[ALBERT-BIROT (Pierre)]. LENTENGRE
(Marie-Louise) Pierre Albert-Birot, l'invention de
soi. Paris, Jean-Michel
Place, 1993. In-8° broché, 349 p., nombreuses illustrations.
22 euros (code de commande
: PO/847).
ARAGON (Louis)
ARNOUX (Alexandre)
Petits Poèmes. Paris, Seghers, 1953. In-12
agrafé, 38 p., couverture rempliée jaunie, (collection
des « P.S. », n° 324).
5 euros (code de commande
: PO/5609).
BACKVIS (Claude) Panorama
de la poésie polonaise à lâge baroque. Tome I (seul
paru). Bruxelles, Académie Royale de Belgique, 1995. In-8°
broché, 607 p., (collection « Classe des Lettres
»), jaquette.
35 euros (code de commande
: 42/72).
BANVILLE (Théodore de)
Odes funambulesques.
Voir
les éditions du XIXème siècle.
BAUDELAIRE
BÉARN (Pierre) Dialogues de mon amour. I (Printemps). II
(Été). III (Automne). IV (Hiver). Paris, Seghers, 1957. Quatre
volumes in-12 brochés sous chemise et étui d'éditeur,
37, 37, 37 et 37 p., (collection « PS », n° 517,
n° 518, n° 519 et n° 520), édition originale
pour les tomes III et IV, dédicace de l'auteur au tome
I.
L'ensemble
: 20 euros (code de commande : PO/23/56).
BÉART (Guy) Couleurs
et Colères du temps. L'intégrale
des poèmes et chansons.
Textes de présentation : Jean-Louis Barrault, Pierre
Seghers, Yvan Audouard, Hervé Bazin,
Robert Beauvais. Paris, Seghers, 1976. Grand in-8°
broché, 279 p., illustrations hors texte.
18 euros (code de commande
: PO/5973).
BERRY (André) La bague de Jessica.
Suivi de Poèmes des jours tristes. Paris,
Denoël, 1947. In-8° broché, 97 p., (collection
« Le Jardin de Candide », II), un des 950 exemplaires
numérotés sur pur fil Johannot, non coupé.
30
euros (code de commande : 32/61).

BOISSONNAS (Edith) Paysage
cruel. Paris, Gallimard,
1946. In-8° broché, 167 p., (collection « Métamorphoses
», XXX), exemplaire non coupé et avec la bande davis
aux libraires.
15
euros. (code de commande : 8463).
 Bruxelles
1958. Anthologie poétique de l'Exposition. [88 poètes belges de langue française.]
Bruxelles, Éditions de la Maison du Poète,
1958. In-8° broché, 452 p., ouvrage dédicacé
par Paul-Louis Flouquet, éditeur, à Luc Hommel.
Liste des auteurs :
- André
Allard l'Olivier, Francis André, Albert Ayguesparse.
- Henry Baucbau, Armand Bernier, Charles
Bertin, Roger Bodart, Alain Bosquet de Thoran, Pierre Bourgeois,
Thomas Braun, Constant Burniaux.
- Maurice Carême, Achille Chavée,
Lucien Christophe, Henri Coppieters de Gibson, Henri Cornélus,
Gab Costalas.
- Guy de Bosschère, Ernest Degrange,
Arnold de Kerchove, Pierre della Faille, Joseph Delmelle, Carlos
de Radzitzky, Robert de Saint-Guidon, Roger Desaise, Paul Desmeth,
Lucienne Desnoues, Paul Dewalhens, Marie Dominique, Françoise
Dony, Marie-Claire d'Orbaix, Hélène Du Bois, Hubert
Dubois, Louis Dubrau, Jean Dypréau.
- Paul Février, Pierre-Louis Flouquet.
- André Gascht, José Gers,
Robert Gofiin, Georges Guérin, Robert Guiette.
- Arthur Haulot, Franz Hellens, Paul Hellyn,
Marcel Hennart, Luc Henri.
- Adrien Jans, Philippe Jones, Hubert
Juin.
- Anne-Marie Kegels, Roger Kervyn de Marcke
ten Driesscbe,Frédéric Kiesel.
- Michel Lambiotte, Marcel Lecomte, Théo
Léger, Géo Libbrecht, Georges Linze.
- Carlo Masoni, René Meurant, André
Miguel, Jules Minne, Nestor Miserez, Jean Mogin, Hubert Mottart,
Jeanine Moulin.
- Paul Neuhuys, Norge, Pierre Nothomb.
- Paul Palgen, Marian Pankowski, Gérard
Prévôt, Hélène Prigogine.
- Raymond Quinot.
- Adrienne Revelard, André Romus,
Noël Ruet.
- Jacques-André Saintonge, David
Scheinert, Andrée Sodenkamp, Geo Soetens, Jean Stiénon
du Pré.
- Marcel Thiry, Jean Tordeur.
- Edmond Vandercammen, Lily Van de Woestijne,
Fernand Verhesen.
- Elie Willaime, Liliane Wouters.
25 euros (code de commande
: 27914).
CAILLOIS (Roger)
Les impostures de la poésie.
Paris, Gallimard,
1945. In-8° broché, 87 p., (collection «
Métamorphoses », XXVI), édition originale
sur châtaignier, légère auréole sur
la quatrième de couverture.
25
euros (code de commande : PO/58/36).
CARCO
(Francis)
  CASO
(Paul) Poèmes. Illustrations
de Louis Buisseret, Louis Henno, Robert Liard
et Léon Navez. Bruxelles, L'Art Belge, 1948. Grand
in-8° broché sous couverture à rabats, illustrations
en noir, exemplaire numéroté sur Alfa Mousse (n° 375),
charnières renforcées avec du papier Japon, en
bel état et dédicacé par l'auteur le 10
mai 1948, peu courant.
Les poèmes sont
répartis en quatre séries :
-
Pour deux voyageurs.
- Petite suite.
- Nous serons toute la terre.
- Les abeilles tranquilles.
40 euros (code de commande
: 29303).
CHAR (René) Les matinaux. Poésies.
[2e édition.] Paris, Gallimard, 1950. In-12 broché,
150 p., on joint la bande d'annonce, papier jauni.
12 euros (code de commande
: 55/70).
CLANCIER (Georges-Emmanuel)
L'orée. Illustrations
de Nathalie Dasseville Lunine. Bruxelles, Jacques Antoine,
1988. In-4° oblong sous couverture rempliée, [28] p.,
deux aquarelles originales, édition originale imprimée
à 60 exemplaires numérotés et signés
par l'auteur et l'illustratrice, un des 7 exemplaires Hors-Commerce
numérotés (n° 7), en très bel état.

Couverture, une des deux
aquarelles et justification du tirage.
90 euros (code de commande
: 29160).
COCTEAU
(Jean)
 CORAN
(Pierre, pseudonyme d'Eugène Delaisse) La Mare
aux Fées. Couverture
dessinée par Jacques D'Hondt. Troisième
édition. Bruxelles, Phalanstère de la Poésie,
1961. In-8° broché, 30 p., quelques illustrations,
hommage de l'auteur à Achille Delattre, on joint une lettre,
datée du 15 mai 1962, de l'auteur au même Achille
Delattre suggérant l'acquisition de l'ouvrage en vue de
la distribution des prix de l'école du village de Pâturages.
En quatrième
de couverture :
Certains
poèmes de La Mare aux Fées, ne sont pas
sans rappeler notre grand Maurice Carême à qui mon
ami Pierre voue une sincère admiration.
La plupart des poésies de ce petit recueil
ont été publiées par des revues de jeunes
et lues sur les ondes. C'est le succès qu'elles ont obtenu
et l'insistance de collègues qui ont incité Pierre
Coran à éditer La Mare aux Fées.
Nul doute que les parents et les éducateurs
y trouveront pour leurs enfants un livre sain, agréable
et facile à lire, empreint d'une poésie innée,
musicale, à la fois simple et profonde.
20 euros (code de commande
: 24811).
COSTALAS (Gab)
Le ballet des nuées. 1953. Paris, Seghers, 1953.
In-8° agrafé, 31 p., couverture rempliée, (collection
des « P.S. », n° 331), un des 150 exemplaires
numérotés, dédicacé.
6 euros (code de commande
: PO/6603).
DESBORDES-VALMORE
[Marceline]. Poèmes et Poésies.
Bruxelles, Laurent, 1839.
 DES
COSTILS (François, pseudonyme de François Moutier)
La mort des idoles.
Le Christ - Les deux chevaux - Le nautonier aveugle - Le jardin
de la folle. Paris, Simon Kra,
1922. In-8° demi-chagrin brun à coins, dos à
5 nerfs, filets dorés sur les plats, tête dorée,
couverture conservée, 226 p., un des 490 exemplaires numérotés
sur alfa teinté (n° 471), dédicacé
par l'auteur à Lydie Ozanne le 27 octobre 1922.
Extrait de la notice
d'André Cornet :
Par
le jeu de la dialectique, le poète met en scène
le Christ et l'Homme, et fait le procès de la souffrance,
contre laquelle se révolte l'esprit humain. Un poème
d'un sombre romantisme, Les deux chevaux, est une évocation
apocalyptique de Mazeppa. Faisant de nouveau appel à la
forme dialoguée, François Moutier imagine l'humanité
confiée à la garde incohérente d'un nautonier
aveugle. La dernière partie du volume est vouée
aux thèmes abordés dans ses uvres de jeunesse.
Aussi, n'hésite-t-il pas à affirmer :
L'idéal est mensonge,
et mensonge est la vie,
Que l'on crayonne en rêve
aux marges du réel,
Aussi pourquoi l'errant veut-il
reprendre encore
Son dialogue éphémère
avec les voies du ciel ?
Bibliographie :
- Cornet (André), François
Moutier. Médecin et poète (1881-1961), Communication
présentée à la séance du 23 avril
1983 de la Société française d'histoire
de la médecine.
50 euros (code de commande
: 29759).
DI MANO (Yves)
Kambuja. Stèles de l'empire khmer. Paris,
Flammarion, 1991. In-8° broché, 201 p., exemplaire
du Service de Presse.
10 euros (code de commande
: PO/3606).
DREYFUS (Ariane) Une
histoire passera ici. Paris,
Flammarion, 1999. In-8° broché, 95 p., (collection
« Poésie »).
7,50 euros (code de commande
: PO/2609).
DUHAMEL
(Georges)
DUMAYET
(Pierre) Narcisse. Le Rulx, Talus d'Approche,
1986. Dessins de Françoise Dumayet. In-8° broché,
[46 p], exemplaire en bon état.
En quatrième
de couverture :
Je croyais
mener la barque, mais c'était moi, la barque. Comment
je m'en suis aperçu ? À la suite d'une méprise,
d'une erreur d'interprétation, d'un cauchemar inventé
de toutes pièces par mes soins. Un téléphone
décroché ou quelque chose comme ça. Et brusquement
la découverte : je ne suis pas celui que je croyais.
Et une fois la barque renversée, se sentir couler paraît
tout naturel. Quand on coule, on finit par toucher le fond. Et
alors ? Qu'est-ce qui joue le rôle du fond dans cette
histoire ? S'il vous plaît, laissons de côté
le fameux coup de talon. Non, le fond, le fin fond. Je crois
bien que c'est l'oubliette. Je veux dire l'envie d'oublier Gentille
oubliette, fringant fabliau. Nous repartons gaiement, je et moi,
réconciliés à demain.
8 euros (code de commande : 31595).
ÉLUARD
(Paul) Le meilleur
choix de poèmes est celui que l'ont fait pour soi. 1818-1918.
Paris, Éditions du Sagittaire, 1947. In-8° broché,
383 p., couverure réalisée d'après les dessins
de Paul Bonet, bon exemplaire.
Extrait de la dédicace
:
Les professeurs de poésie étant
conçus mais à naître, je me méfie
des anthologies objectives. On nous apprend ici à mourir
plutôt qu'à vivre, à se cacher plutôt
quà se révéler. Mais nous sommes sensibles
et ce qui est le plus vivant pour nous, à la condition
que nous le proclamions très haut, le deviendra pour les
autres.
Dites-vous, mes amis, que chacun des poèmes
de ce livre si varié, j'aurais voulu, passionnément,
l'écrire. Dites-vous surtout que je ne suis jamais heureux
et fier que de ce que j'aime. Je ne m'aime pas, j'aime mes amours
; je ne les impose pas, mais je les défends.
20 euros (code de commande
: 19911).
ÉLUARD (Paul) Poésie ininterrompue.
Paris, Gallimard, 1946. In-8° sous cartonnage d'éditeur
(d'après la maquette de Paul Bonet), 88 p., exemplaire
numéroté sur vélin pur fil Lafuma-Navarre
(n° 653), une auréole à la tête,
coiffe légèrement frottée, deux petits coups
à la coupe supérieure, sinon bon exemplaire.

Cartonnage et page de
titre.
80 euros (code de commande
: 19971YB).
ELUARD (Paul) Une leçon de
morale. Poèmes. Paris, Gallimard, 1953
(mention de 9e édition). In-12 broché, 174 p.
7,50
euros (code de commande : 53/61).
FONTAINE (Anne) Le premier
jour. Poèmes.
Paris, Grasset, 1950. Petit in-8° broché, 69 p., exemplaire
numéroté sur afla, non coupé, on joint le
prière d'insérer et le carton d'hommage de l'auteur.
10 euros (code de commande
: 77/64).
[FORT (Paul)] Paul Fort.
Présentation et choix
de textes par Pierre Béarn. Bibliographie, portraits,
fac-similés. Paris, Seghers, 1963. In-12 carré
broché, 205 p., illustrations hors texte, (collection
« Poètes d'Aujourd'hui », n° 76).
6,50 euros (code de commande
: PO/7037 - vendu).
GIDE (André)
GIRAUDON (Liliane) et DELUY (Henri)
Poésie en
France depuis 1960. 29 femmes. Une anthologie. Paris,
Stock,1994. In-8° broché, 294 p., (collection «
Versus »).
8,50 euros (code de commande
: PO/4586).
 GIVERT
(Yvon) L'ombre de l'alouette. Ottignies-Louvain-la-Neuve,
Dieu-Brichart, 1983. In-8° broché sous couverture
à rabats, 89 p., tirage limité à 500 exemplaires,
belle dédicace.
Ce recueil contient
:
- Qui
a vu la licorne ?
- Les pénitents ont la peau frêle.
- C'est dimanche, dit le speaker.
- Envolez-vous : La piste est longue.
- De notre gorge, sort un chat maigre.
- J'ai perdu mon visage ici.
- Au fond, dit le poète.
15 euros (code de commande
: 29311).
GODOY (Armand) Mon fils
! Mon fils ! Fribourg, Egloff, 1946. In-12 broché,
78 p., un portrait photographique de l'auteur en frontispice,
exemplaire sur vélin blanc.
15 euros (code de commande
: 87/64).
GODOY (Armand) Rossignol. Paris, Egloff,
1949. In-12 broché, 47 p., on joint le « prière
d'insérer ».
15 euros (code de commande
: 88/64).
GODOY (Armand) Sonnets
pour Don Juan. Paris, Grasset, 1956. Grand in-8° broché,
[60 p.], exemplaire numéroté sur vélin de
Rives, non coupé.
20 euros (code de commande
: 89/64).
GODOY (Armand) Sonnets
pour l'aube. Paris, Grasset, 1949. In-12 broché,
73 p., exemplaire non coupé, on joint le « prière
d'insérer » et une carte d'hommage de l'auteur.
40 euros (code de commande
: 90/64).
GROS (Léon-Gabriel) Présentation de poètes contemporains (Pierre-Jean Jouve, Aragon,
Paul Éluard, René Laporte, Patrice de la Tour du
Pin, Pierre Emmanuel, Jean Cayrol, Luc Estang, Lanza Del Vasto,
Loys Masson, Ilarie Voronca, Luc Decaunes, Lucien Becker, Roger
Lannes, Jean Tortel, Toursky, Guillevic). S.l., Cahiers du
Sud, 1944. In-8° broché, 304 p., exemplaire
non coupé, papier jauni, petite trace d'adhésif
en haut du dos.
10
euros (code de commande : 88/71)
GUÉRIN (Maurice de)
uvres. Établissement
du texte et introduction par Henri Clouard. Tome I : Poëmes
en prose - Poësies - Journal intime - Méditation
sur la mort de Marie. Tome II : Correspondance. Paris,
Le Divan, 1930. Deux volumes in-12 brochés, XVI + 295
et 392 p., exemplaire numéroté.
Les deux volumes : 30
euros (code de commande : PO/3072).
GUIBBERT (Jean-Paul) Haut
lieu du cur. Dessins
de Nasser Assar. Paris, Éditions de la Différence,
1976. In-8° étroit, 99 p., (collection « Le
Milieu »).
10 euros (code de commande
: PO/1464).
HONOREZ
(Jean) Le chemin des croisades... Illustrations par Fernand Noël.
S.l., Imprimerie et Publicité du Marais, 1951. Grand in-8°
carré broché sous couverture à rabats, 60 p.,
9 vignettes sur bois, un des 25 exemplaires numérotés
sur Strathmore Fiesta (n° XV), exemplaire en bon état.
Introduction de l'auteur
:
Il
fut une époque où les poètes jugeaient utile,
ou de faire préfacer leurs uvres par un Monsieur
portant haut le clairon, ou d'expliquer au lecteur le doux mystère
de leurs vers. Parfois même, ils essayaient de le convaincre
que l'occasion de savourer les fruits doux ou vénéneux
d'une géniale inspiration, était un privilège
qui lui était accordé.
Mais les temps ont changé. Une lumière
venue de Paris a déclaré que la Belgique pays
auquel j'appartiens par les usages de l'état-civil, de
la matricule et dune démocratie qui ne veut que
mon bonheur regorge de poètes. Au risque de
donner un argument à la critique, je dois donc me faire
pardonner d'en être.
Loin de poursuivre un but d'originalité
mais au contraire pétri de certaines règles de
politesse qui me viennent de la lecture du compte-rendu analytique,
j'ai pensé qu'il serait préférable, tout
en m'excusant d'avoir osé faire éditer ce recueil,
d'exposer les raisons d'impérieux égoïsme
qui entraînèrent sa publication.
Ces vers, ou poésies, ou poèmes,
sont autant de petits aventuriers que j'ai voulu, pour ma satisfaction
personnelle, ramener d'un peu partout.
À part quelques poésies écrites
sous l'occupation, la plus grande partie de cette plaquette a
été improvisée en prison, dans les pays
étrangers traversés après mon évasion,
et en Angleterre.
Quelques poèmes m'ont été
retournés par le Pasteur Cadix de Nîmes qui les
avait reçus dans un pli clandestin adressé de la
prison de Castres, en même temps que des notes répondant
à un plan d'évasion. Ces notes étaient adressées
à notre ami Albert Guérisse (Pat'O) qui vient de
partir en Corée se dévouer à nouveau après
tant d'héroïsme et de sacrifices au cours de cette
dernière guerre.
Gaston Nègre, de Beaulieu-sur-Mer le
meilleur agent de Pat'O m'a fait parvenir deux poésies
écrites dans la cellule 45 et qu'il avait pu emporter
lors de notre évasion.
Le restant m'est arrivé de Sancoins,
Tardera, Zamora, Bude et Stirling. Le poème écrit
à l'hôpital de Bromsgrove m'a été
renvoyé par la veuve d'un ami français abattu avec
son avion quelques jours avant la victoire.
Ces émotions fixées en vers qui
n'ont jamais été revus et qui furent lus avec attention
pour la première fois à la correction des épreuves,
forment un tout qui m'est précieux comme le souvenir des
morts.
Vous comprendrez maintenant ce sordide égoïsme
qui consiste à vous faire approuver une série d'impressions
que je ne comprends déjà plus très bien
et qui émaillèrent cette décade qu'on a
baptisée l'époque du « Si c'était
à refaire ».
Mon charmant confrère et ami, Pierre
Bourgeois, me disait un jour avec humour et un peu d'humeur,
que la publication d'un recueil de vers tous les dix ans paraît
répondre autant à la plus élémentaire
décence qu'à une prudence obligatoire. Cela s'explique
si l'on prend en considération le coût très
élevé des imprimés, le chiffre de vente
presque nul de la poésie et des vers et le temps que demandent,
qu'exigent même les travaux indispensables à la
satisfaction d'un estomac normal. Dans cet ordre d'idée
je suis complètement d'accord avec Raymond Dumay.
Cela n'implique pas que je sois en désaccord
avec aucun de mes confrères. J'ose même dire, à
leur défense, que tous les écrivains belges sont
des génies et que je suis le plus aimable d'entre eux.
15 euros (code de commande
: 31480).
HUGHES
(Ted) Birthday Letters. Traduit
de l'anglais et préfacé par Sylvie Doizelet.
Paris, Gallimard, 2002. In-8° collé sous jaquette
d'éditeur, 242 p., (collection « Du Monde
Entier »), exemplaire en très bel état.
Sur la jaquette :
Quelques
mois avant sa mort, Ted Hughes (1930-1998), l'un des plus grands
poètes anglais du XXe siècle, publie Birthday
Letters, un recueil de lettres-poèmes adressées
à son épouse l'écrivain Sylvia Plath, disparue
trente-cinq ans auparavant.
Accusé parfois violemment d'être
responsable du suicide de la jeune femme, Ted Hughes avait toujours
gardé le silence, refusant d'évoquer les sept années
de leur vie commune. On découvre avec Birthday Letters
qu'il n'a jamais cessé d'écrire à Sylvia,
s'efforçant de garder intacte sa présence, se heurtant
à l'incertitude des souvenirs, et à la hantise
du « futur » qui les attendait et qu'ils
n'auront pu vivre.
Lors de sa publication en Angleterre et aux
États-Unis, Birthday Letters a été
vendu à plus de cinq cent mille exemplaires, événement
sans précédent dans l'histoire éditoriale
de la poésie.
12 euros (code de commande
: 28723).
[ILLYIÈS (Gyula)]. Hommage
à Gyula Illyès. Paris,
Maison du Poète - Occidental Press, 1963. In-8° broché,
152 p., illustrations, exemplaire numéroté du tirage
limité à 250.
@
Il s'agit d'un choix de
textes traduits et adaptés par de nombreux noms de la
poésie française : Alyn, Bosquet, Follain, Guillevic,
Sabatier, Sodenkamp, Verhesen et bien d'autres.
10 euros (code de commande
: PO/5642).
JAMMES
(Francis)
JORIS (Pierre) La dernière traversée de la
Manche. Avec
10 dessins-collages de Nicole Peyrafitte. Traduit de l'américain
par Jean-Paul Junck et J. Portane. Luxembourg, Francis Van Maele,
1995. In-12 broché, 95 p.
6,50 euros (code de commande
: PO/2192).
JUARROZ
(Roberto) Treizième poésie verticale.
Édition bilingue.
Traduction de Roger Munier. 3e édition. Paris, Corti,
2006. In-8° broché, 231 p., (collection « Ibériques »),
exemplaire en très bel état.
Extrait du liminaire
:
La
présentation de l'uvre admirable du poète
argentin Roberto Juarroz n'est plus à faire. Déjà
largement traduite en français, cette uvre est familière
à un public fervent et qui s'étend de jour en jour.
Rappelons seulement à ceux qui la découvriraient
ici que depuis son départ, en 1958, elle est tout entière
rassemblée sous le seul titre énigmatique et lapidaire
de Poésie Verticale. Cette singularité,
à ma connaissance sans précédent dans la
littérature mondiale, attire déjà fortement
l'attention. Durant quelque trente-cinq années, les recueils
se sont succédé sans autre différence entre
eux que leur numéro d'ordre : Deuxième,
Troisième, Quatrième... Aujourd'hui :
Treizième Poésie Verticale. Une telle insistance
dans l'anonyme est de soi chargée de sens. La parole poétique
prend ici naissance dans le sans nom, sans visage et s'y attache
obstinément.
Le projet poétique de Juarroz est, lui
aussi, dune nature singulière et quil convient,
me semble-t-il, d'interroger avant lecture. Dans le questionnement
du monde tel quil prend forme selon une distinction bien
établie des genres, la poésie est poésie
et la pensée est pensée, chacune dans son ordre.
À première lecture dun poème de Juarroz,
il semblerait que la pensée l'emporte, et parfois la plus
tendue, la plus inhabituelle et qui exige, pour être pleinement
captée, un certain effort de concentration. Dès
1963, Julio Cortazar écrivait à Juarroz, à
propos de Seconde Poésie Verticale qui venait de
paraître : « Il y a longtemps que je n'avais
pas lu de poèmes qui m'exténuent et m'exaltent
comme les vôtres... »
10 euros (code de commande
: 28957).
KHOURY-GHATA (V.) Anthologie personnelle. Arles,
Actes Sud, 1997. In-8° étroit broché, 168 p.
11,50 euros (code de
commande : PO/5631).
LEBESGUE (Philéas)
LÉVIS
MANO (Guy) Loger la source. Suivi de Derniers poèmes. Avant-propos d'Andrée Chedid.
Bédée, Folle Avoine, 2007. In-8° broché,
119 p., exemplaire en bon état.
Avant-propos :
GLM
parlait plus aisément de son métier de typographe
que de sa poésie. Il se réclamait de sa qualité
« d'artisan », rarement de celle de « poète » ;
il répétait, non sans fierté qu'« il
avait réussi le travail de ses mains ».
Pour lui, la poésie était vivante :
la vie même. Parvenant à « loger la source »
en quelque lieu que ce soit même derrière
les barreaux d'une longue et déchirante captivité
cette poésie, il en ressentait le partage plutôt
que le privilège.
Cela ne l'empêchait pas de soumettre
le « texte écrit » à un examen
inflexible. S'il devait aboutir, le travail du typographe ou
du poète, celui des caractères imprimés
ou du mot, exigeaient la même rigueur. Quand il lui arrivait
de montrer à des amis ses poèmes en cours, il les
commentait avec une sévérité tenace. Ses
textes ne paraissaient que lorsque chaque mot passé
au crible trouvant sa place, son rythme, sa signification
intime, le laissait enfin en paix.
Relire GLM est une perpétuelle découverte.
Peu d'auteurs contemporains possèdent, à la fois,
ce lyrisme ample et contenu, cette langue originale et originelle.
Poésie d'élan, mais aussi de recherche. Non pas
dans la voie d'une fabrication conforme aux canons de l'époque,
ni dans le désir de se singulariser ; mais exploration
du langage, battue des mots, quête souvent douloureuse
pour faire affleurer ce cri fondamental qui fait écrire ;
ce cri d'absence et de présence, de révolte et
d'acquiescement.
10 euros (code de commande
: 26154).
LIBBRECHT (Geo)
Tapisserie de ma ville [Tournai]. Bruxelles,
GMD Dutilleul, [1955]. In-12 broché, 63 p., 5 bois gravés,
(collection « Métamorphoses »),
édition originale, tirage limité à 150 exemplaires
numérotés sur Arches (n° 36), ex-dono,
couverture un peu défraîchie.

Couverture frontispice et faux-titre.
5 euros (code de commande
: 22972).
[MALLARMÉ].
MONDOR (Henri) Vie de Mallarmé. Paris, Gallimard, 1941. Mention de 6e édition.
In-8° broché, 318 p.
10 euros (code de commande : PO/6062).
MALLET (Robert)
L'espace d'une
fenêtre.
Poèmes. Paris, Gallimard, 1978. In-8° broché,
60 p., exemplaire numéroté, couverture légèrement
passée.
15 euros (code de commande
: PO/5648).
MALLET (Robert)
Lapidé lapidaire. Poèmes. Paris, Gallimard, 1957 (2e édition).
In-12 broché, 58 p.
6 euros (code de commande : PO/3120).
[MARTIN
(Hélène)]. Hélène Martin. Choix de chansons, discographie, portraits. Présentation par Alain Dran et
Philippe Soupault. Paris, Seghers, 1974. In-8° carré
broché, 175 p., illustrations, (collection « Poésie
et Chansons », n° 33), exemplaire en très
bel état.
En quatrième
de couverture :
Le
rôle .d'Hélène Martin, pour accorder non
seulement à la chanson mais à la poésie
une audience qu'elles n'auraient pu espérer, a été
et demeure considérable.
Sans elle et quelques-uns, encore trop rares,
de ses camarades, jamais la poésie n'aurait été
aussi présente.
Ceux qui entendent Hélène Martin
et savent l'écouter ne sont plus les mêmes après
l'avoir rencontrée.
Quelle plus belle récompense peut souhaiter
une « chanteuse » ?
9 euros (code de commande
: 23777).
MAUGÉ (Gilbert) Poèmes. Paris, Gallimard, 1955. In-8° broché,
93 p., exemplaire numéroté sur velin labeur des
papeteries Navarre de Voiron, non coupé.
10
euros (code de commande : 92/60).
MAURIAC (François)
MUSSET
(Alfred de)
[NOAILLES]. DU
BOS (Charles) La comtesse de Noailles et
le climat du génie. Précédé de La rencontre
avec Charles Du Bos par Daniel-Rops. Paris, La Table
Ronde, 1949. In-8° broché, 237 p.
9 euros (code de commande
: PO/2060).
[NOUGARO
(Claude)]. Claude Nougaro. Choix
de chansons, discographie, portraits.
Présentation par Michel Giroud. Paris, Seghers,
1974. In-8° carré broché, 190 p., illustrations,
(collection « Poésie et Chansons »,
n° 30), exemplaire en très bel état.
Extrait :
Claude
Nougaro, c'est le chanteur complet comme on le dit d'un athlète.
Scéniquement, il a réussi l'exploit « d'effacer
par le travail les traces même du travail ».
Tout paraît spontané. Il a le sens du drame. C'est
un tragique qui sait s'arrêter au seuil du pathos. Il nous
raconte ses chansons avec les gestes précis qui suggèrent
des états d'âme. Il sait être véhément
et mobiliser (même) l'attention souvent relâchée
des dîneurs de cabaret. En un mot, il possède ce
don magique de la « Présence »,
sans lequel aucune grande carrière ne peut être
cautionnée. Musicalement, Nougaro est une sorte de missionnaire
du jazz. Il n'est pas facile en France, de faire pénétrer
ce rituel. Pourtant il y parvient avec la complicité des
musiciens qui l'accompagnent : Maurice Vander, Elek Bacsik, René
Nan, Luigi Trussardi et Eddie Louiss. Sans concessions, avec
une perfection de connaisseur, il répand la bonne musique
avec une obstination de terre-neuva enfin récompensé.
Il n'y a qu'à voir l'estime qu'ont pour lui les jazzmen
qui l'entourent et ceux qui rêvent de l'accompagner.
10 euros (code de commande
: 23778).
 PÉRIER
(Odilon-Jean)
Les poèmes d'Odilon-Jean
Périer. Avec six
lithographies originales d'Albert Crommelynck. Bruxelles,
Éditions des Artistes, 1937. In-4° broché sous
étui, 231, [13] p., exemplaire numéroté
sur simili-Japon (n° 517), très bel exemplaire
non coupé.
Ce volume contient
:
- La vertu par le chant.
- Notre mère la ville.
- Le citadin.
- Le promeneur (Le Promeneur - Plein air
- Dans une tasse de thé - Sans les hommes - Pour vivre
- Le gardien - La route - Le paysage - La liberté).
- La visite.
- La maison de verre.
Odilon Jean Périer (1901-1928) né et mort
à Bruxelles est un des chefs de file de sa génération.
Il fonde avec Franz Hellens et Mélot du Dy la revue Le
Disque vert, et fréquente la Nouvelle Revue Française
où il se lie d'amitié avec Jean Paulhan et Marcel
Arland, qui le publieront. Il s'attache à la poésie
mais n'hésite pas à se lancer dans le théâtre.
Il entretient une correspondance avec de nombreux poètes
de son temps : Jules Supervielle, André Gide, Pascal Pia,
Raymond Rouleau, Paul Wiener, Hermann Closson, Paul Nougé,
Henri Michaux. Cette correspondance est conservée aux
Archives et Musée de la littérature dans le « Fonds
Odilon Jean Périer ».
45 euros (code de commande
: 24018).
Petite anthologie
poétique du surréalisme. Introduction par Georges Hugnet.
Paris, Éditions Jeanne Bucher, 1934. In-8° broché,
166 p., 8 planches hors texte, nombreuses rousseurs et important
manque au dos, couverture passée, rare.
45
euros (code de commande : 11761).
PICHETTE
(Henri) Le point vélique.
Paris,
Mercure de France, 1950. In-8° broché, 93 p.,
exemplaire numéroté sur Alfa (n° 106),
en bel état.
Avis :
La
littérature n'est belle que dans le lit du Monde, c'est
le feu réveillé dès la nuit des temps
et c'est depuis le matin des objets la roue qui tourne
dans toutes les roues, c'est par Pythagore enseignée la
sphéricité de la terre, c'est la Vis qu'Archimède
a faite sans fin, c'est le soleil porté au centre
du système de Copernic, ce sont les librations de la lune
vues par Galilée, c'est l'ardoise des cieux pour
les lois de Kepler, c'est la pomme de Newton qui tombe
et qui révèle, c'est l'eau gui chante à
Denis Papin, c'est donnée et montré par Lavoisier
la composition de l'air et le rôle de l'oxygène,
c'est Uranus signalée par Herschel, c'est le bateau
de Fulton qui répond à la vapeur, c'est la voix
d'Edison au cur de chaque phonographe, c'est l'image
dotée de vie par les frères Lumière et c'est
l'aviation avec des résolus de la trempe des frères
Wright, ce sont les fiançailles de l'espace et
du temps célébrées par Einstein,
c'est la poésie d'un Louis de Broglie dite par paquets
d'ondes, comme c'est toute action de l'esprit quand
il veut honorer le corps et marcher les raisins... Mais
ce n'est rien moins que Tibère ou Néron, ou Attila
et Gengis Khan, les népotes Borgia ni Napoléon Ier,
sons parler du fana Hitler qui n'ont jamais que raté
leurs séjours dans l'antichambre de la Toute-Puissance.
Donc, la libre-nature ou zéro.
L'être est de soi-même parti, ne pouvant physiologiquement
tel un vase se luter. Il avait à rassurer ses entrailles
pour gagner quelques limites. Peu à peu, mais plus vite
que la peur (je vous fais présent d'une devise ramassée
dans les champs).
D'autres attendent que la sirène mugisse
ou se gonflent les voiles. Il leur faut des preuves. Mais comment
expliquer que tout poème est un conflit sanguin dont tout
poète est la victime victorieuse ? Et
puisque j'en suis à ces autres et que j'espère
une communauté, je pense leur devoir dire que ce qu'il
est nécessaire qu'ils considèrent en premier, en
pareilles circonstances, afin que de tous les corps la proue
(pas la figure, la prrroue) fende la soie ou le fer de chaque
cercle autour de l'homme ou la femme qui fait centre, leur devoir
dire, à bonnes et à sauvages fins, que ce qui requerra
d'eux le maximum de sécurité pour l'univers,
c'est non pas tant le fret de victuailles ou d'explosifs, la
belle casquette du viril capitaine, la pantoufle d'hermine ou
les bottes cuissardes du langage,
que le point vélique
de l'inspiration.
20
euros (code de commande : 23976).
POE (Edgar)
Les poèmes d'Edgar Poe. Traduits par Stéphane Mallarmé.
9e édition. Paris, Gallimard, 1938. In-8° broché,
213 p.
13
euros (code de commande : 115/68).
La Poésie
brésilienne contemporaine. Anthologie réunie, préfacée
et traduite par A.D. Tavares-Bastos. S.l., Marabout, 1966.
In-8° sous cartonnage et jaquette d'éditeur, 292 p.,
(collection « Melior », n° 40).
@ L'éditeur précise : «
Pour entrer dans le cadre de la collection Melior, l'éditeur
a modifié le titre : Anthologie de la poésie
brésilienne contemporaine sous lequel les éditions
Pierre Tisné avait publié la première édition
de cet ouvrage. »
12
euros (code de commande : 116/68).
PONCHON (Raoul) La muse
au cabaret. Paris, Bibliothèque-Charpentier,
1937. Mention de vingtième mille. In-12 broché,
312 p.
6,50 euros (code de commande
: PO/3774).
[PONCHON (Raoul)]. COULON (Marcel)
Toute la muse de Ponchon. Illustrations
de V. Le Campion. Paris, Éditions de la Tournelle,
1938. In-12 broché, 259 p., couverture en partie insolée.
13 euros (code de commande
: PO/3775).
PORTO-RICHE
(Georges de) Bonheur manqué. Carnet d'un amoureux. Nouvelle édition
entièrement revue. Paris,
Société d'Éditions Littéraires et
Artistiques - Librairie Ollendorff, 1905 [la couverture porte
la date de 1908]. In-8° broché, III, 85 p., envoi
de l'auteur sur la première page de la couverture.
Préface :
Bonheur
manqué parut pour la première fois, il y a
une quinzaine d'années. Presque dérobé à
l'écrivain par un éditeur impatient, le volume
plut beaucoup, malgré ses inégalités.
Depuis, l'auteur plus exigeant pour lui-même,
parlait de ce petit livre avec humeur. Il paraissait lui avoir
gardé rancune de ses défauts, et sans lui tenir
compte de sa réussite initiale, il se refusait obstinément
à le laisser réimprimer.
On a représenté au poète
que la sincérité de son uvre en rachetait
peut-être l'imperfection ; et que d'ailleurs, il suffirait
d'un peu de travail pour rendre ces pages moins indignes des
lettrés.
D'autre part, des esprits équitables
ont pensé que les emprunts faits par quelques personnes
habiles à ce volume oublié, étaient de nature
à encourager sa réimpression.
Après d'honnêtes perplexités,
l'écrivain s'est incliné devant ces arguments ;
et aujourd'hui, il confie à leur seconde fortune ces poésies
légèrement améliorées.
Comme La Chance de Françoise,
Bonheur Manqué marque la rupture de l'auteur avec
l'idéal romantique, et son acheminement aux études
minutieuses du cur. Les nouveaux amis de ce livre y découvriront
sans peine les traits caractéristiques des uvres
postérieures de l'écrivain.
On peut même hasarder qu'Amoureuse
et le Passé sont virtuellement contenus dans Bonheur
Manqué. On est frappé de cette ascendance,
lorsqu'on s'attache aux dernières pages du volume, celles
où le triste héros de cette histoire détaille
complaisamment ses infirmités morales. Mis en présence
de créatures plus passionnées ou plus réelles
que l'inconnue de Bonheur Manqué, cet homme-là
provoquera sûrement les désespoirs et les désastres
qui traversent les deux comédies décisives de l'auteur.
25 euros (code de commande
: 31015).
POZZI (Catherine) Journal 1913-1934.
Préface de Lawrence Joseph. Édition
établie et annotée par Claire Paulhan. Paris,
Ramsay, 1987. In-8° sous reliure souple d'éditeur,
676 p., épuisé.
25
euros (code de commande : 119/61).
RÉDA (Jacques) Hors
les murs. Poèmes.
Paris, Gallimard, 1982. In-8° broché, 110 p., (collection
«
Le Chemin »), couverture tachée.
9 euros (code de commande
: 138/72).
RICHARD
(Lionel) Marchandise
non dédouanée. Bruxelles, Dideir Devillez,
2011. In-8° broché, 125 p., un des XX exemplaires
hors commerce numérotés sur Rives Tradition (n° HC
IX), exemplaire non coupé et à l'état de
neuf.
Sur le rabat de la
couverture :
Auteur
de deux recueils de poésie : La Voix des flammes
(1957), Éditions José Millas-Martin et Le Bois
et la Cendre (Prix Coaraze 1959), Éditions Action
poétique ; professeur de Littérature Comparée ;
traducteur de poètes étrangers, allemands principalement
(dont Nelly Sachs, Prix Nobel de Littérature 1966) ;
publie, par ailleurs, de nombreux livres qui lui valent une réputation
internationale de spécialiste de la culture allemande,
des relations franco-allemandes et de lart européen
davant-garde du XXème siècle : Le nazisme
et la culture, Éditions Complexe, LExpressionnisme,
Le Bauhaus et Dune apocalypse à lautre,
tous trois aux Éditions Somogy, Lart et la guerre
: Les artistes confrontés à la Seconde Guerre mondiale,
Éditions Flammarion, Doù vient Adolf Hitler
?, Éditions Autrement ; collabore régulièrement,
depuis les années soixante, au Magazine Littéraire
et à France Culture (radio).
Le
recueil Marchandise non dédouanée rassemble,
suivant une répartition rigoureuse, un choix de poèmes
écrits sur plus de trente ans et parus, pour quelques-uns,
au fil du temps, dans des revues françaises ou étrangères,
entre autres : Les Lettres Nouvelles, Marginales,
Le Journal des poètes, Action poétique.
35 euros (code de commande
: 18704).
RIMBAUD 
RONSARD uvres choisies. Texte établi et présenté
par Jean Rousset accompagné de dix planches
reproduisant les titres d'éditions originales. Paris,
Club Français du Livre, 1959. In-8° carré sous
une reliure d'éditeur, maquettes de Pierre Faucheux. 285 p., (volume 4).
20
euros (code de commande : PO/46/56).
SAMAIN (Albert)
Au jardin de l'Infante. Illustrations
originales en couleurs de Antoine Calbet. Paris, Rombaldi,
1941. In-8° demi-chagrin brun à coins, dos à
4 nerfs, couverture conservée, 231 p., 5 planches hors
texte, exemplaire numéroté sur vergé.
40 euros (code de commande
: /10370).
Saturne. Cahiers de poésie.
Illustrations de Rodolphe Bresdin. Paris, Plon, 1946.
In-8° broché, 138 p., illustrations hors texte, bandeaux,
(collection « Carte du Ciel », n° 2),
exemplaire numéroté sur papier Surfine des papeteries
Johannot (n° 27), en très bon état.
Table des matières
:
- André
Suarès. Saturne et le poète.
- Mystères satruniensà
l'époque de la Renaissance.
Poètes anglais de la nuit : T.
S. Eliott, Thomas Moore, Emily Bronte, William Blake, Georges
Meredith, Ralph Hodgson.
- Ilarie Voronca. En présence
du témoin.
- Louis Emié. Perséphone.
- Gabriel Marcel. Sous une autre lumière.
Poètes Espagnols de la mort : M.
de Unamuno, Frederico Garcia Lorca, Romance, José De Espronceda,
Becquer, Ruben Dario.
- Yanette Deletang-Tardif. Suite dans
le goût du funèbre.
Petit Florilège Saturnien : Thérèse
Aubray, André Bellivier, Jacques Bibes, Jean de Boschère,
Guy Dumur, Assia Lassaigne, Fernand Marc, Gabriel de Retz, Jean
Rousselot, Paul Zumthor.
- Rodolphe Bresdin, graveur saturnien.
- John Donne. Mort de la Mort.
20 euros (code de commande
: 19927 - vendu).
SHIRÂZI (Hâfez) L'amour,
l'amant, l'aimé. Cent ballades du Divân choisies,
traduites du persan et présentées par Vincent
Monteil en collaboration avec Akbar Tadjvidi. Calligraphies
originales. Paris, Sindbad/Unesco, 1989. In-8° broché,
308 p., (collection « La Bibliothèque Persane »).
15 euros (code de commande
: 135/64).
SOLIER (René de)
Contre Terre.
Paris, Gallimard, 1949. In-8° broché, 232 p., (collection
« Métamorphoses », n° XXXVIII), édition
originale, exemplaire numéroté.
15 euros (code de commande
: PO/6434).
[SUPERVIELLE
(Jules)]. SÉNÉCHAL (Christian) Jules
Supervielle. Poète
de l'univers intérieur. Essai précédé
de vers inédits du poète : Compagnons du silence. Paris, Les Presses du Hibou, 1939. In-8°
broché, 239 p., illustrations hors texte.
9 euros (code de commande
: 7964).
THOMAS (Edmond) Voix
d'en bas.
La poésie ouvrière du XIXe siècle. Traductions des poèmes occitans par
Jean-Marie Petit. Paris, Maspero, 1979. In-8° broché,
463 p., (collection « Actes et Mémoires du Peuple
»).
19 euros (code de commande
: PO/5795).
TOULET
(Paul-Jean)
TUÉNI (Nadia) Jardinier de ma mémoire. Poèmes. Anthologie. Préface de Andrée
Chédid. Paris, Flammarion, 1998. In-8° broché,
309 p.
9 euros (code de commande
: PO/5011).
[TZARA (Tristan)].
Tristan Tzara.
Une étude de René Lacotte et Georges
Haldas. Nouvelle édition. Paris, Seghers, 1973. In-12
carré broché, 226 p., illustrations hors texte,
(collection « Poètes d'Aujourd'hui », n°
32).
8
euros (code de commande : PO/161/57).
VEINSTEIN (Alain) Une seule fois, un jour.
Paris, Mercure de France, 1989. In-8° broché, 96 p.,
dédicacé.
10 euros (code de commande
: 86/69).
[VERLAINE].
BORNECQUE (Jacques-Henry) Études verlainiennes.
Les poèmes Saturniens. Paris, Nizet, 1952. In-8°
broché, 210 p., exemplaire non coupé.
10 euros.
VIELÉ-GRIFFIN
(Francis) Domaine royal. Discours lyriques. Paris, Mercure de France,
1923. In-8° broché, 86 p., un des 1100 exemplaires
numérotés sur pur fil Lafuma, petites déchirures
à la couverture rempliée.
15euros (code de commande
: PO/4393).
VIGNY (Alfred de) Poésies. Illustrations
de Georges Dilly. Notice par Maxime Formont. Paris,
Lemerre, s.d. In-8° broché, XXXI + 307 p., illustrations.
10 euros (code de commande
: PO/2217).
WOUTERS
(Liliane) Panorama de la poésie française
de Belgique. Bruxelles,
Jacques Antoine, 1976. In-8° sous reliure et jaquette d'éditeur,
453 p., illustrations hors texte, quelques traits marginaux
crayonnés, sinon très bon exemplaire.
Avant-propos :
Lorsque Jacques Antoine m'a demandé
de composer une anthologie, je crains bien, au départ,
avoir eu l'intention de cueillir des myrtilles. Les spécialistes
le savent : un bon cueilleur de myrtilles n'a guère de
raisons pour lever les yeux. Mieux vaut les garder au ras du
sol. De même le faiseur d'anthologies : il doit pencher
le front pour déchiffrer les pierres tombales. Ce qui
lui permet ensuite d'élever un nouveau mausolée,
en tous points pareil aux précédents.
J'ai donc levé les yeux. Mon embarras
fut égal à celui du cueilleur de myrtilles. Il
comptait revenir, son panier plein, et le voici perdu dans la
forêt. Connaît-il seulement le nom des arbres ?
« Mister Verhaeren, I présume ? »
Et si nous laissions de côté les noms ?
Si nous retournions tout bonnement aux textes ?
Pour étrange que cela paraisse, le faiseur
d'anthologies part généralement de noms. Il ne
juge pas l'arbre à ses fruits, il décide des fruits
à partir de l'arbre. Il oublie, bien sûr, que le
chêne donne des glands : c'est le chêne. Voilà
pourquoi, des années durant, tels poètes mineurs
pour ne pas dire minables apparaissent
régulièrement dans tous les florilèges au
détriment d'autres plus authentiques. Nos Giraud, Gille
et autres Gilkin cachèrent longtemps l'admirable Max Elskamp.
Mais le temps, niveleur d'élite, finit toujours par remettre
les choses en place. Il abat les châteaux de plâtre,
épargne la pierre noble. « Ne désespérez
jamais, faites infuser davantage » dit quelque part
Henri Michaux.
Donc, les textes. Mais à partir de quels
critères ? Ou pis : suivant quelle humeur ?
Je pourrais citer Hölderlin : «
Est-il sur terre une mesure ? » II n'existe
pas de système métrique applicable à la
poésie. Un seul impératif m'a guidée : montrer
tenter de montrer sous tous les angles
possibles le visage présent de la poésie française
de Belgique. Présent, c'est-à-dire lisible pour
l'homme d'aujourd'hui. On a marché sur la lune
n'est plus seulement une bande dessinée due à un
certain Hergé. On a bel et bien marché sur la lune.
Et sur les plates-bandes réservées du langage.
Non qu'il faille absolument être de son
époque : c'est le meilleur moyen d'y rester. Mais il faut
admettre, avec Jean Paulhan, que « Nos arts littéraires
sont faits de refus. Il y a eu un temps où il était
poétique de dire : onde, coursier et vespéral.
Mais il est aujourd'hui poétique de ne pas dire onde,
coursier et vespéral. »
Quel lecteur sérieux pourrait, en 1976,
lire sans sourire ces vers de Fernand Séverin (encore
ai-je choisi les moins larmoyants) : « en moi je sens
mourir un cur prédestiné / meurtri de tout
l'amour qu'il n'aura pas donné / mourir, sans en rien
dire, entre les mains des anges / à la simple façon
d'un enfant dans ses langes... »
À la même époque, pourtant,
Jean de Boschère écrivait : « et puis,
enfin, un midi, et à jeun, / la pensée se fend
et s'ouvre. »
Cette pensée ouverte, fendue, serait-ce
l'une des mille définitions possibles de la poésie,
et singulièrement de la poésie actuelle ?
Peut-être. Sans doute. C'est du moins la pierre de touche
qui nous permet de nommer tel texte « poème »
sans que nous puissions davantage préciser en quoi il
est poétique, et bien que, de plus en plus souvent, il
donne l'impression d'être aux antipodes de ce que le commun
des mortels appelle « poésie ».
L'amateur de beaux vers, de jolies images,
de phrases musicales sera probablement déçu par
ce livre. Les tenants de la « désécriture
» ne le seront pas moins. C'est qu'il s'agissait, avant
tout, de faire une coupe dans le temps et dans l'espace. Hic
et nunc.
Point d'étiquettes, point d'écoles
nous ne sommes pas au jardin botanique. Je pense
à la réponse de Magritte quand on lui proposa de
participer à une exposition d'artistes wallons : les
groupements d'artistes parce qu'ils sont « wallons »
ou parce qu'ils seraient par exemple « végétariens
» ne m'intéressent en aucune façon (quoique
des artistes « végétariens » auraient
une petite supériorité sur les artistes «
wallons » : un comique appréciable).
Un siècle sépare le plus âgé
de ces poètes et le plus jeune d'entre eux. Émile
Verhaeren est né en 1855, Eugène Savitzkaya en
1955. Entre ces deux noms, quelque cent cinquante autres. On
m'objectera sans doute que c'est beaucoup. Existe-t-il tant de
poètes en Belgique ? Encore s'agit-il uniquement
de ceux chez qui l'esprit souffle en français...
Rilke affirme qu'il ne peut exister trois cents
poètes. En un sens, il a raison. Comme il n'existe pas
trois cents points culminants l'Éverest, d'ailleurs,
vient d'être détrôné par le Chimborazo
sujet troublant que je livre aux méditations comme
il n'existe pas trois cents abysses. L'air rare ne se trouve
qu'à certaines hauteurs ou profondeurs. Chaque siècle
ne donne pas un Rimbaud. Mais chaque siècle voit naître
de nombreux témoins qui l'« habitent »
en poètes. Avec plus ou moins de bonheur. Serge Essine
ne dit-il pas que : « tout le monde peut chanter
» mais il s'empresse d'ajouter qu'« il
n'est pas donné à chacun de tomber comme une pomme
aux pieds des autres ».
Pour tomber comme une pomme, il suffit d'un
seul vers. « Je deviens verte comme l'herbe »,
est à peu près tout ce qui reste de Sappho. Les
cent cinquante poètes rassemblés ici laisseront-ils
chacun au moins un vers ? Il est permis d'en douter. Dès
lors, pourquoi les avoir retenus ? Et question
plus grave pourquoi écrivent-ils ?
Sans doute existe-t-il bien des réponses
à cette question. Je ne veux rappeler que celle d'Edmond
Jabès : « II y a ceux qui s'imaginent fonder
leur avenir sur une certitude et ceux qui savent, à l'avance,
qu'ils bâtiront sur le sable. Écoute. Le vent est
revenu. Écoute le vent. »
25 euros (code de commande
: 22755). |