. La mort d'Abel.
12. Pierre-le-Grand, à Saardam,
litho de Van Lerius d'après Wappers.
13. Entrée d'Albert et d'Isabelle
à Ostende.
14. Meurtre d'Abel, litho de Manche
d'après la sculpture de Jaquet.
15. La Fontaine, par Stroobant.
16. Ruines de Poulseur sur l'Ourthe.
17. Église Saint Jean à Bruxelles,
par Stroobant.
18. Château de Grimberg.
19. Intérieur de l'église
St. Jean à Bruxelles, par Stroobant.
20. Château de Steen à Elewyt.
21. Daniel O'Connell.
22. Pépin le Bref, par Verlat.
23. Jeunes filles dansant à la corde,
litho de Manche d'après Verheyden.
80 euros (code de commande
: 24777).
RENNEVILLE
(Sophie de) Lettres d'Octavie, jeune pensionnaire de
la Maison de Saint-Clair
ou Essai sur l'Education des Demoiselles ; par Mme de Renneville,
auteur de plusieurs ouvrages d'éducation. Deuxième
édition, revue, corrigée et considérablement
augmentée. Paris, Villet,
1818. [A Paris, / Chez
Villet, Libraire-Commissionnaire, / rue du Battoir-St.-André,
N° 20. / Et à Verdun, chez Villet père,
Libraire. / 1818.] In-12 plein veau
d'poque, dos lisse orné, [3 (faux-titre, catalogue, titre)],
[1 bl.], 402 p., bon exemplaire.
Texte de la première
lettre :
Tu
u m as bien recommandé, ma chère cousine, de t'écrire
comment je serais reçue dans cette maison ; tu vois
que je suis exacte. J'ai à peine eu le temps de défaire
mes malles qui, soit dit en passant, ont été examinées
en détail par mes nouvelles compagnes, et me voilà
à t'écrire.
Madame de Valmont nous a très bien reçues,
ma mère et moi ; elle a eu la bonté de me
diredes choses obligeantes. Cette dame paraît avoir beaucoup
d'usage : son air doux affable inspire la confiance :
je crois que je me plairai avec elle. J'ai passé ensuite
dans la classe. Les demoiselles gardaient le silence, mais leurs
yeux parlaient pour elles. Madame de Valmont et ma mère
nous ont laissées pour que nous fissions connaissance ;
ce qui n'a pas été long. J'avais peine à
leur répondre, car toutes parlaient à la fois et
m'accablaient de questions : quel âge avez vous ?
jouez vous encore à la poupée ? savez vous
la musique ? dessinez vous ? aimez vous la danse ?
nous avons un bon maître : il nous fait danser des
contredanses. Elles sont toutes gentilles, et paraissent aimables.
Il y en a plusieurs qui sont grandes comme toi. Celles là
ont des chambres séparées. Dans ce nombre j'en
ai remarqué deux qui me plaisent beaucoup ; j'ai
bien envie d'être de leurs amies. Tu sais, ma chère,
que si je m'amuse avec les enfans plus jeunes que moi, c'est
par complaisance : ta société m'a toujours
plu cent fois d'avantage ; tu peux me rendre cette justice.
L'une de ces deux demoiselles est une jolie blonde de seize ans,
nommée Eulalie : elle paraît la douceur et
la raison même. L'autre est plus âgée :
c'est une brune très-vive et fort jolie ; sa franchise
et son air caressant la font aimer d'abord ; elle s'amuse
de tout, est toujours riante et gaie ; elle aime toutes
ses compagnes, qui le lui rendent bien. On la nomme Clémentine.
Mais c'est de ma reception qu'il faut t'entretenir ;
je l'oubliais. On m'a montré tous les livres, tous les
morceaux de musique ; le nom et la figure de chaque maître
n'ont pas été oubliés. Il a fallu essayer
le piano et chanter un air : le tout s'est terminé
par une promenade dans le jardin. Nous sommes arrivées
à midi ; à une heure, je n'avais plus rien
à apprendre Lorsque ma mère s'en est allée,
j'ai pleuré, comme tu peux croire, ma chère cousine ;
c'est la première fois que je me sépare de cette
bonne et tendre maman ! J'ai vu couler ses larmes, et j'ai
modéré les marques de mon affliction, pour ménager
sa sensibilité. Je sais qu'il est nécessaire que
je perfectionner mon éducation, que Paris offre pour cela
des ressource qu'on ne trouve point ailleurs : je sais aussi
que ma mère ne se sépare de moi que pour mon avantage ;
je vais donc bien employer mon temps, afin que cette absence
me rende digne de sa tendresse. Attends-toi, ma chère,
à voir dans ton Octavie, une personne bien savante.
Enfin, je suis ici depuis quatre jours, et
je sens que j'y serais heureuse si j'étais plus près
de vous, car tu as aussi une part dans mon souvenir. Je t'écrirai,
puisque tu m'assures que mes lettres ne t'ennuieront pas. Sois
aussi sincère dans tes lettres que dans tes discours ;
je t'aime comme cela ; d'ailleurs, si tu me parles de mes
défauts c'est pour m'en corriger, et je dois t'en avoir
obligation.
Adieu mon amie ; je t'embrasse mille et
mille fois. Ta cousine, Octavie de Roselle.
25 euros (code de commande
: 22881).
REYBAUD
(Louis) Jérôme Paturot à la recherche
de la meilleure des républiques par Louis Reybaud. Édition illustrée
par Tony Johannot. Paris,
Lévy, 1849. [Paris
/ Michel Lévy Frères, Libraires-Éditeurs
/ rue Vivienne, 1. / 1849] Grand
in-8° demi-reliure à coins du temps, dos et mors frottés,
coins émoussés, [3 (faux-titre, mention d'imprimeur,
titre)], [1 bl.], 580, [4 (table et placement des gravures)] p.,
nombreuses vignettes gravées sur bois dans le texte et
30 planches hors texte, cachet humide ex-libris au verso de la
première planche hors texte, rousseurs.
Première
édition illustrée, exemplaire du premier tirage
sur la page de titre duquel la vingette montre Jérôme
Paturot en bonnet de coton. En 1843, Louis Reybaud publia Jérôme
Paturot à la recherche d'une position sociale ;
on y voit son héros y fréquenter tous les milieux
de la société sous la Monarchie de Juillet. L'auteur
qui fut député dès 1843, puis, après
la Révolution de 1848, représentant du peuple,
publia l'ouvrage présenté ici qui est la suite
du premier et qui s'avère être une violente diatribe
contre les institutions nouvelles.
Préface de l'auteur :
Je n'aurais pas songé à continuer
un livre que le public a accueilli avec faveur, si les événements
n'eussent modifié ma résolution. Personne ne sait
mieux que moi qu'il est sage de s'arrêter dans une veine
heureuse, et de ne pas la compromettre en l'épuisant.
Cependant, tout est changé autour de
nous ; entre ce qui était et ce qui est, il n'y a
en apparence que quelques semaines d'intervalle ; il y a
un siècle en réalité. C'est un ordre nouveau,
et à sa suite se produisent des murs nouvelles.
J'ai peint la société française
sous la monarchie, et je ne l'ai point flattée ;
j'entreprends de la peindre sous la république, et ne
la flatterai pas davantage. Si les régimes changent, les
hommes restent ; et au-dessus des fluctuations politiques,
il y a les grandeurs et les faiblesses du cur humain.
J'apporte dans ce travail le meilleur des sentiments,
un amour profond pour la patrie et un sincère dévouement
à ses destinées nouvelles. Je veux concourir, dans
la mesure de mes forces, à l'affermissement de ce qui
est, et si, chemin faisant, je parviens à délivrer
la République de quelques vanités qui lui pèsent
et de quelques erreurs qui l'embarrassent, je croirai avoir acquitté
envers elle ma dette de citoyen. Je fais, certes, la part des
difficultés ; elles sont grandes. J'honore aussi
le patriotisme ; jamais il ne s'en déploya tant.
À des hommes, à un peuple qui ont donné
de tels exemples, on peut dire la vérité ;
elle sera bien reçue.
C'est d'ailleurs un devoir pour les écrivains
de ne pas demeurer à l'écart d'un établissement
qui se fonde. Signalé à temps, un abus disparaît ;
il résiste quand il a pris racine. Et puis l'heure est
venue, où, suivant la belle expression de l'auteur des
Tusculanes, tout citoyen doit porter écrit sur
son front ce qu'il pense de la chose publique.
Ceci dit, je cède la parole à
mon héros, en lui laissant toute la part de responsabilité
qui appartient aux enfants de la fiction.
Bibliographie :
- Vicaire (Georges), Manuel de l'amateur
de livres du XIXe siècle, t. VI, col. 1102-1103.
- Brivois (Jules), Bibliographie des
ouvrages illustrés du XIXe siècle, pp. 351-353.
- Laffont-Bompiani, Dictionnaire des
uvres, t. III, p. 799.
25 euros (code de commande
: 27793).
RIMBAUD (Arthur). Une Saison en enfer.
Bruxelles, Alliance
Typographique (M.-J. Poot et Compagnie), 1873.
Édition
originale.
ROCHEFORT (Henri) La Lanterne.
Paris - 1868. Troisième
édition. Paris, Victor-Havard,
1886. [Paris. Victor-Havard,
Éditeutr. 175, Boulevard Saint-Germain, 175. 1886.Tous
droits de traduction et de reproduction réservés.] In-12 sous une modeste demi-reliure de toile
rubis (dos sali), [3 (faux-titre, ouvrages du même auteur,
titre)], [1 bl.], X, 445, [1 bl.], [1 (table)], [3 bl.] p.,
portrait de l'auteur gravé par Lalauze d'après
Boldini en frontispice, bon exemplaire malgré quelques
rousseurs.
Lettre de l'éditeur
à l'auteur :
Cher
Monsieur,
Vous connaissez déjà, par quelques-uns
des ouvrages de ma bibliothèque, et plus particulièrement
par la récente publication de vos trois volumes d'étincelantes
chroniques, le but et l'esprit de la collection que j'ai entreprise
en réunissant les maîtres du journalisme parisien.
Parmi les productions, toutes remarquables
à différents titres, de cette brillante pléiade
de chroniqueurs, il est une uvre qui s'impose à
mon choix par le succès considérable qu'elle a
obtenu, par sa forme neuve et originale, enfin par la place spéciale
qu'elle a prise au milieu des autres ; il s'agit de la Lanterne.
Toute notre génération a encore
dans l'oreille ce formidable éclat de rire qui, l'année
1868, en pleine gloire impériale, éclatant comme
un coup de tonnerre, a fait craquer les assises d'un trône.
La force redoutable de cette arme si française, la raillerie,
maniée par un esprit impitoyable, mordant, gouailleur
et acéré, ne s'était jamais affirmée
d'une façon aussi frappante et irrésistible.
Ce fut un réveil instantané,
et aucune des personnes qui ont assisté à ce curieux
spectacle n'a pu oublier l'enthousiasme inouï de cette foule,
la brochure à couverture rouge dans les mains de tous
les passants, la flamme brillant dans l'il de ses lecteurs,
la contagion de révolte de tous ceux qui trouvaient dans
le pamphlétaire le porte-voix de leurs colères
et de leurs rancunes contre le gouvernement.
Qui n'a pas vu, à cette époque,
le grouillement de la rue du Croissant et l'envahissement des
librairies, à la mise en vente de chaque numéro,
ne peut se faire une idée du degré d'exaltation
auquel arriva le peuple de Paris. Le jour où les Lanternes,
menacées de poursuites ou saisies, faisaient prime, elles
atteignaient dans la soirée même des prix fabuleux
et invraisemblables.
Les abords des boutiques de libraires et de
marchands de journaux, littéralement prises d'assaut par
les acheteurs, ressemblaient à des centres d'émeute,
tellement la cohue y était houleuse, passionnée
et surexcitée.
En quelques semaines, les numéros de
cette petite brochure avaient pénétré dans
toutes les capitales de l'Europe ; on la lisait même
chez les Souverains, aux Tuileries, à Compiègne
et à Fontainebleau, et, du jour au lendemain, son auteur
était devenu populaire, universel, connu du monde entier.
À de tels titres, la Lanterne
appartient désormais à l'histoire.
Aussi, il me paraît indispensable de
la joindre a une collection dont l'unique but est de donner,
par la réunion des productions les plus diverses et les
plus brillantes du journalisme moderne, la physionomie exacte,
complète et bien vivante de cette seconde moitié
de notre siècle, et particulièrement du second
Empire. Elle trouvera place à côté d'uvres
d'un esprit tout différent, remarquables à d'autres
points de vue, et qui prouvent que l'éclectisme le plus
large préside à la création de cette bibliothèque,
réservée aux talents de toute sorte, en dehors
des coteries et des partis-pris.
C'est donc, comme vous voyez, cher Monsieur,
une pensée d'ordre purement documentaire, dégagée
de toute préoccupation politique, que celle qui me pousse
à venir vous demander l'autorisation de réunir
en volumes la Lanterne.
Bien cordialement à vous,
Victor-Havard.
 
Frontispice et page de titre.
30 euros (code de commande
: 18854).
ROSE-LA-UPÉ.
Dinant-Ruine...
S.l., [ca
1879].
Une
très rare édition avec six photographies originales.
Les
Roses de la mythologie, Étrennes à Émilie.
Paris, Janet, [1814]. In-16 sous cartonnage muet et étui
vert d'origine, tranches dorées, [1 (titre avec une vignette
gravée)], [1 bl.], 47, [1 (table)] p., 6 gravures hors
texte de Janet d'après Lafitte. À la suite : Petit
souvenir des Dames, Paris, Janet, s.d. [36 (titre, 7
p. vierges titrées aux jours de la semaine encadrées
d'un filet, 12 p. vierges titrées aux mois de l'année
encadrées d'une guirlande, 4 p. vierges encadrées
d'un filet, 12 p. de calendrier pour l'année 1814] p.,
bon exemplaire malgré quelques rousseurs.
100 euros (code de commande
: 12767/vit2b).
SABATIER
(A.-J.) et VELAY (E.) Dictionnaire classique étymologique
des mots les plus usuels de la langue française dérivés
du grec, à l'usage
des gens du monde et des maisons d'éducation. Par M. A-J.
Sabatier, chef d'institution de l'Académie de Paris, et
par E. Velay, professeur de littérature, d'histoire et
de géographie, membre de plusieurs sociétés
savantes et littéraires.
Paris, Hachette - Mansut - Delalain - Maire-Nyon, 1857. In-12
plein veau d'époque, dos lisse orné de fers dorés,
plats encadrés d'une roulette gaufrée et de filets
dorés, tranches marbrées, reliure passée
et insolée, [3 (faux-titre, annonce de parution, titre)],
[1 bl.], [5], [1 bl.], [3], [1 bl. ], [1], [1 bl.], 269, [1 bl.],
[1 (errata)], [3 bl.] p., ex-libris.
But de l'ouvrage :
Notre
langue, indépendamment de la nomenclature des sciences
qu'elle a empruntée du grec, compte aussi un grand nombre
de mots du langage usuel qui ont la même origine. Il est
certain que les personnes qui n'ont point étudié
le grec, ne peuvent avoir qu'une connaissance incomplète
de la véritable signification des mots français
qui en dérivent. De cette ignorance découlent nécessairement
une multitude d'erreurs dans l'emploi de ces mots, ou du moins
une incertitude de l'esprit, qui gêne le développement
de la pensée, et force à recourir à des
périphrases pour rendre une idée que le mot propre
exprimerait avec beaucoup plus d'exactitude et de concision.
Notre but, en publiant un Dictionnaire étymologique
des mots les plus usuels de la langue française, dérivés
du grec, a été de venir au secours de ceux
dont les études n'ont point embrassé cette langue,
à laquelle la nôtre fait chaque jour de nouveaux
emprunts. Nous nous sommes bornés aux mots du langage
usuel, laissant de côté ceux qui forment le dictionnaire
des sciences ; car il ne s'agissait pas pour nous de donner
la totalité des mots de la langue française dérivés
du grec, mais seulement de faciliter à tout le monde l'intelligence
d'une multitude de mots qui s'emploient vulgairement dans la
conversation. Rien de plus facile que de rendre commun à
tous l'usage de notre petit dictionnaire. Il faut seulement exercer
les élèves à lire les caractères
grecs ; c'est tout au plus l'objet de deux ou trois leçons.
Avec un peu de volonté, on peut même, à l'aide
de l'alphabet placé en tête de l'ouvrage, se passer
du secours du maître, et se former soi-même très
rapidement à la lecture des mots grecs. Cette difficulté
vaincue, voici comment nous pensons qu'on peut faire usage de
notre livre : donner quelques mots du dictionnaire à
apprendre chaque jour par cur, et exiger que les mêmes
mots soient copiés par l'élève avec exactitude,
à la suite de son devoir de français. Ainsi se
graveront dans la mémoire et l'intelligence des élèves
et les mots et leur véritable signification ; ainsi
l'expression de la pensée s'enrichira de signes nouveaux.
Notre livre doit être surtout d'une grande utilité
aux jeunes Demoiselles, et. nous osons espérer que Mesdames
les Institutrices l'accueilleront avec faveur.
Nous n'avons pas la prétention d'avoir
fait un ouvrage parfait ; nous craignons au contraire que
d'assez nombreuses omissions, que quelques erreurs peut-être
soient signalées dans notre dictionnaire, bien que nous
ayons mis tous nos soins à le rendre aussi complet et
aussi exact que possible. Nous recevrons avec reconnaissance
toutes les observations qu'on voudra bien nous adresser ;
mais ce que nous demandons, c'est qu'on ne perde pas de vue le
but que nous nous sommes proposé, c'est qu'on n'exige
pas de nous au-delà de ce que nous avons voulu donner.
60 euros (code de commande
: 27892).
 SAINTE-BEUVE (Charles-Augustin) Portraits littéraires par C.-A.
Sainte-Beuve de l'Académie française. Nouvelle édition revue et corrigée. Tomes I, II et III (complet). Paris, Garnier
1876-1878. Trois volumes in-12 demi-basane brune, dos lisses
ornés de filets dorés, t. I : [3 (faux-titre,
mention d'imprimeur, titre)], [1 bl.], 502, [1 (table)], [1 bl.] p.,
t. II : [3 (faux-titre, mention d'imprimeur, titre)],
[1 bl.], 526, [1 (table)], [1 bl.] p., t. III :
[3 (faux-titre, mention d'imprimeur, titre)], [1 bl.], 550, [1
(table)], [1 bl.] p., rousseurs, bon exemplaire.
La première édition
de ce titre parut en 1852 en deux volumes. Comme le précise
Sainte-Beuve, le troisième volume s'intitula en première
édition en 1851 Derniers portraits littéraires ;
il fut donc publié en tant que troisième volume
à partir de l'édition de 1862-1864. Vicaire,
tome 7, col. 132.
Le tome I contient :
- Boileau, Pierre Corneille, La Fontaine,
Racine, Jean-Bapt. Rousseau, Le Brun, Mathurin Regnier, André
Chénier, Georges Farcy, Diderot, l'Abbé Prévost,
M. Andrieux, M. Jouffroy, M. Ampère, Dayle, La Bruyère,
Millevoye, Charles Nodier.
Le tome II contient :
Molière, Delille, Bernardin de Saint-Pierre,
Le général La Fayette, Fontanes, Joubert, Léonard,
Aloïsius Bertrand, Le comte de Ségur, Joseph de Maistre,
Gabriel Naudé.
Le tome III contient :
- Théocrite, François
Ier poète, Le chevalier de Méré, L'abbé
Prévost, Mademoiselle AÏssé, Madame de Krüdner,
Madame de Staal-Delaunay, Benjamin Constant, M. Rodolphe Töpffer,
M. de Rémusat, Victor Cousin, Charles Labitte.
Bibliographie :
- Vicaire (Georges), Manuel de
l'amateur de livres du XIXe siècle, t. VII, col. 132.
Les trois volumes : 40
euros (code de commande : 25724).
 SAINTE-FOI (Charles,
pseudonyme d'Éloi Jourdain) Les heures sérieuses
d'un jeune homme, par M. Charles Sainte-Foi. Paris, Poussielgue-Rusand, 1840. [Paris, / Poussuielgue-Rusand, Libraire,
/ rue Hautefeuille, n. 9. / 1840]
In-16 (73 x 110 mm.) demie-basane bleue, dos à 3 nerfs
orné d'un motif à froid et de filets et roulettes
dorées, [3 (faux-titre, mention d'imprimeur, titre)],
[1 bl.], 380 p., ex-libris.
Extrait de la Notice
de Louis Veuillot :
« M. Eloi Jourdain [1805-1861],
qu'on a connu dans les Lettres sous le nom de Charles Sainte-Foi,
a été, durant trente ans, avec un grand courage
et une parfaite modestie, l'un des plus dévoués
ouvriers de l'Évangile. [...] Ferrme et vaste esprit,
plus grand cur. Dieu l'avait bien doué et il a bien
cultivé et fait fructifier les dons divins. Il était
par excellence l'homme de bonne volonté. »
Il publia son premier livre en 1838, sous le
titre : Le Livre des Peuples et des Bois. « Cet
ouvrage, plein de bonnes idées et d'inexpérience,
se ressent de l'époque, encore agitée des commotions
de 1830, et du caractère de l'auteur qui avait été
jusque-là un causeur, un chercheur et un mentor enthousiaste,
beau
coup plus qu'un homme entré dans la pratique de la vie.
[...]
Il donna successivement, dans le même
ordre d'idées et dans un style plus simple et plus mûr,
les Conseils au peuple, les Heures sérieuses
d'un jeune homme, les Heures sérieuses du jeune
âge, les Heures sérieuses d'une jeune personne,
les Heures sérieuses d'une jeune femme, les Heures
pieuses d'un jeune homme, le Livre des âmes.
Le titre de tous ces ouvrages en révèle
la pensée et le caractère. On y trouve les réflexions
et les directions d'un esprit ardent et pieux, et en même
temps chaque jour plus modeste et plus sage, mais de plus en
plus convaincu que la religion est la règle unique et
parfaite des âmes, la lumière de toute raison et
la source de tous biens. Les Heures sérieuses d'un
jeune homme ont atteint leur but ; cet excellent livre
est présentement [en 1862] à sa sixième
édition. »
Bibliographie :
- Veuillot (Louis), Notice sur Charles
Sainte-Foi. Sa vie & ses écrits.
20 euros (code de commande
: 26805).
SAINT-GENOIS
(Jules de) Le faux
Baudouin (Flandre et Hainaut) 1225...
Bruxelles-Gand,
1840.
Une
imposture au Moyen Âge racontée dans une édition
tirée à très petit nombre...
SAUCEROTTE
(Antoine Constant) Élémens d'histoire
naturelle, présentant
dans une suite de tableaux synoptiques, accompagnés de
figures un Précis complet de cette science ; ouvrage
destiné aux élèves des facultés,
aux colléges, aux écoles normales-primaires, aux
écoles primaires-supérieures, aux institutions
et aux personnes qui commencent l'étude de l'histoire
naturelle ; par C. Saucerotte, Docteur en médecine
de la faculté de Paris, membre correspondant de l'Académie
royale de Médecine et de plusieurs Sociétés
savantes, auteur de divers ouvrages couronnés, Professeur
d'Histoire naturelle, etc. Minéralogie-Géologie,
botanique et zoologie. Paris
- Lunéville, Delalain - Germer-Baillière - Creusat,
1835. [Paris, / Chez Aug.
Delalain, libraire, rue des Mathurins-Saint-Jacques, n° 5.
/ Chez Germer-Baillière, libraire, rue de l'École
de médecine, n° 13 bis. / Lunéville, /
Chez Creusat, Libraire-Éditeur, Grande-Rue, n° 23.
/ Et chez tous les libraires de France. / 1835.] In-4° demi-veau brun, dos à 4 nerfs,
orné de motifs dorés, pièces d'auteur et
de titre noires, reliure frottée, mors partiellement fendus
en queue, [3 (faux-titre, mention de droits, titre)], [1 bl.],
IX, [1 bl.], 72 (première partie : minéralogie-géologie),
59 (deuxième partie : botanique), 80 (troisième
partie : zoologie), [2 (explication des planches de la zoologie),
XI (tables) p., exemplaire bien complet des 33 planches
hors texte (5 pour la minéralogie, 14 pour la botanique,
14 pour la zoologie).
Avant-propos :
Comme
traitant des corps, l'Histoire naturelle s'adresse aux
sens ; comme science de nomenclature, elle réclame
les secours de la mémoire, ainsi donc : Rendre
facile et sûr l'exercice de cette faculté,
Parler aux sens,
Tel est dans l'enseignement de cette science
le double objet à remplir.
Si les figures remplissent directement
le second de ces objets, les tableaux synoptiques ne sont
pas moins propres à atteindre le premier. Pour ceux qui
enseignent, comme pour ceux qui apprennent, il est assez prouvé
combien il y a d'avantages à présenter ainsi dans
un cadre resserré un ensemble systématique de connaissances
groupées dans leurs rapports mutuels : sortes de
cartes géographiques d'une science où chaque fait
mis à sa place s'offre à la mémoire dans
sa dépendance à d'autres plus généraux,
et dans ses corrélations avec les faits collatéraux.
C'est là de la bonne mnémotechnie, et certes il
n'est pas de science dans laquelle on n'en sente plus le besoin
qu'en histoire naturelle, où la multiplicité des
classes, des genres, des espèces, est pour quelques personnes
une cause d'éloignement, pour beaucoup d'autres d'obstacles
insupportables.
J'ai donc pensé qu'il serait utile de
présenter dans une suite de tableaux synoptiques accompagnés
de figures propres à éclaircir le texte, un précis
d'histoire naturelle aussi complet que le demandaient les besoins
actuels de l'enseignement.
Cette seconde édition de la Minéralogie
renferme une addition de la plus grande importance : ce
sont des notions de géologie, dont j'avais eu d'abord
l'intention de faire un traité séparé, dessein
auquel j'ai renoncé dans l'intérêt de l'enseignement,
pour mieux assurer l'utilité de ce livre qui eut été
trop long et trop cher, enfin pour me rapprocher du programme
arrêté par le conseil royal de l'instruction publique.
J'ai revu en outre les diverses parties de l'ouvrage, et rempli
les lacunes que j'avais pu y apercevoir en l'enseignant moi-même.
Tel qu'il est, il peut être enseigné,
conformément à la décision prise par ce
conseil dans l'espace de deux années scholaires. Dans
la première on consacrera le premier semestre à
la Minéralogie, le second à la Botanique.
La Zoologie occupera les deux semestres de l'année
suivante, mais avec les développemens qu'il est indispensable
de donner sur l'Anatomie, la Physiologie et même sur l'Hygiène
de l'homme.
Telle est, ce me semble, la marche indiquée
par la nature même des choses, puisqu'on procède
ainsi du simple au composé.
La minéralogie offre trois divisions :
1.° l'étude des caractères ;
2.° la classification ; 3.° l'histoire des
minéraux considérés dans leurs propriétés
physiques et chimiques, dans leurs gisemens, dans leur mode d'extraction
et les localités où on les trouve, enfin dans leur
emploi.
La botanique renferme : 1.° l'Anatomie
végétale ; 2.° la Physiologie végétale ;
3. la description des familles les plus importantes, et
l'emploi des principales espèces.
La zoologie est rédigée
sur le même plan : 1.° Anatomie comparée ;
2.° Physiologie comparée ; 3.° Zoologie
descriptive (classification des animaux, description des
principaux genres ; murs, instincts,
utilité des principales espèces.
Ne pouvant donner l'étymologie
des termes techniques dans le cours même de l'ouvrage,
sans compliquer beaucoup mes tableaux synoptiques, j'ai préféré
le faire dans la table générale des matières.

Planches de géologie, de botanique et de zoologie.
150 euros (code de commande
: 26768).
SAVIGNAC (Alida
de) Le génie des bonnes pensées...
Paris, Eymery,
[1840].
Avec
vingt lithographies en couleurs de Louis Edward May.
SCHILLER
(F.). Histoire des révolutions des Pays-Bas.
Paris, Gustave Barba, 1833.
La
principale étude historique du poète allemand.
SCHILLER et WOLTMANN Histoire
de la guerre de trente ans, par Schiller, et de la paix de Westphalie,
par M. C. L. de Woltmann ;
ouvrages traduits de l'allemand, et accompagnés de notes,
par M. A. Mailher de Chassat.
Tomes I et II (complet). Paris, Le Normant, 1820. Deux volumes
in-8° pleine percaline, reliures frottées, tome I
: XII, 687, [2 (table et errata)], [1 bl.], tome II : [1 (faux-titre)],
[1 bl.], [1 (titre)], 585, [1 bl.], [1 (errata)], [1 bl.] p.,
rousseurs.
Les deux volumes : 90
euros (code de commande : 12436).
SCRIBE
(Augustin-Eugène) et DELESTRE-POIRSON (Charles-Gaspard)
Le Nouveau Pourceaugnac,
Comédie-vaudeville en un acte. Par MM. Scribe et Delestre-Poirson
; représentée pour la première fois sur
le Théâtre du Vaudeville, le 18 février 1817. Bruxelles, Grignon, 1827. In-32 broché,
65 p., deux planches dépliantes de musique, bel exemplaire.
@ Cet ouvrage fait partie de la série
Le Petit Répertoire dramatique qui fut dès
1826 coéditée par Grignon et les frères
Laurent.
& Godfroid, Aspects inconnus et
méconnus de la contrefaçon en Belgique, pp.
106-108.
25 euros (code de commande
: 11801/vit2b).
 SERRURE
(Raymond) Essai de numismatique luxembourgeoise. Paris, Serrure, 1893. [Paris / Raymond Serrure & Cie / Experts en Médailles
/ 53, rue de Richelieu, 53 / 1893]
In-8° demi chagrin vert à coins, dos à 4 nerfs,
[3 (titre, justification du tirage, dédicace)], [1 bl.],
226 p., illustrations, tirage limité à 115
exemplaires numéroté (n° 115), mors frottés
sinon bel exemplaire, rare
Tirage
à part de l'Annuaire de la Société de
Numismatique, années 1892 et 1893.
Table des matières :
- Introduction.
- Frédéric (998-1019).
- Henri IV (1136-1196).
- Ermesinde (1196-1246).
- Henri V le Blondel (1246-1281).
- Henri VI (1281-1288).
- Henri VII (1288-1309).
- Jean l'Aveugle (1309-1346).
- Charles IV (1346-1356 ?).
- Wenceslas I (1356 ?-1383).
- Wenceslas II, 1re période (1383-88).
- Josse de Moravie (1388-1402).
- Louis, duc d'Orléans (1402-1407).
- Wenceslas II, 2e période (1407-1410).
- Antoine de Bourgogne (1410-1415).
- Elisabeth de Görlitz, 1re période
(1415-1418).
- Jean de Bavière (1418-1424).
- Elisabeth de Görliz, 2e période
(1424-1444).
- Philippe le Bon (1443-1467).
- Philippe le Beau, minorité (1482-1494).
- Philippe le Beau, majorité (1494-1506).
- Charles Quint (1506-1555).
- Philippe II d'Espagne (1555-1598).
- Albert et Isabelle (1598-1621).
- Philippe IV d'Espagne (1621-1665).
- Charles II d'Espagne (1665-1700).
- Marie Thérèse d'Autriche
(1740-1780).
- Joseph II d'Autriche (1780-1790).
- Léopold II d'Autriche (1790-1792).
- François II d'Autriche (1792-1795).
- Guillaume III de Nassau (1840-1890).
- Errata et addenda.
150 euros (code de commande
: 27618).
[SOIGNIES
- CERCLE ARCHÉOLOGIQUE]. Statuts du Cercle archéologique
du canton de Soignies. Soignies,
Noefnet, 1893. [Soignies
/ Typographie Ve O. Noefnet. / 1893.]
In-8° agrafé, [1 (titre)], [1 bl.], 10, [4 bl.] p.,
on joint le feuillet volant précisant la fréquence
des réunions du comité du Cercle.
Sommaire :
I.
Nom et but de la Société.
II. Composition de la Société.
III. Droit d'entrée & cotisation.
IV. Administration.
V. Séances.
VI. Collections.
VII. Publications.
VIII. Dispositions générales.
5 euros (code de commande
: 24727).
Soixante
vues des plus beaux palais, monuments et églises de Paris,
cathédrales et châteaux de la France. [Paris] Binet, s.d. [Publiées par Binet, Rue Aubry-le-Boucher,
N°. 34.] In-12 oblong demi-chagrin
brun, dos lisse orné d'un décor romantique doré,
titre gravé, plan de Paris et 60 gravures, bon exemplaire
peu affecté par les rousseurs.
À l'exception de la quinzième
et de la quarantième, réalisées par Barrière
père, toutes les gravures ont été réalisées
par François Louis Couché (qui signait « Couché
fils »), la plupart portent la date de 1818.
Table des planches :
1. Colonnades du Louvre.
2. Cour du Louvre.
3. Palais des Tuileries du côté
de la place.
4. Jardin des Tuileries.
5. Galerie du Louvre.
6. Place Vendôme.
7. Place Louis XV.
8. Montagnes Beaujon.
9. Hôtel des Invalides du côté
de Vaugirard.
10. Palais du Luxembourg, du côté
du jardin.
11. Jardin du Palais Royal.
12. Palais Royal, du côté de la
Place.
13. Hôtel des Monnoies.
14. Porte St. Denis.
15. La Bourse.
16. Palais des Beaux-Arts.
17. Fontaine des Innocens.
18. Hôtel des Invalides, du côté
de la Riviere.
19. Palais de Justice.
20. Église cathédrale de Notre-Dame.
21. Hôtel de Ville.
22. École de Médecine.
23. Panthéon ou Nouvelle église
de Ste. Génevieve.
24. Cabinet d'Histoire naturelle.
25. Église de St. Sulpice.
26. Palais Bourbon (Chambre des Députés).
27. Église de St. Roch.
28. L'Observatoire.
29. Val de Grâce.
30. Théâtre de l'Odéon.
31. Église de St. Germain l'Auxerrois.
32. École militaire.
33. Palais de la Légion d'Honneur.
34. Théâtre italien.
35. Barriere de la Villette.
36. Halle au bled.
37. Église de St. Étienne du
Mont.
38. Pont du jardin du roi.
39. Sorbonne.
40. Église cathédrale de Rheims.
41. Église abbaye de St. Denis.
42. Château de St. Cloud.
43. Église de l'Assomption.
44. Barriere de l'Étoile.
45. Château d'eau, boulevard du Temple.
46. Église cathédrale de Strasbourg.
47. Intérieur de l'église abbaye
de St. Denis.
48. Théâtre de l'Académie
royale de Musique (Opera).
49. Église cathédrale de Chartres.
50. Église cathédrale de Rouen.
51. Église de St. Paul, (ci-devant des
Jésuites).
52. Église cathédrale de Coutances.
53. Intérieur de l'église cathédrale
de Notre-Dame.
54. Palais du Luxembourg, du côté
de la rue de Vaugirard.
55. Place Royale.
56. Pont des Invalides.
57. Château de Versailles, du côté
du Jardin.
58. Château de Vincennes.
59. Église cathédrale d'Orléans.
60. Pont Neuf, du côté du Pont
des Arts.
200 euros (code de commande
: 23062).
Souvenir du Rhin. Collection de
vues pittoresques. Ems,
Kirchberger, [ca 1850]. In-8° oblong sous reliure de percaline
verte, dos lise, plats ornés d'un décor romantique
doré encadrant le titre au premier plat, 28 gravures
par J.J. Tanner (celles portant le titre La Chapelle Katholique,
La Fonderie d'argent et Château de Spurkenburg
ont été gravées d'après des dessins
de G. Boulangé), serpentes de couleur, bon exemplaire
de ce très rare recueil malgré des
rousseurs inégalement réparties et, sauf pour quatre
gravures, affectant principalement les marges.
Les vues contenues
dans ce recueil sont :
Mayence - Bieberich - Rüdesheim - Bingen
- Rheinstein - Bacharach - Pfalz, Caub et Gutenfels - Oberwesel
- Lorelay - St-Goar et Rheinfels - Welmich - Sternberg et Liebenstein
- Braubach et le Marxbourg - Stolzenfels - Coblenz et Ehrenbreitstein
- Das Herzogliche Kurhaus in Ems - La Chapelle Katholique (Spiess)
à Ems - Lindenbach près d'Ems - La Fonderie d'argent
près d'Ems - Château de Spurkenburg près
d'Ems - Les ruines de Nassau et de Stein - Andernach - Apollonarisberg
- Nonnenwerth Rolandseck et Drachenfels - Godesberg et le sept
monts - Ems - Ems - Cologne.
500 euros (code de commande
: 25691vit2b).
 STAËL (Anne-Louise
Germaine Necker, baronne de Staël-Holstein) De
l'Allemagne par Madame de Staël. Nouvelle édition, avec une préface
par M. X. Marmier. Paris, Charpentier,
1841. [Paris, / Charpentier,
Libraire-Éditeur, / 29, rue de Seine. / 1841.] In-12, demi-basane brune, dos à 4 nerfs
orné de filet et de roulettes doré, tranches marbrées,
reliure un peu usagée, [3 (faux-titre, mention d'imprimeur,
titre)], [1 bl.], 623, [1 bl.] p.
Extrait de la préface
:
En
1810, je donnai le manuscrit de cet ouvrage sur l'Allemagne au
libraire qui avait imprimé Corinne. Comme j'y manifestais
les mêmes opinions, et que j'y gardais le même silence
sur le gouvernement actuel des Français que dans mes écrits
précédents, je me flattais qu'il me serait aussi
permis de le publier : toutefois, peu de jours après
l'envoi de mon manuscrit, il parut un décret sur la liberté
de la presse d'une nature très-singulière ;
il y était dit « qu'aucun ouvrage ne pourrait,
être imprimé sans avoir été examiné
par des censeurs. » Soit ; on était
accoutumé en France, sous l'ancien régime, à
se soumettre à la censure ; l'esprit public marchait
alors clans le sens de la liberté, et rendait une telle
gène peu redoutable ; mais un petit article, à
la fin du nouveau règlement, disait que, « lorsque
les censeurs auraient examiné un ouvrage et permis sa
publication, les libraires seraient en effet autorisés
à l'imprimer, mais que le ministre de la police aurait
alors le droit de le supprimer tout entier, s'il le jugeait convenable. »
Ce qui veut dire, que telles ou telles formes seraient
adoptées jusqu'à ce qu'on jugeât à
propos de ne plus les suivre : une loi n'était pas
nécessaire pour décréter l'absence des lois ;
il valait mieux s'en tenir au simple l'ait du pouvoir absolu.
Mon libraire cependant prit sur lui la responsabilité
de la publication de mon livre, en le soumettant à la
censure, et notre accord fut ainsi conclu. Je vins à quarante
lieues de Paris pour suivre l'impression de cet ouvrage, et c'est
là que, pour la dernière fois, j'ai respiré
l'air de France. Je m'étais cependant interdit dans ce
livre, comme on le verra, toute réflexion sur l'état
politique de l'Allemagne ; je me supposais à cinquante
années du temps présent, mais le temps présent
ne permet pas qu'on l'oublie. Plusieurs censeurs examinèrent
mon manuscrit ; ils supprimèrent les diverses phrases
que j'ai rétablies en les désignant par des notes ;
enfin, à ces phrases près, ils permirent l'impression
du livre tel que je le publie maintenant, car je n'ai pas cru
devoir y rien changer. Il me semble curieux de montrer quel est
un ouvrage qui peut attirer maintenant en France sur la tête
de son auteur la persécution la plus cruelle.
Au moment où cet ouvrage allait paraître,
et lorsqu'on avait déjà tiré les dix mille
exemplaires de la première édition, le ministre
de la police, connu sous le nom du général Savary,
envoya ses gendarmes chez le libraire, avec ordre de mettre en
pièces toute l'édition, et d'établir des
sentinelles aux diverses issues du magasin, dans la crainte qu'un
seul exemplaire de ce dangereux écrit ne pût s'échapper.
Un commissaire de police fut chargé de surveiller cette
expédition, dans laquelle le général Savary
obtint aisément la victoire ; et ce pauvre commissaire
est, dit-on, mort des fatigues qu'il a éprouvées
en s'assurant avec trop de détail de la destruction d'un
si grand nombre de volumes, ou plutôt de leur transformation
en un carton parfaitement blanc, sur lequel aucune trace de la
raison humaine n'est restée ; la valeur intrinsèque
de ce carton, estimée à vingt louis, est le seul
dédommagement que le libraire ait obtenu du général
ministre.
50 euros (code de commande
: 25637 - vendu).
STIELER (Adolf) Hand Atlas
über Alle Theile der Erde und über das Weltgebäude.
Gotha, Perthes, 1869. In
folio (255 x 373 mm.) demi-veau à coins d'époque,
reliure usagée, mors partiellement fendus, 86 planches
coloriées montées sur onglet (1 table, 1 titre
et 84 cartes), [1 (avant propos)], [1 bl.], 10 p., bon exemplaire
malgré quelques rousseurs.

Planche
46a (Nord-America).
225 euros (code de commande
: 17336).
TASSO
(Torquato) Jérusalem délivrée.
Poëme, traduit de
l'italien. Nouvelle édition revue et corrigée ;
enrichie de la vie du Tasse.
Tomes I et II (complet). Paris, Carez, 1810. [A Paris, / Chez J. Carez, Libraire, rue des Poitevins.
N° 2. / 1810.] Deux volumes
in-12 sous leur brochage d'époque, t. I : [1
(faux-titre)], [1 bl.], [1 (titre)], [1 bl.], XXIX, [1 bl.],
249, [1 bl.] p., t. II : [1 (faux-titre)], [1
bl.], [1 (titre)], [1 bl.], 246 p., bon exemplaire.
20 euros (code de commande
: 25417).
TASTU
(Mme Amable). Poésies
nouvelles.
Paris, Denain et Delamare,
1835.
Édition
originale.
[TAYLOR (Isidore Justin Séverin)]. COMETTANT
(Oscar) Baron Taylor. Paris,
Baschet, [1877]. In- f°, 4 p. (dont la reproduction
d'un manuscrit), une planche hors texte, (collection « Galerie
Contemporaine Littéraire Artistique », 1re
série - n° 87), exemplaire en très bel
état.
Cette belle épreuve au charbon
(190 x 240 mm.) du portrait du baron Taylor par Félix
Nadar (191 x 239 mm.) a été montée sur
carton légendé.
Bibliographie :
- Nadar. Les années créatrices
1854-1860, pp. 140-141 (n° 90).
45 euros (code de commande
: 26543).
THIESSÉ (Léon)
Constitutions françaises
depuis l'origine de la révolution, jusques et compris
la charte constitutionnelle et les lois organiques ; recueillies
et mises par ordre chronologique de la manière suivante :
1°. La Constitution de 1791. 2°. La Constitution
de 1793. 3°. Lois du Gouvernement révolutionnaire.
4°. La Constitut. de l'an III. 5°. La Constitut.
de l'an VIII. 6°. Sénatus - consulte organique
aux Constitutions de l'empire. 7°. La Charte constitutionnelle
et Lois organiques. 8°. L'Acte additionnel. 9°.
Constitution de la Chambre des cent jours. Précédé
d'un discours préliminaire de l'état des Français
depuis le commencement de la Monarchie française jusqu'à
la Révolution de 1789 ; et d'Introduction à
chaque Constitution sur les événemens qui les ont
amenées ; par Léon Thiessé. Tomes I et II (complet). Paris, Librairie Historique,
1821. [Paris, A la Librairie
Historique, rue St.-Honoré, n° 123 et rue de
l'Arbre-Sec, n° 26. 1821.]
Deux volumes in-12 sous leur brochage illustré de l'époque,
t. I : [3 (faux-titre, mention d'imprimeur, titre)],
[1 bl.], XXXI, [1 bl.], 260 p., allégorie de La
France unie aux lois est invincible gravée en frontispice,
tome II : [3 (faux-titre, mention d'imprimeur, titre)],
[1 bl.], 256 p., portrait gravé de Louis XVIII
en frontispice, bon exemplaire.

Couverture,
frontispice et page de titre du tome I.
Les deux volumes :
95 euros (code de commande : 18807Vit2a).
THOMSON (James)
Les Saisons de Thomson.
Paris,
Levrault, Schoell et Cie, 1806.
Une
belle édition de ce grand classique de la poésie
anglaise.
[VALENTIN
ET ORSON]. Histoire de Valentin et Orson...
Lille, Fourray,
[1811].
Une
peu courante édition lilloise.
VANDENPEEREBOOM
(Alphonse) Essai de numismatique yproise, par Alp.
Vandenpeereboom. Bruxelles,
Gobb, 1877. [Bruxelles
/ Fr. Gobb, imprimeur du Roi, successeur d'Emm. Devroye / rue
de la Limite, 21 / 1877] In-8°
demi-veau brun à coins, dos muet à 5 nerfs, [1
(faux-titre)], [1 bl.], [1 (titre)], [1 bl.], 378 p., 42
planches in fine, très bon exemplaire, rare.
Avant-propos :
Il
y a un siècle, les cabinets de médailles grecques
et romaines n'étaient pas rares à Ypres ;
on en voyait dans presque toutes les « bonnes maisons »,
et les familles notables, qui comptaient parmi leurs ancêtres
des magistrats de la ville ou de la châtellenie, conservaient
avec le plus grand soin, dans de belles bourses de velours, des
séries de jetons scabinaux que leur avaient légués
leurs aïeux.
Ces collections de médailles et de jetons,
après le décès du chef de la famille, devenaient,
par droit de primogéniture, le patrimoine de messire son
fils aîné ; elles restaient donc entières
et se complétaient même de génération
en génération.
Mais, après l'abolition des droits d'aînesse,
ces collections séculaires furent promptement dispersées ;
on les partagea comme tous les autres biens composant les successions
paternelles ; aussi vit-on vendre bientôt à
Ypres, en paquets varia, des pièces « de
vil métal » nommées mitrailles, « au
temps de l'empire guerroyant ». Quant aux « vieilles
pièces d'or et d'argent hors d'usage », médailles
grecques et romaines, médailles modernes, monnaies et
médailles yproises même, etc., on les échangea
contre des napoléons et des écus de cinq francs.
C'était, à cette époque, l'âge d'or
pour les orfèvres d'Ypres.
Mais, grâce à l'esprit de famille
et à des traditions de « l'ancien régime »,
un assez grand nombre de jetons d'argent échappa au creuset.
Ces séries de pièces étaient considérées
comme des espèces de titres de noblesse : ne rappelaient-elles
pas les honorables charges de magistrature remplies par des ancêtres ?
Quelques familles d'Ypres conservèrent donc ces jetons
avec soin et les firent longtemps briller, non sans une certaine
vanité, sur des tables de boston ou de whist, quand, il
y a quelques années encore, elles « donnaient
une grande assemblée » ; c'est alors seulement
que ces « vieux jetons » sortaient du tiroir
d'un vieux meuble, où d'ordinaire ils reposaient pêle-mêle,
sans être classés et sans qu'on y attachât,
à part un souvenir de famille, la moindre importance historique
ou numismatique.
Il y a quarante ans, il ne restait pas à
Ypres un seul cabinet de médailles, et l'on ignorait même
généralement que l'ancienne chef-ville de
la West-Flandre avait, elle aussi, sa numismatique locale.
Que les temps sont changés... heureusement...
depuis ! Vers 1840, « des amateurs d'antiquités,
d'objets d'art et de curiosités se constituent en société,
dans le but de rechercher et de réunir... spécialement
tout ce qui peut présenter quelque intérêt
pour le passé et l'histoire de la ville d'Ypres » ;
les mailles, médailles et jetons yprois sont dès
lors recherchés ; d'autres collections se forment
bientôt aussi, et, comme la commune a patronné la
société naissante, celle-ci fait don de ses collections
à la ville.
Celle-ci a, dès lors, son musée
communal. Son Cabinet de numismatique yproise s'enrichit peu
à peu, comme ceux qu'ont formés, vers cette époque,
divers amateurs.
Les médailles grecques et romaines seules
fixaient l'attention de nos pères. Nos collections spéciales
de numismatique locale sont donc, pour ainsi dire, nées
d'hier, et cependant, bien qu'incomplètes encore, elles
méritent déjà de fixer l'attention et permettent
de tenter, dès aujourd'hui, un « essai de numismatique
yproise », qui plus tard pourra être revu, corrigé
et peut-être considérablement augmenté.
En classant, sous un numéro spécial,
des pièces du même type, mais de métal différent,
il est possible, en effet, d'en décrire ou d'en mentionner
plus de deux cent cinquante se rattachant à l'histoire
d'Ypres.
Nos mailles, monnaies et médailles ne
sont, en général, pas inédites, comme la
plupart des variétés de nos jetons scabinaux ;
elles ont, au contraire, presque toutes été décrites
déjà, mais dans des publications diverses. Quant
à nos médailles modernes ou contemporaines, elles
rappellent des événements qui se sont passés
sous nos yeux. Il a paru utile cependant de mentionner et de
cataloguer dans cet essai les unes et les autres. Les premières
n'ont jamais fait jusqu'ici l'objet de recherches historiques
dans un travail d'ensemble ; notre essai permettra, sans
consulter des ouvrages nombreux, spéciaux et parfois rares,
de connaître toutes les pièces yproises qu'il a
été possible de retrouver et d'indiquer les circonstances
dans lesquelles elles ont été frappées.
Les secondes rappellent, il est vrai, des événements
contemporains, connus aujourd'hui de tous ; mais les années
se précipitent, les générations passent,
on oublie promptement, les médailles vieillissent vite
et leur origine devient bientôt un mystère que des
savants s'efforcent laborieusement de pénétrer
plus tard. Notre essai épargnera peut-être de longues
recherches aux numismates yprois de l'avenir.
En citant les auteurs auxquels nos descriptions,
etc., sont en partie empruntées, nous préviendrons
le reproche de les avoir plagiés.
Nous avons essayé de donner un intérêt
historique à notre travail, en désignant, autant
que possible, quand, par qui et dans quelles circonstances nos
médailles et notamment nos jetons scabinaux ont été
frappés. Ces renseignements, en partie inédits,
ont été puisés presque tous dans les archives
de la ville et de la châtellenie d'Ypres, et nous sommes
heureux de trouver ici l'occasion de remercier le savant et laborieux
archiviste de notre ville, M. I. Diegerick, et notre érudit
confrère, M. de Schodt, d'avoir bien voulu nous les fournir.
Ces notes sont nombreuses, trop nombreuses
peut-être, car on pourra nous reprocher d'avoir donné
à notre essai des développements historiques exagérés
et peu en rapport avec l'intérêt assez secondaire
que peut présenter la numismatique d'une ville bien modeste
aujourd'hui. Mais, qu'il soit permis de le rappeler, Ypres fut
jadis une puissante et riche cité ; son histoire
occupe de nombreuses et glorieuses pages dans les annales de
la vieille Flandre et même de la Belgique.
D'ailleurs, en entreprenant nos recherches,
notre unique désir était de rappeler à nos
compatriotes yprois que notre ville natale avait, elle aussi,
sa numismatique particulière ; à ce point
de vue, des détails d'histoire locale s'expliquent et
se justifient peut-être C'est donc plus spécialement
pour nos « co-bourgeois » que nous avons
écrit notre « Essai de numismatique yproise »,
et nous n'aurions certes osé ambitionner alors l'honneur
de le voir paraître dans la Revue de la numismatique
belge ; s'il obtient aujourd'hui cette faveur, qui
mérite toute notre gratitude et nos sincères remercîments,
il la doit, avant tout, à l'amicale indulgence des directeurs
de cette savante publication.
Les pièces décrites dont le métal
n'est pas désigné sont toutes d'argent.
180 euros (code de commande
: 27733).
VAUBLANC Rivalité
de la France et de l'Angleterre,
Depuis la conquête de l'Angleterre par Guillaume, Duc de
Normandie, jusqu'à la rupture du traité d'Amiens
par l'Angleterre ; par Vienot-Vaublanc, Membre du Corps Législatif.
Paris, Bernard, 1804. In-8°
demi-veau d'époque, dos lisse usagé, [2 (faux-titre
et liste des librairies de dépôt)], 378 p
Relié avec :
CLAVIÈRE (Étienne) et BRISSOT (J.P.)
De la France et des États-Unis, ou De l'importance
de la révolution de l'Amérique pour le bonheur
de la France ; Des rapports de ce Royaume & des États-Unis,
des avantages réciproques qu'ils peuvent retirer de leurs
liaisons de commerce, & enfin de la situation actuelle des
États-Unis. Nouvelle édition. [Paris], [Buisson],
[1791]. XX (en réalité XVIII : le feuillet de faux-titre
manque), 308 p.
@ De la France et des États-Unis
constitue le tome III de l'uvre de Brissot de Warville
intitulée Nouveau voyage dans les États-Unis
de l'Amérique septentrionale, fait en 1788.
L'ensemble : 200 euros
(code de commande : 12131/vit2a).
[VELPEAU
(Alfred-Louis-Armand-Marie)]. LABARTHE (Paul) Velpeau.
Paris, Baschet, [1877].
In- f°, 4 p., une planche hors texte, (collection « Galerie
Contemporaine Littéraire Artistique », 2e série
- n° 39), couverture un peu défraîchie
mais photographie en parfait état.
Le cliché du portrait de Velpeau
par Pierre Petit a été imprimé en
photoglyptie (191 x 239 mm.) par Goupil et Cie et monté
sur carton.
45 euros (code de commande
: 23549).
VERLAINE (Paul)
Sagesse.
Paris, Société
Générale de Librairie Catholique, 1881.
Un
exemplaire de l'édition originale, relié par Paul
Claessens.
[VIENNET]. MIRECOURT (Eugène
de) Viennet. [Troisième
édition.] Paris, Havard, 1856. In-12 broché, 94,
[2 (catalogue)] p., un portrait en frontispice gravé par
Carey et une planche dépliante d'autographe in fine, (collection
« Les Contemporains », n° 68), bon exemplaire,
peu affecté par les habituelles rousseurs, malgré
la couverture un peu souillée.
10 euros (code de commande
: 12917/vit2b).
 VOISENON
(Claude-Henri de Fusée, comte de) Contes de
labbé de Voisenon de lAcadémie
française. Avec une Notice bio-bibliographique par
Octave Uzanne. Paris, Quantin, 1878. [Paris / A.Quantin, Imprimeur-Editeur
/ 7, rue Saint-Benoit / 1878] In-8°
(150 x 210 mm.) broché, [2 bl.], [3 (faux-titre, mention
de tirage, titre)], [1 bl.], XLVI, [1 (titre)], [1 bl.], 222,
[1 (table)], [1 bl.], [1 (colophon)], [1 bl.] p., un bandeau
gravé par Mongin et une lettrine en tête
de page de la notice, bandeaux et culs-de-lampes, deux gravures
hors texte (portrait de Voisenon gravé par Lalauze
d'après Cochin en frontispice, une gravure de Mongin
d'après Gravelot), un fac-similé dépliant
d'autographe de Voisenon, (collection « Petits Conteurs
du XVIIIe Siècle »), « titrage à
petit nombre » sur papier vergé au filigrane de
E. Desloye et Cie, couverture partiellement insolée et
décharges dadhésif sur les gardes.
Ce recueil contient
huit contes :
- Histoire de la félicité.
- Tant mieux pour elle.
- Zulmis et Zelmaide.
- Il eut raison.
- Il eut tort.
- Ni trop ni trop peu.
- Les à propos.
- La navette d'amour.
Bibliographie :
- Vicaire (Georges), Manuel de l'amateur
de livres du XIXe siècle, t. II, col. 957-958.
30 euros (code de commande
: 25631).
[WEY]. MIRECOURT (Eugène de)
Francis Wey précédé
d'une Lettre à Eugène Sue.
[Deuxième édition.] Paris, Havard, 1855. In-12
broché, 89, [1 bl.], [4 (catalogue)] p., un portrait en
frontispice et une planche dépliante d'autographe in
fine, (collection « Les Contemporains », n° 43),
bon exemplaire, en partie non coupé, malgré quelques
rousseurs.
10 euros (code de commande
: 12919/vit2b).
[WUILLOT
(Philippe Augustin Joseph)] Satires politiques par
un poète borain. Bruxelles,
Vanuggenhoudt, 1849. [Bruxelles,
Imprimerie de J. Vanbuggenhoudt, Rue de Scharbeék, 12.
1849.] In-8° sous cartonnage
gris, 300, [1 (errata], [1 bl.] p., ex-libris.
Notice de Christiane
Piérard (Biographie
nationale, t. XXXII, col. 792-794) :
Philippe-Augustin-Joseph Wuillot, poète
satirique dont les publications pseudonymes étaient signées
Le Poète borain, né à Pâturages (Hainaut)
le 10 vendémiaire an IX (20 octobre 1800), décédé
à Sainte-Croix-lez-Bruges le 25 février 1883, chez
le peintre Charles Goëbbels (Wuillot était alors
domicilié à Saint-Gilles-lez-Bruxelles).
Collaborateur-rédacteur au Méphislophélès
(journal satirique semi-hebdomadaire qui a paru à Bruxelles
à partir du 1er janvier 1831), il y publia, dès
1838, une caricature par quinzaine ; collaborateur de l'Argus
(journal politique, industriel, administratif, littéraire
et artistique paraissant le dimanche et le jeudi, dès
1844), Wuillot y fait paraître des vers de satire politique,
particulièrement nombreux pendant l'année 1848.
Le Poète Borain est avant tout un pamphlétaire
mordant, acerbe, méchant même, s'attaquant à
tous et à tout.
Docteur en Philosophie et Lettres de l'Université
de l'État à Louvain, en 1824, (le 3 juillet) par
la défense d'une thèse intitulée Disputatio
de Antipatro Tarsensi (publiée chez Cuelens à
Louvain), il n'obtint pas la chaire qu'il croyait devoir occuper
dans l'enseignement. Aigri par cet échec, il se lança
dans une opposition farouche à toutes les institutions
établies, à tous les hommes en place ou arrivés
à une situation en vue, tant dans le domaine politique
que dans le domaine religieux, artistique ou scientifique.
C'est en alexandrins, en iambes ou en autres
modes poétiques qu'il exprima ses rancurs et qu'il
rédigea ses attaques virulentes dépourvues de toute
indulgence. Son style est assez ampoulé, d'une beauté
souvent contestable mais d'une hargne soutenue malgré
certaines longueurs lassantes. Son contemporain Béranger
appréciait sa manière facile d'exprimer sa pensée,
bien qu'il lui fût impossible d'en savourer tout le sel
(Wuillot s'attaquait à des politiciens belges inconnus
du chansonnier parisien).
Les principaux thèmes de ses satires
sont la dénonciation de l'hypocrisie et de l'arrivisme
en politique et en religion, la mise en évidence de la
crédulité publique, la lutte contre la publicité
tapageuse. Les hommes politiques, les gens d'Église et
particulièrement les Jésuites, les pédagogues
et singulièrement les professeurs d'Université,
tous les gens arrivés à une situation enviable,
quelle qu'elle soit, ne trouvent aucune grâce à
ses yeux. Le roi Léopold Ier et le duc de Brabant mêmes,
n'échappèrent pas à ses traits acérés.
Cependant le Poète Borain était universitaire (mais
insatisfait), catholique (du moins, il l'avait été)
et royaliste (certains poèmes le laissent supposer).
Le moindre faux pas politique est monté
en épingle, toute flagornerie, tout compromis, toute concession
politiques ou religieux sont dénoncés avec férocité.
Il salit avec un certain plaisir la réputation
d'hommes connus et parfaitement honnêtes, en rappelant
une faute commise, quelques générations auparavant,
par un membre de leur famille.
Le fiel n'est donc pas absent de ses écrits
; certaines de ses allégations sont vraies et vérifiables,
mais il apparaît que dans l'ensemble de son uvre
abondante, il s'en prend plus aux personnalités qu'aux
institutions. Il n'y a rien ou très peu de constructif
dans cette satire. Ce caractère aigri et insatisfait n'a
jamais supporté la réussite d'aucun de ses contemporains
: à toute promotion, il voit des dessous peu honnêtes.
Des étrangers ont subi sa verve venimeuse, insinuante
et acérée, tel Napoléon III. Très
rares sont ceux qui ont trouvé grâce sous sa plume
: Gendebien, député de Mons, Charles Rogier, parfois,
Lamennais, Anna Lemaire, actrice à Bruxelles, Rose Druart,
bienfaitrice des Polonais en exil, sont à peu près
les seuls à bénéficier de ses louanges.
Il se définit d'ailleurs assez bien
lui-même dans Anna Lemaire (Nérnésis,
p. 87) :
Mon satirique
luth, populaire instrument,
Est peu
fait pour l'éloge et l'applaudissement,
Et dès
qu'il faut louer, ma lyre n'est pas prête,
Mon vers
est étranger à l'art adulateur.
Dans Le Livre du Diable (pp. 5-6), il
définit sa ligne de conduite :
Tout en
ce livre est objet de satire :
Tout personnage
est rampant, valet plat,
Fourbe,
intrigant, parjure, renégat ;
Tout acte
est vil : tout sent l'hypocrisie,
La trahison,
la noire apostasie...
Partout
enfin, mon vers accusateur
Poursuit
Tartuffe, au regard imposteur.
Certains textes (chanson, poème) écrits
par Wuillot et parus dans L'Argus ainsi que des caricatures,
publiées en même temps que ces textes par L'Argus
et le Méphislophélès, amenèrent
le Poète Borain, les directeur, rédacteur en chef,
imprimeur de ces journaux satiriques, ainsi que des typographes,
libraire et autres, devant la Cour d'Assises du Brabant, en février
1847. Les débats eurent lieu à huis clos. L'accusation
portée contre eux était « injures envers
la personne du roi, prononcées par Wuiilot ». Le
jury conclut à l'innocence des prévenus. Le défenseur
de Ph.-A. Wuillot était Maître Picard. Dans la relation
des plaidoiries publiée par La Belgique judiciaire
(t. 5, 1847, col. 184-186 et 202-210), il est fait état
des fonctions remplies précédemment par Wuillot
comme professeur de rhétorique dans un collège
oratorien, le Collège Saint-Jean.
Ce personnage anti-politicien et anti-clérical,
qui vécut, par sa faute, sans amis, est à l'heure
actuelle totalement inconnu dans son village natal. Ses écrits
ne sont plus que des documents rarement consultés car
leur sujet était très restreint dans le temps.
Son manque d'idées générales, de pensées
élevées au-dessus des basses contingences fait
du Poète Borain, alias Ph.-A. Wuillot, un auteur fort
oublié, très peu lu.
65 euros (code de commande
: 17779).
ZOLA (Émile) La
faute de l'abbé Mouret.
Illustrations de Bieler, Conconi et Gambard.
Gravure de Ch. Guillaume. Paris, Ernest Flammarion,
[ca 1890]. [Paris. Ernest
Flammarion, Éditeur 26, rue Racine, 26. Tous droits réservés.] In-12 demi-chagrin rouge, dos à 5 nerfs,
titre doré, coupes frottées, (collection « Guillaume »).
L'édition
originale a paru en 1875.
Vicaire, Manuel de l'amateur de
livres du XIXe siècle, tome VII, col. 1203.
15 euros (code de commande
: 21741).
ZOLA (Émile) Les Rougon-Macquart. Histoire naturelle et sociale
d'une famille sous le Second Empire. [VIII.]
Une page d'amour par Émile Zola. Cinquante-sixième
mille. Paris, Charpentier, [1887]. [Paris / G. Charpentier et Cie, Éditeurs /
11, rue de Grenelle, 11. Tous droits réservés.] In-12 demi-chagrin rouge, dos à 5 nerfs,
titre doré, coupes frottées, VII, [1 bl.], 406 p.,
bien complet de l'arbre généalogique à déplier.
L'édition
originale a paru en 1878.
Vicaire, Manuel de l'amateur de
livres du XIXe siècle, tome VII, col. 1206.
50 euros (code de commande
: 21918).
ZOLA (Émile) Les Rougon-Macquart. Histoire naturelle et sociale
d'une famille sous le Second Empire. [IX.]
Nana. Par Émile Zola. Quatre-vingt-troisième
édition. Paris, Charpentier et Cie, 1880. [Paris. G. Charpentier, Éditeur.
13, rue de Grenell-Saint-Germain, 13. 1880. Tous droits réservés.] In-12 demi-chagrin brun, dos à 4 nerfs
soulignés de pointillés dorés, [3 (faux-titre,
liste des ouvrages d'Émile Zola, titre)], [1 bl.], 524 p.
Vicaire, Manuel de l'amateur de
livres du XIXe siècle, tome VII, col. 1207.
60 euros (code de commande
: 21740).
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