[AFRIQUE DU NORD]. Débarquement
de l'armée française en Afrique. (14 juin 1830).
Gravure d'Édouard-Henri
Girardet d'après Denis-Auguste-Marie Raffet, extraite
du Musée de Versailles ou Tableaux de l'histoire de
France (Paris, Furne, 1858), quelques rousseurs.
Dimensions :
- Image : 221 x 155 mm.
- Feuille : 297 x 221 mm.
Texte accompagnant la gravure
:
Le dey d'Alger, dans sa colère au sujet
d'une réclamation pécuniaire à laquelle
on n'avait pas fait droit assez promptement, s'était emporté
jusqu'à insulter la France dans la personne de son consul,
en frappant cet agent d'un coup de chasse-mouches. Ce fut là
le prétexte ; il en fallait un et la gloire même
devait être de complicité dans le projet que le
roi Charles avait conçu sous l'inspiration malheureuse
de ses idées rétrogrades.
La France arma en 1830 contre Alger, et bientôt
une expédition formidable, montée par trente-cinq
mille hommes de troupes et abondamment pourvue de tout ce qui
est nécessaire à des attaques par terre et par
mer, mit à la voile du port de Toulon. L'amiral Duperré
commandait la flotte ; le comte de Bourmont, ministre de
la guerre, prit le commandement général. L'expédition
entra le 13 juin dans la rade de Sidi Ferruch, à vingt
kilomètres d'Alger, Hussein dey d'Alger, se tenait prêt
à défendre sa capitale, mais ne fit rien pour empêcher
le débarquement des troupes françaises, qui commença,
le lendemain, à Torre-Chica.
Le 19, l'armée française emporta
à la baïonnette le camp de Staouëli. Le 24,
on se battit à Sidi-Kalef, et cinq jours après,
lorsque toute l'artillerie eut été débarquée,
nos soldats enlevèrent les batteries érigées
sur les hauteurs de Sidi-Benati. De là on se porta sur
Alger. Des redoutes furent bientôt établies pour
battre le fort l'Empereur. Dès lors rien ne pouvait soustraire
Alger au sort qui l'attendait. Les habitants, au désespoir,
envoyèrent, le 3 juillet, un parlementaire à M.
de Bourmont ; mais il leur fut répondu que si la
ville ne se rendait pas, on allait la réduire en cendres.
Cependant les travaux continuaient avec la plus grande activité ;
ils furent terminés dans la nuit du 3 au 4, et, dès
trois heures et demie du matin, nos batteries, démasquées
simultanément, commencèrent à bombarder
le fort.
« La nuit était belle, l'air
agité seulement par une légère brise. Tout
à coup la détonation de quelques fusées
à la Congrève donne le signal de l'attaque. Toutes
nos batteries éclatent à la fois ; le fort
répond par le feu des siennes. Des nuages de fumée
s'élèvent au-dessus de la forteresse et l'environnent
de toutes parts, mais à chaque instant des masses de feu
viennent en percer l'obscurité. De tous les points du
cercle formé par notre artillerie partent des éclairs
et des détonations dont la force égale celle de
la foudre. Des lignes de feux paraboliques marquent le passage
de nos bombes et vont toutes converger vers le même point.
Mais le soleil se lève ; alors la scène change,
et bientôt on ne peut plus distinguer que la fumée
qui s'élève et se condense.
« À dix heures, une épouvantable
explosion se fait entendre, et, en jetant les yeux du côté
du fort, on voit un nuage immense de fumée et de poussière
poussé lentement vers le sud. C'était le fort l'Empereur
que les Turcs ne pouvaient défendre et qu'ils avaient
eux-mêmes fait sauter. »
Hussein-Dey, n'attendant plus rien de la résistance,
conclut une capitulation par laquelle il consentait à
livrer aux Français, dans la même matinée,
la citadelle de la Casauba, les autres forts et le port d'Alger,
et à se retirer, avec son trésor particulier, dans
la résidence qu'il choisirait. Il stipula que les propriétés
des habitants et des soldats turcs seraient respectées,
ainsi que la liberté de tous les individus et l'exercice
du culte musulman. Peu d'heures après, les Français
étaient maîtres de la ville et comptaient un maréchal
de plus, dont le nom, placé entre deux grands souvenirs,
ne fit point oublier Waterloo par la prise d'Alger.
12 euros (code de commande
: 25628).
Annales Regni Francorum inde ab
A. 741. usque ad A. 829 qui dicuntur Annales Laurissenses Maiores
et Einhardi. Post editionem
G. H. Pertzii. Recognovit Fridericus Kurze. Hannoverae,
Impensis Bibliopolii Hahniani, 1895. In-8° broché,
XX + 204 p., (collection « Scriptores Rerum Germanicarum
in Usum Scholarum »).
25 euros (code de commande
: 14/64).
APPOLIS (Émile) La formation du département
du Tarn. Albi, Bibliothèque de la Revue du Tarn,
[ca 1939]. In-8° broché, 62 p., manque
au dos.
12
euros (code de commande : 144/61).
AUBRY
(Octave) Histoire de France. Des origines au temps
présent.
Paris, Flammarion, 1947. In-8° broché, 554 p., (collection
« L'Histoire »), un des 220 exemplaires numérotés
sur Japon de Lana (n° 157), bel exemplaire en partie non
coupé.
50
euros (code de commande : 7704).
AVENEL (Henri) Histoire
de la presse française depuis 1789 jusqu'à nos
jours. Paris, Flammarion,
1900. In-8° débroché, dos cassé (exemplaire
à relier), 884 p., illustrations, peu courant.
50 euros (code de commande
: 138/70).

BATJIN (N.).
Histoire complète de la noblesse de France...
Paris - Bruxelles, Dentu - Muquardt,
1862.
Très rare
ouvrage portant le cachet-ex-libris de la famille Montesquieu
à La Brède. |
BEAURAIN (chevalier de) Carte
des camps de Deynse et d'Hauterive. Le
22. de May et 16. Juin 1690. Corrigée et augmentée
par le Chevalier de Beaurain Géographe ordinaire du Roy. Extraite de l'Histoire militaire de Flandre,
Depuis l'année 1690. jusqu'en 1694. inclusivement. Paris,
Beaurain - Poirion - Jombert, 1755.
Dimensions :
- Illustration : 292 x 446 mm.
- Cuvette : 305 x 458 mm.
- Feuille : 393 x 526 mm.
Extrait de l'ouvrage du
chevalier de Beaurain (p. 18) :
La
marche de Deinse à Hauterive se fit sur deux colonnes,
dont l'une fut pour les troupes, & l'autre pour les bagages.
Celle des troupes, qui couvroit les bagages,
passa la Lys sur un pont au-dessous de Deinse, & alla au
château de Maelstapel, le laissant à droite, &
de là à Cruys Houtem, Worteghem, & Anseghem,
& laissant Tyghem à droite, & Avelghem à
gauche, elle se rendit à Haute rive où fut le camp.
Les équipages passerent sur le pont
de Deinse, allerent à Peteghem, & ensuite à
Machelen ; de là ils prirent le chemin de Wareghem,
qu'ils laisserent à droite, & passerent à Ingoyeghem,
& à Hestrud, d'où ils se rendirent au camp.
On envoya quelques détachemens de cavalerie & de dragons
sur la gauche de la marche, pour veiller sur Oudenarde.
Les troupes camperent sur deux lignes, la droite
près d'Avelghem, la gauche vers Bossu, l'Escaut derriere
le camp, & Hauterive pour quartier général.
Le 19 M. de Luxembourg partit d'Hauterive pour
aller à Leuse, la marche se fit sur deux colonnes.
40 euros (code de commande
: 26149).
BÉLY
(Lucien) La France moderne 1498-1789. Paris, Presses Universitaires de France, 1994.
In-8° broché, XV, 670 p., (collection « Premier
Cycle »).
En quatrième
de couverture :
De
la fin du Moyen Âge à la Révolution, tout
au long de l'époque dite moderne, le territoire français
s'est agrandi, l'État s'est structuré, l'économie,
la société et la culture ont évolué.
Mais de nombreux caractères traditionnels de la civilisation
française, hérités du passé, demeurèrent.
Ce livre propose de suivre l'histoire de la
France en respectant le fil du temps, pour bien marquer les drames
et les succès, les ruptures et les évolutions,
et pour situer les événements essentiels et les
acteurs principaux. Le royaume est replacé dans son contexte
européen, voire mondial, puisque les relations internationales
n'étaient pas sans conséquences graves sur la vie
des Français. Si la trame politique est privilégiée,
elle s'accompagne d'une analyse de la vie religieuse et intellectuelle,
comme des mutations économiques et sociales, afin de tenter
une description aussi complète que possible de ce monde
qui a disparu en 1789 et qui fut défini ainsi comme l'ancien
régime.
13 euros (code de commande
: 16475).
BERTHE (Remy) Manuscrit
de l'ouvrage Chaumont
en Vexin, sentinelle avancée de l'Île de France.
In-8° oblong broché, couverture rempliée,
[52] p., 40 illustrations au fusain, rousseurs sur la couverture,
bon exemplaire bien conservé.
Il s'agit
du manuscrit de l'ouvrage rédigé par Remy
Berthe et illustré de dessins par Georges Darcy,
publié par l'imprimerie Duval en 1942 et dont le tirage
fut limité à 500 exemplaires.
Le texte est écrit à l'encre
noire, les corrections à l'encre rouge, une carte postale
représentant la Tour du Gouverneur de Gisors a été
collée à la p. 11, tous les dessins au fusain sont
protégés par des serpentes.

Couverture et illustration pour la partie Chaumont gastronomique.

L'ancien palais de justice et la montée de l'église.
450 euros (code de commande
: 22534).
BESNARD (Marie)
Mes mémoires. Paris, Les Productions de
Paris, 1962. In-8° broché, 299 p., intérieur
de la jaquette bordé d'adhésif.
7,50 euros (code de commande
: 5281).
BINOT
(Jean-Marc), LEFEBVRE (Denis) et SERNE (Pierre) 100
ans. 100 socialistes. Paris,
Bruno Leprince, 2005. In-8° collé, 463 p., illustrations,
exemplaire en parfait état.
En quatrième
de couverture :
Avril 1905 voit l'unité de toutes les
familles socialistes, avec la naissance de la SFIO, Section franchise
de l'Internationale ouvrière.
À quoi peut ressembler un mouvement
politique sans les hommes et les femmes qui le composent ?
Ce dictionnaire a pour objet de rappeler au souvenir, parfois
même de sortir de l'oubli, cent acteurs du socialisme qui
ont marqué de leur empreinte le siècle écoulé,
participant chacun à leur place aux luttes et aux combats
pour le respect des droits de l'Homme, la conquête des
droits politiques et sociaux, la liberté et la justice.
À côté des incontournables,
on trouve aussi des disciples plus modestes, des pionniers, des
intellectuels, des propagandistes plus obscurs, des activistes,
des tribuns, des élus et des gestionnaires, des majoritaires
par nature et des éternels minoritaires.
Dépeints sur un ton libre et parfois
vif, ils sont montrés avec leurs forces, leurs convictions,
mais aussi leurs doutes et leurs faiblesses. Un dictionnaire
du socialisme « à l'échelle humaine »
rehaussé par une iconographie exceptionnelle.
13 euros (code de commande
: 15501).
[BODIN (Jean)]. FRANKLIN (Julian
H.) Jean Bodin
et la naissance de la théorie absolutiste. Édition
française revue par l'auteur. Avant-propos, traduction
et glossaire par J.-B. Spitz. Paris, Presses universitaires de
France, 1993. In-8° broché, 201 p., (collection «
Fondements de la Politique »).
13 euros (code de commande
: 4535).
BOLLARDIÈRE
(Général Jacques Pâris de) Bataille d'Alger,
bataille de l'homme. 2e édition, 15e mille. S.l.,
Desclée de Brouwer, 1972. In-8° broché, 167
p.
En quatrième
de couverture :
« En 1956, le général Jacques Pâris
de Bollardière, commandant du secteur Est de l'Atlas blidéen,
croit à la possibilité d'une politique de pacification.
Comme tel, il refuse le recours à la torture, s'oppose
au général Massu et demande à être
relevé de son commandement. Ayant exposé publiquement
sa position, il est condamné à soixante jours de
forteresse. On se souvient de ce qu'on a appelé «
l'affaire Bollardière ». En 1962, le putsch d'Alger
le décide à quitter l'Armée. Depuis, il
se consacre aux problèmes de la formation permanente des
adultes.
Son livre est la réponse d'un homme de guerre, d'un soldat
de pure tradition, d'un esprit libre, à ceux qui pensent
qu'il n'est pas de limites à la raison d'État,
comme à ceux qui, sous tous les régimes, participent
à ce mal de notre époque : la dévaluation
de l'humain. »
9
euros (code de commande : 11313).
BONIN
(Hubert) Suez du canal à la finance (1858-1987).
Préface de Jean
Peyrelevade. Paris, Economica, 1987. In-8° broché,
XXVI, 673 p.
En quatrième
de couverture :
« La Compagnie de Suez s'enracine dans la mythologie de
l'opinion française. Hubert Bonin scrute ces mythes et
débat de leur réalité : Lesseps est-il un
héros ou le reflet de l'esprit d'entreprise saint-simonien
et du progrès du milieu du XIXe siècle ? La Compagnie
a-t-elle été un outil colonialiste en Égypte.
L'historien apprécie la part de ses profits et de ses
investissements, les efforts de ses ingénieurs pour adapter
le canal aux mutations quantitatives et techniques de la navigation.
Il montre enfin la dépendance de la Compagnie vis-à-vis
d'enjeux géopolitiques en Égypte qui dépassent
sa sphère de décision : a-t-elle, dans les années
1950, pressenti l'originalité du nationalisme tiers-mondiste
et en relever le défi ? Pouvait-elle empêcher la
nationalisation de 1956 ?
Après sa reconversion, la Compagnie a-t-elle été
un empire financier dominateur ? Hubert Bonin insiste sur le
rôle du hasard dans le développement d'une grande
entreprise. Ses dirigeants ont réussi à saisir
les opportunités d'élargissement du Groupe, à
accompagner la croissance des marchés neufs et les initiatives
d'entrepreneurs dynamiques et imaginatifs. L'originalité
de ce Groupe est sa large décentralisation propre à
stimuler l'esprit d'innovation. Ce livre décrit, pour
la première fois et avec nuance, le fonctionnement réel
d'un « groupe financier ». D'une entité abstraite
un groupe , il reconstitue, grâce à
des archives écrites et orales nouvelles, la « personnalité
», les mentalités, les modes de gestion et de création,
la « culture d'entreprise », animée par l'esprit
saint-simonien de Lesseps. »
15 euros (code de commande
: 10934).
BOUISSOU (S.) Petite histoire
du costume français. Paris,
Dunod, 1963. In-8° broché, 130 p., illustrations.
(« Bibliothèque dEnseignement Technique »).
7,50 euros (code de commande : 4741).
BONNE (Rigobert) Gallia
Vetus. A R[igober]to
Bonne, Primario Hydrographo Navali.
Paris, Hôtel de Thou [Panckoucke], 1787. Gravure réalisée
par Gaspard André, coloriée, extraite de l'Atlas
encyclopédique, contenant la géographie ancienne,
et quelques cartes sur la géographie du Moyen age, la
geographie moderne, et les cartes relatives à la géographie
physique de Rigobert Bonne et Nicolas Desmarets. Marges un
peu salies et restauration à l'adhésif dans la
partie inférieure du pli central (sans dommage pour la
gravure). Un portrait de profil a été crayonné
dans la partie supérieure de la marge droite.
Dimensions :
- Illustration : 345 x 233 mm.
- Cuvette : 364 x 252 mm.
- Feuille : 463 x 314 mm.
Le mathématicien
et géographe Rigobert Bonne (Raucourt, 1727 - Paris, 1795)
fut nommé cartographe royal du Service Hydrographique
de la Marine en 1775. Ses cartes très appréciées
furent, notamment, publiées dans l'Atlas maritime,
en 1762, dans l'Atlas de Toutes Les Parties Connues du Globe
Terrestre de l'abbé Raynal, en 1780 et dans l'Atlas
encyclopédique, en 1787.
70 euros (code de commande
: 28484).
[BRASILLACH].
ISORNI (Jacques) Le procès de Robert Brasillach
(19 janvier 1945). Paris,
Flammarion, 1956. In-12 broché, VIII, 219 p., trace de
pliure à la couverture, nom manuscrit sur la page de garde.
Extrait de l'introduction
:
« C'est en décembre 1946
que ce livre a été publié. Pour la première
fois, l'éloge d'un homme, qui venait d'être condamné
par une Cour de Justice, paraissait en librairie, officiellement,
c'est-à-dire en dehors de la nouvelle clandestinité.
De la part de l'éditeur, M. Charles Flammarion, c'était
un acte de courage. Il y eut de nombreuses protestations, des
articles véhéments, un notamment de M. Emile Bure,
dans le journal l'Ordre, qui décidait que la publication
de ce livre faisait de son auteur « un simple factieux
»...
Depuis dix ans, le inonde et l'opinion ont
tourné, les tribunaux militaires acquittent les journalistes
encore accusés de « collaboration », Robert
Brasillach s'est transfiguré. Les amitiés ferventes
que son uvre et son souvenir tragique ont suscitées
sur plusieurs continents sont innombrables. Presque tous ses
adversaires, même les plus irréductibles, ont fait
silence. Gomme il l'avait prévu, en parlant d'André
Chénier, il est devenu, pour beaucoup, un remords.
Désireux d'éviter tout ce qui
aurait pu éveiller une polémique, j'avais résolu,
lorsque ce livre fut préparé, de m'en tenir à
un témoignage objectif, le plus simple possible, et maintes
circonstances restèrent dans l'ombre. Aussi, bien que
le temps ait passé, une question se pose toujours. Elle
se pose toujours, je pense, à la conscience du Général
de Gaulle, qui si souvent se réfère aux principes
et que doit, en vérité, torturer l'inquiétude,
au moins quelquefois : pourquoi, comment a-t-il fait mourir Brasillach
? Si les journées révolutionnaires, le désordre
de l'époque parviennent à expliquer la condamnation
elle-même, quel motif humain trouver au rejet du recours
en grâce, au refus de la commutation de peine, délibérément
voulu ? »
9 euros (code de commande
: 14069).
[BRAUDEL
(Fernand)]. Mélanges en l'honneur de Fernand Braudel.
Tome I. Histoire économique du monde méditerranéen.
Tome II. Méthodologie de l'Histoire et des sciences
humaines. Toulouse, Privat,
1973. Deux volumes in-8° sous cartonnage et Rhodoïd
d'éditeur, 686 et 528 p., quelques illustrations
hors texte, peu courant.
Table des matières
:
Tome I.
- En guise de toast à Fernand
Braudel : Aux vingt-cinq ans de la Méditerranée,
par Ernst Labrousse.
- Hausse und Krisis der europaïschen
Getreidemärkte um die Wende vom 16. zum 17. Jahrhundert,
par Wilhelm Abel.
- La découverte de la voie maritime
aux Indes et le prix des épices, par Eliahu Ashtor.
- Chiourmes et galères dans
la Méditerranée du XVIe siècle, par
Maurice Aymard.
- Les mouvements des prix en Turquie
entre 1490 et 1655, par Orner Barkan.
- La chasse aux bénéfices
vue de Rome par Juan Páez de Castro, par Marcel
Bataillon.
- Être noble en Espagne. Contribution
à l'étude des comportements de longue durée,
par Bartolomé Bennassar.
- Humanisme et vie d'affaires. La Bibliothèque
du banquier Francesco Sassetti, par Jean-François
Bergier.
- Des « Marranos »
musulmans à Fès. Notes de lecture sur un manuscrit
anonyme, par Jacques Berque.
- « Decretos »
et « medios générales » dans
le système financier de la Castille. La crise de 1596,
par Alvaro Castillo.
- Vasari économiste, par
André Chastel.
- Crise à Florence, 1629-1630,
par Carlo M. Cipolla.
- The price Revolution, Wars and Public
Banks in Naples, par Luigi de Rosa.
- Le couple Lyon-Milan dans l'Europe
des affaires au XVIe siècle. La primauté milanaise,
par Richard Gascon.
- Stabilisation du pouvoir d'achat
de la lire locale à Bergame, 1666-1721, par José
Gentil da Silva.
- Renfermement des pauvres en Italie
(XIVe-XVIIe siècles). Remarques préliminaires,
par Bronislaw Geremek.
- Le centre et l'Est européens
au XIVe siècle vus de la Méditerranée,
par Alexander Gieysztor.
- Les débuts du maïs en
Méditerranée (Premier aperçu), par Jean-Jacques
Hemardinquer.
- Quelques remarques sur la formation
du capital dans l'empire ottoman, par Halil Inalcik.
- L'argent tchèque et la Méditerranée
(XIVe et XVe siècles), par Josef Janácek.
- Entreprises hanséates et commerce
méditerranéen à la fin du XVIe siècle,
par Pierre Jeannin.
- Geldtransfer für Graf Oñate,
par Herman Kellenbenz.
- Territoriale Grundherrschaft und
Landesherrschaft im spanischen Spätmittelalter. Ein Forschungsproblem
zur Geschichte des spanischen Partikularimus, par Richard
Konetzke.
- Quelques remarques sur la politique
et l'économie de Dubrovnik (Raguse) au XVe siècle,
par Barisa Krekic.
- Public debt and private wealth :
particularly in sixteenth century Venice, par Frédéric
C. Lane.
- Un voyageur témoin des prix
européens à la fin du XVIe siècle, par
Antoni Maczak.
- De taccola à Veranzio. L'ingénieur
de la Renaissance en Hongrie, par Laslo Makkai.
- Le commerce du Levant avec l'Europe
de l'Est au XVIe siècle. Quelques problèmes,
par Marian Malowist.
- Cristoforo Colombo tra fede e scienza,
par Raoul Manselli.
- La imagen de la sociedad expensiva
en la conciencia castellana del siglo XVI, par José-Antonio
Maravall.
- Intensità e regolarità
nella diffusione dell' informazione économies générale
nel Mediterraneo e in Occidente alla fine del Medioevo, par
Federico Melis.
- Affaires et infortunes de Gaspar
Centurione en Normandie (1522-1532). À propos d'une lettre
inédite, par Michel Mollat.
- « L'instruction particulière »
d'Ambroise Daubenton à son fils partant pour l'Espagne
(1728), par Didier Ozanam.
- La route du poivre vers la Hongrie
médiévale (Contribution à l'histoire du
commerce méditerranéen au XVe siècle),
par Sigismund Paul Pach.
- Marchands genevois du monde méditerranéen
(vers 1600-1630), par Anne-Marie Piuz.
- Au contact des deux Mondes : une
chronique gaditane. Les « Mémoires »
de Raimundo de Lantery, « mercader » de
Cadiz, 1673-1700, par Pierre Ponsot.
- Les emblèmes et l'histoire
des techniques au Portugal au cours des XVe et XVIe siècles,
par Virginia Rau.
- Autour de quelques problèmes
d'histoire du travail en Italie, par Ruggiero Romano.
- À Florence : un projet de
monétisation de la dette publique au XVe siècle,
par Raymond de Roover.
- Demanda y oferta bancarias (1450-1600),
par Felipe Ruiz Martin.
- Relations Commerciales entre la Baltique
et la Méditerranée aux XVIe et XVIIe siècles.
Gdansk et l'Italie, par Henryk Samsonowicz.
- Au dossier des migrations montagnardes
: l'exemple de la Lombardie au XVIIe siècle, par Domenico
Sella.
- Acclimatation : les jardins botaniques
espagnols au XVIIIe siècle et la tropicalisation de l'Andalousie,
par J. Sermet.
- Monetary disturbance and inflation
in Southern France at the time of the League : the case of Aix-en-Provence,
1590-1593, par Frank Spooner.
- Temps et « ventura »
à la Renaissance. Le cas de Venise, par Alberto
Tenenti.
- La conquista di Tripoli nel 1510
vista dalla Sicilia, par Carmelo Trasselli.
- Der Venezianer Handel Wiens in der
ersten Hälfte des 17. Jahrhunderts, par Ferdinand
Tremel.
- Gli investimenti assicurativi a Venezia
nella seconda meta del Cinquecento, par Ugo Tucci.
- Les Pays-Bas et la « Méditerranée
atlantique » au XVIe siècle, par J.A.
Van Houtte et E. Stols.
- Las antiguas ferrerias de Vizcaya
(1450-1800), par Valentin Vasquez de Prada.
- Structure sociale de la consommation
alimentaire en Italie au XVIe siècle, par Andrzej
Wyczanski.
Tome II.
- Les trois modes de l'intelligibilité
historique, par Raymond Aron.
- Zu Begriff und Geschichte der Gesellschaftspolitik,
par Clemens Bauer.
- Les dates de vendanges au XVIe siècle
: élaboration d'une série septentrionale, par
Micheline Baulant et Emmanuel Le Roy Ladurie.
- Méthodologie et concept de
l'Allgemeine Wirtschaftsgeschichte, par Iván T.
Berend et György Ránki.
- Transferts culturels et techniques
de l'Ancien au Nouveau Monde : La brasserie en Nouvelle-Espagne
au XVIe siècle, par Jean-Pierre Berthe.
- Une histoire de l'Afrique noire est-elle
possible ?, par Henri Brunschwig.
- L'ancien régime démographique
: Un modèle ? Une stratégie ?, par André
Burguière.
- I Bilanci dello stato ecclesiastico
fra XVI e XVII secolo : Una fonte e alcune considerazioni,
par Alberto Caracciolo.
- Un nouveau champ pour l'histoire
sérielle : le quantitatif au troisième niveau,
par Pierre Chaunu.
- The Social Sciences in Historical
Study in the United States, par Shepard B. Clough.
- Exploitation d'un dossier d'assurances
maritimes du XVIIe siècle, par Jean Delumeau.
- Remarques sur les structures sociales
dans les villes allemandes dans la seconde moitié du XVIIIe
siècle, par François-G. Dreyfus.
- Aux origines d'un système
de classification sociale, par Georges Duby.
- Pèlerinages et lieux sacrés,
par Alphonse Dupront.
- La transformation de la soie vue
à travers une série d'esquisses du XVIe siècle,
par Walter Endrei.
- Fiction et réalité
au cinéma, une grève dans l'ancienne Russie,
par Marc Ferro.
- Histoire et Ethnologie : l'Histoire
de « l'homme sauvage », par François
Furet.
- L'Historien et « l'homme
quotidien », par Jacques Le Goff.
- Historia y dependencia en America
Latina, par H. Gorostegui De Torres.
- Sur trois siècles et trois
décennies, Passage des Méthodologies, par Pierre
Goubert.
- À propos du discours historique
« militant », par Joseph Goy.
- La liberté du cerveau : Notes
on the psychology of Historical Erudition, par George
Huppèrt.
- Histoire, Démocratie et Statistique,
par Witold Kula.
- Toward a history of Empirical Sociology,
par Paul F. Lazarsjeld.
- Histoire économique et histoire
sociale en France. Problèmes et perspectives, par
Pierre Léon.
- Aux origines des « Annales
d'histoire économique et sociale » (1928).
Contribution à l'historiographie française,
par Paul Leuilliot.
- Religion, langue et Histoire : À
propos d'un texte inédit de Ferdinand de Saussure,
par Claude Lévi-Strauss.
- Une histoire à trois niveaux
: la circulation monétaire, par Robert S. Lopez.
- Pour une sémantique historique,
par Josef Macek.
- Transculturation et évangélisation
dans le Pérou du XVIe siècle. Notes sur Domingo
Santo Tomás, disciple de Las Casas, par Marianne
Mahn-Lot.
- Die Schichtung der mittelalterlichen
Stadtbevölkerung Deutschlands als Problem der Forschung,
par Erich Maschke.
- Vivre avec ses voisins. Le rôle
de l'histoire économique, par Peter Mathias.
- Pour une classification des sciences
humaines, par Frédéric Mauro.
- Modernité du XVIe siècle,
par Charles Morazé.
- Pour une histoire contemporaine,
par Pierre Nora.
- Mouvement dynamique et action de
freinage dans le progrès historique, par Boris
Porchnev.
- Observations sur les manuscrits mexicains
précolombiens en tant que documents de recherche sur le
Mexique ancien, par Jacques Soustelle.
- Marx et la méthode des modèles,
par Jerzy Topolski.
- Méthodes et techniques nouvelles
en histoire économique quantitative, par Herman
Van Der Wee (avec la collaboration de H. Drems et
E. Cauwenberghe).
- La population de l'Amérique
précolombienne. Une question de méthode, par
Charles Verlinden.
- Prix et marché, par Philippe
Wolff.
- Bibliographie des écrits de
Fernand Braudel, par Branislava Tenenti.
- Souscripteurs aux volumes d'hommage
à Fernand Braudel.
Les deux volumes : 60
euros (code de commande : 27772).
[BRIAND
(Aristide)]. VERCORS (Jean Bruller, dit) Cent ans d'histoire
de France. 1. L'apogée de la République ou Moi,
Aristide Briand (1862-1932). Essai
d'autoportrait. Paris, Plon,
1981. In-8° broché, 331 p., illustrations in
et hors texte.
En quatrième
de couverture :
Moi,
Aristide Briand n'est pas une biographie comme les autres.
Briand n'ayant pas laissé de Mémoires, Vercors,
en écrivain de grande classe expert à saisir de
l'intérieur les hommes et les choses, s'est substitué
à lui pour nous donner ici la plus vraie des autobiographies.
Était-il manière moins infidèle de raconter
une vie, de comprendre un destin, que de rendre ainsi la parole
à celui qui demeure l'une des plus hautes figures de l'histoire
contemporaine ? La rencontre est exceptionnelle et la réussite
totale, car la sympathie ne masque jamais le regard critique.
Et Aristide Briand, avec son éternelle cigarette entre
les lèvres, est là tout entier, vivant dans son
temps.
Du jeune avocat de Saint-Nazaire, aux prises
avec un « scandale » amoureux, au diplomate des accords
de Locarno, deux grandes passions dominent cette vie et cette
carrière politique bien remplie. La passion d'unifier
et la passion de la paix. Avant la guerre, voici l'ami de Jaurès
avec lequel il rompra dans la tristesse
uvrant pour l'union du socialisme français. Après
la guerre, voici l'apôtre du désarmement, avec son
horreur de la « guerre inhumaine », voulant redonner
ses chances à l'Europe meurtrie. Le prix de ce grand livre
est de montrer que ces passions, ces combats ont été
portés par une même et longue fidélité.
Ce portrait aux mille facettes, où revit
de la façon la plus vivante toute une époque, ouvre
de manière admirable une grande série de Vercors
: « Cent ans d'histoire de France, 1862-1962 ».
10 euros (code de commande
: 17376 - vendu).
BUIX (Aimé) Contes
d'un trieur d'amandes.
Contes des baronnies et du pays d'Albion en Bas-Dauphiné. Recueillis,
transcrits et annotés par Guy Mathieu. Saint-Michel-l'Observatoire,
1983. In-8° broché, 95 p., illustrations.
9 euros (code de commande
: 7076).
CABANÈS
(Augustin Cabanès, dit le docteur) Dans les
coulisses de l'Histoire. Tome IV Paris, Albin Michel, 1947. In-8° broché,
324 p., illustrations.
Table des matières
:
- L'antiquité
du pain et la querelle du pain Mollet.
- Appendice I : Ordonnance
de M. de Calonne, Intendant de Flandres et d'Artois.
- Appendice II : Ordonnance
de police.
- Loisirs de prince : du trône à
l'office.
- L'odyssée d'un chansonnier royaliste
sous la Terreur : Ange Pitou, acteur et témoin du drame
révolutionnaire.
- Appendice : Un grand
médecin qui fut un grand philanthrope : Philippe Pinel.
- Les deux mariages de Talma.
- Les origines du musée de Médecine
historique de la Faculté de Paris.
10 euros (code de commande
: 19317).
CABANÈS
(Augustin Cabanès, dit le docteur) Villes d'eaux
à la mode du Grand Siècle. Paris, Albin Michel, 1936. In-8° broché,
364 p., illustrations, (collection « Murs
Intimes du Passé », douzième série).
Table des matières
:
- Pougues-les-Eaux.
- Forges-les-Eaux.
- La « Grande Mademoiselle »
à Forges-les-Eaux.
- Quelques visiteurs de marque à
Forges, au XVIIe siècle.
- Une reine de beauté, la comtesse
de Gramont, rencontre des jansénistes à Forges.
- Le passé de Bourbon-l'Archambault.
Quelques visiteurs, illustres ou seulement notoires, qu'elle
accueillit.
- Un médecin, « agent
de publicité ». Les excentricités d'un
original. Charles de l'Orme et Bourbon-l'Archambault.
- Une favorite royale aux eaux. Madame
de Montespan à Bourbon-l'Archambault
- La Bruyère est-il venu à
Bourbon ? L'extinction de voix de Boileau. Son séjour
et ses distractions dans la station bourbonnaise.
- Deux chapitres des Mémoires
de Fléchier. Madame de Sévigné en Bourbonnais.
Ses cures à Bourbon-l'Archambault et à Vichy.
12 euros (code de commande
: 19315).
Une rare grande
carte de France du Ier Empire
Carte de la France et du
Royaume d'Italie divisés en Départemens.
Indiquant
1°. les Chefs-lieux des Départemens, Arrondissemens
Communaux, Justices de Paix et autres etablissemens Civils et
Militaires.
2°. les Routes de diverses Classes.
3°. les Fleuves, Rivieres et Canaux.
Par E. Mentelle, Membre de l'Institut National, et Secretaire
ordinaire de S.A.I. le Prince Louis. P.G. Chanlaire, l'un des
Auteurs de l'Atlas National de France.
A Paris, chez les Auteurs P.G. Chanlaire, Rue Geoffroy-Langevin
n° 7. Et E. Mentelle, Rue Mazarine n° 52.
Carte dressée en 1812, au 1 : 1 500 000, gravée
sur neuf feuilles, entoilée et pliée, aux limites
politiques et administratives aquarellées, dont la dimension
totale est de 1306 ´ 1068 mm. (pliée : 190 ´ 275 mm.).
@ Cette belle et rare carte fut réalisée
par Edme Mentelle (1730-1815) et Pierre-Grégoire Chanlaire.
Edme Mentelle (Paris, 1730-1815) obtint un poste de professeur
de géographie et d'histoire à l'École militaire
deux années après la publication remarquée
de ses Éléments de géographie, en
1758. En 1792, il ouvrit des cours privés puis fut chargé
de cours à l'École centrale et à l'École
normale. Jouissant des faveurs de la Convention, il fut nommé
membre de l'Institut dès sa création. Il publia
de très nombreux ouvrages parmi lesquels une importante
Géographie comparée, en 1778, un Précis
de l'histoire universelle (dans lequel il traite Jésus-Christ
d'imposteur...), la Géographie universelle, en
collaboration avec Malte-Brun, etc.
Pierre-Grégoire Chanlaire (Wassy, 1758 - Paris, 1817)
était un géographe attaché au bureau topographique
du cadastre, on lui doit de nombreuses et importantes études
géographiques et statistiques : l'Atlas de la partie
méridionale de l'Europe, en 1801, le Nouvel atlas
de la France divisée par départements, arrondissements
et cantons, en 1802, l'Atlas général de
la France conformément au traité de Paris,
publié un an après sa mort, la Description topographique
et statistique de France, en 1810-1811, etc.
& BNF
: CPL Ge CC 2331.
850 euros (code de commande
: 11118). |
CHARPIGNON
(Dr) Souvenirs de loccupation dOrléans
par les Allemands en 1870-1871.
Théorie de l'invasion ; ses effets - Les assassinats
- Les blessés. Orléans,
Herluison, 1872. [Orléans
H. Herluison, Libraire-Éditeur 17, rue Jeanne-d'Arc, 17.
1872.] In-8° (135 ´
203 mm.) broché, 62, [1 (table)], [1 bl.] p.
Le docteur
Louis-Joseph Charpignon (1815-1886) fut un des grands théoriciens
du magnétisme animal.
Préface :
« À la suite des combats
malheureux et des événements désastreux
qui avaient laissé les armées allemandes pénétrer
dans la France, Orléans fut occupé pendant cinq
mois par des soldats de toutes armes, par des blessés,
par des prêtres catholiques, par des pasteurs protestants,
par des rabbins juifs, par des infirmiers, hommes et femmes,
par des employés d'administrations diverses, par des convoyeurs,
multitude que chaque partie de l'Allemagne liguée avait
lancée sur la France.
Des circonstances particulières et ma
profession surtout, m'ayant forcé d'établir de
fréquents rapports avec beaucoup d'Allemands, j'ai pu
faire des observations intéressantes à plus d'un
point de vue ; je viens les résumer ici, et ajouter
quelques pages aux récits que d'autres écrivains
orléanais ont faits de l'invasion allemande. »
25 euros (code de commande
: 13396).
CHASSAIGNE (Marc) L'affaire
Calas. Cinquième
édition. Paris, Perrin, 1929. In-12 broché, 294
p., (collection « Énigmes et Drames Judiciaires
d'Autrefois », 2e série).
9 euros (code de commande
: 105/67).
CHASTENET (Jacques) La Belle Époque. La
société sous M. Fallières. Paris, Arthème
Fayard, 1951. In-12 broché, 159 p., illustrations, (collection
« L'Histoire Illustrée »), jaquette.
8 euros (code de commande
: 141/69).
CHAUSSINAND-NOGARET (Guy) La noblesse
au XVIIIe siècle. De
la Féodalité aux Lumières. Paris, Hachette, 1976. In-8° broché,
239 p., (collection « Littérature & Sciences
Humaines »).
En quatrième
de couverture :
Pourquoi,
en 1789, le noble est-il un réprouvé ? Y a-t-il
solidarité ou antagonisme entre un grand seigneur de la
cour et un petit hobereau de province ? Entre un bourgeois
et un noble ? Les Lumières sont-elles l'expression
de la seule pensée bourgeoise ? Quels sont les rapports
entre pouvoir et noblesse ? La noblesse du XVIIIe siècle
n'est-elle plus qu'une séquelle de la féodalité ?
Le capitalisme moderne est-il conciliable avec la société
d'ordres ? Les nobles pratiquent-ils l'endogamie ?
Sont-ils les défenseurs de l'Ancien Régime ?
C'est à ces questions que cet essai
tente de répondre. Résolument révisionniste,
l'auteur s'inscrit en faux contre l'historiographie officielle.
Loin d'être un obstacle à l'évolution des
institutions et des structures fondamentales de l'économie
et de la société, la noblesse, classe jeune, dynamique,
moderne, a initié la réflexion des Lumières,
entamé, bien avant le tiers état, la critique du
pouvoir, ouvert le débat fondamental entre naissance et
mérite, revendiqué avec passion la liberté.
Impatiente de la tutelle de l'État absolutiste, initiatrice
d'une idéologie libérale, elle a pris parti, sans
concession, contre l'Ancien Régime. Ses cahiers de doléances
sont le réquisitoire le plus sévère le
tiers état serait plutôt en retard d'une demi-longueur
contre les abus du régime, et un plaidoyer inspiré
en faveur d'un État libéral, contrôlé,
décentralisé : un État moderne pour
une société libre et heureuse.
À travers l'étude d'un ordre
qui est au cur de la société monarchique,
ce livre propose une lecture nouvelle de la crise de l'Ancien
Régime et des origines de la Révolution française.
10 euros (code de commande
: 31449).
CORNEJO
(Pedro) Relation sommaire et véridique des choses
dignes de remarque arrivées pendant le siège mémorable
de la fameuse ville de Paris, et sa défense par le duc
de Nemours, contre Henri de Bourbon, prince de Béarn,
prenant le titre de Roi de France et de Navarre ; traduit
de l'espagnol du licencié P. Cornejo. Paris, Fournier, 1834. [Paris, / Imprimerie de H. Fournier, / rue de Seine,
n° 14. / 1834.] In-8°
broché, 43, [1 bl.] p., première page de la
couverture titrée manuscritement, petit cachet ex-libris
à la deuxième page de la couverture, très rare ouvrage imprimé à
30 exemplaires.
Avertissement de l'éditeur
:
En 1590, Pedro Cornejo, qui paraît avoir
été attaché à l'ambassadeur espagnol
à Paris, publia, à la suite d'un ouvrage sur la
Ligue, une Relation en espagnol du siège de Paris par
Henri IV. Une traduction de ce curieux récit parut
la même année sous le titre de : Discours
brief et véritable des choses notables arrivées
au siège de Paris, et défense d'icelle par le Duc
de Nemours contre le Roi de Navarre, jusqu'au 6 de septembre ;
Paris, Millot, 1590, in-8°.
Bien qu'une réimpression de la version
française ait été faite à Troyes,
les exemplaires de cette Relation sont devenus très-rares,
et la Bibliothèque du Roi n'en possède aucun. Nous
avons cru devoir en publier une traduction qui, plus exacte que
toutes les précédentes, sera recherchée
des personnes se livrant à l'étude de l'histoire,
et qui, tirée à petit nombre, s'adresse particulièrement
aux Bibliophiles.
Bibliographie :
- Bibliographie de la France, XXIIIe
année, n° 1081.
- Quérard (Joseph-Marie), La
littérature française contemporaine, 1827-1844,
éd. 1848, t. III, p. 75.
85 euros (code de commande
: 29724).
La Cour &
la Ville sous Louis XV d'après les mémoires de
J. Casanova de Seingalt.
Aventures
galantes de Casanova en France. Finances et cabbale - Le Parc-aux-Cerfs
- Les maîtresses de Louis XV. Introduction
et notes par Jean Hervez. Paris, Albin Michel, s.d. In-8°
demi-veau moucheté, dos orné passé, tête
dorée, LII + 363 p., illustrations hors texte, (collection
« Mémoires Historiques »).
20
euros (code de commande : 195/68).
COURNOT (A.A.) uvres
complètes. Tome VII : Des Institutions dinstruction
publique en France. Édité par Angèle
Kremer-Marietti. Paris, Vrin, 1977. In-8° broché,
X + 402 p., (« Bibliothèque des Textes Philosophiques
»), exemplaire non coupé.
20
euros (code de commande : 169/60).
COGNIET (Capitaine Jean) Bazeilles.
31 août - 1er septembre 1870.
2e édition. [Paris], [Chantelard], [1968]. In-8° broché,
96 p., illustrations.
10 euros (code de commande
: 1870).
COZE
(Pierre) Recherches sur la population de Strasbourg, Faites daprès les Actes civils,
passés en cette ville, depuis le 1er vendémiaire
an VI, jusquau 1er vendémiaire an XI. Par le Citoyen
Coze, Professeur de l'Ecole spéciale de Médecine.
Paris, Imprimerie des Sourds-Muets,
1803. [A Paris, / De l'Imprimerie
des Sourds-Muets, rue et faubourg / Saint-Jacques, n°. 115.
/ An XI - 1803.] In-8° sous
son brochage dépoque, 16 p., bel exemplaire non
coupé.
Après
avoir été chirurgien-major dun régiment
de cavalerie, Pierre Coze (1754-1821) fut nommé, sous
la République, médecin en chef de larmée
de Sambre-et-Meuse et devint enfin le doyen de la faculté
de médecine de Strasbourg. On lui doit quelques publications
dont la plupart fut éditée dans les Mémoires
de la Société dAgriculture, des Sciences
et des Arts de Strasbourg.
En guise d'introduction :
Les tables de Buffon m'avaient donné
depuis long-temps, le désir de rechercher dans quelle
proportion sont les naissances et les mariages dans une grande
ville : je voulais aussi avoir l'occasion de trouver les
rapports de la mortalité, respectivement aux âges,
aux sexes, etc.
Ce n'est que depuis la paix, que j'ai pu me
livrer à ce genre de travail, et Strasbourg m'a offert
des facilités que j'aurais eu de la peine à rencontrer
dans toute autre grande ville de la France. Ici, les tableaux
des actes civils sont faits avec une grande exactitude. Celui
de la mortalité, en particulier, est une espèce
de table nosologique, si bien conçue, qu'il serait à
désirer qu'on l'adoptât dans toutes les villes.
15 euros (code de commande
: 30449).
DANSETTE
(Adrien) Histoire des Présidents de la République. Paris, Club des Libraires
de France, 1956. In-8° sous reliure toilée
et Rhodoïd d'éditeur, 370 p. + Annexes, tableaux
généalogiques, illustrations hors texte, (collection
« Histoire », n° 13), exemplaire numéroté,
en parfait état.
Avant propos :
« On a consacré des milliers d'ouvrages aux institutions
monarchiques de la France et à ceux qui les ont illustrées,
nos souverains, rois et empereurs. Nous connaissons leur vie
publique et privée de leur naissance à leur mort
; nous savons la nature de leur autorité, ses origines,
et comment ils en usaient. Leurs idées, leurs sentiments,
leurs actes, les batailles qu'ils ont gagnées ou perdues,
les femmes qu'ils ont aimées, rien de ce qui les concerne
ne nous laisse indifférents. Or, la République
a succédé à la Monarchie, ses présidents
ont pris la place des rois et des empereurs dans la mesure où
ils ont hérité leurs pouvoirs, et, sauf quelques
images conventionnelles, nous ignorons à peu près
tout d'eux.
Comment, à quelques exceptions près, saurait-on
ce que furent les présidents ? Si la Première République
n'avait pas voulu en avoir, la Deuxième, par un excès
inverse, fit le sien trop puissant; Louis-Napoléon Bonaparte
est bien connu parce que, président, il était déjà
presque empereur. La Troisième commença par Thiers
; il gouverna plus qu'il ne présida et c'est pourquoi
lui aussi n'est pas ignoré. Le récit de leurs magistratures,
à l'un et à l'autre, se confond avec l'histoire
politique du pays et nous ne pouvons ici qu'en retracer les lignes
maîtresses.
Mais ensuite, les titulaires de la Présidence se dégagent
mal des brumes d'un passé pourtant proche. La silhouette
de Mac-Mahon possède encore une certaine netteté
parce qu'il tenta de jouer le rôle de régent ; bien
malgré lui, il donna à l'institution présidentielle,
telle que l'avaient créée les lois constitutionnelles
de 1875, une forme destinée à ne plus évoluer
que lentement jusqu'à la fin du régime, et même
au-delà, car, après une éclipse de plus
de six ans, elle nous a été restituée par
la Quatrième République, d'esprit moins changé
que de visage.
Outre l'office de représentation, son rôle, dont
trois mots pourraient résumer l'essentiel : conseil,
arbitrage, permanence, a été surtout assuré
grâce à des contacts personnels au cours d'entretiens
particuliers. Voilà pourquoi son influence discrète,
ce qui ne veut pas dire négligeable, a échappé
à la plupart des contemporains. Voilà pourquoi
elle n'a guère laissé de traces susceptibles de
rendre son véritable aspect. Voilà pourquoi elle
a peu tenté les historiens et même les chroniqueurs
: des biographies dignes de ce nom, encore que cursives, ont
été consacrées à Poincaré,
à Deschanel, à Millerand et à Doumergue
; un secrétaire général de la Présidence
a publié le journal de bord du septennat de Loubet ; Lebrun
a, comme Poincaré, laissé des mémoires.
C'est à peu près tout. Aucun ouvrage d'ensemble
n'a été consacré à l'histoire de
l'institution présidentielle et à ses dix-sept
titulaires.
Grâce à une documentation écrite en partie
inédite et aux souvenirs qu'ont bien voulu évoquer
pour nous de nombreux témoins, nous avons essayé,
pour combler cette lacune, de faire revivre la Présidence
de la République en une évocation rapide. Son prestige
et son efficacité ont beaucoup varié selon la valeur
et l'habileté de ceux qui l'ont incarnée. L'histoire
politique de la Présidence ne s'éclaire qu'au scintillement
de la petite histoire des présidents. Au risque de paraître
frivole, nous n'avons donc pas hésité, pour appréhender
pleinement la réalité, à les montrer tels
qu'ils furent dans leur vie quotidienne, inséparable de
leur magistrature d'influence. »
20
euros (code de commande : 10500).
DAUDET
(Léon) Moloch et Minerve ou l'Après-guerre.
Mention de 11e mille. Paris,
Nouvelle Librairie Nationale, 1924. In-8° broché,
252 p.
Extrait :
Beaucoup
de personnes, naïves ou perverses, se sont imaginé
que le sanglant cataclysme de 1914-1915 (prévu et annoncé
par les royalistes, dans ses moindres détails) n'aurait
que peu de suites intellectuelles et politiques ; et que,
passé le remous inévitable, la vie reprendrait
comme devant, avec les mêmes hommes, ou des hommes de même
type, au sommet de l'État, des affaires, et de la société.
Cest cette erreur que, dans le présent ouvrage,
je vais m'attacher à dissiper. À mon sens, la guerre
européenne, où la France a eu le premier rôle
et, militairement, le dessus, aura été un bouleversement
total des conditions de l'existence générale de
la nation et de l'existence des individus. Elle est en train
de transformer profondément non seulement l'équilibre,
ou le déséquilibre économique
et financier, mais encore les points de vue politiques, moraux,
intellectuels, psychologiques qui dominaient, en France, depuis
lEmpire, le libéralisme et la Révolution.
La génération qui a fait la guerre (j'entends la
partie cultivée, ou simplement instruite, de cette génération)
et les générations qui naîtront d'elle, considèrent
et considéreront, de plus en plus, comme dhomicides
erreurs, les doctrines de leurs pères, et leurs objets
d'admiration, un Renan, un Hugo, un Michelet, comme de brillants
et redoutables fétiches. Toutes les statues qui encombrent
nos avenues et nos places, sont destinées à être
déboulonnées. Toutes les plaques commémoratives
(dun Gambetta, dun Zola, dun Jaurès),
vestiges dune barbarie sans nom, sont destinées
à être arrachées. Je ne parle pas du Panthéon,
qui réclame une purification sévère et spéciale.
Mais ces réparations matérielles
ne sont rien à côté des réparations
morales et intellectuelles, dont elles seront le signe salubre
et forain. Plus lentes à se mettre en marche en France
qu'ailleurs (à cause du réseau administratif et
électoral), la vague de fond réactionnaire, dont
nous avons tant de signes avant-coureurs, est destinée
à emporter tout, et dans un délai assez bref. Comme
je l'ai fait, dans lAvant-Guerre et dans lHécatombe,
je désire ici prendre date, n'ignorant point, d'autre
part, que la constatation logique dun mouvement, quel quil
soit, l'accéléré et parfois le précipite.
Je n'ai plus l'âge où l'on prend ses désirs
pour des réalités ; mais nous avons, mes amis
et moi, l'âge où une volonté ferme peut encore
déclencher des réalisations. La parole ayant été
à Moloch (au Moloch de la démocratie), il est temps
que Minerve intervienne, à son heure et au besoin par
une force sage, en mettant, bien entendu, tous les atouts de
son côté. Je n'ai jamais considéré
le livre, non romanesque, autrement que comme l'antichambre de
l'action.
10 euros (code de commande
: 31425).
DAUDET
(Léon) La Chambre Nationale du 16 Novembre.
Portraits et tendances. Dessins de
Jehan Sennep. Paris, Nouvelle Librairie Nationale, 1923.
In-8° broché, 198 p., illustrations à
pleine page.
Introduction :
Oh
! très brefs, ces quelques mots. La Chambre actuelle a
quatre ans d'existence. Dans six mois, elle sera peut-être
remplacée par une autre. Je dis « peut-être »,
car qui peut répondre de l'avenir ? De très
nombreux articles (de journaux et revues) ont été
consacrés à l'assemblée issue de la guerre
et du scrutin de liste majoritaire. Ces articles n'étaient,
pour la plupart, qu'un tissu de bobards, traduisant le mécontentement
de candidats évincés, ou les constatations fausses
de mauvais théoriciens de la politique. On ne peut juger
du dehors (sauf quand on est Charles Maurras) une Chambre comme
celle-ci, devant laquelle tous les problèmes de la vie
nationale se sont posés à la fois. Problèmes
tels que des États Généraux seuls seraient
capables d'aborder et de résoudre les principaux. Il faut
avoir mis la main à la pâte pour savoir ce qu'il
en est.
J'ai mis la main à la pâte. Je
suis entré à la Chambre, comme royaliste, contre
vent et marée, le 16 novembre 1919 et, sauf pendant trois
semaines de grippe, espacées sur trois ans d'assiduité,
j'ai assisté et participé à toutes les séances,
de bout en bout. J'ai appris là beaucoup de choses et
vu de près beaucoup de gens. Je me suis intéressé
(sans m'y engluer) au jeu parlementaire et j'y fais volontiers
ma partie, me donnant pour ce que je suis : un réactionnaire
convaincu, un antidémocrate, pour tout dire (et j'en suis
fier) un Camelot du Roi. Qui vivra verra. Mon rôle n'a
certes pas été aussi occulte, ni aussi important
que le disent nos adversaires. Cependant, je ne suis pas demeuré
inactif, et je compte bien demain faire mieux. Voici, en attendant,
quelques notes qui ont pour elles ces deux seuls mérites :
l'exactitude et la sincérité. Nous allons examiner
ensemble, si vous voulez bien : 1° les partis et
les clans ; 2° les personnalités marquantes ;
3° le jeu parlementaire proprement dit ; 4° la
tribune et son art, ainsi que les buts et tendances générales.
Quelques lignes de conclusion, et ce sera tout.
9 euros (code de commande
: 26086 - vendu).
DEBIEN
(Gabriel) En Haut-Poitou. Défricheurs au travail
XVe-XVIIIe siècles. Avant-propos
de Lucien Febvre. Paris, Armand Colin, 1952. In-8°
broché, 93 p., (collection « Cahiers des
Annales », n° 7), couverture plastifiée,
ex-libris manuscrit du professeur Jean-Jacques Hoebanx.
Table des matières
:
- Introduction.
- Plan extrait du cadastre de Chénevelles.
Première partie. Seigneuries de brandes
et défrichements (XVe-XVIe siècles).
Chapitre I. Deux seigneuries
du pays des brandes : tenures et brandes.
Chapitre II. Les
défrichements au Marchais-Durand : les contrats à
terrage (1464-1492).
Chapitre III. Déclarations
et défrichements. Relèvement et uniformité
des redevances au XVIe siècle.
Chapitre IV. Défrichements
et lotissements (1547-1583).
Chapitre V. Le lotissement
de Gâtine (1564).
Chapitre VI. Coup d'il
sur les défrichements aux XVIIe et XVIIIe siècles.
- Conclusions.
- Appendices.
1. Arrentements
des Tourneparcs (1547).
2. Arrentements
du Bois-des-Champs (1552-1583).
3. Le
lotissement de Gâtine (1564).
Deuxième partie. Les défrichements
après la Déclaration royale de 1766.
- Introduction.
- À Vic.
- À Angle.
- À Saint-Pierre
de Maillé
- À Saint-Phèle
de Maillé.
- À La Bussière
- À Nalliers.
- À Paisay-le-Sec.
- À Saint-Savin
et à Mont-Saint-Savin.
- À Antigny.
- À Jouhet
- À Haims et
à Thenet.
- Conclusion.
10 euros (code de commande
: 30430).
DELPERRIÉ
DE BAYAC (Jacques) Histoire du Front Populaire. Paris, Fayard, 1972. In-8° sous reliure
et jaquette d'éditeur, 542 p., (collection «
Les Grandes Études Contemporaines »), très
bon exemplaire malgré le papier jauni.
Sur la jaquette :
Plus
de trente ans après, le Front populaire reste l'un des
épisodes majeurs de notre histoire contemporaine. Il est
aussi l'un des plus mal connus, l'un de ceux qui ont suscité
les passions les plus vives qui, aujourd'hui encore, ne sont
pas éteintes.
Une révolution était-elle possible
en 1936 ? Quels étaient les objectifs réels
des communistes ? Pourquoi le gouvernement Blum n'a-t-il
pas tenté de prendre en main la direction de l'économie ?
Quelles furent les conquêtes sociales du Front populaire
et pourquoi certaines de ces conquêtes furent-elles ensuite
perdues ?
Mais ce ne sont pas seulement des problèmes
sociaux, économiques et de politique intérieure
que le Front populaire dut résoudre. Il s'est trouvé
devant la terrible menace que faisait peser sur la France et
sur la paix du monde l'Allemagne d'Hitler. Devant cette menace,
Blum fut-il l'homme de la situation ? Le Front populaire
a-t-il affaibli ou fortifié la France ? Pourquoi
les pacifistes se sont-ils alliés à la droite contre
les communistes et contre l'alliance franco-soviétique ?
Le 10 juillet 1940, la Chambre de Front populaire votera les
pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Comment en
est-on arrivé là ?
C'est à toutes ces questions et à
bien d'autres (sur les négociations secrètes de
Blum avec l'Église catholique, sur la querelle Blum-de
Gaulle, sur la politique coloniale du Front populaire) que Jacques
Delperrié de Bayac répond avec objectivité
dans cet ouvrage, le plus complet qui ait été consacré
à ce jour à l'histoire du Front populaire.
15 euros (code de commande
: 28018 - vendu).
Dénombrement
de la population 1946. Paris,
Imprimerie Nationale, 1947. In-8 broché, 925 p., on joint
la Liste des errata.
20
euros (code de commande : 216/57).
DESGRANGES (Abbé) Les crimes masqués du «
résistantialisme ». [Nouvelle édition.]
Paris, L'Élan, 1948. In-8° broché, 187 p.
s10 euros (code de commande
: 150/69).
DESTREM
(Maja) L'été 39. Paris, Le Cercle du Nouveau Livre Historique,
1969. In-8° sous reliure toilée et Rhodoïd d'éditeur,
332, 45 (illustrations) p., exemplaire numéroté
(n° 4370).
Note de l'auteur :
Ce
livre voudrait restituer le moment fugitif qui précède
le lever du rideau. Dans la coulisse du théâtre
des opérations, des centaines de millions d'acteurs attendent
le moment d'entrer en scène. Beaucoup ne verront pas la
fin de la pièce. Comme dans les drames de Shakespeare,
les cadavres vont s'accumuler entre le trou du souffleur et les
portants où frissonne le décor. Tout est en place
pour le premier tableau. La scène représente une
forêt marécageuse, à la frontière
de l'Allemagne et de la Pologne.
La Seconde Guerre mondiale va se dérouler
selon les règles les plus classiques. Il y aura cinq actes :
cinq années inoubliables, comme des cicatrices dans le
cur des survivants.
Mais, avant la première réplique
et avant le premier mort, il faut frapper les trois coups. Les
voici, ces trois coups : juin 1939, juillet 1939, août
1939. Le dernier été d'une époque vieille
aujourd'hui de trente ans.
Ce n'est déjà plus la paix, mais
ce n'est pas encore la guerre. C'est, semblable à aucun
autre, l'été 39.
Fugitif moment où les trois coups du
« brigadier » font trembler les plâtres
dorés et le lustre aux pendentifs de cristal. C'est un
caporal qui manie ce brigadier. Il a une voix rauque, des yeux
de braise bleu sombre et une mèche rebelle. Il se veut
homme de théâtre et d'opéra. Entre Salzbourg
et Bayreuth, il s'exalte et, battant du plat de la main la mesure
sur son pantalon noir, serre de son poing invisible le glaive
de Siegfried. Le vrai spectacle de sa vie, c'est Nuremberg où
il convie les vieux dieux germaniques à s'asseoir sur
les gradins du stade pour regarder le défilé des
drapeaux où les projecteurs allument des éclairs
de sang.
Cette pièce qui va l'emporter dans son
tourbillon, et le monde avec lui, est déjà jouée
quand résonnent les trois coups. Tout se trouve résumé
dans cet instant où l'Histoire semble retenir son souffle :
la blitzkrieg, cette guerre fraîche et joyeuse des
vieux rêves prussiens, mais aussi le dernier coup de pistolet
du vaincu, dans son bunker de Berlin.
Jusqu'à ces trois coups, jusqu'à
ces trois mois, on pouvait encore croire que tout ne serait qu'une
comédie, une de ces opérettes viennoises qu'il
affectionne. Les traités déchirés voltigent
comme des feuilles mortes et le chur des garçons
en culottes de cuir et des filles aux longues tresses blondes
piétine des frontières de carton. Les pays disparaissent
dans le casque d'acier comme des colombes dans le chapeau claque
d'un prestidigitateur : Rhénanie, Sarre, Autriche,
Sudètes, Bohême-Moravie, Slovaquie... Pour Dantzig,
la comédie bascule vers la tragédie. Trois jours
de septembre sonnent comme trois coups de feu. On a tiré
sur l'Europe.
Mais le public ne connaît pas encore
la pièce qui sera jouée à la fin de ces
vacances. Le dernier acte va-t-il, comme l'année dernière,
se passer à Munich ? On se souvient du final, quand
les acteurs sont venus saluer, tout surpris eux-mêmes de
cette happy end inattendue. Côté cour :
les présidents habillés comme des chefs de rayon
de grands magasins, l'Anglais avec son parapluie et le Français
avec son pantalon rayé. Côte-jardin : les dictateurs
dans leurs uniformes de drap verdâtre, l'Italien avec son
crâne chauve et l'Allemand avec sa mous tache noire.
En cet été 39, le théâtre
est plein à nouveau. Les lumières baissent insensiblement,
assombrissant le velours râpé des fauteuils et du
lourd rideau de scène. On se reconnaît dans la salle,
on se sourit. Les Polonais fanfaronnent un peu au poulailler,
ils sont habitués aux pièces d'épouvante.
D'une loge à l'autre. Français et Anglais échangent
des signes d'intelligence au-dessus du parterre. Les spectateurs
s'amusent Ils ne savent pas que le spectacle sera dans la salle.
Aveugles et sourds, tous sont venus au théâtre
ce soir. Personne n'imagine ce que va être la terrible
pièce. Tant de larmes et tant de ruines, les linceuls
de neige et la fumée des crématoires, tant de déserts
et tant de steppes.
Tout à l'heure, après les trois
coups fatidiques, les comédiens vont franchir la rampe,
prendre les spectateurs par la main et les entraîner dans
cette danse de mort, où se perdent autant les âmes
que les corps.
Les chenilles des chars, le soufre du ciel,
les cordes des pendus, tous les accessoires sont prêts.
Au dernier acte, le théâtre doit brûler. Et,
aujourd'hui, nous retrouvons parfois, au détour d'un souvenir,
la saveur amère de la cendre.
Enfants qui avions une dizaine d'années
au moment où le brigadier frappa les trois coups, nous
n'oublierons jamais col été de 1939 où nous
étions allés, pour la première fois, au
théâtre avec nos parents.
Et nous ne savions pas que ces trois mois,
transformés en trois secondes par la magie du temps perdu
et retrouvé, allaient devenir non les trois mois les plus
longs, mais les trois mois les plus fous de notre vie.
En voici la couleur, avec les parades et les
bals, les fanfaronnades et les trahisons, la joie et la peur.
Du souvenir de la dernière pièce
en cinq actes, ce que nous retiendrons, finalement, ce sera peut-être
ces trois coups déchirants, à la seconde où
la lumière s'éteignait, au moment précis
où le rideau se levait sur l'aube grise de cinq années
de guerre.
10 euros (code de commande
: 29811).
DUCLOS
(Jacques) Batailles pour la République. Préface de Marcel Cachin. Paris,
Éditions Sociales, 1947. In-12 broché, 479 p.,
un portait de l'auteur en frontispice, papier jauni.
Extrait de la préface
:
Le
présent volume contient la plupart des interventions de
Jacques Duclos dans les diverses assemblées qui se sont
succédé depuis la Libération. Notre ami
fut le porte-parole désigné par le Parti communiste
pour définir sa politique à chaque étape
importante de ces deux années de l'après-guerre.
Et nous avons le droit d'affirmer que nul historien impartial
de l'avenir ne pourra situer objectivement les événements
depuis le 11 novembre 1944 jusqu'à l'élection du
président de la République, le 16 janvier 1947,
sans avoir recours aux textes ici réunis.
Ce fut d'abord l'Assemblée consultative.
Elle dura du 11 novembre 1944 jusqu'au 3 août 1945. On
sortait de la guerre et les délégués des
partis au Luxembourg étaient encore sous la forte impression
du Conseil national de la Résistance, Chacun se déclarait
d'accord avec son programme. On allait à Moscou signer
un traité avec l'U.R.S.S. et on déclarait que ce
traité serait désormais la pierre angulaire de
la politique extérieure française. On acclamait
les hauts faits des F.T.P. et des F.F.I. On saluait leur participation
décisive à l'effondrement des hitlériens.
À la Consultative Jacques Duclos traduisit en plusieurs
séances importantes l'attitude des communistes, il fixa
d'abord notre programme général. Le devoir du peuple
de France était de produire, de travailler, de s'unir
et de combattre jusqu'au moment où le dernier ennemi aurait
été chassé du pays. Nulle autre fraction
de la Consultative ne formula un plan de travail et ne fixa de
directives aussi justes, aussi précises, aussi françaises.
Puis, noire ami exigea, au nom de notre groupe,
qu'on appliquât aux agents français de la trahison
le programme vigoureux du Conseil national de la Résistance.
Il fallait frapper les banques traîtresses qui avaient
servi l'ennemi. Il fallait dresser un plan financier démocratique
dur aux profiteurs de la guerre et à ceux de la collaboration,
afin de relever la France de ses ruines immenses. Il défendit
l'idée d'un prélèvement sérieux sur
les fortunes des grandes sociétés et des trusts.
Et, enfin, sur le plan politique, il défendit l'idée
d'une seule Assemblée législative, expression souveraine
du peuple de France.
12 euros (code de commande
: 27591).
DUEMMLER (Ernst) De
Arnulfo francorum rege. Dissertation
inauguralis historica quam consensu et auctoritate amplissimi
philosophorum ordinis in Alma Literarum Universitate Friderica
Guilelma. Berolini, Typis C. Feisteri, [1852]. In-8°
cartonné, dos lisse, pièce de titre de chagrin
rouge, blason doré au coin supérieur gauche du
premier plat, 172 p.
25 euros (code de commande
: 27/64).
EINHARD Vita Karoli
Magni. Post G. H. Pertz
recen-suit G. Waitz. Edition sexta. Curavit O. Holder-Egger.
Hannoverae et Lipsiae, Impensis Bibliopolii Hahniani, 1940. In-8°
broché, XXIX + 60 p., (collection « Scriptores Rerum
Germanicarum in Usum Scholarum »).
15 euros (code de commande
: 184/64).
[ENFANTIN
(Prosper)]. ALEM (Jean-Pierre) Enfantin. Le Prophète aux Sept Visages. Paris, Pauvert, 1963. In-8° broché,
229 p., illustrations hors texte, exemplaire en bon état.
Prologue :
Il
est des hommes qui suscitent des enthousiasmes passionnés
et des haines furieuses, qui atteignent à la célébrité
et déchaînent le scandale, qui connaissent l'adulation
de leurs disciples et subissent la rigueur des juges, puis qui
disparaissent brusquement de la scène, sans que l'on comprenne
bien ni l'étendue de leur notoriété, ni
la soudaineté de leur oubli.
Enfantin fut assurément de ceux-là.
Sa renommée s'étendit à la France entière ;
elle déborda même nos frontières ; mais
elle s'éteignit avec lui. Si quelques biographes ont consacré
des études à son personnage, il s'agit de spécialistes
ou d'érudits dont l'audience est limitée. Et qui
donc aujourd'hui associe encore quelque lambeau d'histoire au
nom de ce « Père suprême »
dont la parole ardente et les écrits passionnés
subjuguèrent près de 40 000 adeptes ?
Si l'on étudie la vie et l'uvre
de ces hommes qui ne firent que traverser l'histoire, on trouve
à la brièveté de leurs carrières
des causes diverses : les uns ne laissèrent aucun
message ; leur renommée n'était née
que dune publicité habile et du hasard d'autres
laissèrent un message qui ne fut pas compris ; tels
furent les savants égyptiens dont on commence seulement
à déchiffrer le livre de pierre qu'ils écrivirent,
temple après temple, le long du Nil d'autres
enfin laissèrent un message qui parut se désagréger
bientôt mais qui en réalité s'infiltra au
sein des consciences individuelles ou collectives et contribua
à l'évolution de la pensée.
À laquelle de ces trois catégories
Enfantin appartient-il ?
Après avoir lu les biographies du philosophe
parues jusqu'à ce jour, on est tenté de répondre :
à la première. Ce qui fait de sa vie une aventure
exceptionnelle, ce n'est pas en effet la réussite, mais
le baroque ; en en lisant l'histoire, on y rencontre tour
à tour la médiocrité, la politique, la volupté,
le bon sens et le talent ; jamais semble-t-il, le génie,
ni une foi brûlante. Dépositaire dune philosophie
qui a contribué à hâter notre évolution
sociale, le Saint-Simonisme, il l'a enrichie des traits les plus
étranges, mais les plus effacés, et sa doctrine
particulière n'a guère franchi les bornes dune
étroite communauté. Enfin la mise en scène
théâtrale, parfois burlesque, dont il enveloppait
ses prédications, paraît tenir de l'art du bateleur
plus que de la science du philosophe.
Pourtant, lorsque l'on considère la
qualité intellectuelle des principaux disciples d'Enfantin,
lorsque l'on évoque les réalisations des ingénieurs
saint-simoniens qui se recrutèrent parmi eux, on se prend
à douter. Ce doute se trouve singulièrement renforcé
lorsqu'on s'aperçoit que la plupart des chroniqueurs qui
se sont attachés à la vie d'Enfantin se sont limités
à la période 1829-1832, qui débute par les
premières prédications de la « religion
saint-simonienne », se poursuit par l'étrange
aventure de l'abbaye de Ménilmontant et se termine en
apothéose par un procès en cour d'assises. Cest
là, certes, le moment le plus pittoresque et le plus scandaleux
de la vie d'Enfantin, et par là celui quil est,
sans doute, le plus plaisant de conter. Mais ce n'est qu'un moment,
qui s'étend sur trois années à peine de
la vie dun homme, de la trente troisième à
la trente sixième. Or Enfantin vécut soixante-huit
ans, au cours desquels il ne cessa jamais de déployer
une fiévreuse activité. Il y a donc lieu, peut-être,
de réviser un jugement fondé sur l'examen dune
période si courte de la vie dun homme, la plus bruyante,
sans aucun doute, mais pas nécessairement la plus féconde.
Éclairer celles des plages de la vie
et de l'uvre dun homme qui jusqu'ici étaient
le plus souvent demeurées dans l'ombre, permettre au lecteur
de décider si Enfantin fut un jouisseur cynique, un rhéteur
borné, ou comme l'a écrit Victor Hugo, « un
voyant de la vie universelle », et s'il faut chercher
dans l'histoire le souvenir dun passage anecdotique du
personnage, ou la trace dun sillon quil y aurait
creusé, tel est le but que je me suis proposé en
écrivant ce livre.
12 euros (code de commande
: 30875).
[ENGHIEN]. MELCHIOR-BONNET (Bernardine)
Le duc d'Enghien. Vie et mort du dernier des
Condé. Paris,
Amiot-Dumont, 1954. In-8° broché, 271 p., (collection
« Présence de l'Histoire »)
10
euros (code de commande : 213/68).
[FERDONNET
(Paul) et HÉROLD-PAQUIS (Jean)]. Les procès
de la radio. Ferdonnet et Jean Hérold-Paquis. Compte rendu sténographique. 3e mille. Paris, Albin Michel, 1947. In-8°
broché, 248 p., (collection « Grands Procès
Contemporains »).
Introduction :
La
guerre moderne ne se livre pas seulement sur les champs de bataille.
Destinée à atteindre le moral du pays, la propagande
s'est révélée une arme redoutable et jusqu'à
présent peu employée. Les Allemands l'ont utilisée
avec une perfidie difficilement égalable. Toutes les formes
de propagande furent utilisées, articles de journaux,
tracts jetés par avions, distribution de photographies,
propos répandus par des individus payés, mais le
plus dangereux de tous les procédés employés
a été, sans contestation possible, celui qui a
consisté à utiliser la radio.
La T.S.F. ne tient compte ni du front de combat,
ni même des frontières des neutres. Elle ne connaît
pas d'obstacles et les ondes pénètrent dans chaque
maison pour faire entendre la mauvaise parole, distiller le venin
et abattre les espoirs. Par elle, l'ennemi s'entretient directement
avec chacun des habitants du monde, jette le découragement
dans les âmes, ébranle les convictions et divise
les esprits.
Dès le début des hostilités,
en 1939, une voix française, qui se manifestait à
Stuttgart, écura tous les bons Français.
Le « traître de Stuttgart » comme
on l'appela aussitôt, engageait ses compatriotes à
mettre bas les armes. Il tentait de persuader que la France était
perdue avant même de combattre et insinuait qu'au lieu
de demeurer dans la guerre, il valait mieux s'entendre avec Hitler
qui se montrerait aussitôt le plus magnanime des voisins.
C'était l'organisation de la guerre des nerfs, sournoise
et démoralisatrice.
En même temps que l'indignation était
grande, la curiosité s'éveilla. L'auteur de ces
bulletins d'information était anonyme. On ne savait si
l'on avait affaire à une équipe ou à un
homme seul. Sa nationalité française n'était
en tout cas pas douteuse. Certains crurent cependant reconnaître
la voix et rapidement on sut que le traître s'appelait
Ferdonnet, on révéla son passé de journaliste,
on publia son portrait. Il fut jugé par contumace et condamné
à mort par un conseil de guerre. Après l'offensive
de juin 1940 et l'invasion du territoire, Radio-Stuttgart se
tut. Son râle de démoralisation était terminé.
On n'entendit plus parler de Ferdonnet. Pourtant on ne l'avait
pas oublié. Retrouvé en 1945 en Allemagne sous
une fausse identité par les armées alliées,
il fut appréhendé et ramené en France pour
être jugé.
Dès l'armistice, les Allemands cherchèrent
d'autres traîtres sur la parole desquels ils pourraient
compter afin de jeter le désarroi dans le pays et entretenir
la terrible équivoque que le gouvernement de Vichy n'avait
que trop, créée.
Le programme de la propagande allemande de
septembre 1939 à juin) 1940 avait consisté à
décourager de faire la guerre et à tenter de faire
croire aux Français qu'ils étaient trahis à
l'intérieur par une cinquième colonne. Le programme
de l'occupation tendit à engager les Français à
pactiser avec leurs vainqueurs, à « collaborer »
et éventuellement à s'allier avec eux contre les
Anglo-Saxons et les Russes. Il s'agissait de persuader au pays
que les Anglo-Américains méditaient de nous déposséder
de nos colonies et que les Russes instaureraient en France le
régime communiste.
Il fallait aussi faire échec aux voix
anglaises et américaines qui soutenaient les espoirs de
la France et qui encourageaient à la résistance.
Chaque jour, de Londres et de New-York, les Alliés proclamaient
leur assurance en la victoire finale. Les occupants savaient
que ces émissions étaient partout écoutées
avec ferveur. Il fallait les combattre.
Les Allemands trouvèrent un porte-parole
de grand talent en la personne de Philippe Henriot dont Vichy
fit son ministre de la Propagande. Pendant plusieurs mois, il
empoisonna l'air par des discours insinuants, sarcastiques, et
injurieux. Son exécution par les hommes de la Résistance
empêcha qu'on pût faire le procès de ce misérable
après la victoire.
Conjointement et sous une forme plus vulgaire
mais presque aussi dangereuse, Jean Hérold-Paquis fut
un actif agent de la propagande ennemie. Sur un, ton entraînant,
avec une verve certaine, tantôt de bonne humeur et tantôt
rageuse, Paquis persista dans son horrible entreprise jusqu'à
l'écroulement du Reich. Il suivit le gouvernement de Vichy
en Allemagne et continua à pérorer dans ce pays
devenu pour lui, par intérêt, une seconde patrie.
On l'appréhenda sur terre ennemie.
Le procès de Ferdonnet et de Paquis
sont si révélateurs d'un aspect de la guerre actuelle
qu'ils nous ont paru dignes de figurer dans la collection des
grands procès contemporains.
15 euros (code de commande
: 27440).
Le
feu à la maison, par les bois et dans les champs. Textes réunis et présentés
par Andrée Corvol. Paris, Institut d'Histoire Moderne
et Contemporaine, 1992. In-8° agrafé, 72 p.,
(collection « Cahier d'Études Forêt,
Environnement et Société, XVIe-XXe siècle »
1992), bel exemplaire.
Table des matières
:
Préface,
par Andrée Corvol.
Première partie. Le feu et ses composantes.
1. Le concept d'incendie,
par Bruno Py.
2. Un incendiaire au XVIIIe
siècle, par Benoît Garnout.
3. Le feu : ravages, enjeux
et symboles, par Frédéric Chauvaud.
4. Le feu dans la ville
et dans la maison, par Josette Pontet.
5. Feux de forêts
en pays croquant, par Anne-Marie Cocula.
6. Feux de tourbe en Bretagne.
Faits et réactions, par Ariette Laplace-Dolonde.
Deuxième partie. Le feu, des raisons
et des effets.
1. Du feu du berger au
feu dirigé dans les Pyrénées, par Jean-Paul
Métailié.
2. Il court, il court
le feu, par Paul Arnould.
3. Autopsie d'un incendie,
par Christiane Bouisset.
4. Chemin de fer et incendies
de forêts dans les Landes, par François Touzet.
5. Août 1949 : la
forêt landaise en feu, par Philippe Crémieu-Alcan.
6. Le choix du coupable,
par Jean-Michel Dujas et Bernard Traimond.
7. Incendies de forêts,
par François Sigaut.
10 euros (code de commande
: 20788).
FLORENTIN
(Eddy) Le Havre
44 à feu et à sang. Sur des documents confiés
à l'auteur par le Général Sir Evelyn
H. Barker et le Major-Général Nigel W. Duncan
et au Havre par François Poupel et Pierre Lefebvre.
Deuxième édition. Paris, Presses de la Cité,
1976. Fort in-8° sous cartonnage et jaquette d'éditeur,
539 p., cartes, deux cahiers d'illustrations hors texte.
Sur la jaquette :
1
000 tonnes de bombes par jour pendant douze jours déferlent
sur 60 000 Havrais déjà sinistrés, terrés
dans les caves et les tunnels, accablés par un destin
qui persiste à les inscrire encore dans le camp allemand
alors même que les forces alliées ont libéré
la France, la Belgique, le Luxembourg et atteint les frontières
de l'Allemagne. L'ordre d'Hitler est de « ne pas considérer
les vies humaines » dans les poches allemandes maintenues
sur les arrières des Alliés : la forteresse
du Havre, derrière ses retranchements imités des
citadelles du passé, doit être défendue jusqu'au
dernier homme, jusqu'à la dernière cartouche. Mais,
après un siège de douze jours, qui fera de chaque
Havrais un monument de courage, même sous les bombes vaines
qui raseront la ville à 85 %, un assaut « de
main de maître » opération
Astonia lancé par deux divisions d'infanterie
et trois brigades blindées, aura raison, en moins de quarante-huit
heures, d'une garnison fatiguée.
Tout au long de ce récit inédit,
l'auteur reste fidèle au ton qui lui a valu sa réputation
d'historien de la Bataille de Normandie à travers ses
trois ouvrages précédents : n'accorder la
parole qu'aux seuls acteurs pu témoins, à partir
de documents de première main fournis par les officiers
supérieurs qui conçurent l'opération et
la menèrent à bien. Mais Le Havre accueille les
soldats de l'espérance drapeaux en berne : pour les
Havrais endeuillés par les bombardements des 5 et 6 septembre,
le mot « libération » restera à
jamais dépourvu de signification.
Au-delà de l'anecdote, tout lecteur
trouvera dans cet ouvrage la description détaillée
de la seule opération militaire de la Deuxième
Guerre mondiale qui ait consisté en l'assaut planifié
d'un camp retranché, opération qui, trois décennies
après, figure au programme des enseignements de toutes
les écoles de guerre, pour l'originalité des forces
mises en jeu, pour sa conception et pour son déroulement
précis comme un mécanisme d'horlogerie qu'aucun
contretemps n'est venu perturber.
13 euros (code de commande
: 22553).
[FOCH
(Ferdinand)]. WEYGAND (Général) Foch. Paris, Flammarion,
1953. In-8° broché, 370 p., cartes, planches hors
texte, ex-libris manuscrit sur la page de titre.
En quatrième
de couverture :
Pendant
huit ans Chef d'État-Major du Maréchal Foch, celui
qui fut le plus près de sa pensée intime se devait
à lui-même et devait à la postérité
de consacrer au vainqueur de la guerre de 1914-1918 cette étude,
qui restera comme le témoignage le plus direct et le mieux
informé, en même temps que le plus émouvant,
sur l'une des plus hautes gloires françaises.
L'ouvrage débute sur la jeunesse du
maréchal, ses premiers commandements, son enseignement
à l'École de Guerre. Puis, l'auteur en vient à
la Grande Guerre et trace un exposé magistral de cette
période historique. Confident des desseins de l'illustre
Chef, il expose ses conceptions, ses méthodes, sa tactique.
Il a montré, comme il n'appartenait qu'à lui de
le faire, la personnalité du Maréchal Foch s'affirmant
dans les journées les plus graves de la guerre, l'autorité
de sa personne, la rectitude de son jugement rétablissant
chez les Alliés une volonté de vaincre fort compromise
par les échecs de 1918. Les pages qui traitent, plus loin,
de l'armistice et de la paix montrent la persistance avec laquelle
le Maréchal Foch fournit aux Alliés ses conseils
qui ne furent guère écoutés mais dont les
événements devaient révéler toute
la clairvoyance. Sur tous ces faits, le général
Weygand s'exprime de la façon la plus objective. Il livre
au témoignage de l'histoire la conception qui eût
changé le cours de celle-ci si le Maréchal Foch
avait été écouté.
10 euros (code de commande
: 22123).
FONTENAY
(Fernand) La Cagoule contre la France. Ses crimes. Son organisation. Ses chefs. Ses
inspirateurs. Paris, Éditions
Sociales Internationales, 1938. In-8° broché, 188 p.,
on joint la bande d'annonce, exemplaire non coupé, rousseurs
et couverture un peu défraîchie, peu courant.
Table des matières
:
Première
partie.
- Des trafiquants d'armes
aux arsenaux clandestins.
- Le C.S.A.R. démasqué.
Deuxième partie.
- L'assassinat des frères
Rosselli.
- Les attentats de l'Étoile.
Troisième partie.
- Les conjurés
et le mur d'argent.
Quatrième partie.
- Trois mois de battues
dans le maquis.
- L'organisation de
la Cagoule et ses méthodes.
Cinquième partie.
- Coblentz.
Sixième partie
- Voudra-t-on faire
la lumière ?
- En guise de conclusion
: Dialogue de Huron et de M. Beat.
- Index.
25 euros (code de commande
: 24058).
[FOUCHÉ
(Joseph)]. ZWEIG (Stefan) Joseph Fouché. Traduit de l'allemand par Alzir Hella et Olivier
Bournac. Paris, Grasset, 1951. In-8° broché, 275 p.
Table des chapitres
:
Préface.
I. La montée vers l'autorité
(1759-1793).
II. Le mitrailleur de Lyon (1793).
III. La lutte avec Robespierre (1794).
IV. Ministre du Directoire et du Consulat (1799-1802).
V. Ministre de l'Empereur (1804-1811).
VI. La lutte avec l'Empereur (1810).
VII. Intermède involontaire (1810-1815).
VIII. La lutte finale avec l'Empereur (1815,
les Cent-Jours).
IX. Chute et fin (1815-1820).
13 euros (code de commande
: 21250).
Les Français en Amérique
pendant la première moitié du XVIe siècle. Introduction par Ch.-A. Julien. Textes
des voyages de Gonneville, Verazano, J. Cartier
et Roberval. Paris, Presses Universitaires de France,
1946. In-8° broché, 223 p., non coupé, dos
taché, (collection « Colonies et Empires »).
9 euros (code de commande
: 3846).
[FRANÇOIS
Ier]. PORCHÉ (Vladimir) Le chevalier Françoys. Paris, Flammarion, 1970. In-8° broché,
274 p., (collection « L'Histoire en Liberté
»).
9
euros (code de commande : 217/68).
 [FUALDÈS
(Joseph-Bernardin)]. [LATOUCHE (Henri de) ?] Histoire
complète du procès, instruit devant la Cour d'assises
de l'Aveyron, relatif à l'assassinat du Sr Fualdès.
Avec des notes historiques
sur les principaux personnages qui ont figuré dans cette
cause célèbre. Seconde édition, augmentée
de nouveaux documens, de l'arrêt de la Cour de cassation,
et ornée des portraits de Mme Manson, J. Jausion, Bastide-Gramont
et de Me Romiguières, avocat, défenseur de ce dernier.
Paris, Eymery - Delaunay,
1817. [A Paris, / Chez
Alexis Eymery, Libraire, rue Mazarine, n°. 30 ;
/ Delaunay, Libraire, au Palais-Royal. / 1817.]
In-8° demi-simili chagrin vert à coins, 260 p.,
une gravure hors texte, la gravure du portrait de l'avocat Romiguières
manque, il a été remplacé par une copie.
Extrait :
Les
annales des tribunaux n'offrent pas d'exemple dun crime
plus atroce que celui qui a été commis, le 19 mars
1817, sur la personne de l'infortune Fualdès. Le criminel
désir de s'emparer du bien d'autrui ne peut pas expliquer,
dune manière satisfaisante pour la raison, la fureur
des assassins ..... Si l'on se souvient que la victime exerça,
sous un gouvernement qui n'est plus, les rigoureuses fonctions
du ministère public ; si l'on se rappelle que, pendant
le règne des cent jours, M. Fualdès reprit son
ancien emploi, quil ne fut pas compris dans la nouvelle
organisation des tribunaux de l'Aveyron ; si l'on songe
quil était considéré, par quelques
exagérés, comme un ennemi de la légitimité ;
si l'on porte ses regards sur les vengeances particulières,
les crimes commis à l'ombre du royalisme dans diverses
contrées du midi de la France, on pourra concevoir, jusqu'à
un certain point, comment a pu être conçu, préparé
et consommé le plus noir des attentats.
Ces réflexions cependant ne peuvent
guère s'appliquer aux deux principaux accusés qui
ont figuré jusqu'à présent dans cette cause
célèbre. L'intimité qui régnait entre
Jausion, Bastide et M. Fualdès, ne permet pas de douter
qu'ils ne professassent tous les trois les mêmes opinions
politiques ; leur conduite, au mois de mars 1815, ne laisse
pas le moindre doute à cet égard. Ceux des assassins
qui sont connus n'ont pu spéculer que sur les exemples
trop fréquens des crimes, restés impunis, parce
qu'ils furent inspirés par lesprit de parti ;
et peut-être ont-ils calculé que, pour donner à
leur attentat la couleur qui leur a fait concevoir l'espérance
de l'impunité, il fallait inventer des tortures et supplicier
leur victime.
Il faut considérer, dun autre
côté, que l'instruction de la procédure devant
la cour d'assises de Rodez, les dépositions de plusieurs
témoins, l'opinion généralement répandue
dans le pays, sont autant de preuves en faveur de cette conjecture,
publiquement exprimée aux débats, que tous les
coupables ne sont pas dans les fers. Qui sait si ceux des
assassins, encore enveloppés dun voile qui devient
tous les jours moins impénétrable, n'ont pas été
conduits au crime par la fureur des partis ? Bientôt
peut-être cet horrible mystère va paraître
au jour... !
Ainsi donc, si l'on ajoute quelque confiance
à une version répétée dans la ville,
que M. Fualdès conservait avec soin, parmi ses papiers,
le commencement dune procédure, dont il ne continua
pas l'instruction, parce quil craignait de découvrir
un infanticide dans l'un de ses amis, de ses parens ; si
l'on considère quil avait aussi en sa possession
divers titres de créances pour des sommes assez considérables,
ou pourra trouver les motifs qui ont mis le fer à la main
des assassins ; et, soit feinte, soit calcul en réalité
, la cruauté de lesprit de parti, cette peste morale,
expliquera leur barbarie.
Cest dans les détails du procès
quil convient, au surplus, de puiser ses conjectures ;
et nous nous hâtons d'y arriver.
50 euros (code de commande
: 29492).
[GALLOT
(Jean-André, dir.)] Seine-et-Oise. Aspect géographique, historique, touristique,
économique et administratif du département.
Paris, Alepee & Cie,
[1955]. In-4° sous reliure d'éditeur, 310, XXVI p.,
nombreuses illustrations dont quelques-unes en couleurs, une
carte dépliante hors texte, (collection « Les
Documents de France »).
Table des matières
:
Géographie et histoire
- Géologie et Géographie,
par M. Deveze.
- Histoire du Département,
des Origines à 1919, par H. Lemoine.
Villes et Châteaux
- Le rayonnement de
Versailles, par M. Mauricheau-Beaupré.
- La construction du château
de Versailles et sa conservation, par M. Japy.
- Versailles, Domaine Royal,
par R. Lagrave.
- Châteaux de Seine-et-Oise,
par R. Heron de Villefosse.
- Petites Capitales de
Seine-et-Oise, par J.P. Levron.
- Port-Royal des Champs,
par J.-P. Babelon.
Tourisme
- Seine-et-Oise, Pays de
Tourisme, par M. Mettetal.
- Les Boucles de la Seine,
par J.P. David.
- Pontoise, ancienne Capitale
du Vexin Français, par A. Gagneur.
- La Chasse à courre,
par le duc de Brissac.
- La Société
Sportive d'Encouragement.
- Le Rallye Bonnelles.
- Le Yachting à Voile
en Seine-et-Oise, par G. Thierry.
- Le Folklore, par
G. Guyonnet.
Arts et vie intellectuelle
- Les Peintres de Seine-et-Oise,
par J.P. Palewski.
- Les Musiciens de Seine-et-Oise,
par H.L. Sarlit.
- La Bibliothèque
de Versailles, par P. Breillat.
- L'intérêt
historique des Archives de Seine-et-Oise, par J. Levron.
- La Vie Catholique,
par Mgr. Renard.
- Saint-Cyr École,
par J. Lachenaud.
- Grands Établissements
d'Études et de Recherches (Laboratoire de Bellevue ;
Centre d'Études nucléaires de Saclay ; Pavillon
de Breteuil ;
Observatoire
de Meudon ; Observatoire de Juvisy-sur-Orge ; Centre
International d'Études Pédagogiques de Sèvres ;
École de Grignon ;
École
Nationale d'Horticulture ; Institut National de la Recherche
Agronomique ; École Nationale Supérieure de
Céramique de Sèvres).
Reconstruction et Urbanisme
- La Reconstruction.
- L'Équipement sanitaire
et social.
- L'Enseignement, par
R. Vignaud.
- Le Lycée Hoche,
par M. Sire.
La Banlieue de Paris
- La Banlieue de Paris
en Seine-et-Oise, par M. Deveze.
- Ma Banlieue, par
P. Harel Darc.
- Les routes et la circulation,
par M. de Buffevent.
- La navigation sur les
fleuves, rivières et canaux, par M. Blosset.
- Aménagement de
la Région parisienne, par A. Grimaud.
- Le Recensement de 1954
en Seine-et-Oise, par R. Berrurier.
- L'Assemblée de
l'Union Française à Versailles, par M. Aubert.
L'Agriculture
- Seine-et-Oise et Agriculture,
par A. Lefebure.
- Régions agricoles,
par L. Poupinel.
- Les Forêts en Seine-et-Oise.
Organismes et établissements agricoles,
industriels, commerciaux, culturels et sociaux
Les Tulipes de France ; La
Roseraie de Versailles ; Fabrique de Levure, Sucre et Alcools
de Saint-Ouen ; La Sucrerie Pierre Corbin ;
La Sucrerie Agricole
Coopérative de Morigny ; Sucreire Coopérative
Agricole de Maisse ; Coopérative Agricole de la Vallée
de l'Oise et
du Thelle-Précy-Persan ;
Sucrerie Agricole de Goussainville ; L'Aéroport de
Paris ; Électricité de France et Gaz de France ;
Caisses d'Épargne et
de Prévoyance
de Seine-et-Oise ; Crédit Lyonnais ; Les Industriels
de Deuil-La-Barre ; Groupement des Industriels de Poissy ;
Les Fonderies
Cromback ;
La Télémécanique Électrique ;
Électrotubes Solesmes ; Idéal Standard ;
Chanard ; Électro Cable ; Moteurs Constant ;
CIPEL ;
Les Pompes Guinard ;
Le Joint Français ; La Chaudronnerie Industrielle ;
Établissements Andouart ; Cartoucherie Française ;
La Céllophane ;
Técalémit ;
Hutchinson ; Lambert Frères ; Affinerie de Juvisy ;
Société des Mines et Fonderies de Zinc de la Vieille
Montagne ;
Établissements
Gilbert & Blanzy-Poure ; Pathé Marconi ;
La Ventilation Industrielle et Minière ; Filotex ;
Leneindre ; Lucien Lemaître ; Établissements
Parra Mantois
et Cie ; Instruments de Musique Henri Selmer et Cie ;
Établissements Buffet-Crampon ; Imprimerie Crété ;
Société Nouvelle de
Papeterie ;
Papeteries de Ballancourt ; Établissements Darras ;
L'École Saint-Martin ; Le Collège Saint-Jean
de Béthune ; Domaine de Voisins ;
Stade et Club
Shell à Rueil-Malmaison ; Trianon Palace Hôtel ;
Société d'Exploitation des Eaux et Thermes d'Enghien-les-Bains ;
Les Roches
Santeuil ;
Cacao Barry ; Compagnie Française du Malt Kneipp ;
Pain complet François ; Maison Alindret ; Laboratoires
du Dr Debat ;
Établissements
René Villemer et ses Fils ; Avions Marcel Dassault ;
Marc Darbonne.
25 euros (code de commande
: 11695).
[GAMBETTA
(Léon)]. FLOR O'SQUARR (Charles) Gambetta. Paris, Baschet, [1877]. In- f°, 4 p.,
une planche hors texte, (collection « Galerie Contemporaine
Littéraire Artistique », 2e série -
n° 17), couverture un peu défraîchie mais
photographie en parfait état.
Le cliché du portrait de Gambetta
par Étienne Carjat a été imprimé
en photoglyptie (191 x 239 mm.) par Goupil et Cie et monté
sur carton légendé.
Cette photographie de Gambetta est moins courante
que celle que l'on trouve habituellement collée dans ce
fascicule de la Galerie Contemporaine.
45 euros (code de commande
: 23636).
GARMY
(René) Histoire du mouvement syndical en France.
Des origines à
1914. Paris, Bureau d'Éditions,
1932. In-8° broché, 325 p., (collection « Bibliothèque
du Mouvement Ouvrier »), exemplaire non coupé,
papier jauni.
Avant-propos :
Il
n'existe pas, en France, d'histoire marxiste du mouvement ouvrier
en général, du mouvement syndical en particulier.
Je ne fus pas le seul à souffrir de
cette grave lacune en abordant la vie militante dans les premières
années d'après-guerre. Ni les importants ouvrages
ou les thèses d'étudiants, de caractère
plus ou moins officiel, dûs à Levasseur, Hauser,
Brizon, Moreau, Kritski..., ni les livres si consciencieusement,
mais si sèchement documentaires du type de ceux de Paul
Louis, ni enfin les brochures de propagande de la C.G.T. d'un
intérêt trop restreint, ne pouvaient évidemment
répondre aux préoccupations d'un jeune homme, avide
de connaître le passé, les tendances, la vie profonde
de la classe ouvrière, des syndicats, auxquels il consacrait
son activité. Faute de mieux, j'eus recours à ces
premières sources pour rechercher le « fil
conducteur » qui me manquait. En même temps
que je me documentais, j'essayais d'ordonner, d'analyser, de
synthétiser mes découvertes, avec l'arrière-pensée
d'éviter aux nouveaux venus et mes incertitudes et mes
tâtonnements, je fus ainsi conduit à écrire,
dans un organe corporatif, une première série d'articles
élémentaires sur l'histoire du mouvement syndical
français. En 1927, la direction de la Vie ouvrière
hebdomadaire de la C.G.T.U. me confia
le soin de traiter le même sujet sous formé d'« ABC
syndical ». Cette étude fournit la matière
d'un feuilleton par semaine, pendant quatre ans environ. Elle
répondait à un si pressant besoin que les militants
responsables de la C.G.T.U. et du Parti communiste, des travailleurs
des syndicats confédérés et autonomes, de
simples ouvriers du rang, des intellectuels, me prodiguèrent
leurs plus fraternels encouragements. En 1930, l'Agit-Prop de
l'I.S.R. crut devoir attirer l'attention des autres centrales
adhérentes sur cette initiative. La même année,
la Vie syndicale organe du Syndicat national
des agents des contributions indirectes (autonome)
puis, l'année suivante, la Voix des jeunes éditée
par la C.G.T.U. publiaient, dans leurs colonnes,
telles parties de 1'« ABC syndical ». Les
organisations ouvrières et mes correspondants me suggéraient,
d'autre part, l'idée d'éditer ce travail en volume.
J'acceptai.
Mais ce ne fut pas sans appréhension
que j'entrepris cette nouvelle tâche. En effet, si à
mesure que je rédigeais 1'« ABC syndical »,
le sujet me passionnait davantage, s'il avait pour moi un attrait
croissant, j'en mesurais mieux aussi toutes les difficultés.
J'avais l'impression de tourner autour du mouvement syndical
sans parvenir, à la fois, à l'embrasser dans toute
son étendue, ni à l'expliquer dans toutes ses évolutions.
Il y a loin des anciens compagnonnages aux syndicats modernes,
des corporations d'autrefois aux organisations patronales d'aujourd'hui.
Il y a loin des conceptions de Pelloutier ou de Sorel à
celle de Guesde ou de Lénine. Si paradoxal que cela paraisse,
il me sembla nécessaire d'avoir terminé ce travail
pour être en mesure de le commencer... Je remis en chantier
1'« ABC syndical ». Je repris d'un bout
à l'autre mon sujet, mais ce ne fut pas sans me heurter
toujours aux mêmes obstacles. Non seulement, je ne disposais
d'aucune étude marxiste importante consacrée au
mouvement syndical les travaux de Lénine et
de l'école bolchévik sur la question ne sont pas
encore traduits en français mais, isolé
dans un village de province, coupé des bibliothèques,
il ne me fut même pas possible de rassembler tous les matériaux
nécessaires. J'eus beaucoup de peine à réunir
une documentation éparse, insuffisante ; j'en eus
plus encore, à risquer quelques indispensables tentatives
de synthèse. Je suis donc le premier à sentir les
faiblesses du présent ouvrage. Mais on doit retenir aussi,
à son excuse, qu'il fut écrit pendant les rares
loisirs d'un militant déjà absorbé par la
lutte quotidienne et les occupations professionnelles. Il représente,
dans ces conditions, un travail de cinq années.
À propos de la Critique du programme
de Gotha, Lénine souligne que « le grand
mérite de l'exposé de Marx est de rester fidèle
à la dialectique matérialiste et à la théorie
de l'évolution, et de considérer le communisme
comme quelque chose qui évolue en partant du capitalisme.
Au lieu de s'en tenir à des définitions scolastiques,
artificielles et imaginaires, à de stériles querelles
de mots (qu'est-ce que le socialisme ? qu'est-ce que le
communisme ?), Marx analyse ce qu'on pourrait appeler les
degrés de la maturité économique du communisme. »
Une véritable histoire marxiste du mouvement syndical,
pour être digne de ce nom, doit, elle aussi, considérer
ce mouvement comme « quelque chose qui évolue
en partant du capitalisme », savoir analyser « les
degrés de sa maturité économique ».
Si j'ai souvent médité ces lignes de Lénine
en rédigeant mon livre, je me garderai, certes, de le
présenter comme cette histoire marxiste qui est encore
à écrire. Tout au plus, mon travail apportera-t-il
une contribution à cette étude définitive
que d'autres entreprendront. Tout au plus, en l'attendant, servira-t-il
de modeste guide aux ouvriers en bataille, aux travailleurs manuels
ou intellectuels s'intéressant à quelque titre
au mouvement syndical. Il aura déjà fait uvre
utile s'il suscite des avis, des remarques, des critiques, des
indications que je me permets de solliciter instamment des lecteurs
pour une révision ultérieure.
Ce livre débute avec les origines du
mouvement syndical et s'achève en 1914, au seuil d'une
période qui marque un bouleversement sans précédent
des organisations ouvrières. Il sera vraisemblablement
suivi d'un second ouvrage auquel je travaille à l'heure
actuelle : Histoire du mouvement syndical en France depuis
la guerre de 1914.
13 euros (code de commande
: 27448).
GARNIER
(Joseph). La recherche des feux en Bourgogne aux XIVe et XVe
siècles.
Dijon, Lamarche, 1876.
GAULLE (Charles de)
GAUTIER
(Marthe) et GAUTIER (Christian) Verrières-le-Buisson.
Son histoire. Son église.
Verrières, Cheze les Auteurs, 1988. In-4° sous cartonnage
illustré d'éditeur, IX, 218 p., illustrations,
(collection « L'Historique de Verrières »,
n° 6).
Table des matières
:
- Bibliographie.
- Préface.
- Introduction.
- Avant-propos.
- Notre-Dame de Verrières : son
histoire jusqu'à la Révolution.
- Notre-Dame de Verrières : pendant
la Révolution.
- Notre-Dame de Verrières : après
la Révolution.
- Les curés et les prêtres-fermiers
de Notre-Dame de Verrières jusqu'à la Révolution.
- Jacques Lilamand, curé de 1783
à 1809, Castel et Borne, ses vicaires en 1791, Stanislas,
Auguste, Adam Monet en 1792.
- Les vicaires de Jacques Lilamand pendant
la Révolution.
- Les desservants de 1809 au 1er janvier
1829.
- Les curés de cette date à
nos jours.
- La vie temporelle des curés jusqu'à
la Révolution.
- La vie temporelle des curés pendant
la Révolution et après.
- Le presbytère - La maison du
vicariat. La maison d'école des filles - La maison d'école
des garçons.
- Les marguilliers.
- Les anciens marguilliers.
- Les fondations du 25 janvier 1652 au
2 mars 1783.
- Les fondations au XIXe siècle.
- L'église.
- Les vitraux.
- Les tableaux.
- L'orgue.
- Les cloches.
- Les sages-femmes après la Guerre
de Cent Ans.
- Les coutumes.
- Les reliques - Les confréries.
- Les processions - Les bannières.
- La loi de séparation de l'Église
et de l'État du 9 décembre 1905.
- Les croix.
- Le cimetière.
- La visite du cimetière.
- Annexes :
1. Les visites archidiaconales
de Josas.
2. Le testament du Sieur
de Montqueron - 4 mars 1690.
3. Les évêques
de Paris.
20 euros (code de commande
: 22127).
GRASSET (Bernard) A la
recherche de la France (Notes
à leur date). Paris,
Grasset, 1940. In-8° broché, 85 p.
9 euros (code de commande
: 1825).
GUILLEMINAULT
(Gilbert) Le roman vrai des Années Folles. 1918-1930.
Paris, Denoël, 1975.
In-4° broché, 198 p., illustrations, couverture
un peu défraîchie.
Table des matières
:
- Introduction,
par Gilbert Guilleminault.
- Raymond Radiguet. Le diable au corps,
par Christian Millau.
- La naissance du Jazz, par Hugues
Panassié et Michel Perrin.
- La mortelle romance de M. Landru,
par René Masson.
- Le match du siècle : Carpentier-Dempsey,
par Robert de Thomasson.
- Le destin tragique d'Isadora Duncan,
par Anne Manson.
- La marche sur Rome des chemises noires,
par André Falk.
- Le scandale de « La Garçonne »,
par Anne Manson.
- Le putsch de Munich, par Henri
Legros.
- Paul Poiret le magnifique, par
Anne Manson.
- Les belles du Montparno, par
Armand Lanoux.
- Un délire nommé Rudolph
Valentino, par Anne Manson.
- L'affaire Sacco-Vanzetti, par
François Brigneau.
- Quatre Mousquetaires à la
conquête de la coupe Davis, par Robet de Thomasson.
- L'archange Mermoz, vingt heures pour
vaincre l'Atlantique Sud, par Marcel Jullian.
13 euros (code de commande
: 22268).
HAMON (Philippe) et JACQUART (Jean)
Archives de la
France. Tome 3 : Le XVIe siècle. Paris,
Fayard, 1997. In-8° sous cartonnage d'éditeur, 457
p.
17 euros (code de commande
: 5431).
HAUSER
(Henri) Travailleurs
et marchands dans l'ancienne France. Nouvelle édition.
Paris, Alcan, 1929. In-8° broché, VIII, 231 p., (collection
« Bibliothèque Générale des Sciences
Sociales »), papier jauni.
Table des matières
:
- Avant-propos.
I. Histoire économique de l'ancienne
France.
II. La géographie humaine et l'histoire
économique.
III. Controverse sur les monnaies (1566-1578).
IV. Une famine il y a 400 ans. Organisation
commerciale de la défense contre la disette.
V. Les pouvoirs publics et l'organisation du
travail dans l'ancienne France.
VI. Spéculation et spéculateurs
au XVIe siècle.
15 euros (code de commande
: 22475).
Hautes Alpes. Gravure sur acier extraite du Petit atlas
national publié à Paris, chez Blaizot, en 1833.
Dimensions :
- Dessin : 239 x 189
mm.
- Feuille : 265 x 207 mm.
9 euros (code de commande
: 28707).
HERRIOT (Édouard) Sanctuaires. Paris, Hachette, 1938. In-12 broché,
p.
9 euros (code de commande
: 3859).
ISORNI (Jacques) Lui qui
les juge. Paris, Flammarion,
1961. In-12 broché, 234 p., dédicacé.
38 euros (code de commande
: 3864).
JACOBSSON
(Harry) Études d'anthroponymie lorraine. Les bans de tréfonds de Metz (1267-1298). Göteborg, Gumperts Förlag, 1955.
In-8° broché, 263 p., hommage de l'auteur, couverture
passée.
Introduction :
« Mon intention est de faire une
étude sur les noms employés à Metz et ses
environs entre 1267 et 1298. J'ai pris pour modèle l'ouvrage
de
M. Kart Michaëlsson sur l'anthroponymie parisienne. Je ne
traite cependant ici que des noms de baptême.
Pour le rôle qu'a joué Metz aux
XIIIe et XlVe siècles, voir surtout Schneider pp. 1-61.
« Les bourgeois de Metz se trouvèrent donc
dans une situation particulièrement favorable depuis la
fin du XIIe siècle jusqu'au milieu du XIVe, environ. Pendant
cette période, la ville fut le principal marché
de la région ; elle continuait à bénéficier
de l'avance que lui avait donnée sa situation exceptionnelle
pendant le haut moyen âge » (p. 24).
Il est très difficile d'évaluer
la population de Metz. Schneider 60 conclut ainsi : « la
ville de Metz était peuplée vers 1325 d'au moins
25000 habitants ; il est probable qu'avant les famines des
années 1284, 1294-5, 1315-1318, la population était
encore plus nombreuse. »
Comme base de mes recherches j'ai pris les
rôles des bans de tréfonds de Metz entre les années
1267 et 1298 (abrégés BTM). Ils comprennent les
rôles des années 1267, 1269, 1275, 1277, 1278, 1279,
1281, 1285, 1288, 1290, 1293, 1298. Les rôles des années
1220, 1227, 1241, 1245, 1251, 1262 qui ne constituent qu'env.
1/l0 des BTM (103 pages sur 1074) ne me servent que pour mettre
au point certains détails.
Les BTM, écrits en entier en français,
si l'on en excepte quelques mots au début du rôle
de 1220, ont été édités avec un grand
soin par Karl Wichmann. Il les a munis de plusieurs index très
utiles, résultat d'un immense labeur.
Pour contrôler son édition j'ai
fait de nombreux sondages dans les rôles manuscrits, qui
présentent d'ailleurs une écriture facilement déchiffrable.
Pour ce qui est des graphies des noms de personne je les reproduis
fidèlement, telles qu'elles se trouvent dans l'édition
de Wichmann, sans être toujours d'accord avec lui. Il nous
renseigne sur les principes employés dans son introduction
au premier tome, pp. XLVII-XLVIII. Il fait expressément
observer qu'il garde intactes les graphies des noms propres.
Pour la discussion de certains problèmes graphiques je
renvoie à la Phonétique ci-dessous. Wichmann s'est
parfois trompé en répartissant les noms aux index.
Voir p. ex. s.v. Burthemeu ci-dessous. J'ai trouvé
certaines fautes d'impression évidentes dont je renonce
à faire étalage.
Les BTM comprennent les rouleaux sur lesquels
depuis 1220 les prises de bans ont été enregistrées
trois fois par an dans les trois différentes mairies de
Metz. Voir Wichmann 1, pp. VII-LXXXII pour plus de détails.
Voici deux prises de bans : Jennas, li filz Lowis lou tannour,
p. b. sus l'ostel que fut Jehan l'Alemant, que siet encoste l'ostel
Hanriat de Maizelles, qu'il at acquasteit a Jehan l'Aleman, parmei
XXXI s. de cens (1267, 100) ; Burtemins, li janres Jennin
Jacob, p. b. sus demei ineu de vin a mostaige chac'an, k'il ait
aquasteit a Escelin de Vignueles et a Jennin, son fillastre,
sus 1 jornal de vigne k'il ont a Gros Planteit ancoste ton Murlait,
et e. c. 1. e. en l'a. 1. d. (1298, 572).
J'ai dressé des statistiques en tenant
compte uniquement de l'emploi du premier nom, c'est-à-dire
de celui du nom de baptême. Tous les hypocoristiques se
rapportant à un nom déterminé sont placés
sous ce nom pour former une unité onomastique (cf. Brattö
8). Si un nom apparaît dans un autre document que les BTM
et qu'il désigne plus de 20 personnes, les chiffres que
je donne sont approximatifs. Je ne présente le pourcentage
d'un nom que si un document contient les noms de 800 hommes ou
de 500 femmes au minimum et si les exemples du nom ne sont pas
trop peu nombreux.
Je me suis servi d'une méthode comparative
pour résoudre quelques problèmes essentiels :
la fréquence des noms, les influences littéraire
et hagiographique, les formes phonétiques caractéristiques
d'une région.
J'ai utilisé des documents représentatifs
de quelques domaines français, à savoir :
la Lorraine, la Champagne, la Picardie, la région parisienne,
la Normandie, le Maine, la Saintonge et la Bourgogne pour la
langue d'oïl et la Provence pour la langue d'oc. Je cite
les documents dans l'ordre que je viens d'indiquer. Évidemment
j'aurais pu citer d'autres documents encore, se rapportant à
d'autres régions que celles que j'ai examinées.
Je veux faire ressortir nettement ce qui distingue la Lorraine
du reste de la France.
Pour chaque région je présente
les exemples des documents dans un ordre chronologique :
l'époque antérieure à l'an mille, l'époque
1000-1200 et l'époque 1200-1300. J'emploie les lettres
A, B et C pour désigner ces trois époques. Je place
une de ces lettres après le nom d'un recueil d'actes,
excepté si le nom est suivi par l'indication d'une année
(p. ex. 1313). Je fais observer que je ne dispose pas de matériaux
appropriés à chacune des trois couches chronologiques
pour chaque région. Pour l'époque A je fonde mes
statistiques sur une comparaison des noms de cinq recueils d'actes :
Pol.Irm. A et CGP A pour la région parisienne, Pol.R.
A pour la Champagne, Gorze A et Mihiel A pour la Lorraine. Pour
la Provence je me sers du Pol.MTad. A dont le nombre de personnes
est trop infime pour une statistique. Dans quelques cas, je cite
cependant, sous ces réserves, les pourcentages de M. Bergh.
Pour l'époque B j'utilise Gorze B, Év.
Metz B et Mihiel B qui se rapportent à la Lorraine. Les
exemples d'Év. Metz B sont peu nombreux ; je les
présente pour compléter les autres exemples lorrains.
Pour les documents relatifs aux autres régions je renvoie
à la Bibliographie. Je fais observer que Ch Brie B qui
comprend la Champagne désigne une époque qui ne
correspond qu'approximativement à l'époque B.
Pour l'époque C je cite pour la Lorraine
les chartes examinées par Wailly (Wailly, N C). Év.
Metz C contient peu d'exemples, dont quelques-uns après
1300. Les BTM comprennent la ville de Metz et ses environs, comme
je l'ai indiqué ci-dessus. Ch Brie C comprend une époque
qui ne correspond qu'approximativement à l'époque
C. Je range le Rôle parisien de 1313 avec les documents
du Xllle s. Pour tous les documents voir la Bibliographie.
Pour traiter des noms germaniques j'utilise
quelques recueils d'actes se rapportant à l'Alsace, à
Constance, à Trèves, à Cologne, à
Mayence et à Worms, donc aux régions de l'alémanique,
du francique moyen et du francique rhénan. Les formes
authentiques des noms germaniques offertes par ces actes me fournissent
une base plus solide que celles de Förstemann pour la discussion
étymologique et phonétique des noms. Elles me servent
aussi à préciser et, le cas échéant,
à modifier certains renseignements donnés p.ex.
par Braune-Helm et Franck.
Pour la Belgique je compare deux documents
se rapportant à Liège et à Tournai, surtout
pour des questions de fréquence.
Voici comment se présentent les articles
du Lexique. Je prends comme exemple le nom de Willame.
Willame, 112, Willames 73, Willaume 6, Willaumes
1 = 192(80) ; Willemin 69, Willemins 31, Willermin 29, Willermins
19, Wilemins 1, [Willerm]mins 1, [Wille]mins 1 = 151(69) ;
Willemat 16, Willermat 2, Willemas 1 = 19(11) ; total :
160 p = 1,28 %.
Je commence par la graphie la plus fréquente
du nom plein ; suit le relevé des autres graphies
par ordre de fréquence décroissant, puis la somme
totale des mentions et entre parenthèses le nombre des
personnes ; suivent de la même manière les
différents hypocoristiques ; enfin, se présente
la somme totale des personnes appartenant à la famille
onomastique et le pourcentage en question. Ces calculs ont été
faits sur le nombre total des personnes du même sexe relevées
dans les matériaux de Wichmann.
Après ce tableau on trouve parfois des
variantes, c'est-à-dire que j'ai fait certains
rapprochements pour montrer l'identité d'un nom plein
et d'un hypocoristique ou celle de deux ou plusieurs hypocoristiques.
En voici deux exemples : Jehans Goule 1293,93 - Jennas Goule
1278,665 ; Jenat Malglaive 1277,236 - Jennin Malglaue 1279,141.
Une fois pour toutes je souligne que les rapprochements faits
par Wichmann, aux index des tomes III et IV m'ont été
très utiles. En somme, le nombre des variantes est très
bas; pour un grand nombre de noms, il n'y en a pas. En calculant
le nombre des personnes, je fais abstraction du fait qu'une personne
peut être mentionnée sous plus d'une forme, p. ex.
avec un nom plein et avec un hypocoristique.
En me fondant sur mes propres dépouillements
des BTM, j'ai fait deux calculs, l'un portant sur le nombre des
graphies, l'autre sur celui des personnes. Ils ont été
faits avec une exactitude scrupuleuse dans la limite de ce qui
est humainement possible. Je ne me dissimule pas l'impossibilité
de toujours identifier une personne. Il faut observer que Wichmann,
dans ses index, ne donne de chiffres ni pour les graphies, ni
pour les personnes. Dans les index de Wichmann rentrent aussi
les noms des six premiers rôles dont je ne m'occupe pas
ici.
Voici le reste des matériaux se rapportant
t la France dans l'ordre indiqué ci-dessus et puis, le
cas échéant, les documents relatifs à l'Allemagne
et à la Belgique. Je présente, avec toute l'exactitude
possible, le nombre des personnes, mais non celui des graphies.
Puis suit une discussion étymologique du nom, problème
souvent épineux, envisagé par moi sous des aspects
surtout diachroniques et comparatifs. Je traite
de la fréquence du nom en général en employant
des termes fixes. Cf. Brattö 62. J'explique les diverses
influences qu'un nom a pu subir. Puis viennent certaines questions
d'ordre phonétique, et en général j'achève
les articles du Lexique par des renvois bibliographiques qui
ne visent pas à être exhaustifs, mais qui présentent
ce qui est le plus essentiel. »
30 euros (code de commande
: 12334).
[JAURÈS
(Jean)]. FONVIELLE-ALQUIER (François) Ils ont
tué Jaurès ! (31
juillet 1914.) Paris,
Laffont, 1968. In-8° broché, 363 p., illustrations
hors texte, (collection « Ce Jour Là »),
dos ridé.
Sur la jaquette :
En
ce mois de juillet de 1914, l'Europe, au bord de la guerre, a
le vertige. Brutalement, les flonflons de la Belle Époque
ont fait place partout aux cliquetis des armes. Les esprits clairs
voyaient le feu couver depuis longtemps. Mais il a fallu la flamme
brusque de l'attentat de Sarajevo pour que l'homme et la femme
de la rue voient subitement la lueur menaçante de l'incendie.
Et tout à coup, loin de chercher à l'éteindre,
il semble que tout le monde s'ingénie à l'attiser.
On croirait qu'une vaste conjuration lie tacitement tous les
chefs d'État, rois, présidents, ministres pour
conduire les nations au bûcher du grand holocauste. Et
les peuples suivent. L'inertie résignée gagne les
uns, la frénésie les autres.
Seul, un homme dresse sa stature épaisse
et sa parole courageuse pour tenter encore de barrer la route
à la catastrophe : Jean Jaurès que son honnêteté,
sa lucidité et son talent prodigieux d'orateur ont imposé
comme le grand leader du socialisme européen. Durant ces
derniers jours de juillet, il s'est dépensé sans
compter, en France, à l'étranger, dans un effort
désespéré pour sauver la paix. La haine
des « ultras », attachée depuis
longtemps à sa personne, a redoublé d'autant :
une certaine presse multiplie à son égard les appels
au meurtre. Alors qu'il a été le théoricien
d'une révolution profonde de la Défense nationale
et qu'il n'a cessé de réclamer « la
Nation armée », les tenants d'un conservatisme
intransigeant, qui ne lui ont pas pardonné sa participation
à la réhabilitation du capitaine Dreyfus, l'accusent
d'être un traître.
Ce 31 juillet, où il attend un messager
de la social-démocratie allemande où il a multiplié
encore les démarches auprès des ministres français,
où il a menacé l'un d'eux de « dire
tout », de faire éclater le scandale de l'argent
russe qui arrose la presse belliciste, il est bien las. Le soir
venu, il regagne les bureaux de « son »
journal, L'humanité. Là, il est parmi ses
amis. Ils vont dîner ensemble. C'est Jaurès lui-même
qui décide : « Allons au Croissan ».
Et c'est là que l'assassin Raoul Villain l'attend. Deux
coups de feu, un cri de femme : « Ils ont tué
Jaurès ! » Ce soir, sur les boulevards,
la foule sait qu'en tuant Jaurès, « ils »
ont aussi tué la paix ...
François Fonvieille-Alquier s'est particulièrement
attaché au mystère spontanément né
de ce cri et de ce « ils ». Jour après
jour, minute par minute, au fur et à mesure que l'on avance
vers le drame, il a reconstitué cette ultime journée
de Jaurès. Il a repris tout le dossier, refait l'enquête,
exploré certains silences troublants, tenté de
combler les lacunes.
Mais son livre est plus que cela. Il ne se
lit pas seulement comme le roman passionnant et tragiquement
vrai d'un crime politique. Il couvre aussi tout l'immense drame
du socialisme européen face à la Première
Guerre mondiale, tout l'effondrement d'une philosophie, nourrie
de grande pensée allemande effondrement dont
les conséquences pour l'Europe seront incalculables. Et
cela donne un beau livre, riche, ardent et d'une intégrité
absolue.
12 euros (code de commande
: 21997).
JOINVILLE
(François Ferdinand Philippe Louis Marie d'Orléans,
prince de) Vieux souvenirs de Mgr le prince de Joinville
1818-1848. Édition
présentée et annotée par Daniel Meyer.
Paris, Mercure de France, 1970. In-8° broché sous
couverture à rabats, 326 p., (collection « Le
Temps Retrouvé », n° XX), exemplaire
en bon état.
En quatrième
de couverture :
Né
en 1818, François Ferdinand Philippe Louis Marie d'Orléans,
prince de Joinville, fils du roi Louis-Philippe, devait mourir
en 1900. Ses vieux souvenirs s'arrêtent à 1848 :
il a trente ans, est vice-amiral et commande la flotte française
en Algérie ; il choisit alors, avec son frère
le duc d'Aumale, de rejoindre sa famille en exil : le régime
de Juillet n'a plus de raison d'être pour lui, qui n'a
jamais cessé de rester fidèle aux légitimistes
et aux princes de la branche aînée. Outre cet aspect
politique, on trouve dans ces mémoires une relation de
la vie à Paris et à la Cour : prince du sang,
Joinville, lors de ses escales en France, connaît les coulisses
du théâtre, de l'art et de la haute société,
dans ce monde un peu terne, mais aimable et bienveillant que
fut l'entourage de Louis-Philippe.
13 euros (code de commande
: 31149).
JURQUET
(Jacques) La révolution nationale algérienne
et le Parti communiste français. Tome 1. Positions
du mouvement ouvrier français et international sur les
questions coloniales et l'Algérie avant la naissance du
Parti communiste français (1847-1920). Paris, Éditions du Centenaire, 1973.
In-8° broché, 238 p.
Table des matières
:
- Introduction.
Chapitre I. Karl Marx et Friedrich Engels sur
les questions coloniales et sur l'Algérie.
Chapitre II. La Deuxième Internationale
devant la question coloniale dans le monde et en Algérie.
Chapitre III. Lénine et Staline sur
les questions nationale et coloniale (jusqu'à la date
de fondation du Parti communiste français)
- Notes.
- Bibliographe.
13 euros (code de commande
: 27516).
KAYSER
(Jacques) De Kronstadt à Khrouchtchev. Voyages
franco-russes 1891-1960. Paris,
Armand Colin, 1962. In-12 broché, 291 p., illustrations,
(collection « Kiosque », n° 19).
Extrait de l'introduction
:
Aux
deux extrémités du continent européen, de
l'Oural à l'atlantique, la Russie et la France se sont
parfois rencontrées sur les champs de bataille, mais elles
se sont plus souvent cherchées et trouvées pour
se mieux connaître et pour coopérer.
Des chevauchées impériales, certes ;
mais surtout des voyages qui ont préparé ou scellé
des rapprochements officiels, provoqué dans les opinions
publiques, comme dans les élites, des réactions
d'envergure. La sympathie mutuelle des deux peuples ne fut jamais
en cause et, en l'absence d'intérêts opposés,
le caractère artificiel des tensions passagères
apparut toujours clairement.
Les voyages de chefs d'état ont soulevé
dans les deux pays des passions ardentes, déchaînant
parfois des polémiques retentissant sur la conjoncture
internationale. Cette étude se propose de les présenter
tels qu'ils sont apparus dans leurs préparatifs et leur
déroulement, dans leur vérité extérieure,
en dehors des réalités diplomatiques révélées
par la suite.
Nous dirons ce qu'on a vu, ce qu'on a su non
pas ce qui fut dit et fait en secret.
Nous avons exclu du récit les expéditions
armées, Napoléon à Moscou, Alexandre à
Paris. Nous y avons inclus l'échange de visites des flottes
en 1891 et 1893, parce que, ambassadrices des deux nations, elles
ont préfiguré, un lustre à l'avance, le
voyage du tsar à Paris, le voyage du Président
de la République à Saint-Pétersbourg. Nous
n'avons pas retenu, en dépit de leur importance historique,
les séjours dans les deux capitales de Présidents
du Conseil ou de Ministres des affaires Étrangères,
parce que sauf en 1912 pour Poincaré et en 1935 pour Laval,
les journaux furent très sobres de commentaires et les
opinions publiques peu alertées. Mais ils sont mentionnés,
à leur place chronologique, car ils constituent des maillons
dans l'histoire qu'on se propose de retracer et cette histoire
est autre chose qu'une succession de célébrations
que rien ne relierait.
Le 12 décembre 1944, évoquant
de Gaulle à Moscou, Louis Aragon écrit dans Ce
Soir :
« Dans ces cinq ans, moi, dont la
famille est toulonnaise, combien de fois ai-je fermé les
yeux, imaginant le nouveau débarquement de marins russes
en visite à Toulon, sur le quai de Kronstadt, comme pour
ces fêtes dont ma grand-mère me parlait sans fin. »
Et François Mauriac faisait écho
dans Le Figaro du 14 avec, lui aussi, un souvenir d'enfance :
« Un soir de grandes vacances, notre
oncle prit une voix grave pour nous dire : « Mes
enfants, la France n'est plus seule... » et il lut
à haute voix les toasts échangés en 1897
à bord du Pothuau... L'alliance franco-russe, c'était
la et c'est encore la seule politique qui nous assure contre
l'asservissement. »
La filiation est établie. Les rappels
historiques publiés dans les journaux français,
à Paris et surtout en province, à l'occasion du
voyage de Khrouchtchev, la prolongent jusqu'en 1960.
Cest à cette date que prend fin
notre récit qui commence en 1891.
13 euros (code de commande
: 30434).
KLEIN
(Charles) Le diocèse
des barbelés. 1940-1944. Préface
de Jean Rodhain. Paris, Fayard, 1973. In-8° sous cartonnage
et jaquette d'éditeur, X, 403 p., (collection « Les
Grandes Études Contemporaines »), bon exemplaire.
Sur le rabat de la
jaquette :
Voici
un ouvrage dont l'originalité est de présenter
un aspect encore peu connu de l'occupation et de la résistance :
l'action des militants catholiques au cours de la Seconde Guerre
mondiale. Ce document, divisé en quatre sections, traite
successivement de l'organisation dès la débâcle
du Secours catholique aux prisonniers de guerre, de la création
premièrement d'une Aumônerie centrale à Paris,
puis d'une Aumônerie des travailleurs français en
Allemagne, de l'envoi lorsque les Autorités
allemandes s'obstinèrent à refuser à ces
travailleurs le secours d'aumôniers nationaux
de prêtres volontaires pour travailler dans les usines
allemandes et exercer leur ministère clandestinement,
enfin des efforts décevants mais persévérants
de l'Aumônerie pour atteindre les déportés.
La réalisation du Diocèse
des barbelés a coûté à son auteur
de longs mois de recherche. Le colonel Klein a recueilli un grand
nombre de témoignages d'anciens prisonniers et d'aumôniers
des camps. Il a réuni des lettres officielles, des correspondances
privées, etc. Son moindre mérite n'est pas d'avoir
su montrer comment, à chaque fois que les conditions imposées
par l'occupant se faisaient plus dures, le Secours catholique
a su reconvertir ses moyens d'action afin de poursuivre la mission
qu'il s'était assignée.
13 euros (code de commande
: 22607).
KUNSTLER (Char les) Rois empereurs et présidents de la
France.
Réalisation et iconographie par Marcel Zahar. Paris,
Hachette, 1960. In-12 broché, 255 p., illustrations.
12
euros (code de commande : 202/71).
LACOUT
(Yves) Histoire de la mine et du thermalisme à
Cransac (Aveyron). Cransac, Yves Lacout, 1990. In-8° broché,
104 p., nombreuses illustrations en noir, couverture un peu frottée.
Extrait de l'introduction
:
Cransac
est une petite ville du Rouergue de 2538 habitants. Située
au Nord-Ouest du département de l'Aveyron. Dans la vallée
de l'Enne qui s'oriente d'Est en Ouest se trouve notre bourg
et l'essentiel des équipements commerciaux et publics.
Au Nord, les établissements thermaux voisinent avec le
cadre verdoyant de la forêt de la Vaysse, grande de 230
hectares. Elle recouvre toute la colline qui surplombe les habitations.
Au Sud enfin, fut constituée une zone artisanale et industrielle.
Les différentes aires d'activités sont nettement
séparées, ce qui représente un avantage
certain pour l'image de marque de la cité.
Notre ville est aujourd'hui connue pour son
thermalisme ; en effet, depuis une vingtaine d'années
on ne dit plus Cransac tout court, mais : « Cransac
les Thermes ». Le symbole de l'agglomération
est la montagne qui brûle, avec ce petit macaron qui déclare :
« la Station du rhumatisme ». Sur les dépliants
publicitaires, on peut lire que notre cité est construite
au pied d'une montagne que dévore depuis des millénaires
un feu souterrain. Ce dernier produit des émanations de
gaz chauds du plus grand intérêt du point de vue
thermal et qui plus est, ce phénomène, utilisé
dans les étuves, est unique en Europe. Cransac a un autre
atout dans son jeu, en la présence de sources minérales
qui sont en voie de reconnaissance.
Notre commune a une histoire dense, originale
et peut-être, qui sait, unique ? En effet, durant près
d'un siècle, Cransac connut des bouleversements étonnants.
Jugez vous-même de l'itinéraire pour le moins surprenant
qu'emprunté notre histoire.
10 euros (code de commande
: 22529).
Landes. Gravure
sur acier extraite du Petit atlas national publié
à Paris, chez Blaizot, en 1833.
Dimensions :
- Dessin : 238 x 189
mm.
- Feuille : 300 x 247 mm.
9 euros (code de commande
: 20588).
LECA
(Ange-Pierre) Et le choléra s'abattit sur Paris
1832. Paris, Albin Michel,
1982. In-8° broché, 296 p., couverture légèrement
défraîchie.
En quatrième
de couverture :
Et
le choléra s'abattit sur Paris raconte l'impact qu'eut
cette épidémie quand, en 1832, faute d'avoir tenu
compte des avertissements venus de l'étranger, le peuple
de la capitale se trouva face à face avec elle. Après
avoir rappelé les pauvres conditions d'hygiène
qui régnaient à cette époque et l'insuffisance
des mesures prises contre la contagion presque inévitable
du fléau à notre pays, l'auteur décrit les
premières journées au cours desquelles l'effroi
succéda à l'insouciance et où l'on vit déjà
la maladie jouer son rôle de catalyseur vis-à-vis
des mécontentements larvés. Des émeutes
éclataient ici et là tandis que s'élevaient
les courbes de mortalité. Bientôt, il n'y eut plus
assez d'hôpitaux pour accueillir les malades, de corbillards
pour conduire les morts, de fossoyeurs pour les ensevelir.
Tandis que les humbles étaient d'abord
touchés, l'épidémie gagna les classes les
plus aisées et ce sont les grands noms de la haute société
qui apparurent à leur tour dans les nécrologies.
Mais l'habitude vient de vivre avec la mort à ses côtés,
et les activités frivoles reprirent dans la capitale en
même temps que les charlatans faisaient fortune.
C'est alors que, les 5 et 6 juin, comme attisée
par le choléra, la misère du peuple explosa au
cours des obsèques du général Lamarque.
Des barricades s'élevèrent ; la répression
fut violente et se termina dans un bain de sang au cloître
Saint-Merri.
Avant la fin de l'année, l'épidémie,
après une période de déclin, connut un second
souffle puis s'éteignit lentement dans la capitale. Alors
seulement, on put faire le compte exact des morts et proposer
des mesures dont l'insuffisance laissera Paris à nouveau
désarmé lors de l'épidémie suivante.
13 euros (code de commande
: 29917).
LEFRANC (Abel) Histoire
de la ville de Noyon et de ses institutions jusqu'à la
fin du XIIIe siècle. Paris,
Vieweg, 1887. In-8° broché, X + 251 p., (« Bibliothèque
de l'École des Hautes Études publiée sous
les auspices du Ministère de l'Instruction publique -
Sciences Philologiques et Historiques » Soixante-quinzième
fascicule), rare.
75 euros (code de commande
: 33/64).
LEFRANC
(Abel) La vie quotidienne sous la Renaissance. Paris, Hachette, 1938. In-8° broché,
253 p., (collection « La Vie Quotidienne »),
exemplaire en bon état.
Table des matières
:
- Préface.
Chapitre I. La journée royale de François Ier
à Henri IV.
Chapitre II. Les grands personnages de l'État.
Chapitre III. Chez deux poètes qui furent
d'église (Ronsard et Desportes).
Chapitre IV. La sociabilité française
et la Renaissance. Académies, cénacles et salons.
Chapitre V. Le grand train de la conversation
française.
Chapitre VI. Les lectures de nos pères.
Chapitre VII. Les gentilshommes campagnards.
Chapitre VIII. Les bourgeois.
Chapitre IX. La vie des étudiants.
Chapitre X. La vie paysanne.
Chapitre XI. Artisans et ouvriers.
- Épilogue.
- Notes bibliographiques.
10 euros (code de commande
: 29331).
LE
ROY LADURIE (Emmanuel) Montaillou, village occitan
de 1294 à 1324. Paris,
Gallimard, 1976. In-8° sous reliure et jaquette d'éditeur,
642 p., illustrations hors texte.
Sur la jaquette :
En 1320, Jacques Fournier. évêque
de Pamiers, plus tard pape d'Avignon, enquête comme inquisiteur
sur un village tle Haute Ariège à 1300 mètres
d'altitude : Montaillou, 250 habitants, petite communauté
occitane et pyrénéenne de montagnards et de bergers.
Simple épisode de la lutte contre le
catharisme ? Mais la conscience ethnologique et policière
de l'enquêteur est telle que, Maigret avant la lettre,
il finit par déterrer tous les secrets du village, petits
ou grands. Et Dieu sait s'il y en a ! Rien n'échappe à
cet évêque fureteur, ni la vie intime et ambulatoire
du berger Maury, ni les nombreux amours du truculent curé
de la paroisse,, mouchard, paillard et cathare, ni les passions
romantiques de la châtelaine Béatrice de Planissoles.
Mais ce sont aussi les drames et la vie quotidienne
de Montaillou, opprimé par un clergé dominateur
et par le clan tyrannique des Clergue qui forment la trame de
cette étude à la fois monographique et globale
; l'enfance et la mort, la culture et la famille, les luttes
des maffias paysannes, l'obsession du salut et la magie, l'irréligion
et l'hérésie rustiques, la morale et le crime,
le folklore, les mythes et les revenants.
Utilisant cet extraordinaire document qu'est
le « registre d'Inquisition » de Jacques Fournier,
sorte de roman vrai du petit peuple du XIVe siècle, ce
Montaillou ressuscite, dans l'esprit des méthodes
historiques et ethnographiques les plus actuelles, la réalité
cathare et occitane, d'il y a six cent cinquante ans, avec la
fraîcheur et le tremblement du vécu.
10 euros (code de commande
: 14733*).
LE ROY LADURIE (Emmanuel)
Paris - Montpellier. P.C.-P.S.U.
1945-1963. Paris, Gallimard,
1982. In-8° broché, 261 p., (collection « Témoins
»).
7,50 euros (code de commande
: 1968).
[LIGNE
MAGINOT]. HOHNADEL (Alain) et TRUTTMANN (Michel) Guide
de la Ligne Maginot. Bayeux,
Heimdal, 1988. In-4° broché, 96 p., nombreuses
illustrations en noir, (collection « 39-45 - Guerres
Contemporaines Magazine », Hors Série n° 6
- Août - Septembre 1988).
Sommaire :
Première
partie. Historique et description.
1. Petit historique de l'organisation
défensive en France (1919, 1940).
2. Description générale
de la Ligne Maginot.
3. Le rôle de la Ligne
Maginot pendant la Campagne de 39/40.
4. La défense
des Alpes.
5. Ligne Maginot, phénomène
touristique ?
Deuxième partie. Le guide des visites.
- Le petit ouvrage de
La Ferté.
- L'ouvrage de Fermont.
- Les ouvrages du pays
Thionvillois (Zeiterholz, Immerhof, Bois Karre et Sentzich, Guentrange,
Galgenberg).
- Le Hackenberg.
- La Ligne Maginot en
voiture.
- Le petit ouvrage de
Bambesch.
- La trouée de
la Sarre.
- Le petit ouvrage de
Rohrbach.
- L'ouvrage du Simserhof.
- Autres fortifications.
- Marckolsheim.
- Les Alpes.
10 euros (code de commande
: 29881).
LORDAT
(Jean-Charles-Marie-Roger de) Heurs et malheurs languedociens.
Préface du duc Lévis-Mirepoix.
Toulouse, Privet, 1957. In-8° broché, 254 p.,
(collection « Visions Méridionales »),
exemplaire du Service de Presse, non-coupé.
Sur la couverture :
De
formation et de tradition languedociennes, l'auteur, resté
profondément uni aux deux Languedoc pyrénéen
et méditerranéen, s'est plu à évoquer
en six études les grandes heures de sa Province dans la
joie et dans l'épreuve.
Le premier de ses essais (Le trésor
Cathare) retrace précisément la vie de cette grande
civilisation occitane qui, à une heure de son histoire,
aurait pu prétendre à la primauté nationale.
Qu'elle ait dû s'incliner au lendemain du drame cathare
ne donne que plus de prix à son ralliement sans réserve
à l'unité française.
C'est bien au-delà de cette coupure
historique que portent trois autres études révélant
l'appel ancestral de l'âme languedocienne vers le large
(Marins d'autrefois), sa part active à l'élaboration
d'un monde nouveau au lendemain de 1789 (Cinquante années
d'évolution) et à la défense de la culture
et de l'esprit français dans les luttes du XXe siècle
(Hommage aux soldats diffamés du Languedoc et du Roussillon).
Les deux derniers essais enfin évoquent
deux grandes rencontres du destin français avec le domaine
languedocien dans l'histoire littéraire (Racine à
Uzès) et dans l'histoire nationale (Quand le roi
de France portait un nom languedocien).
Réunies très librement sans aucun
souci de coordination artificielle, pour une large part appuyées
sur des documents inédits, ces études procèdent
d'une même inspiration profonde : la foi en la mission
d'avenir d'une province dont le passé a permis d'établir
les assises de la plus grande France.
10 euros (code de commande
: 30757).
[LOUIS
XIV]. BEAUSSANT (Philippe) Louis XIV artiste. Paris, Payot, 2000. In-8° collé,
287 p., illustrations hors texte, (collection « Portraits
Intimes »), exemplaire en parfait état.
En quatrième
de couverture :
« Ce
qui demeure, ou ce qui revient à l'esprit lorsqu'on songe
à Louis XIV, c'est d'abord cette tentative incroyable
de faire rejaillir sur son nom tout ce qui a pu se faire de beau
de son temps, comme si c'était lui qui l'avait fait, et
non Mansart, Le Brun, Racine et Lully. »
Avec Louis XIV artiste, Philippe Beaussant
fait apparaître un Roi-Soleil insolite, joueur de guitare
et danseur étoile. Imaginatif, se rêvant comme un
héros de roman ou une réincarnation d'Alexandre
le Grand, ce roi bâtit Versailles pour y faire la fête
et non pour qu'on s'y ennuie, il choisit les sujets d'opéra
pour s'y regarder comme dans un miroir, en Jupiter ou en Apollon.
10 euros (code de commande
: 22625).
[LOUIS
XVII (Louis-Charles de France)]. CONSTANTIN-WEYER (Maurice) Naundorff ou Louis XVII ?
Paris, Sfelt, 1950. In-8° broché, 230 p., (collection
« En Marge de l'Histoire »).
Table des matières
:
Introduction.
I. Louis XVII au Temple.
II. De quelques témoignages contradictoires.
III. Les candidatures au personnage de Louis
XVII.
IV. Un bourgeois de Spandau.
V. Une idylle princière mais bourgeoise.
VI. De Spandau à Brandebourg ou de
Charybde en Scylla.
VII. Un geôlier bien honnête.
VIII. Un ami qui disparaît mystérieusement.
IX. Un voyage à Paris.
X. Madame de Saint-Hilaire témoigne
à son tour.
XI. Apparaît un ancien ministre de
Louis XVI.
XII. La duchesse d'Angouléme daigne
recevoir.
XIII. Les coups de poignard.
XIV. Madame de Rambaud accompagne Saint-Didier.
XV. Dauphin contre dauphin.
XVI. Normandie contre Angoulême.
XVII. Le voyage de Laprade et les raisons
du roi de Prusse.
XVIII. Coups de pistolet.
XIX. Le « Capitole » mais pas
la Roche Tarpéienne.
XX. Les honoraires de Jules Favre.
XXI. De l'armoire de fer à l'armurerie.
XXII. Les Pays-Bas, dernier port.
XXIII. Un lit de mort, une tombe.
XXIV. Les procès Naundorff.
XXV. Tiré par les cheveux ?
XXVI. On interroge le mort.
XXVII. Une conclusion qui ne conclut pas.
10 euros (code de commande
: 16805).
[LOUIS
XVII (Louis-Charles de France)]. Le procès Louis XVII
(Mai-Juillet 1954). Note
liminaire d'Alain Decaux. Paris, Amiot-Dumont, 1955. In-8°
broché, 412 p., (collection « Toute la Ville
en Parle »), cachet ex-libris à la page de
titre et à la p. 8.
« L'affaire
Naundorff-Louis XVII est habituellement considérée
comme l'une des plus grandes énigmes de l'histoire de
France. Louis XVII, fils de Louis XVI et Marie-Antoinette, officiellement
considéré comme mort en 1795, s'est-il évadé
de la prison du Temple pour réapparaître quelques
années plus tard sous le nom de Naundorff ?
Un procès en trois étapes se
déroula en France à la requête des héritiers
de Naundorff, décédé à Delft, aux
Pays-Bas, sous le nom de Louis XVII, duc de Normandie, fils de
Louis XVI et de Marie-Antoinette, le 10 août 1845. En 1851,
les héritiers de Naundorf citèrent la duchesse
d'Angoulême à comparaître devant le Première
Chambre du Tribunal Civil de première instance de la Seine
aux fins d'annuler l'acte de décès du 24 prairial
an III (12 juin 1795) et de se voir reconnaître comme veuve
et enfants légitimes de feu Charles Louis, duc de Normandie,
et de se voir admettre à jouir désormais de tous
les droits civils et patrimoniaux qui en découlent. Cette
action en justice est la simple reprise de la tentative de 1836
demeurée en suspens. Le 13 avril 1872, la veuve et la
plupart des enfants de Louis XVII-Naundorf interjettent appel
du jugement de 1851.
Certains descendants de Louis XVII, qui n'avaient
pas été partie au procés en appel de 1874,
interjetèrent nouvel appel. Le procès s'ouvrit
donc devant la Première Chambre de la Cour d'Appel de
Paris le 5 mai 1954. »
13 euros (code de commande
: 16804).
[LOUISE
DE FRANCE (Louise-Marie de France, dite Madame Louise, Madame
Dernière ou Madame Huitième)]. PROYART (Abbé
Liévin-Bonaventure) Histoire de la vie édifiante
de Madame Louise-Marie de France Tante du Roi. Morte Religieuse
Carmélite, à Saint-Denis, le 23 Décembre
1787. Première, seconde
et troisième parties (complet). Bruxelles, Lefrancq, 1789.
[A Bruxelles, / Chez B.
Le Francq, Imprimeur-Libraire, / rue de la Magdelaine. / M. DCC.
LXXXIX.] Trois parties en un volume
in-12 plein veau d'époque, dos à 5 nerfs (reliure
usagée et très frottée, épidermures
et manques de cuir), VIII, 56 (la dernière page est erronément
numérotée « 66 »), un portrait
gravé en frontispice, [1 (faux-titre de la seconde partie)],
[1 bl.], [1 (titre de la seconde partie)], [1 bl.], 59, [1 bl.],
[1 (titre de la troisième partie)], [1 bl.], 61, [1 bl.] p.
Relié avec :
Gedenkweerdige omstandigheden van het Leven en de Dood
der zeerErwerdige Moeder Theresia van den H. Augustinus Louise-Marie
van Vrankryk, Dogter van den Alderchristelyksten Koning Lodewyk
den XV. Prieuse in het Klooster der Ongeschoeyde Carmelitessen
van Jesus, Maria en den H. Ludovicus, overleden op den 23 December
van het jaer 1787. Volgens den oorspronkelyken Brief, geschreven
uyt het zelve Klooster. Bruges, Van Eeck, [post 1787]. [Tot Brugge, uyt de Drukkerye van
/ F van Eeck, by de Moolen-brugge. / Met Goedkeuring.] 42 p.
Avertissement :
A
decernera-t-on les hommages dûs à la vertu, à
la piété, à la Religion, si ce n'est à
une Princesse qui en fut à la fois le modèle &
l'ornement ? Dans un siècle corrompu, où le
tableau des plus éminentes qualités ne paraîtra
mériter que d'être à peine apperçu,
de quel il verra-t-on la petite-fille de Saint Louis
& de Henri IV, la fille de Louis XV, descendre
du faîte des grandeurs à l'humilité d'une
vie austêre & pénitente & quelle sera l'impression
d'un pareil ouvrage sur des curs & des esprits déjà
infectés du souffle impur de la contagion ?
Peut-être jamais siècle ne fut-il
moins propre que celui-ci à concevoir la sublimité
des vertus chrétiennes ; peut-être les plus
beaux sujets de l'édification publique, sont-ils devenus
des objets de dérision aux yeux d'une Philosophie audacieuse
& nulle, qui croit remplacer les principes sacrés
de la morale par de grands mots vides de sens, & à
qui le plus lâche & le plus vil égoïsme
semble tenir lieu de tout ; peut-être même sera-t-on
parvenu au point d'imaginer que l'assemblage de tant de vertus,
n'est que la création d'une foule d'objets fantastiques
dûs à l'imagination de l'Ecrivain à qui il
faudra bien faire grâce en faveur de son zèle.
C'est principalement aux Fidèles, aux
vrais & sincères amis de la Religion, des murs
& de la vertu que nous présentons cet ouvrage. Qu'il
soit pour eux un nouveau motif d'édification ; qu'il
entretienne dans leurs ames la pratique des devoirs & le
culte de notre Religion sainte ; qu'il les exerce à
la bienfaisance, à la charité, à l'amour
de Dieu, à celui du prochain, & nous aurons rempli
le but que nous nous sommes proposé.
Eh ! quel siècle eut jamais plus
besoin que le nôtre d'exemples édifiant, & qui
mérita mieux, de lui en servir que notre illustre Héroïne ?
Quand on pense à son dévouement, à sa profonde
humilité, à cette parfaite abnégation de
soi même & du monde, à ce sacrifice sublime
de ses droits, de ses titres & de sa grandeur, consommé
avec tant de ferveur, de zèle & de désintéressement ;
quand on se représente Madame Louise-Marie de France
descendant, pour ainsi dire, du trône des Bourbons pour
s'envelopper du cilice, on se trouve bien petit, bien peu chrétien
devant la fille des Rois.
Disons-le hautement : la plupart des ames
d'aujourd'hui sont trop petites, trop resserrées, trop
étroites pour de si grands efforts, & peut-être
sans l'effroi qu'inspire le tableau des mortifications sans nombre,
dont cette vertueuse Princesse s'affligea, seroit-on tenté
de faire tous ses efforts pour mériter seulement de lui
ressembler par les nombreux triomphes qu'elle a remportés
sur elle-même.
Mais la grâce, mais le zèle, mais
la ferveur, mais le désintéressement qui sont necessaires
pour mériter tant de vertus, où les trouvera-t-on ?
où sont aujourd'hui les ames, on ne dit pas capables de
les pratiquer, mais de les concevoir ? où sont les
curs privilégiés que la vertu n'étonne
point ? où sont seulement les moyens de les former
à cette même vertu ? Hélas ! tout
cela est dans Dieu, & jamais Dieu ne fut plus oublié.
Que ce tableau des perfections d'une des plus
augustes Princesses dont la France puisse se glorifier, serve
donc à l'épurement des murs, à
l'exercice de toutes les vertus, à la pratique de la plus
sublime de toutes les Religions ; qu'il contribue à
nous rendre plus parfaits, plus bien-faisans, plus humbles, plus
dignes enfin de Dieu, vers qui tous nos efforts doivent tendre,
dans qui toutes nos pensées doivent se concentrer :
que sur-tout il assure aux Ministres de cette même Religion,
le respect, la vénération que nous devons à
leur caractère sacré ; qu'il les fasse jouir
des tributs & des hommages de sensibilité & de
soumission que tous ceux qu'ils forment au Christianisme doivent
à leurs fonctions augustes : nous n'aurons plus de
vux à former, & la mémoire de Madame
Louise-Marie de France sera assez dignement honorée
par ce nouveau triomphe.
25 euros (code de commande
: 31761).
LOUSTAUNAU-L
ACAU (Georges [Navarre]) Mémoires
d'un Français rebelle. 1914-48. Paris, Robert
Laffont, 1948. In-8° broché, 365 p., exemplaire non
coupé.
10 euros (code de commande
: 199/69 - vendu).
[MANCINI (Marie)].
BORDEAUX (Henry) Marie Mancini. Le
premier amour de Louis XIV. Paris, Flammarion, 1952. In-12 broché,
225 p., (collection « Visages de l'Histoire »), un
des 25 exemplaires numérotés sur papier Alfa (n°
2), non coupé et à l'état de neuf.
20 euros (code de commande
: 7548).
[LYON]. DREVET (Joannès)
Le pont de bois de Bellecour et le cloître de Saint-Jean.
Eau-forte extraite de l'ouvrage
d'Emmanuel Vingtrinier, Le Lyon de nos pères, publié
à Lyon, chez Bernoux, Cumin et Masson, en 1901.
Dimensions :
-
Image : 253 x 175 mm.
- Feuille : 322 x 247 mm.
12 euros (code de commande
: 25575).
MANDROU
(Robert) Introduction à la France moderne (1500-1640).
Essai de psychologie historique. Paris,
Albin Michel, 1961. In-8° broché, XXV, 400 p., (collection
« L'Évolution de l'Humanité »,
n° LII), exemplaire non coupé et en bon état
malgré un petit pli à la couverture.
En quatrième
de couverture :
Le
sous-titre importe ici plus que le titre : ce livre n'est pas,
en effet, une présentation, après tant d'autres,
du XVIe siècle français ; c'est une tentative
plus originale pour définir dans ses éléments
dominants une histoire des mentalités collectives. L'expérience
est faite ici au niveau de la première modernité
française : il s'agit de faire revivre le plus exactement,
et aussi pleinement qu'il se peut, les Français qui ont
vécu « de Colomb à Galilée, de la
découverte de la Terre à celle du Ciel »
(Michelet).
La hardiesse de l'entreprise qui
légitime le mot Essai se découvre
à la simple évocation de son sommaire : des conditions
alimentaires de l'existence jusqu'à la mystique et même
à la vogue du suicide, tous les comportements humains
sont passés en revue... Le livre se divise en trois parties
: les mesures physiques et psychiques des individus ; les
milieux sociaux et leurs enchaînements de solidarités
inégalement solides, inégalement efficaces ;
enfin, les grands types d'activités humaines vus dans
leurs déterminations psychologiques : métiers et
divertissements, dépassements arts, sciences,
religion , évasions, aux formes les plus étranges...
En son fond même, cet ouvrage est à
la fois un bilan et un programme : état de la question,
dans ce domaine de la psychologie collective, trop oublié
des historiens, et, en même temps, un plan de recherches
à poursuivre, pour aider ce secteur historique à
combler son retard par rapport aux secteurs politique et économique,
aujourd'hui en plein épanouissement. Par ce double caractère,
cet Essai de psychologie historique est bien dans l'esprit
de la Collection « L'Évolution de l'Humanité ».
20
euros (code de commande : 17053).
MARGUERITE
DE FRANCE Mémoires et autres écrits de
Marguerite de Valois la Reine Margot. Édition
présentée et annotée par Yves Cazaux.
Paris, Mercure de France, 1971. In-8° broché sous
couverture à rabats, 331 p., (collection « Le
Temps Retrouvé », n° XXV).
En quatrième
de couverture :
Marguerite
de Valois, que l'on confond trop souvent avec Marguerite de Navarre,
sur de François Ier et auteur de l'Heptaméron,
et avec Marguerite de France, était la nièce de
cette dernière et fut l'épouse du roi de Navarre,
le futur Henri IV. Ses Mémoires sont un des textes
essentiels du seizième siècle français.
Ils nous mettent en contact direct avec la cour des Valois. Intrigues
et potins ; la nuit de la Saint-Barthélemy ;
l'évasion du frère et du mari de Marguerite ;
la révolution des provinces contre le roi d'Espagne :
voici les mémoires d'une femme d'esprit et d'un témoin
de l'Histoire qui fut aussi une jolie femme, une grande amoureuse
de l'amour et un écrivain. On y a joint un
certain nombre d'écrits significatifs de Marguerite et
une partie de sa correspondance.
10 euros (code de commande
: 31745).
MARTY
(André) À la gloire des lutteurs de 1907.
Paris, Norman Béthune,
1972. In-8° agrafé, 48 p.
Extrait :
Le
mouvement de révolte qui souleva en 1907 les paysans des
trois départements du Languedoc et de la plaine du Roussillon
et qui menaçait de s'étendre aux autres régions
viticoles du Midi est la plus puissante action de masse de la
paysannerie en France depuis 1789.
Au début de la Révolution française,
les serfs avaient brisé le cadre féodal en s'emparant
des terres des seigneurs et des couvents ; les assemblées
révolutionnaires, en nationalisant les biens des émigrés
et les revendant à vil prix aux anciens serfs, n'avaient
fait que sanctionner un état de fait.
En 1907, des dizaines de milliers de paysans
travailleurs constatèrent dans le Languedoc et le Roussillon
que cette terre, acquise et conservée au prix de tant
de peine, n'arrivait plus à les nourrir ; le désordre
de la société capitaliste le voulait ainsi. Ils
se soulevèrent.
10 euros (code de commande
: 27567).
MARTY
(André) Ce que veut la jeunesse de France. Conquérir un avenir de bonheur dans une
République nouvelle. Discours de André Marty, Député
de Paris, à la jeunesse Parisienne rassemblée à
la salle de la Mutualité le 14 Février 1946. Précédé
des interventions d'Eugène Hénaff, Secrétaire
général de l'Union des Syndicats de la Région
Parisienne et d'André Leroy, Secrétaire de la Fédération
de la Seine de l'U.J.R.F.. Préface de Marcel Cachin, Député
de Paris, Directeur de l'« Humanité ». Paris, s.n., 1946. In-8° agrafé,
22 p.
Préface :
Le
grand exemple d'André Marty à la jeunesse.
Lorsqu'ils jugeront les événements
de ce dernier quart de siècle, les historiens de demain
rendront à notre grand ami André Marty la justice
quil mérite. Son nom est inscrit en lettres d'or
dans les annales de la Révolution Soviétique naissante.
Et l'on ne pourra écrire sur le drame de la jeune République
espagnole de 1936 qu'en y mêlant intimement le nom de notre
camarade. Au moment où nos gouvernants aveuglés
apportaient par une prétendue « non Intervention »
une aide de fait à Franco et à ses maîtres
criminels, les envahisseurs hitléro-fascistes de l'Espagne,
André Marty sauva l'honneur en organisant les Brigades
Internationales qui luttèrent jusqu'au bout pour le salut
de notre noble et malheureuse voisine.
Aussi les jeunes Français et les jeunes
Françaises qui liront les pages enflammées de cette
brochure ne manqueront-ils pas d'obéir aux excellentes
suggestions de cet exposé. Ils sauront que lhomme
qui s'adresse à eux est avant tout un homme d'action qui
a fait ses preuves avec éclat. Sa vie entière est
un modèle pour tous les jeunes de notre temps. Lorsqu'il
parle de travail, de courage et de sacrifices, lorsqu'il invite
les jeunes à s'instruire, à se préparer
à la lutte sans relâche pour lhumanité
et le progrès, cest son propre exemple quil
traduit en son langage rude et direct. André Marty a agi,
il a souffert de longues années de prison, sans jamais
être abattu. À chaque heure de sa vie, il a travaillé
avec passion pour se perfectionner. Il a étudié
et médité pour être digne d'instruire les
autres et digne de les diriger.
De là le rôle de premier plan
qu'amis et ennemis lui reconnaissent désormais dans la
vie publique de notre pays et dans les événements
qui ébranlent le monde d'après guerre.
André Marty s'adresse ici aux jeunes
gens, aux jeunes filles des générations françaises
qui demain remplaceront les hommes et les femmes d'aujourd'hui.
Il avoue l'ambition de les guider dans les voies quil a
lui-même suivies. Il professe une foi entière dans
leurs qualités d'enthousiasme, de courage et de hardiesse.
Il veut les arracher aux mauvais bergers qui leur prêchent
le scepticisme ou la résignation. Il entend les entraîner
vers les actions les plus nobles, les plus hautes, les plus généreuses.
Il vante leur esprit novateur et créateur auquel une saine
éducation doit faire systématiquement confiance.
LHistoire lui a appris que les grandes choses ont été
accomplies par les jeunes hommes obéissant à leur
nature désintéressée et à leur naturel
esprit de sacrifice.
S'adressant à la jeunesse qui vit en
cette période de détresse dans un monde ruiné,
il note en réaliste les conséquences de la guerre,
du pillage allemand, de la trahison des prétendues élites
déshonorées. Il trace un tableau vécu des
misères et des souffrances qui accablent la majorité
des jeunes Français et des jeunes Françaises. Mais
il connaît trop bien les fraîches et inépuisables
vertus de la jeunesse et les trésors d'énergie
qu'elle recèle pour désespérer de l'avenir.
L'avenir est intact et, malgré ses difficultés
provisoires, il offre aux jeunes les plus vastes perspectives.
Il suffit qu'ils aient foi en eux-mêmes, qu'ils sachent
échapper aux suggestions mauvaises de la paresse, de l'immoralité
ambiante, aux propos des lâches, des hésitants,
des médiocres ou des inconscients qui s'obstinent à
soutenir un régime condamné.
Il fait appel à lesprit de lutte,
à la raison, au courage que rien ne peut arrêter.
Il élève les curs et les esprits en leur
opposant les modèles des jeunes hommes et des jeunes filles
qui ont su accepter les pires tortures et la mort même
pour assurer le salut de notre pays. Et comme la jeunesse a su
écarter le péril mortel du fascisme elle saura
aussi relever la France de ses ruines.
André Marty exalte donc les admirables
exemples de vertus civiques chez les jeunes. Il glorifie les
efforts prolongés des adhérents et des adhérentes
de notre Jeunesse Républicaine de France (apprentis, ouvriers,
étudiants, paysans). Il les appelle à être
les meilleurs, les premiers, les plus qualifiés, les plus
utiles à la patrie renaissante. Il leur demande de conserver
dans tous leurs actes de leur vie individuelle et sociale la
certitude de la victoire. Qu'ils rejettent loin d'eux les esprits
négateurs, les mécontents, les aigris, les frondeurs
qui critiquent tout, qui stérilisent et brisent tous les
élans des âmes neuves vers les grandes idées
d'avenir !
Telle est la haute moralité humaine
qui inspire les conseils de notre ami.
André Marty serait au plus haut point
heureux si, après la lecture de sa brochure, les enfants
de France lui répondaient comme les jeunes Spartiates
à leurs aînés : « Nous ferons
mieux que vous et nous vous serons supérieurs dans tous
les actes de notre vie ! »
8 euros (code de commande
: 30698).
MASSU
(Jacques) La vraie bataille d'Alger. Paris, Jules Tallandier - Le Cercle du Nouveau
Livre, 1971. In-8° sous reliure et Rhodoïd d'éditeur,
391 p., 29 p. d'illustrations hors texte, exemplaire numéroté.
Avant-propos :
« Au cours d'une existence de soldat, fertile en événements
les plus divers, j'ai été plusieurs fois placé
par la Providence, ou le Destin, dans l'obligation d'effectuer
rapidement des choix importants, dont les conséquences
débordaient le domaine militaire pour déboucher
sur la politique qui ne m'a jamais inspiré aucun goût.
Cest le récit de l'un de ces choix, celui qui me fut proposé
en 1957 et m'amena à livrer la « Bataille d'Alger
», qui fait l'objet de cet ouvrage.
Que désigne-t-on exactement par Bataille d'Alger ? C'est
l'affrontement qui opposa la 10e division parachutiste et les
troupes de secteur à l'organisation F.L.N. d'Alger, au
cours de l'année 1957. Cette définition me paraît
pompeuse, mais elle a été employée par notre
adversaire, Yacef Saadi, dans son livre Souvenirs de la Bataille
d'Alger, publié chez Julliard en 1962. Dans mon esprit,
cette bataille évoque l'ensemble des actions de toutes
sortes, autant humaines que policières, menées
par les Forces de l'Ordre pour enrayer le terrorisme et rétablir
la confiance sur toute l'étendue de l'agglomération
algéroise. La phase « utile » s'est déroulée
en deux temps, de janvier à mars et de juin à octobre
1957.
Tout ce qui se passa en Mitidja et dans les contreforts de l'Atlas
qui bordent cette plaine eut une telle résonance que le
département d'Alger en entier fut concerné par
cette « Bataille ».
Pourquoi ai-je écrit cet ouvrage ? Un ensemble de circonstances
m'y a entraîné. Circonstances prévues, telles
que les loisirs de la « retraite » ; circonstances
fortuites : la projection privée qui me fut faite en juin
1970 du film de Pontecorvo-Yacef Saadi, sur la Bataille d'Alger,
la lecture d'uvres très variées en leurs
genres sur les années que j'ai vécues en Algérie,
la rédaction d'un article qui me fut demandé sur
certain combat de cette époque, ma citation par le commandant
Faulques dans son procès contre l'Express en mars
1970.
Ces condiments ont excité l'état de « rumination
» dans lequel je vivais depuis dix ans, nourri de tout
ce qui se rapportait à l'Algérie. Ils ont provoqué
chez moi la conscience d'un devoir, celui de mieux faire connaître,
dans son contexte ingrat, mais aussi dans ses résultats,
la tâche demandée à la 10e division parachutiste
et accomplie par elle en 1957.
Je préviens donc le lecteur qu'il ne trouvera pas, dans
les pages qui suivent, une nouvelle histoire plus ou moins romancée
de la Bataille d'Alger. D'ailleurs, j'ai parfaitement conscience
qu'il attend autre chose de moi. Il veut aujourd'hui des réponses
à toutes les questions, certaines douloureuses, qui hantent
encore son esprit. Il veut connaître la vérité,
savoir ce qui s'est passé et pourquoi cela eest ainsi
passé, qu'il s'agisse de la torture, des assassinats de
Français, des bombes, des ratonnades, de l'action clandestine
sous tous ses aspects, de la riposte militaire et des menées
anti-terroristes.
L'arrangement n'étant pas dans ma nature, j'ai visé
de mon mieux l'honnêteté de la présentation
: c'est pourquoi j'ai accepté de répondre à
toutes les questions, à « toutes celles, m'a précisé
mon éditeur, que souhaiterait vous poser chaque Français,
d'où qu'il vienne, qui se trouverait en face de vous.
» Cette façon de procéder entraîne
la franchise et parfois même une certaine brutalité,
elle ne permet ni les précautions de style, ni les échappatoires,
ni les complaisances habituelles à bien des Mémoires.
Elle m'a donc paru répondre mieux qu'aucune autre à
la curiosité légitime que treize années
passées n'ont pas émoussée.
Éviterai-je la controverse ? Je le souhaite vivement,
car si certaines brûlures ne sont pas encore cicatrisées,
c'est surtout à leurs victimes que je pense en livrant
ce témoignage. »
15 euros (code de commande
: 8644).
[MAURRAS].
LONDON (Géo) Le procès de Charles
Maurras. Lyon, Bonnefon, 1945. In-8° broché,
214 p., illustrations, exemplaire en grande partie non coupé.
13 euros (code de commande
: 220/70).
Mazarin. Paris, Hachette, 1959. In-8°
broché sous reliure d'éditeur, 295 p., nombreuses
illsutrations en noir et en couleurs, (collection "Génies
et Réalités").
13
euros (code de commande : 206/61).
Mémoires
de la Fédération des Sociétés d'Histoire
et d'Archéologie de l'Aisne. Tome XX. Laon, Fédération des Sociétés
d'Histoire et d'Archéologie de l'Aisne, 1974. In-8°
broché, 146 p., bel exemplaire.
Table des matières
:
- Compte rendu du 18e congrès tenu
à Laon, le 1er septembre 1974 (pp. 3-5).
- Histoire de Saint-Lambert,
par G. Dumas (pp. 6-8).
- Histoire de Saint-Nicolas-aux-Bois,
par G. Dumas (pp. 9-12).
- Société Historique
de Château-Thierry :
- Le Tardenois, d'après
le journal de Paul Claudel, par A. Lorion (pp. 13-20).
- Synthèse
actuelle d'un village de la Brie de Château-Thierry,
par Ch. Bourgeois (pp. 21-32).
- Compte rendu des séances
(pp. 33-35).
- Société Historique
de Haute-Picardie :
- Les communes de
l'Aisne, par G. Dumas (pp. 36-39).
- Au sujet de Roland
et Ganelon, par S. Martinet (pp. 40-45).
- Histoire des chefs-lieux
de cantons de l'arrondissement de Laon, par G. Dumas
(pp. 46- 72).
- Société Académique
de Saint-Quentin :
- Compte rendu des séances
de 1973 (pp. 73-78).
- Histoire de l'enseignement
primaire en Vermandois, par Th. Collart (pp. 79-99).
- Société Historique
de Soissons :
- Les maîtres
et les hôtes du Vendangeoir de Laniscourt au XVIIIe siècle,
par B. Ancien (pp. 100-110).
- Les demoiselles
de Courcelles, par R. Haution (pp. 111-114).
- Société Archéologique
de Vervins :
- Compte rendu d'activités
pour 1974 (pp. 115-117).
- Le cri d'armes,
par H. de Buttet (pp. 118-129).
- Société Historique
de Villers-Cotterêts :
- L'hôtel du
régent et les anciennes hostelleryes de Villers-Cotterêts,
par A. Moreau-Néret (pp. 130-129).
- Les ancêtres
d'Alexandre Dumas, par R. Landru (pp. 139-144).
- Activité de
la société en 1973 (pp. 145-146).
10 euros (code de commande
: 19108).
Mémoires
de la Fédération des Sociétés d'Histoire
et d'Archéologie de l'Aisne. Tome XXII. Laon, Fédération des Sociétés
d'Histoire et d'Archéologie de l'Aisne, 1977. In-8°
broché, 176 p., illustrations in et hors texte, bel
exemplaire.
Table des matières
:
- Compte
rendu du 20e congrès, tenu à Soissons, le 25 avril
1976 (pp. 3-9).
- Société historique
et archéologique de Château-Thierry :
- Compte rendu des séances
(pp.10-12).
- La succession de
la maison de Bouillon, par R. Deruelle (pp. 13-26).
- Société académique
de Chauny :
- Les faïences
de Sinceny, par B. Degonville et J.-J. Rousseau
(pp. 27-38).
- Société historique
de Haute-Picardie :
- Les « émotions
populaires » dans le département de l'Aisne de la
fin de 1790 à l'an IV (1795-1796), par G. Dumas
(pp. 9-64).
- Légendes
carolingiennes de Pierrepont et de Laon, par S. Martinet
(pp. 65-76).
- Documents des archives
de l'Aisne concernant La Fontaine et signés par lui,
par G. Dumas (pp. 77-79).
- Le contrat de mariage
de Jules Verne, par G. Dumas (pp. 80-82).
- Destruction du
beffroi de Laon en 1878, par G. Dumas (pp. 83-87).
- Présence
de l'histoire, une amitié de huit siècles,
par H. Dufrenelle de Bousies (pp. 88-90).
- Société académique
de Saint-Quentin :
- Compte rendu des séances
de 1975 (pp. 91-106).
- Société historique
de Soissons :
- Le haras de Braine,
par R. Haution (pp. 107-113).
- Geôles d'autrefois,
trois « culs-de-basse-fosse », par B. Ancien
(pp. 114-118).
- L'oubliette du
château de Coucy, par B. Ancien (pp. 119-124).
- Société archéologique
de Vervins et de la Thiérache :
- Le domaine de Roubais,
berceau de La Flamengrie et de La Capelle-en-Thiérache,
par M.-A. Arnould (pp. 125-136).
- Note sur le retranchement
de Romery, par P. Dausse (pp. 137-140).
- Le district de
Vervins (1792-1793), problème des subsistances, par
D. Depernet (pp. 141-164).
- Société historique
régionale de Villers-Cotterêts :
- Une production
particulière de l'industrie locale : les cotrets,
par M. Leroy (pp. 165-169).
- Un grand juriste
cotterèzien : Jean-Charles Demolombe (1804-1887),
par J. Joubert (pp. 170-173).
- Activités de
la société en 1975 (pp. 174-176).
10 euros (code de commande
: 19109).
MESSAROVITCH
(Yves) Le grand gâchis. L'État contre les classes moyennes. Paris, Grasset, 1996. In-8° collé,
258 p., exemplaire en très bel état.
En quatrième
de couverture :
Vous
avez aujourd'hui, plus que jamais, le sentiment d'un ras-le-bol,
d'une grande lassitude. Vous appartenez sans doute à cette
« France du milieu », fatiguée de
travailler sous la menace du chômage, flouée par
un programme politique qui ne tient pas ses promesses, écrasée
par une fiscalité record. Les classes moyennes, ce cur
social et économique de la nation, ne battent plus à
l'unisson des élites. Pourquoi ? Parce que la société
est ainsi faite qu'on récompense en haut de l'échelle
ceux qui améliorent la productivité des entreprises,
laquelle s'obtient en multipliant les suppressions d'emploi,
les délocalisations et les préretraites. Les victimes ?
Toujours les classes moyennes.
De l'émergence des pays d'Asie du Sud-Est
à l'expatriation des cols blancs, du système des
élites à l'incurie de l'État, du scandaleux
Crédit Lyonnais à l'affaissement du pouvoir d'achat,
de la mondialisation des échanges au traité de
Maastricht, les raisons sont nombreuses de s'inquiéter.
À l'écoute des mille et une revendications des
citoyens, en observateur attentif de l'économie du pays,
Yves Messarovitch a écrit un plaidoyer pour la France
qui travaille. Ou, si l'on veut, un réquisitoire sans
complaisance contre le grand gâchis.
10 euros (code de commande
: 28159).
MEURGEY (Jacques)
Bibliographie
des travaux relatifs aux armoiries des provinces et villes de
France et de quelques pays étrangers. Paris, Bosse, 1929. In-8°
broché,
142 + 5 p. (supplément).
Avant-propos :
« Le présent travail a déjà été
publié, pour la plus grande partie, dans mon étude
intitulée : Armoiries des provinces et villes de France,
collection de bois gravés Pour le roi Louis XIV et conservés
au Musée Condé, à Chantilly.
Cette deuxième édition renferme un assez grand
nombre de renseignements nouveaux, tirés de l'Annuaire
de la noblesse, de Borel d'Hauterive, de l'Intermédiaire
des chercheurs et curieux, des Archives de la Société
française des collectionneurs d'ex-libris et de reliures
artistiques et de l'excellent Manuel de reliures armoriées
françaises, de MM. Olivier, Hermal et de Roton. [...]
J'ai ajouté également un chapitre qui ne figurait
pas dans la première édition, celui des travaux
relatifs aux armoiries des villes de quelques pays étrangers.
Malgré ses imperfections et ses lacunes, j'espère
que ce petit ouvrage est appelé à rendre des services.
»
35
euros (code de commande : 10891).
Meuse. Gravure
sur acier coloriée, extraite du Petit atlas national
publié à Paris, chez Blaizot, en 1833.
Dimensions :
- Dessin : 189 x 240
mm.
- Feuille : 247 x 315 mm.
9 euros (code de commande
: 26577).
MEYER
(Jean) Histoire de France. Tome III :
La France Moderne de 1515 à 1789. Paris, Fayard, 1985. In-8° broché,
536 p., couverture défraîchie.
En quatrième
de couverture :
La
douceur des aubes du Val de Loire et le fracas des guerres d'Italie
ouvrent les espoirs « antiquisants " d'une
Renaissance jusque-là médiévale. Mais le
XVIe siècle s'enfonce dans les nuits de massacre et d'incendie
des interminables guerres de religion. Un court répit
la « poule au pot »
et une longue gestation dans le sang, la faim et les larmes marquent
le début de la Monarchie absolue, que souligne la gloire
apaisée de Versailles : elle réconcilie le
roi et son peuple maintenant avide de tranquillité et
de stabilité. Toute gloire, cependant, est éphémère...
Le XVIIIe siècle s'illumine du sourire du Régent,
mais la douceur de vivre se mue rapidement en une ironie critique,
celle des « philosophes ». Quand l'immense
prospérité commerciale et maritime de la France
s'atténue en fin de siècle, un roi malchanceux
en dépit du dernier rayon de gloire, qui est
américain voit surgir les redoutables lendemains
des journées révolutionnaires.
12 euros (code de commande
: 16675).
MITARD
(Stanislas) La
crise financière en France à la fin du XVIIe siècle.
La première capitation (1695-1698). Rennes, Oberthur,
1934. In-8° broché, 188 p.
@ Thèse
pour le doctorat présentée et soutenue le 4 juin
1934 à la faculté de droit de Rennes.
Table des matières :
1. Les causes générales de la capitation.
2. Les auteurs de la capitation.
3. Les préliminaires de la capitation.
4. La Déclaration du 18 janvier 1695 et le Tarif des 22
classes.
5. La capitation générale.
6. Les capitations particulières.
7. La subvention du Clergé de France et la contribution
du Clergé étranger.
8. La fin, le produit et les effets de la première capitation.
9. Opinions des contemporains sur la première capitation.
20 euros (code de commande
: 11501).
MOHRT (Michel) Les intellectuels
devant la défaite 1870.
Paris, Corrêa, 1942. In-12
broché, 197 p., souillure à la couverture.
9 euros (code de commande
: 1617).
MONGRÉDIEN
(Georges) La vie quotidienne sous Louis XIV. Paris, Hachette, 1957. In-8° broché,
250 p., (collection « La Vie Quotidienne »).
Avant-propos :
Pour
rester fidèle à lesprit de la collection
dans laquelle il prend place, le présent ouvrage devait
tenter de retracer, dune manière concrète,
la vie des différentes classes sociales au temps de Louis XIV,
la manière de vivre des nobles, des bourgeois, des artisans,
des ouvriers et des paysans. La difficulté essentielle
consistait à n'utiliser que des documents sûrs et
se rapportant à l'époque envisagée. Or,
dans de nombreux cas notamment pour l'histoire des
ruraux, ces documents font défaut et il serait
hasardeux de tirer de quelques exemples certains, mais particuliers,
des conclusions générales. Nous attendons encore,
sur le peuple des campagnes, des petites villes de province,
les larges publications de documents qui abondent sur la cour
de Versailles. Dans l'histoire du règne, on a trop constamment
négligé la vie des petites gens, des humbles. Outre
les renseignements qu'on peut tirer des livres de raison, quelques
excellentes monographies, comme celles de Babeau sur la région
de Troyes, d'Henri Sée sur la Bretagne, de Roupnel sur
la Bourgogne ou d'Élie Reynier sur la région de
Privas, nous apportent des documents d'archives précis
et sûrs. Ce nest que lorsque des ouvrages de ce genre,
fruit d'une longue patience, auront étudié les
problèmes économiques et sociaux dans nos différentes
provinces qu'on pourra tenter une synthèse valable, qui
devra d'ailleurs tenir compte des conditions économiques
particulières à chaque région.
Nous avons cependant tenu, après une
large enquête, à donner la première place
au peuple de France ; nous avons voulu pénétrer
dans l'intimité de la classe moyenne, de cette bourgeoisie
qui ne cesse de monter durant tout le règne ; nous
avons suivi son ascension dans la société et déterminé
avec autant de précision que possible son genre de vie ;
nous avons regardé le bourgeois élever ses enfants,
faire ses comptes, vivre, s'habiller, se tenir à table,
recevoir ses amis. Nous avons essayé de préciser
aussi le genre de vie et le sort des ouvriers et des apprentis
dans leurs ateliers, des paysans dans leurs campagnes, sans parti
pris d'embellir ou de noircir le tableau. Ce nest pas notre
fait si une enquête assez poussée sur la vie rurale
nous a révélé une suite impressionnante
de misères et de révoltes, le plus souvent, d'ailleurs,
localisées. Nous n'avons tenté ni d'en dissimuler
la gravité et la fréquence, ni d'en tirer des conclusions
générales. Nous nous sommes contenté d'apporter
des documents irréfutables, dont le lecteur tirera lui-même
la conclusion. Notre dessein était de peindre et de décrire,
non de juger.
Nous n'avons accordé à la cour
de Versailles, sur laquelle abondent les renseignements, grâce
aux mémoires de l'époque et à de nombreux
travaux historiques, qu'un court chapitre. Et encore avons-nous
cru devoir mettre l'accent sur la vie collective de la cour,
sans faire au Roi-Soleil la place éminente qui lui revient.
Cest qu'en effet on trouvera tout ce qui le concerne personnellement
dans notre précédent ouvrage sur La Vie privée
de Louis XIV, qui contient notamment un chapitre sur
« La journée du Roi », où
nous avons donné tous les détails désirables
sur la vie quotidienne du monarque.
Les lecteurs qui voudront bien prendre la peine
de consulter la bibliographie sommaire qui accompagne ces pages,
constateront que bon nombre d'ouvrages consacrés aux différentes
classes sociales embrassent le plus souvent de longues périodes,
parfois tout l'Ancien Régime, du Moyen Âge jusqu'à
la Révolution. Il peut en résulter de dangereuses
confusions dues au rapprochement de textes se référant
à des époques très différentes. Dans
les pages qui suivent, nous nous sommes efforcé, dune
part, de donner toujours au document d'archives ou au témoignage
contemporain le pas sur les commentaires des historiens ;
d'autre part, de n'utiliser que des textes sûrement datés
et compris entre les années 1660 et 1715, limites de notre
sujet. Ainsi espérons-nous avoir échappé
aux généralisations hasardeuses de certains de
nos prédécesseurs et avoir mis sous les yeux des
lecteurs le maximum de faits propres à l'éclairer
sur la vie quotidienne des différentes classes de la société
à une époque strictement déterminée.
9 euros (code de commande
: 31753).
[MOREAU DE BELLAING (Pierre-François-Joseph-Xavier)]
Observations sur
quelques écrits publiés dans la Belgique, par lesquels
on propose de dépouiller le Roi de France d'un tiers de
ses possessions, pour en agrandir les Royaumes voisins. [Lille],
[Vanackère (imprimé par Marlier)], [ca 1818]. In-8°
sous son brochage d'attente de l'époque, 99, [1 bl.] p.,
mouillures, rare
Sur
Pierre-François-Joseph-Xavier Moreau de Bellaing (Valencienne
22 août 1752 - Mons 25 janvier 1827), voir C. de Francquen,
Recueil historique, généalogique, chronologique
et nobiliaire des maisons et familles illustres et nobles du
royaume, article « Moreau de Bellaing »,
pp. 11-12.
En guise d'introduction :
« L'univers ébranlé
croulât-il sur sa tête,
Son front calme et serein braverait la tempête. »
Français, les vers qui précèdent
rendent parfaitement le caractère de notre Roi toujours
grand, même au sein du malheur.
J'eusse désiré lui offrir l'hommage
de ce faible opuscule, mais le respect profond que l'on doit
aux Souverains, défend de leur faire aucune dédicace,
sans avoir obtenu leur permission ; et lorsque l'indignation,
me tenant lieu de génie, me rendit auteur pour la première
fois , à l'âge de 66 ans, pressé de communiquer
au public les résultais de mes idées, le tems ne
m'a point laissé la faculté de solliciter l'autorisation
de les faire paraître sous les auspices de notre Monarque
chéri.
Colonel sous le règne du vertueux et
trop infortuné Louis XVI, je n'ai voulu aucune place depuis
; j'ai été assez heureux pour que ce Souverain
et son auguste épouse aient daigné me dire qu'ils
étaient satisfaits de mon zèle dans les circonstances
difficiles qui affectaient péniblement leurs curs
; je n'eusse demandé de Louis XVIII le Désiré
qu'un de ces regards de bienveillance qui expriment si bien la
beauté de son ame et l'excellence de son cur.
Si cependant Sa Majesté était
contente de mon faible essai, je la supplierais de faire passer
à M. le Maire de Lille la médaille de fidélité,
pour m'être remise : ce serait une récompense bien
douce ; c'est la seule à laquelle j'aspire.
C'est donc à vous, Français,
et surtout aux Belges-Français mes compatriotes, que j'offre
cette chétive production ; heureux si elle contient la
réfutation complète des brochures dont on inonde
depuis quelque tems le royaume des Pays-Bas, et qui toutes indiquent
le projet de dépouiller Sa Majesté le Roi de France
de presque toutes ses places fortes et d'un tiers de ses possessions.
J'aurais voulu rendre mes pensées avec cette élégance
et cette énergie qui carac
térisent la plume des Chateaubriant et des Lally-Tollendal
; mais la franchise et la vérité suppléeront
du moins à ce qui me manque du côté du talent.
Tout à mon Roi et à ma Patrie, je serai suffisamment
payé de mon travail, si les bons Français ; que
j'estime et que j'aime au-delà de toute expression, veuillent
bien l'accueillir comme un gage de mon entier dévouement.
125 euros (code de commande
: 17256).
NADAUD
(Martin) Léonard, maçon de la Creuse.
Édition intégrale.
Introduction de Jean-Pierre Rioux. Paris, La Découverte,
1998. In-12 collé, 414 p., (collection « La
Découverte / Poche - Sciences Humaines et Sociales »,
n° 52).
En quatrième
de couverture :
Voici l'histoire édifiante d'un enfant
du Limousin qui naquit au lendemain de Waterloo, commença
à travailler comme maçon à quatorze ans,
sachant à peine lire et écrire, fut désigné
comme candidat à la députation en 1848, au cours
d'une assemblée générale de travailleurs
à la Sorbonne, se consacra à la défense
des institutions républicaines, fut proscrit par l'Empire,
fut professeur dans une académie militaire britannique
et termina sa vie entouré de respects et d'honneurs, député
de la Creuse de la Troisième République. Auteur
d'une parole historique, « quand le bâtiment
va, tout va ! », il donna, consécration suprême,
son nom à une station de métro à Paris.
Les mémoires qu'il publia en 1889 sous
le titre de Mémoires de Léonard, ancien garçon
maçon (en hommage à son père, maçon
comme lui, qui se prénommait Léonard), dans son
canton natal de Bourganeuf, sont devenus à la fois rarissimes
et classiques : un récit passionnant et exemplaire, un
document irremplaçable sur la vie ouvrière au XIXe
siècle et l'histoire du mouvement social au
même titre que les textes d'Agricol Perdiguier, «
compagnon du devoir de liberté ».
La révolution de 1848, les illusions
du mouvement républicain, la répression après
le coup d'État du 2 décembre, l'exil à Londres,
le gouvernement de la Défense nationale en 1870, le socialisme
sous la IIIe République : Martin Nadaud restitue l'histoire
et le climat de tout un demi-siècle. Ce qui est peut-être
plus précieux encore, c'est qu'il restitue toutes les
traditions du compagnonnage et de l'artisanat, des échanges
humains du prolétariat en formation, entre la province
et Paris. Mais ce qui reste surtout irremplaçable, c'est
le récit de la vie droite et digne du petit maçon
au service du peuple, racontée à la veille de sa
mort en 1898, sans fausse vanité pour ses enfants et ceux
qui l'ont élu.
10 euros (code de commande
: 14668).
[NAPOLÉON III]. ANDRÉ-MAUROIS
(Simone) Miss Howard la femme qui fit un empereur. 3e édition.
Paris, Gallimard, 1956. In-12 broché, 318 p., une illustration
hors texte, (collection « Leurs Figures »), exemplaire
à létat de neuf et non coupé.
13
euros (code de commande : 237/60).
[NOUGUIER
(Émile)]. Drôle d'oiseau. Autobiographie d'un voyou à la Belle
Époque. Texte établi
et présenté par Philippe Artières.
Paris, Imago, 1998. In-8° collé, 158 p., exemplaire
à l'état de neuf.
En quatrième
de couverture :
Émile Nouguier, jeune « apache
» de la Belle Époque, souteneur, chef d'une bande
de voleurs, attiré par les thèses anarchistes,
est incarcéré pour meurtre à la prison Saint-Paul
de Lyon et condamné à mort.
En 1899, il rencontre le Professeur Alexandre
Lacassagne, fondateur de la criminologie française qui,
accompagné de ses étudiants, rend souvent visite
aux détenus. À la demande du professeur, qui remarque
son goût pour l'écriture et souhaite comprendre
les motivations profondes des délinquants, Émile
Nouguier entreprend de rédiger son autobiographie et couvre
alors à l'encre noire plusieurs cahiers d'écolier.
Ainsi sont écrits Souvenirs d'un moineau ou les Confidences
d'un prisonnier, étonnant témoignage d'un voyou
à la fin du XIXe siècle. C'est un étrange
compagnon de cellule, un moineau, qui raconte non seulement les
principaux événements de la vie chaotique de Nouguier,
mais aussi les conditions de ses aveux... Émile Nouguier
sera guillotiné en février 1900.
Philippe Arrières nous fait découvrir
cette uvre surprenante et, dans un commentaire éclairant,
met en relief tout l'intérêt de ce texte majeur
pour l'histoire de la déviance sociale.
9 euros (code de commande
: 14493).

[OILLIAMSON (Thomas d)]
Outrelaise. Caen, 1960.
In-4° agrafé, 14 p., illustrations, envoi de lauteur.
@ Tiré à part du n°
16 de la revue Art de Basse-Normandie - Noël 1959.
Le château d'Outrelaise est situé
dans la commune de Gouvix, dans le département du Calvados.
13 euros (code de commande
: 11745).
ORMERAIE
(Michel de l') Du vitriol dans le bénitier parpaillot.
Mémoires. Paris,
Michel de l'Ormeraie, 1989. In-8° broché, 381 p.,
un des 333 exemplaires numérotés.
En quatrième
de couverture :
« Ces mémoires ne retracent
pas, comme certains pourraient s'y attendre, la carrière
de Michel de l'Ormeraie éditeur. (Il se réserve
de le faire ultérieurement.)
Du vitriol dans le bénitier parpaillot
raconte l'histoire d'un foyer pastoral des années 1927
à 1944.
Jusqu'à présent, rien n'ayant
été écrit sur ce sujet, nul ne sait encore
comment les enfants de pasteur et leur mère vivent la
vocation paternelle.
Michel de l'Ormeraie le raconte enfin, de façon
drôle, souvent mordante, parfois féroce, mais parfois
aussi de manière tendre et poétique.
Cette sorte de chronique pastorale, tout à
la fois d'humeur et d'humour, en dérangera plus d'un.
Mais la vérité méritait d'être connue.
Écrire ce que les bien-pensants imposent
le plus souvent de taire aboutit à une série de
portraits pour le moins inattendus, à des histoires bouffonnes
et rocambolesques, à d'inimaginables scènes de
la vie secrète des paroisses où le sordide le dispute
au pathétique, la cruauté à la bonté
infinie.
À travers ces lignes qui respirent la
plus furieuse révolte, perce néanmoins le profond
attachement de Michel de l'Ormeraie aux valeurs morales de la
Réforme qu'il confesse malgré lui. Il est vrai
qu'elles ont fait la liberté de pensée, ouvert
à tous les chemins du savoir et donné à
chacun la liberté de plume dont il use allègrement. »
20 euros (code de commande
: 13919).
[PALISSY
(Bernard de)]. GASCAR (Pierre)
Les secrets de maître Bernard. Paris,
Gallimard, 1980. In-8° broché, 284 p., (collection
« Leurs Figures »).
En quatrième
de couverture :
La
Renaissance est l'époque des aventuriers de l'esprit.
Bernard Palissy, en qui l'on ne voit d'ordinaire que le céramiste
obstiné brûlant ses meubles dans son four, est un
de ces personnages grâce auxquels la pensée, se
libérant des interdits du Moyen Âge, trouva un extraordinaire
essor.
Sorti du peuple, il s'instruit seul, voyage
en exerçant plusieurs métiers et, s'appuyant essentiellement
sur l'observation, l'expérience, contribue au développement
de diverses sciences encore en enfance. Tour à tour naturaliste,
chimiste, physicien, il ne cesse cependant d'être l'artiste
original qu'on connaît, en même temps qu'un étonnant
écrivain.
Sa fièvre intellectuelle et les hasards
de son existence mouvementée l'amène à vivre
de près les grands événements de son temps.
Il est à Lyon, en même temps que Rabelais et Étienne
Dolet ; en Allemagne semble-t-il ,
lors de l'insurrection de Munster ; en Saintonge, quand
les Pitauds se révoltent ; à Paris, la nuit
de la Saint-Barthélémy...
Huguenot de la première heure, il devra
à la protection de Catherine de Médicis, qui s'est
entichée de « Maître Bernard »,
d'échapper à la mort, mais il sera cependant, un
peu plus tard, à quatre-vingts ans, une des victimes de
la Ligue.
Un homme en qui le génie, les passions
et les contradictions du XVIe siècle trouvent une de leurs
plus attachantes images.
13 euros (code de commande
: 21907).
[PARIS - LIBÉRATION AOÛT
1944]. Sept photographies originales de l'Agence L.A.P.I. [Les
Actualités Photographiques Internationales]. Tirages au gélatino-bromure dargent,
format 240 x 185 mm., tampon de l'agence de presse et numéro
d'inventaire au verso, sous une enveloppe (salie) du libraire
Camille Bloch, 366 rue Saint-Honoré, à Paris.

1. Rue de Rivoli.
Après le passage du général de Gaulle, la
foule est la cible de tireurs embusqués sur les toits.

2. Angle de l'avenue
de l'Opéra et de la rue du 4 Septembre.
Le siège de la Kommandantur.

3. Avenue de l'Opéra.
Prise de la Kommandantur, reddition de soldats allemands.

4. Rue de Castiglione,
au niveau de la rue du Mont-Thabor.
Officiers allemands prisonniers des F.F.I.

5. Place de l'Opéra
- rue Auber.
Le même groupe d'officiers allemands prisonniers des F.F.I.

6. Avenue de l'Opéra,
à l'angle de la rue Louis le Grand.
Attaque de la Kommandantur par les blindés du génral
Leclerc.

7. Avenue des Champs-
Élysées.
Défilé de chars de la 2e division blindée,
du groupement tactique Langlade (G.T.L.) de la Division Leclerc.
Sources des légendes
des photographies :
- Musée Carnavalet (ressource en
ligne), pour les n° 3 (n° PH11026), 5 (n° PH10987),
7 (n° PH9816).
- Paris en Images - La Libération
de Paris vue par l'Agence LAPI (ressource en ligne), pour les
n° 1, 3, 6.
À propos de l'agence
LAPI :
Les
photographies des Actualités photographiques internationales
(LAPI), qui reprennent le fonds de la première coopérative
de photographes, Les Photographes associés (fondée
en 1937 par deux photographes, André Roumanes et Pierre
Hermans), sont conservées à lagence Roger-Viollet.
LAPI a travaillé avec la presse sportive
: LAuto, Miroir des sports, Le Yatch
et avec la presse parisienne. Très active à Paris
pendant lOccupation, lagence possède un bureau
à Vichy. En 1944, son photographe Maurice Aubry assure
les reportages privés du cabinet du maréchal Pétain
et couvre des opérations de la Milice contre les résistants.
Le 22 août 1944, les photographes de lagence sont
requis par Henri Membré, un photographe indépendant,
sur ordre du Comité de libération de la presse.
Ils photographient la libération de la capitale et réalisent
quatre cents clichés. En 1950, Roger Delhay transfert
son agence à Stains et poursuit ses activités.
Dans les années 1960, sa veuve vend lensemble du
fonds à lagence Roger-Viollet.
Bibliographie :
- Denoyelle (Françoise), Archives
et fonds photographiques, dans Vingtième Siècle.
Revue d'histoire, vol. 129, n° 1, 2016, pp. 159-160.
Les sept photographies
: 120 euros (code de commande : 29772).
[PARIS - MIROITIER]. Très rare carton publicitaire (106 x
77 mm.) du miroitier Duval, imprimé à Paris
chez Morisset et au verso duquel on trouve la mention manuscrite
de la verrerie Louis Mena & Cie, à Saint-Quirin.
Dans le Recueil des lois de la
République Française, on peut lire que, le
13 germinal de l'an 12 (3 avril 1804), « il a été
délivré à M Jacques Charles Duval, marchand
miroitier, demeurant à Paris, rue Neuve-Saint-Eustache,
n° 37, un certificat de demande d'un brevet de cinq années,
pour l'invention d'un polyèdre à lampe ou miroir
concave à glace plane »
J. De La Tyna nous apprend que cet établissement
était encore en activité en 1809.
Bibliographie :
- Recueil des lois de la République
Française ; des actes du Gouvernement et des Autorités
constituées, depuis l'érection de l'Empire Français,
année 1800, p. 277.
- De la Tyna (J.), Almanach du commerce
de Paris, des départements de l'Empire français
et des principales villes du monde, année 1809, p.
229.
15 euros (code de commande
: 26243).
PELLEGRIN (Nicole) Les
bachelleries. Organisations
et fêtes de la jeunesse dans le Centre-Ouest XVe-XVIIIe
siècles. Poitiers, Société
des Antiquaires de lOuest, 1982. In-8° broché,
400 p., illustrations in et hors texte, jaquette, (« Mémoires
», 4me série, tome XVI - 1979-1982).
30
euros (code de commande : 245/60).
PÉTAIN
[PEYRAT
(Napoléon)]. Cathares et camisards. L'uvre de Napoléon Peyrat (1809-1881). Sous la direction de Patrick Cabanel
et Philippe de Robert. Montpellier, Les Presses du Languedoc,
1998. In-8° collé, 262 p., un peu défraîchi.
En quatrième
de couverture :
Né
en Ariège, le pasteur Napoléon Peyrat occupe une
place méconnue dans l'historiographie du catharisme et
de la Réforme.
Son premier ouvrage, Les Pasteurs du Désert
(1842), marqua un tournant dans la légende des camisards
et influença Michelet. Il s'est également consacré
à l'étude du catharisme, publiant, entre 1870 et
1882, une Histoire des albigeois en cinq volumes. Son
uvre compte aussi d'autres livres historiques, une biographie
de Béranger et de Lamennais ainsi que trois recueils poétiques.
Ce livre tente de cerner ce personnage passionné,
poète romantique parfois aux frontières de l'ésotérisme
et historien farouchement républicain.
Table des matières :
Préface : Une réhabilitation
justifiée, par Philippe Joutard.
Avant-propos : Vies, morts et résurrections
de Napoléon Peyrat, par Philippe de Robert
et Patrick Cabanel.
Première partie : La formation
d'un pasteur-historien.
- L'autobiographie
de Napoléon Peyrat : les « Mémoires inédits
», par Roger Parmentier.
- La première
publication de Napoléon Peyrat, par André
Encrevé.
- L'étrange
christianisme de Napoléon Peyrat, par Michel Jas.
- Napoléon
Peyrat, Sainte-Beuve et Lamennais, par Jérôme
Grondeux.
- Jules Michelet
et Napoléon Peyrat, histoire d'une amitié,
par Paul Viallaneix.
Deuxième partie : Les épopées.
Cathares et camisards.
- L'historien Peyrat
: généalogie des hérésies et syncrétisme
national, par Patrick Cabanel.
- L'épopée
de la patrie romane, par Anne Cazenave.
- Théologie
cathare et théologie vaudoise dans l'uvre de Peyrat,
par Jean Duvernoy.
- Les ultra-chrétiens
: les intuitions théologiques de Napoléon Peyrat
en matière de catharisme, par Anne Brenon.
- Napoléon
Peyrat, le trésor, et le « Nouveau Montségur
», par Michel Roquebert.
- Napoléon
Peyrat, inventeur des camisards ?, par Philippe Joutard.
Troisième partie : Thèmes
et influences.
- L'histoire au miroir
de la Bible. Le langage biblique dans l'uvre de Napoléon
Peyrat, par Philippe de Robert.
- Les femmes dans
l'uvre de Napoléon Peyrat, par Krystel Maurin.
- Napoléon
Peyrat et le félibrige, par Georges Passerat.
- L'escôla
de Montségur et Napoléon Peyrat, par Claude
Delpla.
Annexes :
- Le pasteur de Saint-Germain-en-Laye
face au siège de Paris par les Prussiens (1870-1871),
par Agnès Parmentier.
- Généalogie
de Napoléon Peyrat, par Marie-Geneviève
Dagain.
- Bio-bibliographie
de Napoléon Peyrat.
- Brève bibliographie
sur Napoléon Peyrat.
- Présentation
des auteurs.
15 euros (code de commande
: 18989).
[PEYRENC
DE MORAS]. LORDAT (Jean Charles de)
Les Peyrenc de Moras 1685-1798. Une famille
cévenole au service de la France. Toulouse, Privat,
1959. In-8° broché, 364 p., planches hors texte, un
tableau généalogique, feuillet volant d'errata,
exemplaire non coupé et dédicacé par l'auteur.
Texte du prière d'insérer :
L'année
1685 a été celle de la Révocation de l'Édit
de Nantes. En pays cévenol, la réaction contre
cette mesure malheureuse devait être particulièrement
vive. La famille Peyrenc, dont le Marquis de Lordat retrace le
destin, s'en trouve cruellement atteinte, jusqu'à connaître
l'exil.
Ce fut cependant un de ces proscrits qui, revenu
à Paris, finit par guider les Peyrenc vers un bel avenir,
pour avoir su s'adapter aux bouleversements économiques
de l'époque de Law. Orientés vers la vie des Parlements,
ses fils connurent une brillante ascension qui devait conduire
l'aîné jusqu'aux hautes fonctions du Secrétariat
d'État à la Marine. Victimes d'abord du pouvoir
royal, les Peyrenc finirent en 1798 par être les courageux
« témoins ». Refusant de s'évader,
le dernier de leur race subit sans fléchir la peine capitale.
Par quelle force et quel esprit se trouvaient
animées les destinées de cette grande famille française ?
Comment ces travailleurs, ces juristes, ces médecins du
Vigan s'affinèrent-ils au point d'édifier à
Paris le somptueux hôtel qui abrite aujourd'hui le Musée
Rodin ? L'auteur s'est attaché à répondre
à ces questions sur la base d'une très sûre
information historique. Ce que nous savons déjà
d'une des grandes époques du passé français
nous apparaît ainsi sous un éclairage en quelque
sorte intérieur et personnel, à travers les luttes
et les uvres de quelques hommes, dont le courage et la
foi ne peuvent nous laisser indifférents.
20 euros (code de commande
: 19990).
[PHILIPPE
LE BEL]. FAVIER (Jean) Philippe le Bel. Paris, Fayard, 1982. In-8° broché,
V, 587 p., illustrations hors texte.
Sur la couverture :
« L'histoire de Philippe le Bel,
c'est une suite d'énigmes, et la première de ces
énigmes s'appelle Philippe le Bel. L'entourage du roi,
le Conseil, le gouvernement, qu'est-ce au juste ? Et qui
est-ce ? Qui sont ces légistes dont on parle à
tout propos ? Et d'abord, qui, du roi ou de ses conseillers,
gouverne le royaume en ces années 1300 qui resteront pour
des générations la fin d'une « belle
époque », celle des croisades et de la bonne
monnaie, celle de la croissance économique et de l'essor
démographique ?
Quelques images bien connues ont parfois suffi
pour définir à bon compte ce règne au cours
duquel l'édifice craque sans qu'on le sache encore : la
fausse monnaie, les matines de Bruges, la gifle d'Anagni, le
bûcher des templiers, la tour de Nesles...
Une longue familiarité avec ce temps
conduit Jean Favier bien loin de cette caricature. Fondé
sur une bibliographie considérable, riche aussi d'innombrables
documents originaux, ce livre apporte pour la première
fois une mise au point d'ensemble sur les grands problèmes
que posèrent au dernier des « grands Capétiens »
sa couronne et son royaume. »
12 euros (code de
commande : 14105).
PHILIPS (Charles Johan) Les
noms des chefs-lieux des départements et des arrondissements
de France. Goes, Oosterbaan
& Le Cointre, [ca 1952]. In-8° broché, 69 p.
@ Il s'agit de la publication d'une
thèse de doctorat dirigée par P. Zumthor défendue
à l'Université d'Amsterdam le 29 janvier 1952.
12 euros (code de commande
: 148/67).
PINEAU
(Marie-Rose) Les O. S.. Paris,
Éditions Sociales, 1973. In-12 collé, 196 p.,
(collection « Notre Temps »), exemplaire
en parfait état.
En quatrième
de couverture :
Cinq
heures du matin... À Dunkerque, chez Usinor, le car dans
l'ombre reprend son périple à l'intérieur
de l'usine, tandis que le rougeoiement des hauts fourneaux se
mêle aux premières lueurs de l'aube. Dans les ateliers
les hommes « du matin » mal éveillés
d'un sommeil trop bref sont déjà à leur
poste. Derrière les vitres des voitures, les visages las
de ceux qui s'en vont, burinés par la nuit passée
dans la chaleur de l'aciérie...
Près de Caen, dans la cité moderne
d'Hérouville, Henriette, debout depuis 4 h. 30, met la
dernière main au déjeuner de ses enfants, court
derrière l'autobus qui l'emporte vers la Radiotechnique...
À 6 h. elle doit être au pied
de la machine dans l'atelier. Une demi-heure pour aller chercher
les séries de pièces qu'elle préparera pour
le four. « À 6 h. 30, la manuvre commence...
plus de 50 000 pièces. »
10 euros (code de commande
: 29541).
[POMPADOUR
(Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de)]. THIERRY (Adrien) La marquise de Pompadour. Paris,
La Palatine, 1960. In-8° broché, 255 p., planches
hors texte.
En quatrième
de couverture :
La
vie de Mme de Pompadour, son rôle historique, son influence
sur les beaux-arts et dans la politique ont donné lieu,
depuis bientôt deux siècles, à de sévères
réquisitoires.
Cette femme, qui fut peut-être la plus
célèbre du XVIIIe siècle, reste, aujourd'hui
encore, une figure controversée. De son vivant, elle fut
la proie des diffamateurs. Après sa mort, pendant la Révolution
et sous l'Empire, de nombreux récits, souvent apocryphes,
ont constitué ce qu'on peut appeler sa légende :
la favorite de Louis XV entraîne la monarchie vers
sa perte par ses dépenses et ses débauches et prend
pour maxime : « Cela durera bien autant que nous... »
La plupart des historiens du XIXe siècle ont reproduit
ces accusations qui la condamnent.
De nos jours, une révision de nos jugements
sur le XVIIIe siècle a été entreprise, et
l'on consent enfin à étudier la marquise de Pompadour
avec impartialité. Cependant, sa mémoire est loin
d'être entièrement réhabilitée. Le
présent ouvrage a tenté de retracer la vie et les
actions de la favorite de Louis XV en ne s'appuyant que
sur des sources authentiques et en écartant sévèrement
tous les témoignages suspects. Une figure attachante,
humaine et sensible se dégage peu à peu d'un récit
volontairement sobre, dépourvu d'anecdotes scandaleuses
et dont l'objectif est le respect de la vérité.
Le public sera curieux de connaître ce
nouvel ouvrage d'un auteur qui s'est signalé à
l'attention des historiens par un livre attachant et soigneusement
documenté sur Diane de Poitiers et par de nombreux articles
de revues.
10 euros (code de commande
: 16841).
Raflés
- Internés - Déportés - Fusillés
et Résistants du XIe. Travail
collectif de recherches et de témoignages réalisé
par des anciens Résistants, des Déportés
rescapés des camps et des familles des Victimes, sous
la direction de Mme Josette Dumeix. Paris, Comité
de Libération du XIe, 1994. Grand in-8° carré
broché, 152 p., illustrations.
Extrait :
Dans
chacune de nos rues, Résistants, déportés
de tous âges, raflés par milliers, habitants du
XIe comme nous, ils et elles avaient un visage, une famille,
des collègues, des amis, une histoire. Une histoire qui
reste la nôtre. Une histoire discrète, qui vous
semblera plus proche à travers les récits, les
photos et autres documents rassemblés dans ce livre contre
l'oubli.
Nos recherches n'ont pas été
faciles : des familles entières ont disparu. Plus
une trace, sinon celle gravée dans le cur des quelques
rescapés que nous avons pu retrouver. Il aura fallu ces
dizaines d'années de recul pour que certains puissent
enfin témoigner, tant l'horreur de cette extermination
les a marqués à jamais de son empreinte.
Quartier populaire accueillant notamment les
travailleurs du bois, du meuble et du vêtement, quartier
hospitalier pour ceux qui, chassés de chez eux par les
pogroms et les persécutions fascistes, venaient y exercer
leur métier, quartier phare des valeurs démocratiques,
quartier des « manifs » de la Nation à
la Bastille et à la République, le XIe a eu le
triste privilège d'être, dès 1941, le premier
quartier à être bouclé en état de
siège et l'un des plus lourdement touchés par les
arrestations politiques et par les rafles. Les rafles antisémites :
d'abord les hommes, raflés en mai et août 1941,
puis les femmes et les enfants en juillet 1942, sans oublier
les « ratissages » de 1943.
Pas une ruelle, pas un boulevard du XIe où
n'aient figuré sur les longues listes de la préfecture
les noms de familles juives entières arrêtées
en toute hâte. Français ou immigrés, les
Juifs furent en quelques heures spoliés de tous leurs
biens, entassés par milliers, radiés sans autre
adieu du camp des vivants. Pour le XIe, près de 7.000
hommes, femmes et enfant ont ainsi été arrachés
à leur vie, la plupart ont disparu dans l'enfer des camps
nazis d'Auschwitz, Bergen-Belsen, Dachau, Dora, Mauthausen, Ravensbruck...
Ceux qui, si rares, purent échapper aux policiers et aux
convois, notamment des jeunes, rejoignirent la Résistance.
Avec ses immeubles brutalement vidés,
le gymnase Japy et la prison de la Roquette surpeuplés,
le XIe fut un arrondissement de douleur, mais aussi de grandeur.
Ses élus furent arrêtés et livrés
menottes aux mains comme otages aux Allemands. Malgré
l'arrestation, la torture, la déportation ou l'exécution
sommaire encourues pour un simple geste de solidarité,
nombreux furent les habitants qui, dès les premiers jours
de l'Occupation firent leur devoir, pour chasser l'envahisseur
et vaincre dans ses plus insidieuses racines ce que Brecht appelait
« la bête immonde du fascisme ».
Nous ne pourrons jamais retracer nommément
tous les sacrifices, ni tous les actes de courage des hommes
et des femmes de notre arrondissement. Nous voulons rendre un
hommage fraternel à leur mémoire, contre l'oubli,
contre les mensonges des falsificateurs et « révisionnistes »
de l'Histoire. Durant les quatre années d'occupation,
la population du XIe n'a cessé de lutter pour le droit
de vivre librement.
Tous ne l'ont pas fait, mais d'abord individuellement,
puis par dizaines et enfin par milliers, des habitants ont tout
tenté, tout fait, tout risqué : pour sauver
un être, un enfant traqué, cacher un résistant,
montrer leur révolte, sur les murs à la craie,
sur les papillons et les tracts lancés à la sauvette
ça et là dans le quartier ils et elles se sont
organisés, peu à peu, dans la clandestinité,
se sont engagés dans les mouvements et les réseaux
de la Résistance, les groupes armés et les maquis,
Le moment venu, ils ont dressé les barricades et pendant
cinq jours les ont tenues, découragé l'occupant
qu'ils ont obligé à se retrancher dans 8 bastions.
Avec le concours de la IIe DB, ces hommes et ces femmes de nos
rues, déterminés, ont amplement contribué
à libérer le XIe et Paris.
Ceux qui ont résisté n'étaient
nés ni martyrs ni héros, lis étaient nés
pour une vie normale : travailler, apprendre, penser, créer,
jouer, rire, aimer... Mais l'intolérable, les circonstances
exceptionnelles de cet horizon soudain rayé d'une croix
gammée les ont élevés au dessus d'eux-mêmes,
dans le combat qu'ils ont gagné grâce
à leur sens de la vie, de la justice et de la liberté,
grâce à leur attachement à la nation française :
cette « Douce France », synonyme dans le
monde entier de Liberté, Égalité, Fraternité.
Ils ont lutté pour la dignité
et la fraternité entre les hommes, contre le fascisme
et l'hitlérisme dont ils ont connu la domination la plus
monstrueuse, la plus perverse que l'humanité ait jamais
endurée. La Liberté et la paix qu'ils ont voulue
pour nous sont toujours à défendre.
Ils rêvaient de Fraternité humaine.
Ce flambeau, nous avons tous le devoir de le préserver
et de le transmettre par ces témoignages aux générations
futures.
12 euros (code de commande
: 22280).
RAJON (Edmond) Les
lettres de cachet de la IIIe République (Le docteur Raymond Mallet
a-t'il livré son protégé, le professeur
Visaguet ?).
Paris, Éditions des Scandales du Siècle, 1932.
In-8° broché, 192 p., illustrations.
10 euros (code de commande
: 5845).
RAPAILLE
(Roger) Louis XIV et le siège de Mons de 1691. Analyse critique d'une tragi-comédie
méconnue. Traduction,
notes et commentaires, par Roger Rapaille. Mons, Éditions
du Renard Découvert, 1990. In-8° broché, 196
p., illustrations hors texte.
@ En mars 1691, les armées de
Louis XIV déployèrent de très importants
moyens pour s'emparer de la ville de Mons, une des places-fortes
les plus importantes des Pays-Bas méridionaux.
Ces opérations s'inscrivaient dans le
cadre de la guerre de succession d'Espagne qui opposait la France
aux forces alliées (Espagnols, Anglais, Hollandais, etc.).
Après Mons, d'autres villes allaient
subir les ravages de la guerre : Namur, Bruxelles, ...
Les bibliothèques réservent bien
des surprises au chercheur peu avare de sont temps... Imagine-t-on
qu'un texte anglais sur le siège de la ville de Mons par
les troupes de Louis XIV s'empoussière depuis trois siècles,
à Londre, sur un rayons de la British Library ?
Ce texte, The Siege and Surrender of Mons.
A Tragi-comedy exposing the Villany of the Priests, and the Intrigues
of the French, fut publié par Richard Baldwin, en
1691.
Grâce à sa découverte,
l'historien montois Roger Rapaille nous plonge au cur d'une
polémique qui agita bien des esprits suite à la
reddition de Mons, le 10 avril 1691.
Un parti francophile montois a-t-il comploté
la chute de la ville ?
Ce parti était-il mené par des
prêtres achetés par l'or de Louis XIV ?
Ces interrogations posées par la tragi-comédie
sont-elles fondées ?
Celle-ci n'est-elle qu'un simple pamphlet parmi
d'autres ?
Roger Rapaille, par sa traduction, ses commentaires
d'une remarquable érudition et son analyse rigoureuse
de quantité de sources, nous aide à apprécier
la valeur historique de la tragi-comédie.
22 euros (code de commande
: 12718).
RAPAILLE
(Roger) Le siège de Mons par Louis XIV en 1691. Étude du siège d'une ville des
Pays-Bas pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg. Mons, Éditions du Renard Découvert,
1992. In-8° broché, 269 p., cartes et plans.
@ Piqué au vif par l'intérêt
du sujet, Roger Rapaille décida de poursuivre ses recherches.
Le 15 mars 1691, les troupes françaises
arrivèrent devant Mons.
Le 10 avril, la ville se rendit.
Si le siège de Mons n'a pas marqué
l'histoire militaire, s'il ne s'y est pas commis d'acte d'un
héroïsme inoubliable, l'étude de cette opération
est cependant très riche d'enseignements.
L'auteur a minutieusement consulté,
étudié et analysé quantité de documents
inédits et inexploités. Grâce à cet
important travail, il nous montre pourquoi ce siège a
été décidé, comment l'armée
française, forte de plus de 100.000 hommes a été
amenée à pied d'uvre. Il nous fait découvrir
tous les rouages d'une organisation qui prend en compte le moindre
détail. Il évoque les nombreux problèmes
posés par l'intendance, les déplacements d'hommes
et de matériel, tant par voie terrestre que fluviale.
L'étude au jour le jour de la progression
des assiégeants vers les remparts, l'implaccable bombardement
de la ville, la manière dont celle-ci a été
défendue, la vie de la population pendant le siège,
les manuvres qui ont amené la capitulation, ...
rien n'a échappé au regard critique de Roger Rapaille.
C'est bien au-delà d'un riche travail
d'histoire locale que se situe cette étude puisque toute
la vallée de la Haine et de l'Escaut eut à subir
réquisitions et destructions, que tout le nord de la France
fut mis à contribution pour envoyer main d'uvre
et ravitaillement aux troupes de Louis XIV et que la régio
de Hal fut le lieu de rassemblement d'une armée de secours
rapidement constituée par les Alliés.
24 euros (code de commande
: 12719).
[RASPAIL
(François-Vincent)]. MIRECOURT (Eugène Jacquot,
dit de) Raspail.
[Quatrième édition.]
Paris, Havard, 1856. [Paris
/ Gustave Havard, Éditeur / 15, rue Guénégaud,
15 / 1856 / L'auteur et l'éditeur se réservent
le droit de traduction / et de reproduction à l'étranger.] In-12 broché, 96 p., un portrait
en frontispice gravé par Carey et une planche à
déplier in fine reproduisant un autographe de Raspail,
(collection « Les Contemporains », n° 56),
bon exemplaire malgré quelques rousseurs.
Extrait :
Raspail
a été le professeur de quinze ou vingt évêques,
archevêques ou cardinaux, parmi lesquels on cite monseigneur
Sibour.
Il n'est pas, dans tout le département
de Vaucluse, un vieux prêtre qui ne se souvienne de l'abbé
Raspail, et dont l'il ne se mouille en songeant à
cette noble intelligence égarée dans le doute et
perdue pour la foi.
Les supérieurs du jeune séminariste
lui témoignèrent trop vivement leur admiration.
Notre pauvre nature est toujours prête
à se laisser entraîner dans le piège de la
vaine gloire. Elle glisse aisément sur cette pente fatale,
où le diable la pousse avec une infatigable persistance,
et, pour peu (pie les hommes, par un excès d'éloges,
viennent en aide au diable, la culbute est bientôt faite.
François-Vincent Raspail en est un triste
exemple.
On le vantait partout comme un prodige.
Trop jeune encore pour entrer dans les ordres,
on lui accorda des dispenses, afin qu'il pût se livrer
à la prédication.
Sa taille était si petite, que les bedeaux
de la cathédrale avaient ordre de lui mettre en chaire
un tabouret sous les pieds, absolument comme firent plus tard
les huissiers du Luxembourg, quand Louis Blanc, l'illustre organisateur
du travail, voulut élever son éloquence à
la hauteur de la tribune.
10 euros (code de commande
: 30504).
[REINHARD (Marcel) ] Hommage à
Marcel Reinhard. Sur la population française
au XVIIIe et au XIXe siècles. Paris, Société
de Démographie Historique, 1973. In-8° broché,
597 p., cartes, plans, tableaux.
@ Ce volume contient 37
articles qu'il nous est impossible de détailler ici.
30
euros (code de commande : 280/61).
RÉMY Comment meurt
un réseau (fin 1943). Paris, Solar, 1947. In-8° broché,
187 p., illustrations hors texte, cachet à la page de
titre.
15 euros (code de commande
: 3280).
REMY
(pseudonyme de Gilbert Renault, dit Colonel) Les mains
jointes (1944). Préface
de Francis Pickens Miller. Suite des Mémoires
d'un agent secret de la France libre. Monte-Carlo, Solar,
1949. In-8° broché, 277 p., illustrations hors
texte, bon exemplaire en grande partie non coupé.
Table des matières
:
Introduction.
Préface, par le colonel Francis Pickens
Miller.
Chapitre I. Londres, décembre 1943.
Je me vois interdire par mes chefs mon retour en France. On me
confie la direction française du plan tripartite Sussex.
Je fais accepter le principe de la mission préparatoire
Pathfinder, qui sera dirigée par le commandant
Saubestre, assisté de Jeannette et de Lucien.
La discrétion anglo-saxonne, mauvais tour qu'elle manque
de me jouer. Je pars pour Alger afin d'y recruter des volontaires
dans le cadre de notre plan. Alger au mois de janvier 1944. Visite
au général de Gaulle.
Chapitre II. Retour à Londres.
Les Pathfinders sont partis. Récit de Jeannette.
Fin héroïque de trois de nos équipes Sussex.
Ayant achevé sa mission, mon ami Pierre Binet, dit Lucien,
meurt pour la France avec trois de ses camarades, suivi dans
son sacrifice, à quelques mois de distance, par son ami
Claude-Yves de la Bruchollerie.
Chapitre III. Le secteur Alsace-Lorraine
du réseau C.N.D. Richard Cur de Lion, Adrien
Sadoul et Jean Bertin. Le colonel Andlauer. Magnifique conduite
de Jean-Paul Lacour. Intervention de la Gestapo, arrestation
de Richard, fuite des deux Kléber. Sadoul
devient chef de maquis, tandis que Bertin fait partie du comité
directeur du mouvement « Prisonniers ».
Son arrestation, son supplice. Départ pour l'Allemagne.
Chapitre IV. Extraordinaires aventures
de Roger Hérissé, dit Dutertre, de Louis
Prache, dit Debey, et de Claude Thierry-Mieg, dite Janine.
Superbe conduite de celle-ci.
Chapitre V. Ma mère, mes surs,
mon frère à Compiègne. Retour à Romainville,
libération inopinée de ma mère, d'Hélène,
de Jacqueline et de Madeleine, tandis que les Allemands gardent
Maisie, Isabelle et Philippe.
Chapitre VI. Au retour d'une mission aérienne
sur la France, notre ami Livry-Level nous apprend la disparition
de Charles Pickard, l'un des plus célèbres héros
de la R.A.F. Cette mission consistait à pratiquer une
brèche dans les murs de la prison d'Amiens afin de libérer
les patriotes qui s'y trouvaient enfermés. C'est la fameuse
opération « Jéricho », préparée
par notre camarade Ponchardier, et exécutée par
les Mosquitos de Pickard, qui trouvera la mort après
avoir magnifiquement exécuté son plan. Récit
du Docteur Odile Regnault.
Chapitre VII. Arrestation et mort de notre
ami le colonel Touny, dit Langlois, chef de l'O.C.M.
Chapitre VIII. Arrestation de notre ami
Albert Carraz, de sa femme et de sa fille. Supplice de notre
camarade.
Chapitre IX. Notre ami Marcel Hébert,
dit Simon Grivel, au camp d'extermination de Neue-Bremm.
Son transfert à Buchenwaid.
Chapitre X. Vie de notre vaillant René
Carval, patron du « Papillon des Vagues »,
au camp de Mauthausen.
Chapitre XI. Un résistant: le docteur
Jamart.
Chapitre XII. Création dé
l'escadrille Sussex, dont mon ami Joseph Kessel prend
la tête. Le général Knig. Quelques
considérations nécessaires. Hommage du général
Bedell Smith au travail accompli par les réseaux de renseignements.
Chapitre XIII. Le débarquement.
Visite d.u général de Gaulle en Normandie, le 14
juin 1944. Quelques mises au point. Bayeux, Isigny. Les Civil
Affairs et le général de Gaulle.
Chapitre XIV. Mon départ pour la
France. La belle histoire des frères Jahaa. Inoubliable
spectacle offert par la Manche, devenue un tapis roulant.
Chapitre XV. Bayeux, juin 1944. Valognes,
Canisy. Admirable histoire de la famille Franck.
Chapitre XVI. Jean-Marie Heyrend et notre
ami Alif. Fantastique manifestation du 14 juillet 1944 à
la prison de la Santé.
Chapitre XVII. Les Pères Oblats
de La Brosse-Montceaux et la Résistance. Effrayantes tortures
du Frère Gilbert Thibeaut capturé par Masuy. Yves
Masiée. Son arrestation chez le général
Lelong, à Montgeron. Sa fuite. Le 14 juillet 1944 au couvent
de La Brosse-Montceaux. Où l'on voit apparaître
Joanovici.
Chapitre XVIII. Le lundi 24 juillet 1944 :
sublime et terrible épisode du martyre de cinq religieux
à La Brosse-Montceaux. Admirable fin des R.P. Gilbert
et Piat, des Frères Cuny, Périer et Nio. William
Korf, de la Gestapo. Un festin allemand.
Chapitre XIX. Arrestation d'Yves Masiée
et de ses camarades. Leur fin héroïque, digne en
tous points de celle des cinq religieux, leurs amis. La Marseillaise.
Chapitre XX. La percée d'Avranches.
Les F.F.I. d'Antrain. Une Marseillaise à Rennes.
Étonnante histoire de Sylvio et de ses compagnons. Hommage
sur la tombe de Mme de Gaulle à Paimpont.
Chapitre XXI. Je retrouve les miens à
Vannes. Touchant testament de Madeleine. Les F.F.I. et le préfet
du Morbihan. Maisie et Isabelle à Romainville. Le transport
du 15 août. Une magnifique famille de résistants
: les de Beaufort.
Chapitre XXII. Jean Sciou, dit Faucon,
à Buchenwald. Il est transféré ea France
pour complément d'interrogatoire. Son évasion.
Hommage au colonel Wachenheim.
Chapitre XXIII. Libération de Nantes.
Des fonctionnaires de Vichy. La montée vers Paris. La
Task-Force. L'arrivée dans la capitale.
10 euros (code de commande
: 18654).
Rencontres
de l'historiographie française avec l'histoire sociale.
XVIe siècle - 1830. Publiées
par Hubert Watelet et Jean-Claude Dubé.
Ottawa, Éditions de l'Université d'Ottawa, 1978.
In-8° broché, 108 p., (collection « Cahiers
d'Histoire de l'Université d'Ottawa», n° 8),
bel exemplaire.
Table des matières
:
- Présentation,
par Hubert Watelet et Jean-Claude Dubé.
- Histoire quantitative ou économétrie
rétrospective ? Bilan d'une tentative, par Denis
Richet.
- La société militaire
française au temps de la Nouvelle-France, par André
Corvisier.
- Sentiments et sensibilités
dans l'Europe des XVIe et XVIIe siècles. Bilan et directions
de recherche, par Robert Mandrou.
- Les chrétiens au temps de
la Réforme, par Jean Delumeau.
- Limitation des naissances en France
à l'époque moderne, par Jean Meyer.
- La participation populaire à
la Révolution française, par George Rudé.
- « L'éclair de juillet »
sur les chemins de l'histoire, par Louis Trenard.
12 euros (code de commande
: 18899).
 RETZ (Jean-François
Paul de Gondi, cardinal de) Memoires de Monsieur le
Cardinal de Retz. Nouvelle
edition, Revûë & augmentée. Tomes I, II, III & IV (complet). Cologne,
Roger, 1718. [A Cologne,
/ Chez David Roger. / M. DCCXVIII. / Avec Aprobation & Permission
des Superieurs.] Quatre volumes
in-12 plein veau d'époque, dos à 5 nerfs ornés
de fers dorés, tranches rouges, reliure frottées
et présentant quelques accrocs mais solides, t. I :
[1 (titre avec une vignette gravée)], [1 bl.], [12 (avis
du libraire au lecteur, notice sur l'auteur)], 538 p., t. II :
[1 (titre avec une vignette gravée)], [1 bl.], 542 p.,
t. III : [1 (titre avec une vignette gravée)], [1
bl.], 523, [1 bl.] p., t. IV : [1 (titre avec une vignette
gravée)], [1 bl.], 496 p., le portrait gravé
en frontispice du tome I manque.
Les
premières éditions de ces Mémoires
ont été publiée en 1717. Si l'édition
de Cologne, en 1718, en trois volumes est bien connue, celle
présentée ici, en quatre volumes est beaucoup plus
rare.
Extrait de l'article de Bourgeois et André :
L'authenticité de ces mémoires
a été niée à plusieurs reprises au
XVIIIe siècle : la découverte du manuscrit
autographe ne permet plus le doute. En revanche, ils ont été
fortement attaqués dès leur apparition. Antoine
Bauderon de Sénecé, premier valet de chambre de
la reine Marie-Thérèse, femme de Louis XIV,
écrivit des Remarques historiques suivies de quelques
observations critiques sur un livre intitulé Mémoires
de M. le cardinal de Retz (parues dans le Nouveau Mercure,
août 1718, p. 3-38). Dans une lettre à Brosselle
du 26 mars 1718, J. B. Rousseau les qualifie de « salmigondis
de bonnes et de mauvaises choses ». Pour Bazin (Histoire
de France sous Louis XIII et sous le cardinal Mazarin), ils
n'ont presque nulle part ou la substance ou tout au moins les
proportions de la vérité. Sainte-Beuve (Causeries
du Lundi) a été au contraire un défenseur
de la véracité du cardinal de Retz. En présence
de ces opinions contradictoires, le dernier éditeur, Feillet,
s'est tenu à une appréciation modérée.
Si ces mémoires ont une valeur littéraire
incontestable, il n'en est pas de même au point de vue
historique. uvre de passion, écrite par un auteur
vaniteux et vantard, qui, même après vingt ans,
n'a pas oublié ses haines d'autrefois, ils manquent de
bonne foi et de sincérité. Si Retz, s'est abondamment
servi du Journal du Parlement et de l'Histoire de mon
temps jusqu'à les copier quelquefois textuellement,
c'est, non pas pour venir au secours de sa mémoire fléchissante
et incertaine, mais pour donner le change, pour tromper sciemment
le lecteur. Il n'a été préoccupé
que dune idée, faire son apologie, et, pour cela,
accabler celui qui l'avait vaincu, Mazarin, le poursuivre de
ses traits acérés, l'accuser d'impéritie
et de la ruine de la France, le calomnier même : contre
cet homme néfaste toutes les attaques étaient permises
et il était du devoir d'un bon Français de se révolter
contre celui qui malgré tout restait un étranger,
un Italien : Retz a voulu justifier le rôle quil
avait joué' et il n'a pas craint de transformer le caractère
des événements, de les faire tourner à son
profil et de mentir effrontément lorsqu'il en était
besoin pour sa défense ou l'éloge do sa conduite.
Il ne faut donc pas rechercher la vérité
dans cette uvre de combat, de polémique contre un
homme qui ne pouvait plus riposter. Ces mémoires sont
cependant utiles pour une étude générale
de la société à l'époque de la Fronde :
on y verra quel faible sens moral avaient alors ceux qui luttaient
contre le premier ministre, quels mobiles ambitieux et intéressés
dictaient leur conduite, à quelles extrémités
ils étaient capables de se porter pour satisfaire leurs
désirs. Retz possède un art admirable pour composer
une scène, dépeindre les personnages principaux
avec leurs caractères, leurs travers, leurs passions,
leurs projets, et mener les intrigues jusqu'à la fin en
graduant l'intérêt : rien de plus curieux que
celles où il est le « grand premier rôle »
dont il fait le portrait avec un soin infini, une variété
parfaite de nuances délicates et de couleurs fortes. Ses
mémoires sont à la fois une comédie en cent
actes divers et une condamnation de la Fronde.
Bibliographie :
- Bourgeois (Émile) et André
(Louis), Les sources de l'histoire de France. XVIIe siècle
(1610-1715), n° 797.
Les quatre volumes :
200 euros (code de commande : 29615).
RIBARD
(André) La France. Histoire
d'un peuple. Paris, Éditions
Sociales Internationales, 1939. Mention de 14e mille. In-8°
broché, 364 p., exemplaire non coupé, rousseurs
à la couverture.
Table des matières
:
Première
époque. Un peuple.
I. La Gaule.
II. Les barbares.
III. La doulce France.
Deuxième époque. La féodalité.
I. Les châteaux.
II. Communes et corporations.
III. Les guerres de la féodalité.
Troisième époque. La monarchie.
I. Un monde nouveau.
II. Les huguenots.
III. La monarchie absolue.
IV. L'assaut contre l'ancien
régime.
Quatrième époque. La bourgeoisie.
I. La Révolution de
1789.
II. Napoléon Bonaparte.
III. Les entreprises de la
bourgeoisie.
IV. L'Empire, c'est la paix.
Cinquième époque. La république.
I. Le 4 septembre 1870.
II. La Commune.
III. Les libertés
démocratiques.
IV. Partage du monde.
V. Forces de libération
des Français.
13 euros (code de commande
: 19944).
RICHARD
(Michel) La vie quotidienne des protestants sous l'Ancien
Régime. Paris, Hachette,
1967. In-8° sous reliure et jaquette d'éditeur, 320
p., (collection « La Vie Quotidienne »), bon exemplaire
malgré une petite déchirure (sans manque) à
la jaquette, ex-libris manuscrit à la page de garde.
En quatrième
de couverture :
On
connaît peu l'histoire véridique de cette minorité
qui, à travers beaucoup d'épreuves, sut garder
sa vitalité et ses caractères spécifiques.
En 1598, l'Édit de Nantes fixait son
statut. Richelieu détruisit son pouvoir politique, mais
lui laissa ses droits religieux. Au début du règne
de Louis XIV, les Réformés comptaient 800000 âmes
sur une population de 15 millions d'habitants, ils possédaient
leur organisation religieuse, et ils eurent dans leurs rangs
six ducs et pairs dont Sully, Rohan et Lesdiguières ;
un amiral comme Duquesne ; des écrivains tels que Tallemant
; des banquiers comme Samuel Bernard ; des artistes tels qu'Abraham
Bosse, les Gobelins et les Boulle.
En 1685, Louis XIV révoqua l'Édit
de Nantes. Les protestants devinrent une minorité privée
de droits civils et religieux. 200000 quittèrent la France.
Les autres, périodiquement persécutés, subsistèrent
dans des conditions difficiles. Les charges publiques leur étant
interdites, ils furent banquiers, industriels, firent le commerce
de l'indienne et des textiles. À la campagne, surtout
dans le Midi, vivaient beaucoup de « laboureurs ».
En 1788, l'édit de Tolérance,
préparé par Malesherbes, leur rendit un statut.
La révolution, enfin, déclara tous les Français
égaux devant la loi.
12 euros (code de commande
: 17144 - vendu).
[RICHELIEU
(Alphonse-Louis du Plessis de Richelieu)]. DELOCHE (Maximin)
Un frère de Richelieu
inconnu.
Chartreux, primat des Gaules, cardinal, ambassadeur. Documents
inédits. Paris, Desclée de Brouwer & Cie,
1935. In-8° broché, 553 p., quelques planches hors
texte, (collection « Bibliothèque d'Histoire - Études
»), exemplaire du Service de Presse, non coupé.
Extrait de la préface
:
Les
oubliés et les dédaignés sont légion
dans lHistoire. Il en est pourtant qui, par leur nom seul,
auraient mérité d'y prendre place. Alphonse-Louis
du Plessis, frère du grand Ministre, chartreux, puis archevêque,
cardinal, grand-aumônier de France et ambassadeur à
Rome, est un de ceux-là. L'étude dune famille
n'est-elle pas incomplète, si on la limite à la
branche maîtresse en négligeant les autres, nourries
pourtant de la même sève ?
À cette considération dun
ordre spécial, s'en joignent d'autres plus importantes
encore, pour justifier ce travail. En effet, bien qu'Alphonse
du Plessis ne soit pas, par lui-même, un personnage de
premier plan, sa vie est un chapitre et non des moins
curieux de l'histoire du grand Cardinal. Leurs existences
ont été intimement liées et non pas seulement
par l'affection indissoluble qui les a unis, et qui éclaire
un côté obscur du psychisme de Richelieu. La politique
les a rapprochés dans des heures critiques : le siège
de La Rochelle, la Journée des Dupes, le roman
de Mlle de la Fayette, l'intrigue de Cinq-Mars où il est
piquant de retrouver le nom de Marion de Lorme. La faveur du
Roi les a même dressés plusieurs fois l'un contre
l'autre, et leur affection a résisté à cette
rivalité, ce qui leur fait honneur à tous deux.
Le nom de Richelieu a annihilé son frère
devant la postérité, et l'a fait reléguer
dans la nuit comme un personnage insignifiant, de valeur plus
que médiocre, d'intelligence bornée, dune
bizarrerie côtoyant le déséquilibre mental.
La droiture, l'élévation et la
générosité de son caractère, son
désintéressement, son dévouement modeste,
et son abnégation poussée jusqu'à l'héroïsme,
lui auraient cependant mérité un autre jugement.
Quant à sa valeur comme penseur et comme diplomate, Richelieu
lui-même, bon juge en la matière, a porté
sur lui, à sa façon, un verdict sans appel qui
suffit à le classer. Dans son Testament politique,
il a fait état de quelques leçons quil lui
devait, et cela sans équivoque possible. Enfin comme écrivain,
les lettres nombreuses qui sont restées de lui sont, en
grande partie des modèles du genre.
En voilà assez pour inscrire le nom
d'Alphonse-Louis du Plessis au livre d'or de l'Ordre des Chartreux,
de l'Épiscopat français et des Lettres françaises.
15
euros (code de commande : 29396).
ROTMAN
(Patrick) L'ennemi intime. Paris,
Seuil, 2002. In-8° collé, 266 p., (collection
« L'Épreuve des Faits »), exemplaire
en très bel état, épuisé dans ce
format.
En quatrième
de couverture :
Ils
avaient vingt ans et ils ne laisseront à personne le soin
de dire que ce fut l'âge le plus terrible de leur vie.
Appelés ou engagés, deuxième classe ou officiers,
balancés dans le chaudron de la guerre d'Algérie,
ils ont accompli des actes dont jamais ils ne se seraient crus
capables. Il faut plonger dans l'affreuse réalité
de la guerre pour comprendre pourquoi un jeune engagé
de dix-neuf ans peut écraser la tête d'un Arabe
à coups de pierre, comment un gamin de vingt ans arrive
à tourner la magnéto, abattre à bout portant
un blessé, violer une jeune fille. Comprendre pourquoi
les autres, complices dans le silence, indifférents ou
désespérés s'accoutument. Pendant des mois,
Patrick Rotman a recueilli des témoignages d'hommes qui
avaient été confrontés à la violence
extrême : torture, exactions, sévices du FLN, viols,
exécutions sommaires. Cette trentaine de récits,
concrets, brutaux, parfois insupportables, se mêlent à
l'histoire de la guerre d'Algérie.
L'ennemi intime raconte la spirale infernale
qui transforme un homme ordinaire en bourreau banal, décrit
ce processus où les barrières morales, éthiques,
humaines s'effondrent.
L'ennemi intime explore les ténèbres
de l'âme, ces contrées vertigineuses où se
tapit la bête, fouille la zone obscure qui chez l'homme
se refuse à l'humanité.
L'ennemi intime, c'est celui qui est en nous.
10 euros (code de commande
: 22201).
ROUTIER
(Jacqueline) Briançon à travers l'histoire.
2ème édition
revue, corrigée et augmentée.
Préface de Pierre-Yves Playoust. Présentation
géographique de Charles Avocat. Gap, Société
d'Études des Hautes-Alpes, 1997. In-8° broché,
712 p., illustrations.
Table des matières
:
- Préface.
- Introduction à la seconde édition.
- Avant-propos.
I. Le Briançonnais, cellule et carrefour
- Le carrefour briançonnais.
- Le privilège
climatique.
II. Les temps préhistoriques et les
débuts de l'histoire.
- Du Néolithique
à l'Âge du Fer.
- Le royaume de Donnus
et de Cottius.
- La conquête
romaine.
- La fin du monde romain.
III. Les invasions.
- Burgondes - Lombards
et domination franque.
- Décadence de
l'État mérovingien et nouvelles invasions.
- Des Carolingiens au
royaume de Bourgogne.
IV. Le temps des franchises et de la prospérité
économique.
- La formation du Briançonnais,
ses nouveaux maîtres, les dauphins.
- La société
briançonnaise.
- Esprit contestataire
et conquêtes de libertés.
- La transaction de
1343.
- Les institutions.
- Expansion de l'économie.
- La vie religieuse
et intellectuelle.
V. Les XVe-XVIe siècles jusqu'aux guerres
de religion
- Les temps difficiles.
- Difficultés
économiques et sociales.
- Vie intellectuelle,
artistique et religieuse.
VI. Les guerres de religion.
- Les progrès
de la Réforme.
- Les conflits religieux.
- La contre-Réforme.
VII. De Lesdiguières à Vauban :
reconstruction de la ville, victime des incendies et des guerres.
- Briançon avant
Vauban.
- Briançon, ville
militaire.
- Architecture militaire
et reconstruction.
VIII. Deux guerres et un traité désastreux.
- Guerre de succession
d'Espagne.
- Guerre de succession
de Pologne et guerre de succession d'Autriche.
- Les fortifications.
IX. La vie à Briançon sous la
monarchie absolue.
- L'économie.
- La société
briançonnaise.
- Les institutions.
- Vie religieuse et
intellectuelle.
X. La Révolution et l'Empire.
- La Révolution.
- Le Consulat et l'Empire.
XI. De la fin de l'Empire aux années
1880.
- Économie et
société.
- Vie politique.
- Religion et croyances.
XII. Des années 1880 à la veille
de la guerre de 1914 - Autres facteurs de transformation.
- Les communications.
- Prépondérance
du rôle militaire de Briançon.
- L'évolution
démographique.
- Nouvelles formes d'économie.
- La croissance urbaine
et ses problèmes.
- Courants de pensée
et vie politique - Vie intellectuelle.
XIII. De la Première à la Seconde
Guerre mondiale.
- La guerre de 1914-1918.
- L'Entre-Deux-Guerres.
- Les épreuves
de la guerre de 1939-1945.
XIV. De la fin de la Seconde Guerre mondiale
à nos jours.
- Briançon sous
la IVe et la Ve République.
- Population et économie.
- Une ville en plein
essor.
XV. Essor et inquiétude d'une fin de
siècle (1980-1995).
- Briançon et
la politique.
- L'expansion démographique
et urbaine.
- Une activité
économique en difficile équilibre.
XVI. Briançon : « Petite
ville, grand renom ».
- Bibliographie.
- Principales dates de l'histoire briançonnaise.
- Index.
20 euros (code de commande
: 24530).
ROYAL
(Ségolène) La vérité d'une
femme. Paris, Stock, 1996.
In-8° collé, 306 p., ouvrage « définitivement
indisponible » au catalogue de l'éditeur.
En quatrième
de couverture :
« Quelle différence y a-t-il entre désordre
et diversité ? La vie même, répond Ségolène
Royal dans La vérité d'une femme. L'un,
dont la violence a fait irruption dans notre fin de siècle
sous forme d'économisme triomphant, de productivisme à
tout crin, désarticule le champ des valeurs, broie les
individus, désorganise les villes et les campagnes. Il
a nom chômage, sous-développement, pollution. L'autre
la diversité respecte la multiplicité
du monde, avec les hommes et les femmes, les pays et les paysages
qui le composent.
C'est cela, La vérité d'une
femme. Une vérité qui dénonce les brutalités
du système politique et du système social. Un regard
de femme avec ce qu'il apporte de chaleur à la rigueur
de l'analyse, de sens du réel et de l'observation affectueuse
des êtres à la volonté d'agir. C'est encore
le récit d'un itinéraire personnel animé
de la conviction que le monde peut changer. C'est enfin, c'est
surtout, contre les prétendues fatalités d'une
modernité dévoyée par le seul souci de l'efficacité
matérielle, le livre qui restitue au politique l'espace
qui est le sien, dans lequel s'affirment une morale de l'action
et une utopie comme anticipation d'une réalité
à venir. »
10 euros (code de commande
: 11480).
SALMON
(Jean) Le Bassigny source de la Meuse. [Breuvannes], [J. Salmon], 1980. In-8° broché,
64 p., nombreuses héliogravures dans le texte, exemplaire
en très bel état.
Ouvrage
publié de la cadre de « 1980. L'Année
du Patrimoine National ».
Extrait :
Les armées de César connaissaient
déjà la région des sources de la Meuse.
Elles savaient tout ce que l'on peut tirer de ravitaillement
d'un sol si fertile. Elles savaient également tout ce
que ce passage naturel, ouvert sur la Germanie, représentait
stratégiquement pour leur sécurité. Aussi
y avaient-elles une de leurs grandes voies de communication,
celle de Lyon à Trêves, par Langres. Et au débouché
de cette vallée, à Mosa vicus, elles avaient
installé un de leurs postes militaires.
Au Ve siècle, ce pays échappe
à la domination romaine et passe sous celle des Burgondes.
Au VIIIe siècle, le Pagus Bassianensis
devient comté du pays lingon et de ses évêques,
qui en feront ensuite un de leurs archidiaconés et doyennés.
Au IXe siècle, en 843, le Bassigny,
à la suite du partage du l'empire de Louis le Débonnaire,
fait partie des états de Charles le Chauve. Les invasions
recommencent. Les Normands profitant de l'affaiblissement de
l'autorité royale, envahissaient et ravageaient le pays.
La défense dut s'organiser. Ce fut le début de
l'époque féodale. Chaque escarpement, chaque colline
se hérissait alors de donjons fortifiés. Et le
Bassigny eut les siens, ceux de Nogent, Montigny, Clermont, Bourmont
et Choiseul.
Choiseul était au centre de ce secteur
fortifié sur une butte dominant toute la plaine du Bassigny.
La position était maîtresse. Les seigneurs du lieu
surent le comprendre et en profiter. Bientôt, par le jeu
des alliances, tous les fiefs de la région se trouvaient
entre leurs mains.
8 euros (code de commande
: 28154).
SAGNAC (Philippe) La
formation de la société française moderne. Tome 1 : La société et la
monarchie absolue (1661-1715). Tome 2 : La révolution
des idées et des murs et le déclin de l'Ancien
Régime (1715-1788). Paris, Presses Universitaires
de France, 1945-1946. Deux volumes in-8° brochés,
VIII + 240 et VIII + 355 p.
Les deux volumes : 18 euros (code
de commande : 231/64).
[SAINT-MALO].
Société d'histoire et d'archéologie de
l'arrondissement de Saint-Malo. Annales 2005. Saint-Malo, Société d'Histoire
et d'Archéologie de l'Arrondissement de Saint-Malo, 2006.
In-8° broché, 238 p., illustrations in et hors
texte (ces dernières en couleurs), un feuillet volant
d'errata, bel exemplaire.
Table des matières
:
- Les
cérémonies et rituels ducaux sous Jean IV et la
maison de Montfort, par Michaël Jones.
- « La Perfide Albion ».
L'anglophobie, une vieille tradition française ?,
par Jean Guiffan.
- Rosemonde Rostand et la Bretagne...
un peu, beaucoup, passionnément, par Marie-France
Faudi.
- Des vapeurs aux vedettes sur la Rance,
par Jean Le Bot.
- Les plaisirs de l'oreille à
Saint-Malo au XVIIIe siècle. Structures musicales et réseaux
de sociabilité, par Marie-Claire Mussat.
- La cristallisation tardive d'un culte
civique : Notre-Dame de la Grand'Porte à Saint-Malo,
par Georges Provost.
- Déposer le bilan à
Saint-Malo de la fin du XVIIIe au début du XIXe siècle.
Le négoce malouin et la faillite, par Karine Audran.
- Le feu contre la pierre. L'épave
d'un brûlot de 1690 en baie de Saint-Malo, par Emmanuel
Feige.
- Jacques Bourde de la Villehuette
(l 732-1789), par Patrice Decencière.
- Chronique de 100 ans de laïcité
dans l'arrondissement de Saint-Malo, par Christian Jouquand.
10 euros (code de commande
: 22386).
[SAINT-SIMON
(Louis de Rouvroy, duc de)].
BOISSIER (Gaston) Saint-Simon. Paris,
Hachette, 1892. In-8° sous reliure toilée avec monogramme
doré (Haentjens-Dekker), couverture conservée,
204 p., un portrait en frontispice, (collection « Les
Grands Écrivains Français »), ex-libris.
Table des matières
:
Première partie : Vie de Saint-Simon.
I. La jeunesse de Saint-Simon.
II. Saint-Simon à
l'armée.
III. Saint-Simon à
la cour.
IV. Les idées politiques
de Saint-Simon.
V. Saint-Simon aux affaires.
VI. Dernières années
de Saint-Simon.
Deuxième partie : Saint-Simon
historien.
I. Saint-Simon et Dangeau.
II. Les informations de Saint-Simon.
III. Raisons de se méfier
de Saint-Simon.
IV. Saint-Simon et les grands
hommes de son temps.
V. Mme de Maintenon et Louis
XIV.
Troisième partie : Saint-Simon écrivain.
I. Caractère particulier
de l'écrivain.
II. Les portraits et les
récits dans Saint-Simon.
III. Petitesse et grandeur.
IV. La langue dans Saint-Simon.
13 euros (code de commande
: 21466).
[SAINT-SIMON (Louis de Rouvroy, duc de)]. RAVIEZ
(François) Le duc de Saint-Simon et l'écriture
du mal. Une lecture démonologique
des Mémoires.
Paris, Champion, 2000. In-8° sous cartonnage un peu insolé
d'éditeur, 572 p., (collection « Les Dix-Huitièmes
Siècles », n° 40).
En quatrième
de couverture :
Parmi les centaines de personnages des Mémoires,
il en est un dont le nom n'est écrit qu'une seule fois :
Satan ! Lue d'un regard inquisiteur, l'uvre apparaît
cependant imprégnée de sa présence, comme
si le diable prenait « toutes sortes de formes »
pour traverser la chronique, et le mémorialiste toutes
sortes de mots pour le dire, pour le répéter. De
scène en scène, de portrait en portrait, d'image
en image, une « écriture du Mal »
s'élabore, qui donne au texte ses plus longues et ses
plus secrètes résonances. En apparence profuse,
hétéroclite, inégale, l'uvre majeure
de Saint-Simon révèle peu à peu une « profonde
et ténébreuse unité ». Indicible
et omniprésent, ce diable que poursuit la plume n'est-il
pas l'émanation d'une psyché révulsée
par le monde et ce qu'il devient ? Homme de foi, homme de
cour, homme de langage enfin, le mémorialiste laisse entendre
bien plus que ce qu'il dit, et les désordres des temps
qu'il peint d'une encre au vitriol nous en apprennent autant
sur sa sensibilité que sur les coulisses de l'histoire.
D'inspiration thématique, cette lecture des Mémoires
montre que tout se tient, que tout est nécessaire dans
ce continuum où se fondent et se confondent, traversés
de la même lumière infernale, récits et généalogies,
« caractères » et recopiages, événements
tragiques ou ridicules, « démons »
sous un masque humain et grandes figures du Bien. Ce faisant,
ce que l'on ébauche en débrouillant 1 écheveau
jubilatoire du verbe, c'est une poétique des Mémoires.
50 euros (code
de commande : 21200).
SARCEY
(Francisque) Le siège de Paris. Impressions et souvenirs. Paris, C. Marpon et E. Flammarion, s.d. In-12
sous cartonnage d'éditeur (Engel), XII + 302 p.
Extrait de la préface
:
« Ce n'est point à proprement parler l'histoire
du siège de Paris que je prétends conter au public.
Cette histoire ne peut guère être écrite
que par les hommes politiques qui ont pris, à cette heure
solennelle, le gouvernement du pays, et par les chefs militaires
qui se sont chargés de la défense de la ville.
Elle se fera peu à peu, jour à jour, chacun donnant
les renseignements qu'il possède et apportant son témoignage
; et plus tard il se présentera quelque écricain,
amoureux de la vérité, qui contrôlera tous
les récits, les uns par les autres, les coordonnera, et
en composera cette véritable histoire, que nous ne pouvons
ni ne voulons faire aujourd'hui.
Nous ne dirons, nous, que ce que nous avons vu ; les tableaux
qui se sont incessamment déroulés sous nos yeux,
durant cette période qui a été aussi féconde
en observations curieuses pour le philosophe, qu'en douleurs
et en colères pour le patriote ; nous conterons moins
les faits que les impressions diverses qu'ils ont causées
dans nos âmes, les accablant tour à tour de tristesse
et les soulevant d'enthousiasme. »
9 euros (code de commande
: 8558).
SARS
(Comte Maxime de) Noyon à travers l'histoire. Introduction de A. Baudoux. Bruxelles,
Culture et Civilisation, 1978. In-8° sous reliure et jaquette
d'éditeur, VIII, 355 p., quelques illustrations hors texte.
Impression anastaltique
de l'édition de l'imprimerie A. Baticle, Chauni, 1942.
Introduction :
- Noyon, aujourd'hui petite ville
modeste et tranquille, ne se distinguerait guère de tant
d'autres obscures cités provinciales, si la majesté
de ses monuments ne témoignait encore de son long passé
tout chargé d'histoire.
Sur ce passé, nombreux furent les chercheurs
qui se penchèrent, compulsant les textes, scrutant les
documents, afin d'y retrouver la trame souvent effacée
de ses annales.
La Société archéologique
et historique de Noyon, fondée en 1856, alimenta ce zèle
pour l'étude du passé. Sans parler des maîtres
qui ne dédaignèrent point d'éclairer par
de savants travaux telles institutions, telles époques
ou tels personnages de notre histoire locale, il se rencontra
sur notre sol pendant près d'un siècle des amateurs
instruits et consciencieux, ardents à poursuivre l'uvre
commune.
Aussi bien les matériaux ne manquaient-ils
point, promettant de riches moissons. Récits de nos vieux
annalistes, archives civiles et religieuses, comptes d'argentiers,
minutes notariales s'offraient aux recherches des travailleurs.
Hélas ! le Noyonnais, souvent dévasté
au cours des siècles, allait encore connaître de
1914-1918 la guerre et son cortège de destructions. L'hôtel
de ville de Noyon fut complètement incendié le
26 mars 1918 avec sa bibliothèque et ses archives. Le
vénérable Livre Rouge six fois centenaire, où
était reproduite la charte communale de 1108 une des premières
de France, devint la proie des flammes.
Si l'on doit signaler cette perte comme une
des plus sensibles, bien d'autres s'y ajoutèrent et vinrent
appauvrir le patrimoine de nos précieux souvenirs.
L'uvre de la Reconstitution qui, sur
tous les plans, s'efforça de faire revivre ce que les
armes avaient anéanti, devait aussi s'exercer dans le
domaine qui nous occupe. Mais ici, plus encore ailleurs, le remplacement
ne se peut faire que par équivalence. Comment reconstituer
des archives disparues, sinon en utilisant les extraits qui avaient
déjà pu en être publiés, en remontant
à des sources parallèles, en fouillant d'autres
mines non exploitées. Ainsi, par recoupements, retrouverait-on
la substance des faits qui s'y trouvaient inclus.
C'est en examinant la question sous cet angle
que, d'accord avec M. l'archiviste départemental et avec
la Société historique de Noyon, la municipalité
fut amenée à envisager l'édition d'une Monographie
de cette ville, présentant une synthèse générale
de tous les documents connus. Une telle uvre, dont on ne
saurait sous-estimer le puissant intérêt, n'avait
jamais été tentée avec une semblable ampleur.
Ouvragé infiniment complexe et d'une
difficile réalisation. Il était nécessaire,
en effet, de rechercher tous les éléments pouvant
entrer dans une histoire de Noyon depuis les origines jusqu'en
1914, et, pour cela, de dépouiller aussi bien les dépôts
d'archives départementales et nationales, que les documents
manuscrits et imprimés des bibliothèques publiques
et que les études fragmentaires éparses dans les
collections des Sociétés locales. Problème
ardu, si l'on songe qu'il s'agissait de cristalliser en un volume
de format maniable l'apport touffu et dispersé de nombreuses
générations.
Beaucoup d'auteurs sans doute se seraient récusés.
Seul un historien spécialisé dans ce genre de travaux
et familier avec tout ce qui touche à la région
pouvait s'aventurer dans ce dédale aux mille détours.
Noyon à travers l'histoire constitue Une incontestable
réussite, pour laquelle il faut rendre hommage à
M. le comte Maxime de Sars.
Références soigneusement contrôlées,
mais dont la mise en uvre évite toute allure didactique
; grandes divisions adroitement construites qui suivent l'ordre
des faits sans être esclaves de la chronologie ; récits
vivants et bien charpentés, documentation abondante, mais
d'où les vues générales ne sont point absentes
: tels sont quelques-uns des caractères de cette monographie
qui semble devoir trouver audience auprès du grand public,
tout en étant appréciée des érudits.
Dans cette présentation nouvelle les
grandes lignes de notre histoire locale se détachent sous
un jour plus lumineux. Des brumes du passé nos annales
surgissent, tour à tour glorieuses ou tragiques, imprégnées
des coutumes de nos ancêtres et de leurs institutions,
maintes fois bruissantes du fracas des armes et des invasions,
peuplées de hautes figures et de silhouettes pittoresques,
instructives, émouvantes et toujours attachantes. »
20 euros (code de commande
: 14050).
 [SARTHE - ALMANACH]. Almanach du département
de la Sarthe pour lan 1809. Augmenté
de la liste générale des Curés et Desservants
du département de la Mayenne, faisant partie du Diocèse
du Mans. Le Mans, Monnoyer,
1809. [Au Mans, / Chez
Monnoyer, Imprimeur de la / Préfecture, rue de la Barillerie.
/ An 1809.] In-12 (90 x 143 mm.)
plein veau tabac, dos lisse orné de filets, pointillés
et autres motifs dorés, pièce de titre orange,
tranches rouges, IV, [12 (calendrier)], 164 p., rousseurs
à la page de titre, quelques ouvrages de ver, bon exemplaire
de ce rare ouvrage.
Outre les habituelles
éphémérides, on trouve dans ce volume :
- Continuation
des essais historiques sur la ci-devant province du Maine, par
M. Renouard. Suite de la cinquième époque depuis
les Comtes héréditaires du Maine, en 955, jusqu'à
la réunion de cette Province au Comté de Provence,
en 1246.
- Les Manceaux vengés.
- Éloge de Pierre Belon, naturaliste,
voyageur, médecin, antiquaire, né à la Soultière,
paroisse d'Oisé, près le Mans.
Suivent les informations sur les administrations
publique, les communes, l'armée, les hospices, les maisons
d'instruction, l'administration religieuse, la Justice, les diligences,
les foires et les marchés, etc.
40 euros (code de commande
: 31347).
SARTOR
(Marguerite) Les tapisseries, toiles peintes &
broderies de Reims. Préface
de Jules Guiffrey. Reims, Michaud, 1912. In-4° broché,
190 p., illustrations dans le texte et 10 planches hors
texte, tirage limité à 500 exemplaires numérotés
(n° 347), couverture un peu défraîchie.
Table des matières
:
-
Préface.
- Avant-propos.
- Nomenclature des tapisseries :
- Cathédrale
:
- Histoire
du roy Clovis (XVe siècle).
- Histoire
de la vie de la Vierge (XVIe siècle).
- Histoire
de la vie de Jésus-Christ (XVIIe siècle).
- Actes
des Apôtres (XIXe siècle).
- Palais archiépiscopal
:
- Histoire
de la vie de la Vierge (XVIe siècle) [suite].
- Histoire
de la vie de Jésus-Christ (XVIIe siècle) [suite].
- Tapisseries
dites du « Cantique des Cantiques » (XVIIe
siècle).
- Tapisseries
d'Aubusson (XVIIe siècle).
- Ameublement.
Tapisserie de Beauvais (XVIIIe siècle).
- Ameublement.
Tapisserie des Gobelins (XIXe siècle).
- Église Saint-Jacques
: Histoire de saint Jacques (XVIIe siècle).
- Église Saint-Remi
: Histoire de la vie de saint Remi (XVIe siècle).
- Hôpital civil
:
- Tapisserie
de chasse (XVIe siècle).
- Verdure
(XVIe siècle).
- Verdure
(XVIIe siècle).
- Cartons
de tapisseries (XVIIe siècle).
- Toiles
brodées (XVIIe siècle).
- Hôpital général
:
- Histoire
de saint Jean-Baptiste (XVIe siècle).
- Histoire
de Joseph (XVIIe siècle).
- Fragments
(XVIIe siècle).
- Tapisserie
à petits personnages (XVIIIe siècle).
- Cartons
de tapisseries (XVIIe siècle) [suite].
- Musée :
- Broderie
en tapisserie (XVIe siècle).
- Broderie
en tapisserie (XVIIe siècle).
- Tableau
en tapisserie (XVIIIe siècle).
- Cartons
de tapisseries (XVe siècle).
- Bibliographie.
25 euros (code de commande
: 30779).
SCHNAPPER
(Dominique) La France de l'intégration. Sociologie de la nation en 1990. Paris, Gallimard, 1991. In-8° collé,
374 p., (collection « Bibliothèque des Sciences
Humaines »).
En quatrième
de couverture :
« On parle aujourd'hui de l'intégration des immigrés
comme s'il s'agissait d'une nouveauté menaçante
pour l'intégrité nationale. Ce n'en est une que
dans la mesure où la France, vieille terre d'immigration
qui s'ignore, a entretenu sa cécité sur les apports
étrangers de sa population jusque dans ses observatoires
scientifiques.
La spécificité de l'immigration récente
et des problèmes qu'elle pose appelle une double réflexion
sociologique : sur le procès de la modernisation depuis
les Trente Glorieuses d'une part, sur la formation et l'évolution
de l'idéologie nationale depuis le XIXe siècle
d'autre part.
Tant que la France se donnait pour ambition explicite d'«
assimiler » tout immigré, ni la réalité
sociale ni la politique des gouvernements n'étaient différentes.
Aujourd'hui encore comme il y a un siècle, du temps de
Renan, la nation à la française ne se définit
que comme une machine à intégrer des populations
diverses autour d'un projet politique commun. L'intégration
reste à la fois un fait, une valeur et une nécessité.
C'est la modernité qui, en privilégiant l'activité
économique et le modèle marchand des relations
sociales, est venue menacer la réalité et la tradition
nationales, tout particulièrement en France. Si les démocraties
modernes perdent tout principe religieux, dynastique et même
national, n'est-ce pas le lien social qui risque de s'affaiblir
jusqu'à se dissoudre ? »
10 euros (code de commande
: 11167).
[SOCIÉTÉ
NATIONALE DES ANTIQUAIRES DE FRANCE]. Mémoires de la
Société nationale des Antiquaires de France. Huitième
série - Tome troisième - 1913.
Paris, Klincksieck, 1914. In-8° broché, 316 p.,
illustrations, couverture défraîchie.
Tables des matières
:
- Le
trésor de Poltava, par Alexis Bobrinskoy.
- L'art indigène sur les lampes
de la « colonia Thuburnica », par Louis
Carton.
- Les agents du recensement dans les
Trois Gaules, par Antoine Héron de Villefosse.
- La répression du donatisme
et la politique religieuse de Constantin et de ses successeurs
en Afrique, par François Martroye.
- L'hôtel d'Etampes, rue Saint-Antoine,
par Léon Mirot.
- La galerie de François Ier
à Fontainebleau, par Maurice Roy.
- Tablettes à écrire
du XIVe siècle, par Louis Serbat.
- Le peintre Jean Hey et le financier
Jean Cueillette, par Henri Stein.
13 euros (code de commande
: 27701).
SOL (Eugène) L'industrie
en Quercy.
Paris, Marcel Rivière, 1942. In-8° broché,
116 p.
Table des matières
:
Chapitre
I. Les commencements de l'industrie. Au temps de la féodalité.
Chapitre II. L'industrie au Moyen Âge
: de 1200 à 1453. - Un grand siècle pour le Quercy
: le XIIIe.
Chapitre III. Les Temps modernes (de
1454 à 1715). - L'industrie extractive.
Chapitre IV. L'industrie de la poterie.
La poterie d'étain
Chapitre V. L'industrie du verre.
Chapitre VI. Industries textiles. Les
industries de la soie, de la dentelle, etc.
Chapitre VII. L'industrie de la farine.
Moulins et minoteries. La préparation du pain.
Chapitre VIII. L'industrie de la boucherie.
Chapitre IX. L'imprimerie. Librairie.
Chapitre X. Métiers et professions.
- Menuiserie d'art. Atelier de fabrication de croix de procession.
Chapitre XL Physionomie de quelques communautés
rurales au point de vue artisanal et professionnel. Débitants
et marchands.
Chapitre XII. Les artisans. - Apprentissage.
Compagnonnage
Chapitre XIII. Confrérie et Corporations.
Chapitre XIV. Coût de la vie et
gages ou salaires.
Chapitre XV. L'industrie durant la première
moitié du règne de Louis XV (1715-1756).
Chapitre XVI. La prospérité
industrielle sur la fin du règne de Louis XV.
Chapitre XVII. Sociétés
de Compagnons et Corporations. Salaires et coût de la vie.
Chapitre XVIII. Sous le roi Louis XVI
: de 1774 à 1781
Chapitre XIX. La fin de l'ancien régime
(de 1782 à 1789).
Chapitre XX. Les cahiers de doléances.
- Conclusion.
- Appendice : L'agriculture et l'industrie
dans le Lot.
15
euros (code de commande : 22474).
SOPRANI
(Anne) Jardins de Paris. Paris,
MA Éditions, 1986. In-8° collé, 287 p.,
illustrations, ouvrage imprimé à l'encre verte.
Introduction :
« Parce qu'ils goûtèrent
au fruit de l'arbre de la connaissance, nos premiers parents
furent chassés du jardin de l'Eden. Depuis lors, les hommes,
toujours, ont voulu reconquérir le paradis perdu. Mais
la tâche pouvait sembler insurmontable. Aussi, bien souvent,
se contentèrent-ils de créer de petits paradis
à leur mesure, des succédanés du grand jardin
d'autrefois, riches pourtant de l'histoire de tous ceux qui les
ont fréquentés.
La nostalgie du monde qui précéda
la chute est ressentie profondément peut-être par
l'homme des grandes villes, qui éprouve le besoin de se
rapprocher d'une nature que l'urbanisation accrue éloigne
de lui toujours plus.
La ville a d'abord transformé la nature
sauvage environnante en terroirs agricoles pour nourrir ses habitants.
Puis elle a peu à peu grignoté ces espaces cultivés,
repoussant la campagne toujours plus loin de son centre puis
de sa banlieue.
Ainsi à Paris. La ville a été
fondée il y a beaucoup plus de deux mille ans. Jules César
rapporte, dans ses Commentaires, que les légions
romaines traversèrent le village de Lutèce-sur-Seine.
C'était en 53 avant Jésus-Christ. Depuis longtemps
déjà devait s'être installée, dans
l'île de la Cité, une agglomération de bateliers
et de pêcheurs. Au centre du Bassin parisien, entre la
Marne et l'Oise, le site de Lutèce devait favoriser son
développement, avec l'implantation d'une garnison, d'un
marché... Mais que trouvait-on si l'on s'éloignait
du fleuve vers le Nord ou vers le Sud ? Une nature encore sauvage :
des marais, des forêts surtout. Et seulement quelques parcelles
défrichées et cultivées.
La Cité franchit ses passerelles devenues
des ponts solides pour déborder sur sa rive
gauche, puis sur sa rive droite. En même temps, se créèrent
et prospérèrent, à la périphérie,
de nombreux villages dont les habitants travaillaient à
l'alimentation de la ville, bientôt capitale d'un vaste
pays. Celle-ci allait peu à peu dévorer tous ces
villages.
Que reste-t-il de la campagne à Paris
? Des grands domaines seigneuriaux ou ecclésiastiques,
des cultures maraîchères, des vergers et des vignobles,
ça et là, témoignent de la splendeur passée
un minuscule coin de verdure, un square, un jardin...
D'autres, parmi les espaces verts de Paris,
résultent d'une volonté délibérée,
celle des rois ou des princes qui souhaitèrent, pour leur
loisir ou pour leur gloire, doter leur ville de parcs somptueux;
plus tard, celle d'urbanistes qui ménagèrent entre
les constructions des aires de détente et de liberté.
Les jardins de Paris ne se contentent pas d'offrir
aux citadins quelques bouffées de nature. Plus encore
que les monuments, fragiles devant les atteintes du temps, ils
conservent la mémoire des événements dont
ils furent les théâtres. Témoins des amours
des princes comme de celles des manants, complices de la colère
ou de la joie du peuple, confidents des poètes, jardins
de lumière ou jardins de l'ombre, ils racontent la ville
depuis sa naissance jusqu'à notre aujourd'hui. »
9 euros (code de commande
: 13432).
SPALIKOWSKI
(Edmond) Caudebec. Ouvrage orné
de 56 héliogravures. Photographies de labbé
Gabriel Bretocq. Grenoble-Paris, Arthaud, 1946. In-8°
broché, 106 p.
Table des matières
:
I. Les origines.
II. La gloire d'une chapelle.
III. Près du sanctuaire.
IV. La maison dite « des Templiers »
et autres vestiges.
V. Fantômes de maisons de bois.
VI. Le port et le fleuve.
VII. Autour de Caudebec.
13 euros (code de commande
: 11743).
TAITTINGER (Pierre) Et
Paris ne fut pas détruit. Paris,
L'Élan, 1948. In-8° broché, 314 p., illustrations
hors texte, (collection « Témoignages Contemporains
»), exemplaire non coupé.
12
euros (code de commande : 250/65).
THABAULT
(Roger) 1848-1914 L'ascension d'un peuple. Mon village.
Ses hommes. Ses routes. Son école. Préface d'André Siegfried.
Paris, Delagrave, 1944. In-8° broché, 250 p., bon
exemplaire.
Dans
son enthousiasme à publier un ouvrage sur son village,
l'auteur à omis d'indiquer dans le titre qu'il s'agit
de la localité de Mazières-en-Gâtine,
dans le département des Deux-Sèvres.
Table des matières :
- Préface.
- Avant-propos.
- Introduction géographique et
historique.
I. De 1789 à 1850. État de la
commune aux environs de 1850 : économie semi-fermée ;
école créée par le pouvoir central ;
peu d'élèves, peu de fréquentation.
1° Bref historique des
principaux événements de 1789 à 1850.
2° État social
et état économique de la commune aux environs de
1850.
3° Mode de vie.
4° État d'esprit.
5° L'école. Sa
création en 1833. Les intentions de Guizot. Comment elles
se réalisèrent à Mazières-en-Gâtine.
II. De 1850 à 1882. L'école,
conséquence de l'évolution économique et
sociale.
1° Évolution économique
: construction de routes ; ouverture de la ferme-école
du Petit-Chêne ; défrichement des terres ;
modification des pratiques culturales.
2° Modification de l'état
social.
3° Modification dai s
la façon de vivre : les premiers progrès du bourg.
4° Évolution de
l'état d'esprit : l'agitation électorale de 1870
à 1880 ; la lutte du noble et d'un bourgeois anticlérical.
5° L'école. Ses
progrès.
III. De 1882 à 1914. L'école,
cause d'évolution économique, sociale et morale.
1° Évolution économique
: construction d'une ligne de chemin de fer ; amélioration
des chemins vicinaux ; création d'une laiterie coopérative ;
progrès de l'élevage et de la culture ; introduction
des engrais et des machines.
2° Évolution sociale.
3° Modification de la
façon de vivre : multiplication des échanges ;
développement et spécialisation du bourg ;
renouvellement de la population.
4° Modification de l'état
d'esprit : luttes électorales et querelles locales ;
éclosion d'une religion nouvelle : foi au progrès,
en la république, amour de la patrie.
5° L'école : les
intentions du législateur ; les instituteurs de Mazières-en-Gâtine ;
leur action.
- Conclusions.
15 euros (code de commande
: 26744).
[TOULOUSE]. Wolff (Philippe)
Registre d'impôts et vie économique à
Toulouse. Toulouse, Privat,
1947. In-8° agrafé, 66 p., tableaux, hommage de l'auteur.
@ Extrait
des Annales du Midi, nos 221 et 232.
10 euros (code de commande
: 165/67).
[TOUVIER
(Paul)]. MONIQUET (Claude) Touvier. Un milicien à l'ombre de l'Église. Paris, Orban, 1989. In-8° collé,
293 p., exemplaire en bel état.
En quatrième
de couverture :
L'arrestation
de Paul Touvier, en mai dernier [1989], après 45 ans de
clandestinité quasi-ininterrompue, a suscité de
multiples interrogations et réveillé les fantômes
des heures les plus noires de l'occupation. Paul Touvier n'est-il
pas le premier Français à être jugé
pour « crime contre l'humanité » ?
On a beaucoup imaginé, mais les hypothèses comportaient
plus de trous que d'éléments solides.
Voici venu le temps des réponses et
des révélations. Claude Moniquet a suivi, pour
un grand hebdomadaire d'abord, puis en concevant ce livre, la
piste de Touvier pendant trois ans. Il a rencontré sa
famille, il a su s'imprégner de l'atmosphère extraordinaire
de cet homme si longtemps traqué. Claude Moniquet a su
tisser des liens privilégiés avec les enquêteurs
qui lui ont confié certaines archives fermées depuis
la fin de la guerre. Grâce à ces multiples documents,
Claude Moniquet éclaire les responsabilités de
l'Église dans cet épisode si controversé.
Ce livre retrace, avec passion mais sans parti
pris, l'histoire véridique et incroyable du plus grand
criminel de guerre français encore vivant.
10 euros (code de commande
: 22896).
Traditions socialistes françaises. Neuchatel, Éditions de La Baconnière,
1944. In-8° broché, 89 p., (collection « Les
Cahiers du Rhône », n°55).
6,50 euros (code de commande
: 3531).
[VAULTIER]. Les Campemens des
Armées du Roy de France & des Alliez aux Pays-Bas
depuis l'année 1690 jusques à present, dediés
a sa Majesté par le Sr. Vaultier. Gravure coloriée extraite de l'Atlas
minor ad usum Serenissimi Burgundiae Ducis. Atlas françois
à l'utilisation de Monseigneur le duc de Bourgogne :
contenant les cartes et les tables géographiques des empires,
les monarchies, les royaumes, ..., publié à
Amsterdam, par Pierre Mortier, vers 1700. Gravure en très
bel état.
Dimensions :
- Dessin : 559 x 435 mm.
- Cuvette : 562 x 467 mm.
- Feuille : 610 x 493 mm.
Cette carte détaillée montre
les emplacements des batailles et la position des troupes en
Flandre, Brabant, Namur et Hainaut, entre 1690-1693. Elle a été
publiée dans une édition contrefaite de l'Atlas
minor ad usum Serenissimi Burgundiae Ducis. Atlas françois
à l'utilisation de Monseigneur le duc de Bourgogne :
contenant les cartes et les tables géographiques des empires,
les monarchies, les royaumes, ... publiés anonymement
à Amsterdam, chez par Pieter Mortier vers 1700. L'atlas
comprenait 31 cartes copiées d'Alexis Huber Jaillot et
cette carte de Vaultier.
En 1694, Vaultier, qualifié de « Commissaire
ordinaire de l'Artillerie », publia, chez la veuve
Coignard, à Paris, le Journal des marches, campemens,
batailles, sieges et mouvemens des Armées du Roy en Flandres,
et de celles ses Alliez, depuis l'année 1690. jusqu'à
present ; dans l'avertissement de cet ouvrage, l'auteur
indique : « Pour rendre plus intelligibles tous
les mouvemens qui font dans ce Journal, j'ai fait faire une carte
particulière des lieux de la Flandres, où se sont
passez les mouvemens dont je parle. Le sieur Moullart Sanson
Geographe du Roi l'a dressée exactement sur les mémoires
que je lui ai donnez. J'y ai fait marquer les campemens de chaque
année par des traits de couleurs différentes. On
y a mis aussi les camps que les ennemis ont occupez proche de
nos armées, la carte en donnera un entier éclaircissement. »
250 euros (code de commande
: 26025).
  [VERGENNES
(Charles Gravier, comte de)]. CHAMBRUN (Charles de) À
l'école d'un diplomate. Vergennes. Paris, Plon, 1944. Mention de 2e mille sur la
couverture. In-8° demi-chagrin vert à coins (dos uniformément
décoloré), dos à 5 nerfs, tête dorée,
couverture conservée (reliure signée R. Laurent),
430 p., illustrations hors texte, belle dédicace
de l'auteur.
Table des matières
:
Chapitre
I. Le chevalier de Vergennes, gentilhomme d'ambassade.
Chapitre II. La faute de 1740.
Chapitre III. Le chevalier de Vergennes à
Trèves et à Hanovre.
Chapitre IV. « L'heureux »
emporte le futur ambassadeur vers les rives de la renommée.
Chapitre V. Lettres de créance.
Chapitre VI. Le chassé-croisé
des alliances.
Chapitre VII. La neutralité ottomane.
Chapitre VIII. La disgrâce de Vergennes.
Chapitre IX. Sa carrière s'étend
à mesure qu'il y avance.
Chapitre X. La révolution suédoise.
Chapitre XI. La dernière négociation
de Louis XV.
Chapitre XII. Le comte de Vergennes, ministre
des Affaires étrangères. Le bon sens règne
à Versailles.
Chapitre XIII. La paix de l'Europe. Le congrès
de Teschen.
Chapitre XIV. Les cloches de Philadelphie carillonnent
l'indépendance.
Chapitre XV. L'alliance du roi Louis XVI
avec le docteur Benjamin Franklin.
Chapitre XVI. La liberté des mers.
Chapitre XVII. Yorktown.
Chapitre XVIII. Les négociations de
Versailles.
Chapitre XIX. Par son humeur belliqueuse, Marie-Antoinette
blesse Vergennes au cur.
Chapitre XX. Les ministres passent, la diplomatie
demeure.
- Appendice, sources originales, bibliographie.
15 euros (code de commande
: 28456).
VERLET
(Pierre) Le château de Versailles. Paris, Fayard, 2002. In-8° sous reliure
souple d'éditeur, 738 p., exemplaire en bon état.
En quatrième
de couverture :
Ce
livre a été écrit pour glorifier une uvre.
Cette uvre est un château, l'un des plus célébrés
du monde.
Ce château, sommet de l'art classique
français, fut une demeure habitée par des hommes,
des femmes, des courtisans. Ce fut aussi, au long de son histoire,
un chantier très actif. Il brilla, tout encombré
des matériaux, des ouvriers, des échafaudages que
réclamèrent sa construction, son entretien, les
changements du goût. Il fut ordonné par quelques
grands artistes, conduit par Louis XIV à sa perfection,
encore embelli par Louis XV, Louis XVI et Marie-Antoinette,
soumis ensuite â de longues tribulations, dénaturé,
appauvri. Il a été cependant sauvé, au moins
pour l'essentiel, bâtiments et jardins. Il nous faut le
connaître mieux.
L'auteur de ce livre a consacré une
partie de sa vie à étudier Versailles. Le livre
qu'il publia en 1961 fut vite épuisé. Il a été
refondu, mis à jour, complété d'après
les travaux les plus récents.
Pierre Verlet fut élève de l'École
des Chartes, de la Sorbonne, de l'École du Louvre et,
pendant près de trente ans, à la tête du
département des objets d'art des musées nationaux
(Louvre, Cluny. Sèvres, musée Dubouché a
Limoges), qu'il contribua à organiser, réinstaller
et enrichir, soit par des achats fameux, soit plus encore par
des donations somptueuses.
Ses recherches personnelles l'ont conduit à
la découverte d'une partie des anciennes collections royales
françaises, mobilier notamment. De là l'espoir
qu'il eut de voir Versailles remeublé comme au XVIIIe
siècle, espoir auquel on ne doit pas renoncer. La vie
du château réapparaît dans ce livre, qui est
fidèle a la tradition de Pierre de Nolhac.
18 euros (code de commande
: 31444).
VEUX-ROCCA
(Dominique) Costumes niçois. Des vêtements populaires du XIXe aux costumes
folkloriques du XXIe siècle.
Préface de Luc Thevenon. Nice, Serre, 2007. In-4°
sous reliure et jaquette d'éditeur, 279 p., nombreuses
illustrations en couleurs, (collection « Encyclopædia
Niciensis », volume VI), exemplaire en très
bon état.
Sur la jaquette :
Aucun
ouvrage spécialisé n'a jusqu'alors vraiment traité
des costumes du Comté de Nice. Par contre, de nombreux
articles en font état depuis le milieu du XIXe siècle.
Sources indubitables de renseignements, ils adoptent parfois
un ton un peu autoritaire qui laisse penser que leur auteur pense
détenir « la » vérité
en la matière.
L'esprit de ce livre se veut résolument
différent. Il s'agit d'une véritable quête,
presque une enquête, longue et parfois malaisée,
qui peu à peu conduit à comprendre les raisons
d'une évolution relativement rapide des costumes au XIXe
et au début du XXe. S'interdire d'énoncer péremptoirement
une « énième » affirmation
sur ce que serait « le » costume niçois,
n'empêche pas d'exprimer un point de vue, mais cela devrait
permettre au lecteur de forger lui-même son opinion.
Les costumes folkloriques qui, des Cougourdons
aux Mais et à la San Bartoumieu, enchantent aujourd'hui
Niçois et touristes lors des fêtes traditionnelles,
sont-ils les héritiers des costumes régionaux qui,
eux-mêmes, descendraient des vêtements du « petit
peuple » laborieux du XIXe siècle ? Et
si oui, en quoi le sont-ils ?
Comment, partis des modestes habits populaires,
en sommes-nous arrivés aux costumes chatoyants et variés
du Comté de Nice ?
Cette recherche, parfois surprenante, nous
fait voyager dans le temps et sur les traces de « ces petites
gens qui ne sont pas rien » comme disait Louis Nucéra.
15 euros (code de commande
: 30650).
Villes et Campagnes. Civilisation
urbaine et civilisation rurale en France. Recueil publié sous la direction et
avec une introduction par Georges Friedmann. Paris, Colin,
1953. In-8° broché, XXIV + 473 p., cartes, graphiques
et schémas, (« Bibliothèque Générale
de l'École Pratique des Hautes Études, VIe section
»), exemplaire non coupé.
13 euros (code de commande
: 171/67).
VOYENNE
(Bernard) Mais où sont les révolutionnaires.
Paris, Le Portulan, 1946.
In-8° broché, 126 p., petit manque au dos.
Article d'Emmanuel
Mounier :
L'incontestable
poussée que le communisme marquait dans les esprits, en
France, depuis la libération, semble avoir atteint cet
hiver une pointe, et céder aujourd'hui, sinon à
un mouvement de recul, du moins à une pause. Politiquement,
elle a été marquée par les deux scrutins
du début de l'été. Sur le plan réflexif,
études et pamphlets commencent à entourer les actes
et les affirmations du Parti Communiste d'un réseau serré
de contestations.
Notre enquête sur le communisme fut comme
un premier signe de cette réflexion. Quelques milieux
l'ont accusée de désarmer les esprits devant les
intimidations communistes. Comme pour les mettre en défaut,
il en est sorti, par développement, d'une des réponses
envoyées, le premier pamphlet de valeur qu'ait suscité
le communisme depuis deux ans.
Bernard Voyenne ayant la simplicité
de se classer lui-même dans la tradition « proudhonienne
et libertaire », ses adversaires auront tôt
fait de l'y enfermer. « Révolutionnariste »,
et tout est dit. Voyenne n'est pas cependant proudhonien et libertaire
aussi simplement qu'il en a l'air. Sinon, il ne parlerait pas
du communisme avec cette passion fraternelle en même temps
qu'irritée nec tecuxn nec sine te
et n'en appellerait pas aux communistes pour redresser le communisme,
il ne conclurait pas sur ce : « entre nous et
vous, il faudra bien que se fasse un jour la jonction. »
Se débarrasser comme « gauchiste »
de ce questionneur exigeant, ce serait à l'instant lui
donner raison, et prouver par le fait que les catégories
préconçues (disons une « déviation
idéaliste ») ont définitivement prise,
dans la réflexion communiste, sur l'attention au réel.
Ce que Mais où sont... reproche
au communisme, ce nest pas, comme font les anticommunistes,
d'être trop révolutionnaire, c'est de l'être
de moins en moins, pour se donner à la logomachie électorale
et à la confusion parlementaire. « Un parti
révolutionnaire mort jeune », « le
parti radical de la IVe République ». À
ceux qui le traiteraient de naïf, et soutiendraient que
la ligne révolutionnaire du Parti subsiste sous les détours
des tactiques, Voyenne répond : impossible ;
car ce ne sont pas les mêmes hommes qui font une action
électorale et une action révolutionnaire.
Ces remarques ne sont sans doute pas neuves.
Mais Bernard Voyenne y révèle un talent naissant
de polémiste dont les promesses sont grandes. Le meilleur
n'en est pas dans ces quelques pages où il se met soudain
à péguyser. Mais dans telles autres sur Action,
où il trouve un style personnel, à la fois bonhomme
et mordant, impitoyable et amical, avec des réussites
sans défaut (« cette langue ronflante, sonore
et (hélas !) le plus souvent méridionale,
dont Jaurès est l'Homère, Gaston Doumergue l'Anatole
France, et Félix Gouin l'Henry Bordeaux »).
Voyenne se défend de jouer l'anticommunisme.
Il souhaite que les jeunes adhérents du communisme y entrent
en vrais révolutionnaires, et le remettent eux-mêmes,
de l'intérieur, sur le droit chemin. On ne peut exiger
un adversaire doué de plus de bonne volonté, bien
que les piqûres de ses flèches soient brûlantes.
Bibliographie :
- Mounier (Emmanuel), L'homme engagé.
Récents critiques du communisme, dans Esprit,
octobre 1946. pp 472-473.
9 euros (code de commande
: 30697).
ZIEGLER
(Gilette) Le défi de la Sorbonne. (Sept siècles de contestation.) Paris, Julliard, 1969. In-8° sous cartonnage
et jaquette d'éditeur, 189 p., un cahier d'illustrations
hors texte, coin supérieur du feuillet de titre coupé,
bon exemplaire.
Sur la jaquette :
L'occupation
de la Sorbonne par la police, le 3 mai 1968, fut, a-t-on dit,
le détonateur qui déclencha la révolte étudiante.
Pourquoi ?
Sans doute parce que la Sorbonne garde, pour
les étudiants les moins conformistes, valeur de symbole.
De nombreuses luttes l'ont opposée aux autorités,
au pape, au roi de France et à ses prévôts
de police, toujours au nom de la liberté. Son histoire
est tissée de drames, de persécutions, de révolte...
Jusqu'au XIXème siècle, où elle devint « la
tribune retentissante du haut de laquelle les maîtres parlaient
à toute l'Europe », et jusqu'au XXème,
où elle abrita, sous l'occupation allemande, une ronéo
clandestine et fournit le matériel des premiers explosifs
utilisés par la Résistance.
C'est cette histoire de la Sorbonne que retrace
Gilette Ziegler, sans la séparer de celle des étudiants
de Paris, de leurs contestations et de leurs violences qui permettaient
d'obtenir, il y a plus de sept siècles, les premières
libertés universitaires.
13 euros (code de commande
: 24863). |